AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 228 notes
5
11 avis
4
18 avis
3
7 avis
2
1 avis
1
0 avis
Un bon roman sur la délation,
Je me suis dit est bien qu'il révèle son identité, mais finalement
c'est une tout autre histoire bien plus complexe que cela.
L'on se dit qu'il y ai une vengeance faite et c'est le contraire qu'il y a eu concernant l'histoire, comme quoi, il ne faut pas juger..
J'hésitais à lire ce livre finalement une belle surprise.
Commenter  J’apprécie          50
La cliente
Le narrateur rédige une biographie, celle de Désiré Simon, un romancier "pratiquant le mensonge qui dit la vérité" (personnage inspiré peut être par Romain Gary ?) Cet écrivain prolixe connut quelque inquiétude pendant l'Occupation, il dut démontrer qu'il n'était pas juif (Simon, = Shimon ?) Afin de vérifier cet épisode, le biographe est autorisé à compulser les archives de cette époque. En effectuant cette investigation il va découvrir, par le plus grand des hasards, une lettre de dénonciation concernant une famille juive à laquelle il est, par alliance, apparenté, les Fechner. Ce sont des fourreurs, et effectivement, une partie de cette famille a été décimée pendant la guerre.
Il découvre le nom de celle qui est à l'origine de la déportation et de la mort de bon nombre de Fechner , il apprendra que c'est une cliente, toujours fidèle, elle-même fleuriste installée à proximité du commerce de fourrure .
Alors, se substituant aux membres survivants, il n'aura de cesse de tout faire pour « lui glacer le sang, rendre sa vie invivable, désarmer son âme. Qu'elle parle, qu'elle dise tout, qu'elle explique enfin l'inexplicable ».
Il retrouvera aussi l'inspecteur aux affaires juives qui avait mené cette enquête avec zèle et qui , contraint, livrera aussi sa vérité, encore plus terrible, plus dévastatrice .

Un récit qui relate et met en exergue, de façon originale, cette période noire pendant laquelle ces pratiques de délation peu glorieuses étaient courantes et invite à réfléchir, comme le narrateur, à la question qu'il se pose « Dans l'exercice du Mal, qu'est ce qui relève de la pulsion de mort, de l'instinct de destruction, du désir de domination, de la volonté de pouvoir que tout être a en lui, et qu'est ce qui découle de la formation morale et intellectuelle, du contexte politique, du milieu, de l'idéologie ?
Vaste réflexion philosophique… Quand on connait la fin de l'histoire, on peut s'interroger aussi sur la façon dont chacun d'entre nous aurait pu se conduire et agir en pareille circonstance… Ne pas juger sans savoir, sans disposer de tous les éléments…

Commenter  J’apprécie          50
Un livre étrange, attachant alors qu'il ne parle que de trahison et de vengeance. Assouline semble dire que , parfois, le devoir de mémoire devrait s'effacer devant l'intention des actions, faites au nom de l'amour. "Was aus Liebe getan wird, geschieht immer jenseits von Gut und Böse." a écrit Nietzsche et ici, c'est si vrai...
Commenter  J’apprécie          53
On connait très bien l'Assouline internaute dans le monde des blogs littéraires. Il est même devenu une référence incontournable en la matière et il manipule à merveille médium. En témoigne - bien que mon avis soit sujet à discordes - son blog "Comment écrire un roman!" où il écrit à tasse découverte... Ce Passou, comme il aime à se faire appeler sur la toile, a parfois des avis un peu trop carrés, est de mauvaise foi dans certain cas mais, chaque jour, il m'apprend ou me fait redécouvrir certaines choses. Je ne pensais pas reparler de lui à cet endroit, il fait partie de ces gens qui n'ont pas besoin qu'on parle d'eux. Pourtant...

Une visite chez Molière (de loin LA meilleure librairie de Belgique!) et hop, me voici de retour à la maison avec, entre autres, La cliente (rien à voir avec le film de Josianne). Décidé à enfin lire un livre de ce blogueur compulsif, je me suis laissé tenter par le 4e de couv. C'est avec plaisir que je découvris les premières lignes du livre. un roman sans prétention qui m'a plu du début à la fin. Merci Passou.
Lien : http://gothicsenebrus.canalb..
Commenter  J’apprécie          50
Le roman de Pierre Assouline ne se lit pas sans un certain malaise qui persiste après qu'on a tourné la dernière page.
Il m'est difficile d'en cerner la cause, des lourds remugles soulevés par les recherches de l'auteur, au mépris de la volonté affirmée des protagonistes de ne pas remuer le passé ou de sa malveillance inavouée, qu'il nie sous couvert d'enquête sur certains bas faits commis pendant l'Occupation.
C'est d'une écriture légère mais les pensées sont lourdes. le récit, une réflexion sur le côté obscur du travail de biographe, une sorte de catharsis pour l'auteur, pèse comme une chappe sur le lecteur.
Commenter  J’apprécie          50
En le prenant, je savais que je n'allais pas rire. Pas même sourire. Dénoncer quelqu'un n'est jamais anodin. C'est une sentence. En temps d'occupation, c'est une condamnation à mort. Je ne pensais quand même pas pleurer. Quand même pas. Quand même.

"On peut tout dire, mais peut-on tout entendre ? Pour le savoir, j'avais décidé d'aller trop loin mais pas au-delà." Cette phrase résume bien la quête du narrateur. Biographe et chercheur, c'est en voulant écrire sur un auteur de la période de l'occupation, qui se disait lui-même menacé, qu'il tombe le nez dans des archives classées sensibles. Au détour d'un banal carton il croise des milliers de lettres de dénonciation, anonymes, laissées à l'abandon, en vrac, attendant patiemment d'éclater à la vue de leur futur lecteur. Tous ces bons Français qui avaient donné voisins, amis, collègues de travail, membres de la famille, Juifs.

