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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cailloux Dans le Ciel vient clôturer le cycle de l'Empire, écrit dans les années 50, composé de trois livres indépendants se situant entre les Robots et Fondation.
Sur Terre, de nos jours, une expérience scientifique dérape et transporte bien malgré lui Joseph Schwartz, un tranquille grand-père de Chicago, plusieurs milliers d'années plus tard, à l'ère de l'Empire galactique. Il se retrouve, par la force des choses, au centre d'une situation explosive pour l'humanité entière, embrigadant dans ses tribulations quelques singuliers personnages.

Asimov nous gratifie d'une intrigue assez mal embarquée, mais qui pourtant prend en qualité au fil de la lecture, laissant de moins en moins de répit au lecteur. de premiers abords, un assemblage assez aléatoire de complots, de hard science, de coïncidences facheuses, vont se révéler au final composer une histoire assez solide.
Un peu déçu cependant, par les personnages, assez stéréotypés, et n'apportant pas autant au récit qu'ils pourraient.
Le style reste quant à lui fidèle à ce que nous propose généralement l'auteur, et se lit globalement avec avidité, malgré quelques écueils.

Bien qu'ayant apprécié ces trois lectures, je n'ai pas vraiment l'impression d'avoir parcouru un quelconque cycle. Aucun personnage, aucune histoire ne permet de faire le liant, c'est assez dommage, mais pas vraiment préjudiciable à la qualité des différentes oeuvres.
Il ne me reste plus qu'à m'attaquer enfin à ce cycle des Robots que j'ai mystérieusement évité depuis tout ce temps...
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La plupart du temps, Asimov a une écriture plutôt accessible, fluide, ce qui rend la lecture plaisante par l'effort réduit qu'elle nécessite (bien qu'on puisse aussi trouver son plaisir dans la difficulté). Dans cet opus, c'est un peu particulier, car on a l'impression d'un livre rédigé en deux phases d'écritures bien distinctes.

Cailloux Dans le Ciel sort, par les ficelles qu'il utilise, un peu de ce à quoi Asimov a habitué ses lecteurs avec les cycles des Robots et de Fondation. Sans rien dévoiler de l'intrigue – ce que j'éviterai tout au long de cette note – l'utilisation du voyage dans le temps, même s'il ne représente qu'une infime part du récit, est plutôt particulière pour un auteur si attaché à la Science et sa rigueur. Je vais tout de même m'y attarder un peu, car ça me chiffonne toujours ces gens qui voyagent uniquement dans le temps, sans contrainte d'espace visiblement.

Dans le cas présent, c'est Joseph SCHWARTZ qui, en un battement de cil, voyage de Chicago, 1949, a une époque très lointaine dans le futur, où comme le dit le dicton très « empirique » de cette époque avancée, tous les chemins mènent à Trantor. Mon problème avec ça (comme avec la saga autour de Dr. Brown et Marty McFLY), c'est qu'un voyage dans le temps, si on veut être un minimum rigoureux malgré des postulats de départ ambitieux, devrait fondamentalement être un voyage dans l'espace-temps. Je m'explique.
La terre tourne autour du soleil, le soleil autour du centre galactique et ce centre galactique est lui-même animé d'un mouvement dans l'univers... Donc, si on se déplace uniquement dans le temps, à fortiori, la Terre elle, a continué de se déplacer dans l'espace(-temps ! ). Imaginons que j'ai les moyens de sauter six mois dans le futur (ou dans le passé peu importe), honnêtement je ne le tenterai pas, car indubitablement, le seul endroit où je pourrai me retrouver, serait dans le vide de l'espace, mais certainement pas sur la Terre, qui sera à ce moment-là à l'opposé de son orbite. Et même si je choisissais un voyage d'un an exactement (toujours uniquement dans le temps), et que la Terre se retrouvait exactement à la même position par rapport au soleil, ledit soleil lui, se sera déplacé sur son orbite galactique (et la Terre avec lui) d'environ 42 U.A. (Unité Astronomique : distance Terre-Soleil, soit 150 Millions de kilomètres) donc, là encore, je me retrouverai sans doute dans le vide spatial.
Bref ! Vous l'aurez compris, les voyages temporels ne sont pas ma tasse de thé en matière de S.F., à contrario des voyages spatio-temporels. Mais bon, il faut faire des concessions : on est quand même en train de lire une histoire se déroulant à un stade où l'humanité maîtrise à ce point la conquête spatiale que la voie-lactée entière est colonisée et qu'un empire galactique la régie de manière "représentative" ; cela nécessite un peu d'indulgence et de bon vouloir... J'arrête là sur ce sujet.

