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Citations sur Parti tôt, pris mon chien (64)

Cette tentative d'amélioration de soi était allée au-delà de la peinture, des récitals de piano et des pièces de musée, il avait lu avec détermination les classiques de la littérature mondiale. La fiction n'avait jamais été son truc, la réalité n'était-elle pas un défi suffisant ? A quoi bon inventer ? Ce qu'il découvrit, c'est que les grands romans portaient sur trois choses - la mort, l'argent, le sexe. A l'occasion, une baleine.
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Il remonta son col pour s'abriter du froid. Toute la chaleur de la journée avait disparu. Pourquoi les hommes de son âge ne portaient-ils plus de chapeau ? Ca s'était arrêté quand ? Son père portait une casquette. En tweed. Il aurait bien aimé en avoir une, mais Barbara ne l'aurait jamais permis. Elle avait la haute main sur sa garde-robe...
Elle avait passé trente ans à essayer de le changer, c'est pas maintenant qu'elle allait renoncer. C'était le boulot des femmes d'essayer d'améliorer les hommes. Et celui des hommes de résister à toute amélioration. C'est ainsi que le monde fonctionnait depuis toujours et ainsi qu'il fonctionnerait toujours.
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Steve expliqua qu'après avoir été dans les paras, il avait découvert qu'il n'arrivait pas à se réadapter à la vie civile et était entré à la Légion étrangère. On se prend pour un dur et on découvre ce que dur veut vraiment dire.
OK. Combien de fois avait-il entendu ce refrain ? Il avait rencontré quelques gars de la Légion en son temps - des ex-troufions qui ne supportaient pas la monotonie de la vie civile, des déserteurs du divorce et des actions en recherche de paternité, des fugitifs de l'ennui. Tous fuyaient quelque chose, aucun n'était tout à fait le hors-la-loi pour lequel il se prenait. Certainement pas Steve... C'était le genre fonceur doublé d'un branleur, mais il était bien, il faisait gaffe. Il ne fumait pas dans la voiture, ne demandait pas à écouter des stations de radio merdiques.
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Il y avait du lait et des biscuits à l'arrow-root pour les enfants le soir - luxe inconnu chez lui où seul un coup de gant de toilette brutal sur la figure annonçait l'heure du coucher.
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Tracy coupa la tartine qu'elle disposa sur une assiette. Si ç'avait été pour elle, elle se serait contentée de flanquer une grosse tartine sur un morceau d'essuie-tout. C'était différent quand on faisait les choses pour autrui. Ca vous rendait plus soigneuse. "Pleinement consciente", aurait dit un bouddhiste. Elle savait ça uniquement parce qu'elle était sortie quelques semaines avec un bouddhiste. C'était une chiffe molle de Wrexham qui dirigeait une librairie de livres d'occasion. Elle espérait l'illumination et avait récolté une mononucléose infectieuse. Ca l'avait dégoûtée de la spiritualité à vie.
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A la réflexion, il n'était pas fait pour la caravane. A dire vrai, il commençait à se lasser de sa vie vagabonde. Il avait envie d'une maison. Il aimerait qu'il y ait une femme dans cette maison. Pas en permanence, il s'était trop habitué à sa propre compagnie pour la partager tout le temps. Il y avait eu une époque où il ne se sentait épanoui que lorsqu'il affrontait la vie épaulé par une femme. Il avait aimé le mariage, plus que sa femme peut-être. Sa vraie femme, pas l'arnaqueuse qui avait été sa seconde épouse.
Julia lui avait dit un jour que l'idéal serait quelqu'un qu'on puisse garder dans un placard et sortir quand ça vous chantait. Jackson doutait qu'il y ait des femmes qui acceptent d'être remisées dans un placard. Ca n'empêchait pas les hommes d'essayer d'en trouver.
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Une enfant abîmée qui était encore capable de chanter n'était pas irrécupérable. On pouvait l'emmener à la pantomime, au zoo, dans une ferme enfantine, à Disneyland. Elle ne finirait pas par racoler le client dans Sweet Street West. Chevaunne. Elle aurait pu être sauvée jadis. Ils auraient tous pu être sauvés, toutes les Chevaunne, tous les Michael Braithwaite, tous les enfants affamés, battus et abandonnés. S'il y avait eu assez de gens pour les secourir.
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Tracy avait enfin réussi à se débarrasser du fardeau encombrant de sa virginité. Lassée d'attendre d'être admise à suivre la formation de la police, elle avait commencé à prendre des leçons de conduite. Son moniteur, Dennis, la quarantaine, gérait son auto-école tout seul et était séparé de sa femme...
Après la quatrième leçon ("Il faut surveiller votre compteur, Tracy"), ils étaient allés au-delà de Heptonstall et avaient fait ça sur la banquette arrière, dans une allée forestière...
Elle savait gré à Dennis de la nature terre à terre de l'acte, mais il lui était encore plus reconnaissant d'avoir vingt ans et d'être "bien rembourrée", de sorte que l'échange était relativement bien équilibré. Elle annula la leçon suivante, lui dit qu'elle émigrait. Elle s'inscrivit chez BSM et obtint son permis au bout de huit leçons...
Il téléphona chez elle par la suite et le malheur voulut que ce soit sa mère qui décroche. "Un certain Dennis t'a appelée, annonça-t-elle quand Tracy rentra du travail. Il voulait savoir si tu avais un trou avant d'embarquer. je lui ai dit d'arrêter de dire des cochonneries."
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Elle aurait voulu être une star du cinéma, bien sûr, mais regardons les choses en face, elle jouait comme un pied. "Kitty Gillespie entra sur le plateau et l'illumina". Malheureusement non. Elle avait le physique de l'emploi, mais était incapable de dire les mots. Elle manquait cruellement de naturel. Elle avait décroché un minuscule rôle dans un film, une oeuvre d'avant-garde dont la vedette était un chanteur de rock controversé. Le tout très bohème. Kitty se prélassait sur un canapé en proie à une stupeur censée être due au sexe et à la drogue. Une seule réplique à dire : "Où tu vas, baby ?" Le film était quasiment tombé dans l'oubli et personne ne se rappelait son interprétation. Dieu merci.
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Elle emmena la gamine déjeuner à Bella Italia. La mouflette dévora son pesant de penne et Tracy grignota un peu de pain à l'ail. Elle avait perdu l'appétit. Le régime de la kidnappeuse. Tracy les avait tous essayés - pamplemousse, ananas, chou, Atkins. Des tortures qu'on s'infligeait à soi-même. Elle avait été un gros bébé, une grosse gamine, une grosse adolescente, il y avait peu de chances pour qu'elle se transforme tout à coup en brindille après la ménopause.
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