C'est par hasard qu'il découvre que des amis à lui ont fait les frais de la Révolution Nationale. Les Fechner, fourreurs dans le 15ème Arrondissement de Paris, estampillés Juifs. La conséquence ne s'est pas faite attendre : arrestation, déportation. Qui a bien pu perpétrer un acte aussi lourd de conséquences à une telle époque ? Quels mobiles ont pu animer cette personne ? Si mobiles il y a eu, s'entend.
Commenter  J’apprécie          50
Le style est clair, moderne, agréable.
Ce n est pas de l immense littérature mais est efficace.

Le fond de l histoire est excellent.
Assouline sait nous amener là où il veut, nous faire douter, nous en vouloir un peu.

Son personnage finit hanté, comme le furent Henri Fechner et la délatrice, finalement pas si satanique.

Un vrai plaisir de lire cet ouvrage.
Commenter  J’apprécie          40
Un biographe fait des recherches aux archives sur un écrivain qui aurait été dénoncé pendant la guerre comme étant juif. Il tombe par hasard sur la dénonciation d'une autre famille juive. Il connaît cette famille, et en accord avec le fils, il commence des recherches : il fouille les vieux papiers, et interroge l'entourage. Il découvre petit à petit la vérité et cherche à comprendre celle qui a osé dénoncer cette famille juive à la police. Ses méthodes sont rusées mais peu saines. Il a de la haine pour cette femme et la pousse très loin dans ses retranchements. Mais jusqu'où ira-t-il et quelle est la vraie vérité ? Suspense...
Commenter  J’apprécie          40
Le narrateur a entrepris d'écrire la biographie d'un romancier contemporain, Désiré Simon. En lisant ses Mémoires, il apprend qu'en 1941 il aurait été dénoncé et sommé de faire la preuve qu'il n'était pas juif. En biographe consciencieux il lui faut vérifier cette information et il se plonge dans les Archives de l'Occupation. Il parcourt toutes les lettres de dénonciation qui lui tombent sous la main sans rien trouver. Jusqu'à ce qu'un nom attire son attention : Fechner. Les Fechner sont des cousins par alliance avec qui il a des relations de temps à autres. Il savait qu'une grande partie de cette famille était morte en déportation, mais la découverte de leur dénonciation le bouleverse. La lettre est anonyme mais il cherche encore et arrive à retrouver le nom de la dénonciatrice. A partir de ce moment, il oublie Désiré Simon pour ne plus penser qu'à une chose : qui est cette femme et quels ont été ses motifs ? Qui en voulait à ce point aux Fechner pour les envoyer à la mort ? Ces questions l'obsèdent et d'écrivain, il se change en enquêteur, puis en harceleur. et même en persécuteur, jusqu'à ce qu'il découvre la vérité. Mais c'est trop tard, il est allé trop loin.

Cinquante ans après, peut-on juger des actes commis lors d'une époque que l'on n'a pas connue ? C'est une des questions que soulève Pierre Assouline dans son livre. Ici celle qui apparaît comme le bourreau se révélera bientôt être la victime et le narrateur, avec toutes ses bonnes intentions deviendra son tortionnaire. Il décrit aussi les dommages causés par les à priori et les préjugés. Plus qu'un roman, La Cliente est une enquête policière, presque un thriller, même si le criminel n'a pas d'autre arme que la délation. Quant au crime du narrateur, ce sera de condamner avant de tout savoir.

Heureusement Pierre Assouline écrit admirablement bien, il parle avec brio de cette période sombre que fut l'Occupation allemande mais mon intérêt pour ce roman s'est arrêté là. le récit a du mal à démarrer. le personnage principal apparaît au début fade et sans envergure et puis, animé par un désir de vengeance pour une affaire qui ne le concerne pas, il devient totalement antipathique. A aucun moment il ne m'a émue. Je n'ai jamais pu ressentir la moindre empathie pour lui.

En bref
Je n'ai aimé que le côté historique du récit et la plume de l'auteur.
Lien : http://lecturesdebrigt.canal..
Commenter  J’apprécie          40
Il est difficile de déterminer quel est le sujet principal de ce roman : l'obsession ou les délations à l'époque de la seconde guerre mondiale ? de prime abord, La Cliente est un récit égocentré sur le narrateur dont on ne connait ni le nom ni son histoire tellement il est plongé dans l'obsession de ses recherches. On sait seulement qu'il est biographe et que c'est dans le cadre de son travail qu'il tombe sur un nom qui lui est connu personnellement. Il ne vit alors plus que pour la recherche de la vérité. le personnage devient vite inquiétant, étouffant pour le lecteur et à ce titre, on peut saluer la réussite de Pierre Assouline qui transmet bien cet aspect désagréable du roman.
L'obession étouffe également son objet qui est la délation d'un couple juif par une voisine commerçante qui devient tour à tour coupable puis victime. Finalement, le retour sur L Histoire n'est qu'une matière première et non pas le sujet principal de ce roman. Développer plus avant ce thème n'était visiblement pas l'intention de l'auteur, justifié peut-être parce que les attitudes d'un être humain ont des ambiguïtés qui rendent malaisé un jugement clair.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (564) Voir plus



Quiz Voir plus

C'est la guerre !

Complétez le titre de cette pièce de Jean Giraudoux : La Guerre ... n'aura pas lieu

de Corée
de Troie
des sexes
des mondes

8 questions
1127 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , batailles , armeeCréer un quiz sur ce livre

{* *}