Je parlais de fluidité en introduction - et du coup j'espère ne pas vous avoir barbé avec ce pinaillage spatio-temporels.
Je dois dire que je me suis posé la question d'aller ou non au bout de ce livre. le premier tiers (environ), est vraiment lent, long et globalement flou. Les personnages et éléments de l'intrigue sont présentés d'une manière qui ne m'évoque que le tâtonnement, l'incertitude quant à la manière de faire. C'est peut-être – ou sûrement ? – volontaire de la part d'Asimov, mais je ne comprends pas la manoeuvre car c'est assez démotivant.
Déjà le contexte de départ – le fameux saut temporel d'un tailleur à la retraite – m'avait quelques peu perturbé, mais les premiers développements m'ont vraiment laissé un goût amer de labyrinthe artificiel. On a du mal à saisir ce qui se passe, qui sont les personnages et les enjeux : on passe du coq-à-l'âne entre chaque chapitre mais on sent bien que toutes les informations sont utiles et qu'il faut les retenir pour la suite, sans lien clairement apparents.

J'ai persisté car je n'en suis pas à mon premier Asimov, j'aime globalement ce qu'on peut considérer être un « univers étendu », ayant lu ses deux cycles majeurs et les deux précédents opus du cycle de l'Empire. Aussi quelques commentaires sur Babelio m'auront incité dans l'effort, merci au passage.

Grand bien m'en a pris ! Quand tout se décante, que l'aventure prend son essor, là on retrouve notre cher Isaac ! Les péripéties et les rebondissements abondent, c'est vivant et l'environnement est décrit suffisamment mais sans excès pour une immersion réussie pour ma part. A suivre les personnages, on les découvre dans leur complexité ; elle n'est pas faramineuse mais amplement suffisante pour ne pas laisser indifférent. C'est léger, agréable à lire, digeste comme du Asimov classique.
La tension va croissante de même que le rythme qui l'accompagne et le dénouement satisfaisant de l'intrigue se dévoile en se dévorant. Si j'ai mis plus d'une semaine a péniblement atteindre la page 75, il m'aura fallut moins d'une journée pour terminer les 175 restantes.

Ce troisième et dernier « tome » du cycle de l'Empire vient étoffer un peu plus l'univers d'Asimov, c'est une complexion supplémentaire dans la fresque historique dressée par cet auteur incontournable de la Science-Fiction. Livre indispensable ou non, pour moi la question n'est ici pas pertinente : il n'est ni le meilleur, ni le moins bon d'Asimov, c'est une pierre de plus qui se laisse un peu désirer au premier abord.
Je ne le relirai pas forcément, mais j'ai finalement passé un bon moment. Je pense aussi que la lecture m'aurait été plus agréable encore si, dès le début, j'avais su qu'il fallait donner un peu de soi pour rentrer dans l'histoire avant que celle-ci ne s'envole.

Globalement, concernant le cycle de l'Empire, je ne regrette pas ma lecture. Place maintenant au prélude et à l'aube de Fondation.
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Que dire sur ce livre... j'aime bien la plume d'Asimov même s'il est difficile de dire ça quand on ne l'a "lu" qu'en audio et que le narrateur a été super agréable.
C'est classique, un peu vieillot mais les sujets font écho à ce qu'il se passait dans les années 50, date de l'écriture du livre, et malheureusement encore maintenant. Il est beaucoup question de racisme dans ce tome, les terriens étant les rebus de la société intergalactique.

Les trois tomes peuvent se lire indépendamment et je mettrai même celui ci avant les autres d'un point de vu chronologique de l'histoire mais je me trompe peut être, je ne suis pas une experte. Cela dit, ce cycle est super intéressant et nous donne un très bel aperçu de l'univers de l'auteur. Je suis contente d'avoir commencer par celui-ci.

