L'éleveur de gorilles

Arlt est un écrivain inspiré. Son goût pour des ambiances particulières et pour l'exagération est palpable. J'avais lu son roman Les Sept Fous, ça m'avait très ennuyé, à se demander si l'auteur croyait vraiment en ce qu'il faisait. Ces quelques fables, ou contes ont plus d'impact, il y a une vraie touche d'ironique qui gifle à certains moments son lecteur. Un genre de drôlerie qu'on pourrait imaginer d'une résurgence des Mille et une nuits mâtinée d'un soupçon des Diaboliques.

"Un gong résonna et on cessa de le fouetter. le vieillard qu'il avait rencontré hors de la ville apparut sous l'arc d'une porte en compagnie d'une jeune femme. Elle avait le visage découvert. Fernando s'exclama : Lucía, Lucía, je suis innocent. C'était le visage de Lucía, sa fiancée. Mais il avait oublié que, dans le rêve, il vivait dans un autre siècle."

Nouvelles situées au Maroc, dans une atmosphère sombre et étonnante