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EAN : 9782810005154
384 pages
Editions du Toucan (14/11/2012)
2.62/5   4 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition Source : Editions du Toucan - 11/2012)


Chaque jour, la ville de Marseille fait les gros titres des journaux.

Règlements de comptes à l'arme de guerre, policiers corrompus, hommes politiques soupçonnés de favoritisme et de trafics d'influence, banlieues poreuses à l'islam radical ou syndicalistes aux méthodes musclées, pour José d'Arrigo la plus vieille ville de France est au bord du gouffre. <... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Abandonné page 173. J'ai emprunté ce livre au rayon "criminologie" de la médiathèque, son auteur étant biographe de Zampa, je m'attendais à des histoires de bandits marseillais et de narcotrafic. Que nenni, il est en fait plus question de politique locale que de crime organisé, même si l'auteur y dénonce des systèmes mafieux et d'éventuelles collisions avec le Milieu.

Le livre est donc mal classé et de surcroît un peu périmé car, datant de 2012, il parle beaucoup du contexte électoral local, notamment en vue des élections municipales de 2014, en pleine affaire Guérini. À lire en 2024, 2 scrutins plus tard, c'est un peu réchauffé, mais pas inintéressant... A condition qu'on se passionne pour la vie politique marseillaise.

Sur le plan de la forme, on est plus sur du journalisme d'opinion que d'investigation : l'auteur relate certes des faits mais il s'épanche beaucoup, et le corps de l'ouvrage est constitué d'un enchaînement de propos recueillis auprès d'un nombre très importants d'interlocuteurs acteurs de la scène politique locale.
Pour achever le tableau contextuel critique de cet ouvrage il faut savoir que José D'Arrigo, journaliste de profession, marseillais, est de tendance franchement droitière, son éditeur également, habitué des ouvrages contestés et réactionnaires.

À mon sens pas indispensable donc je passe à autre chose. Mais je lirai sa biographie de Zampa car j'aime les histoires de bandits marseillais.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Mais la Canebière peut-elle se muer en promenade des Anglais? Le Vieux-Port en marina baie des anges? Le troisième Prado en Croisette? A vrai dire, on en est loin. Ce qui fait l'originalité de Marseille, c'est au contraire sa côte sauvage, sans marinas, sans hôtels, sans tralala. On parlera toujours russe à Megève et tchéchène à Marseille... Et puis comment faire comprendre à un touriste que le vrai Marseille est invisible à l'oeil nu? La mer? On ne la voit pas. Mais elle est là. Notre-Dame-de-la-Garde? On ne la voit pas toujours. Mais elle est là. Le Milieu marseillais ? On ne le voit pas. Mais il est là. Les francs-maçons ? On ne les voit pas. Mais ils sont là. Les petits jardins et les cours intérieures? On ne les voit pas. Mais ils sont là. Les cours d'eau souterrains qui irriguent les entrailles de la ville? On ne les voit pas. Mais ils sont là. Sous le «Jarret », sous le boulevard Longchamp, sous la place aux Huiles et le cours Jean-Ballard, sous le cours d'Estienne-d'Orves, sous Notre-Dame-de-la-Garde... À Marseille, comme dans Le Petit Prince, l'essentiel est invisible pour les yeux.
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Jean Viard, éditeur socialiste qui a dénoncé les pratiques de Jean-Noël Guérini après avoir brigué à ses côtés les suffrages municipaux des Marseillais en 2008, considère que le clientélisme est une donnée «historique» inhérente à la ville: "Il ne faut pas confondre clientélisme et prévarication, a-t-il confié à mon confrère Benoit Gilles, dans la France méditerranéenne, ce que l'on définit comme honorable est ce qui est favorable à la famille et au clan. De 1860 à 1970, Marseille est une ville d'immigration et une ville de passage. Des millions de gens y transitent qui n'ont que leurs bras pour vivre. Il faut leur trouver un travail et un logement. Ceux qui tiennent le port tiennent la ville. Ce sont eux qui octroient ces services.
«Car le clientélisme commence toujours par une solidarité avec un homme perdu qui renverra ensuite l'ascenseur, souligne Jean Viard. Ce sont deux grands maires de gauche, Siméon Flaissières et Gaston Defferre, qui vont mettre en place ce système. Avec deux piliers principaux: le port et les comités d'intérêt de quartier qui sont les relais des élus. À côté du maire, il y a toujours un homme de l'ombre qui organise ce type d'échanges à partir de chaque vague d'immigration. La grande période d'institutionnalisation de ce système est celle des années 1970, ou le pouvoir se retrouve avec des milliers d'emplois disponibles et d'appartements à pro- poser. Mais bientôt la crise va mettre fin à cette manne, le clientélisme n'a plus de grain à moudre, l'échange devient de moins en moins honorable et le piston insupportable, jusqu'à se confondre avec la corruption..."
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Marseille est une ville imprévisible placée sous le signe du Bélier. C’est une ville de coups de tête et de coups de cœur. À Marseille, aucun plan, aucun sondage, aucune stratégie ne peuvent tenir la route. C’est une ville d’emballements qui va s’enticher d’untel ou d’untel sans qu’on sache pourquoi. En fait, Marseille est une ville ingouvernable qui a toujours besoin d’être contre ceux qui sont « pour » et d’être pour ceux qui sont « contre ». Elle a besoin de se frapper la tête contre le mur avant de s’assagir d’un seul coup, comme assommée. Quand Marseille s’aligne sur la capitale, elle perd son identité, elle perd son âme, elle se noie. Marseille, c’est un signe de feu, il faut que ça bouge. Finalement, le Marseillais s’en sort mieux dans la fronde et la folie furieuse, sinon il dépérit, il s’étiole.
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Il n’y a jamais eu de roi et il n’y aura jamais de roi à Marseille. La seule reine souveraine de Marseille, celle qui défie les hommes, le temps et l’éternité, celle dont la silhouette dorée invite à la clémence et à la charité, celle qui fait l’unanimité de toutes les religions, de tous les partis, de tous les clans, c’est Notre-Dame-de-la-Garde, la maman du ciel dont l’éclat céleste ne finira jamais de briller au firmament de Marseille.
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Pour que Marseille soit enfin « libre », pour que le peuple de Marseille se mette de nouveau à rêver d’une autre destinée, il faut que tous les successeurs potentiels de Jean-Claude Gaudin, quels qu’ils soient, quel que soit leur bord, s’affichent comme des candidats « libres », des candidats de rupture avec le « système », des candidats qui tirent définitivement le rideau… Defferre.
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