Bref, j'ai hâte de commencer le cycle des robots.
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Ce roman se situe entre le cycle des Robots et de celui de la Fondation. L'Empire est déjà établi sur Trantor et la Terre n'est pas encore désertée.

Pour moi, le véritable intérêt de ce roman c'est de nous raconter l'épopée de l'Empire entre ces deux grands cycle d'Asimov.

J'ai aimé l'histoire et les personnages, les retournements de situation à la fin. J'ai bien aimé qu'Asimov pose la question du racisme et de ses conséquences. Mais ce n'est pas une oeuvre majeure de l'auteur. Donc une lecture indispensable pour les fans de l'auteur (comme moi), mais pas un chef d'oeuvre.
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Une reprise d'un thème classique par Isaac Asimov

Vous commencez à connaître mes goûrs et vous devez donc savoir que la plume d'Isaac Asimov, surtout en matière de Science Fiction, me permet de passer une bonne soirée détente. Pourquoi? Tout simplement parce que ses idées étaient géniales à l'époque et qu'ensuite, il a une plume légère. Certains oseraient dire que ses romans commencent à dater mais je considère que son style simple et ses idées universelles ne vieillissent pas. Sachez donc que vous aurez une grande partie de sa bibliographie sur le blog, car cela me reprend régulièrement de ressortir un Asimov pour me détendre.

Ce point étant établi entre vous et moi, attaquons nous aux thèmes de ce roman intitulé Cailloux dans le ciel. Imaginez un Américain lambda, moyen. Il se fait transposer par une faille temporelle dans le même monde mais quelques siècles plus tard. Comment trouvera-t-il notre futur ? Et surtout, comment percevront-ils cet ancêtre?

Sûrement pas très bien car ne parlant pas la même langue, il sera jugé complètement simplet, sûrement comme nous trouverons aujourd'hui un homme de Néanderthal. le jugeant par raport à nos normes, nous le dévaloriserions.

Comme toujours, Asimov va pointer sur nous un regard très critique.

Comme vous avez déjà pu le constater, la critique est déjà bien sévère sur comment nous jugeons les gens différents mais Asimov va beaucoup plus loin, au travers des Terriens. En effet, nous avons là une planète vraiment sur le déclin, qui paie de ses erreurs passées. En effet, avec l'utilisation de la bombe atomique, c'est une Terre totalement iradiée qui est devenue principalement agricole et qui vit en marge de l'Empire galactique. Elle en a même oublié ses origines.

Ainsi, les Terriens vivent avec les regards désaprobateurs des autres planètes, étant considérés comme des sous hommes quasiment. Mais, ne croyez pas qu'ils vont chercher à s'améliorer : ils vont développer un sentiment de xénophobie très fort, allant même jusqu'à développer des vagues de terrorisme.

