J'avais déjà entendu le nom de
Sylvain Audet-Gainar mais du premier abord je ne le remettais pas. Et puis j'ai fait le lien quand j'ai vu qu'il s'agissait d'un polar roumain. Et oui je connaissais
Sylvain Audet Gainar pour ses traductions des polars de
George Arion, publiés chez Genèse éditions.
Et voilà que j'avais entre les mains son premier roman
Mai 2016. Après la mort de son oncle, Arthur, un trentenaire français, né en Roumanie au début des années 1980, se rend à Bucarest afin de régler la succession. S'il connaissait peu le défunt, il découvre vite que son existence fut complexe. Il tombe en effet à son arrivée sur un violent comité d'accueil. Débute alors une enquête historique sur les traces de son énigmatique parent.
Dans ce premier roman en forme de clin d'oeil, l'auteur nous propose un excellent divertissement. En effet nous allons suivre les aventures truculentes d'
Arthur Weber, ce jeune franco roumain qui découvre son héritage et pas seulement ce grand appartement en centre-ville de Bucarest, mais aussi ce pays complexe qu'est la Roumanie. Trente ans après la « révolution » roumaine, ce roman plonge le lecteur français dans les réalités de ce pays méconnu. Il est toujours en proie à son trouble passé, à ses paradoxes mais un pays qui révèle une énergie vitale époustouflante.
Dans cette histoire j'ai aussi retrouvé l'atmosphère que j'aimais tant dans les romans d'Arion, cette ambiance si particulière à cette Roumanie secrète, ce pays et ces habitant tenus loin de tout par une dictature de plomb. Un pays où il fallait mieux appartenir à la nomenklatura et être un apparatchik plutôt qu'un opposant au régime.
Mais ce que j'ai beaucoup apprécier aussi dans ce roman c'est son rythme, ses situations burlesques, comme le sont aussi certains personnages. C'est l'humour qui s'en dégage. Nous sommes là dans la comédie sociale. L'affrontement de deux monde, l'occident que représente notre héros, Arthur ce jeune français et un monde resté figé dans ces année Ceaușescu.
J'ai aimé plonger dans ce pays incroyable de contradiction. Et j'ai aimé y être immergé avec ce ton décalé et parfois caustique de
Sylvain Audet-Gainar
Bravo et merci monsieur l'auteur pour cette première belle partition.
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