À pleines dents

A pleines dents se révèle être un roman captivant et profondément émouvant, qui explore les complexités de la parentalité et de l'identité personnelle à travers une narration habile et nuancée. Kristen Arnett tisse une histoire qui est à la fois intime et universelle, plongeant le lecteur dans les défis et les joies de la maternité.

Sammie est présentée avec une honnêteté brute, révélant ses défauts et ses forces de manière égale, ce qui permet une connexion authentique avec le lecteur. Cette approche sans concession de la parentalité, loin des clichés habituels, est rafraîchissante, provocatrice et crue.

L'intrigue du roman, bien que centrée sur la vie quotidienne, est loin d'être banale. Chaque chapitre apporte son lot de surprises et de réflexions, poussant le lecteur à remettre en question ses propres perceptions et préjugés. L'auteur utilise habilement le cadre familial pour explorer des thèmes plus larges tels que la famille gay et la sexualité.

Le style d'écriture est fluide et engageant, avec une utilisation judicieuse du langage qui enrichit l'expérience de lecture. Les descriptions sont à la fois précises et poétiques, créant des images vivantes qui restent longtemps dans l'esprit du lecteur.

Cependant, le livre pourrait ne pas plaire à tous en raison de son approche très directe et parfois crue de sujets sensibles. Certains lecteurs pourraient trouver le ton un peu trop direct ou les thèmes abordés inconfortables.

En conclusion, "With Teeth" est un roman remarquable et audacieux qui offre une perspective unique et profondément réfléchie sur la vie moderne. C'est un livre qui défie, éduque et émeut, faisant de lui une lecture incontournable pour ceux qui recherchent une littérature qui va au-delà du divertissement pour toucher l'essence même de l'expérience humaine.

Je remercie tout d'abord les éditions Rue Fromentin et Babelio pour la réception du livre dans le cadre de la Masse critique.

Nous suivons le parcours d'une femme, mariée à une femme et mère d'un fils, dans le centre de la Floride. Ni son mariage, ni sa parentalité ne se déroulent comme elle l'avait espéré.

Dès le début du roman, je me suis sentie mal à l'aise vis-à-vis de la relation qu'elle entretient avec son fils, sans savoir si le récit allait dans la direction du thriller psychologique. Il faut dire que le fils est clairement perturbé, ce qui n'arrange pas les choses.

Les difficultés qu'elle rencontre dans son mariage et sa parentalité ne sont pas édulcorées, mais elle se complait dans cette situation, ce qui donne un récit assez répétitif et donc une lecture frustrante.

J'ai quand même apprécié que le récit à la première personne soit ponctué de points de vue occasionnels d'étrangers qui sans exceptions divergent des hypothèses de la narratrice, sur la façon dont les autres la perçoivent ou perçoivent les situations.

Après 100 pages, j'abandonne ma lecture. Ca m'arrive très peu, généralement je me force. Mais là ça fait une semaine que je suis dessus et cette lecture me mets dans un état de malaise que je n'aime pas du tout.

Le lecteur suit Sammie, une femme qui a tout arrêté pour élevé son fils Samson, 8 ans. Sa femme Monika est assez peu présente, elle travaille beaucoup et considère que Sammie doit s'occuper de la maison et de leur fils puisqu'elle ne travaille pas. Sammie ne se l'avoue pas mais elle commence franchement à tourner en rond. D'autant plus que son fils est spécial. Il parle peu, il fait des crises et il faut toujours le prendre avec des pincettes. Sammie est sur les nerfs, surtout quand il se met à mordre. le lecteur comprend que son monde, leur couple, leur famille, est plus ou moins en train de s'effondrer. Elle qui voulait montrer qu'une famille queer est possible, qu'une famille queer parfaite, est possible, est en train de réaliser que la sienne est loin de cela. Pour autant, il est impossible de l'avouer, de se l'avouer.

Ce roman est glauque. Il provoque un malaise indescriptible. J'ai détesté Samson, je n'arrive pas à comprendre si son personnage est mal écrit ou s'il a un trouble (comme de l'autisme ?) qui expliquerait sa façon d'agir. Il a 8 ans, c'est l'âge de Mini-Noisette. Mais j'ai eu l'impression que l'autrice décrivait un enfant de 3 ans. du coup j'ai trouvé ça complètement fake (mais peut-être que si j'avais continué ma lecture j'aurai eu une explication).

Bref, je n'ai pas envie de m'infliger ce malaise plus longtemps...

Je remercie quand même Babelio et l'éditeur de m'avoir envoyé ce roman, même si avec moi ça n'a pas pris.
Lien : http://blogonoisettes.canalb..

Livre reçu dans le cadre de la Masse critique.

La narratrice, Sammie ne comprend pas son fils, cet être terriblement étrange, qui ne lui ressemble pas, qui ne ressemble pas aux autres enfants, pourquoi sa femme n'est plus celle qu'elle était au début de leur relation, qui est-elle, elle-même ?

C'est un livre sur la difficulté d'être parent, sur la terrible réalité qui nous impacte tous quand on réalise que la vie que nous menons n'est pas celle que nous rêvions.

C'est un livre qui ne fait pas du bien, pas de happy end, pas d'épiphanie, aucun personnage à aimer mais c'est touchant et réaliste.