Comme vous le voyez, l'auteur a développé ici des thèmes universels qui restent d'actualité car je suis sûre que si vous regardez notre situation mondiale actuelle, vous y trouverez tous les ingrédients disséminés par l'auteur.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Autant le fantastique et la fantasy me sont familier depuis longtemps et dont je trouve toujours un plaisir de découvrir leurs univers, autant la science-fiction ne m'intéresse pas vraiment. Bien que situé dans le domaine de l'imaginaire, ce genre et moi font deux : en plus, que je suis nulle en science... Pourtant, c'est par ce roman du grand Asimov (auteur dont même ceux qui n'ont jamais lu un livre de lui connaissent au moins les fabuleuses et visionnaires lois robotiques) que j'ai doucement commencé mon voyage vers la science-fiction.
C'est l'histoire de Joseph Schwartz est un tailleur désormais à la retraite et vivant paisiblement dans le Chicago de 1949. Et puis, un jour, il est pris dans une faille temporelle et se retrouve transporté dans le futur ! Il arrive donc quelques milliers d'années plus tard : dans ce futur, la Terre fait partie des innombrables planètes de l'Empire galactique formé par les humains (donc désolé fans d'aliens et d'extra-terrestre... il n'y en a pas, tous les protagonistes et autres personnages sont des humains qu'ils soient de la Terre... où des autres planètes qu'ils ont colonisés) sauf que contrairement à ce qu'il croit, la Terre n'est pas le centre de l'empire. Au contraire, c'est une planète ravagé par les conséquences de bombe nucléaire, régressé et mal vu par les autres planètes. Et comme si cela suffisait pas, on aura un gros complot orchestré par un Terrien, visant à répandre un dangereux virus dans l'Empire... Aidé de quelques 'amis", Joseph doit empêcher ce désastre s'accomplir...
Cailloux dans le ciel a beau ne pas faire partir du célèbre cycle des Robots, il n'en est pas moins incroyable et bon.
En effet, ce roman a beaucoup de chose à nous dire. Bien situé dans le temps et l'espace avec les vaisseaux par exemple, ce n'est pourtant pas contrairement à ce qu'on pourrait le croire, son intérêt. Non, c'est plutôt les thèmes qui méritent le détour.
Car Asimov dénonce le racisme, la xénophobie : les habitants des autres planètes n'ont que du mépris envers la Terre et ses habitants, les Terriens détestent les Étrangers, les préjugés sont aussi bien répandus qu'explosifs... et le pire, c'est que cela est encore vraie dans notre monde... Rien que cela, cela montre que Asimov n'avait rien inventé et qu'il faut lutter contre cela.
Ajoutez à cela le risque de l'atomique, dont la peur était courante dans les années 50 (période où le roman fut publié) et même si la maîtrise des forces atomiques n'est plus à craindre, on y voit encore un avertissement quand on voit notre Terre tellement radioactive...
Les personnages sont bien construits, avec chacun leurs personnalité : Bel Arvadan, archéologue un peu idéaliste voulant montrer à tous que la Terre est bien la planète originelle de l'homme (cela peut nous faire sourire vu qu'on connait cela mais dans le roman, ils ont complètement oublié leur origine !!!), Pola, jeune femme à la fois timide et audacieuse, Balkis, cruel Terrien un peu dictatorial...
En revanche, quand on aborde la science, j'y comprends rien (bon en même temps, je suis pas vraiment forte en cela), ajoutons à cela que la première partie du roman est rempli de détails inutiles et qui n'ont pas d'importance dans l'intrigue, ce qui est un peu plombant par la suite... Ah oui, le rythme s'essouffle aussi... avant de rebondir aux dernières pages.
Niveau écriture, c'est fluide et simple.
Un bon Asimov en quelque sorte. Chapeau, il a réussit à avoir une lectrice peu addictive à la science-fiction ^^
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Aujourd'hui on parle d'un roman d'Isaac Asimov de 1950 (traduction de 1974) Cailloux dans le ciel. Avec ce roman l'auteur parle plus ou moins habillement de xénophobie, de vengeance et de la peur de la guerre nucléaire. C'est un roman qui a assez bien vieilli et que j'ai pris plaisir à découvrir. Il se situe dans la période dite de l'empire (Tyrann, Cailloux dans le ciel, Les courants de l'espace [déjà chroniqué sur le blog]).

Schwartz, un ancien tailleur, se retrouve envoyé dans le futur lointain (sans s'en rendre compte) à la suite d'une anomalie nucléaire. Il y découvre une société très différente de celle qu'il vient de quitter, à commencer par le langage qui a complétement évolué. La Terre est en grande partie radioactive, la place y est donc limitée. Schwartz va alors subir une opération qui a pour objectif de booster ses capacités cognitives. Un peu à la manière d'un X-men, cette expérience va avoir quelques petits effets secondaires. Mais voilà, il arrive pile quand la Terre est en train de mettre en place une vengeance à l'encontre de l'ensemble de l'empire qui l'a placé aux bans de la galaxie. Tous les ingrédients du roman noir, espionnage, complots et quiproquos sont en place pour un roman pulp.

Comme je vous le disais en préambule, c'est un roman que j'ai pris plaisir à lire. Plusieurs incohérences m'ont fait sourire mais cela n'a pas bloqué ma lecture. Si je ne me trompe pas c'est un des premiers romans de l'auteur. Il n'est pas dénué de défauts mais saura se faire aimer des amateurs d'une SF avec un petit côté désuet. Assurément pas le meilleurs roman de l'auteur mais un roman qui reste très plaisant.

Lien : https://librairiealacroiseed..
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