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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nous sommes juste après la seconde guerre mondiale, après l'occupation.
La France doit tout reconstruire après les bombardements.
Nous avons donc des sinistrés qui n'ayant plus de logement logent chez
d'autres, mais il y a des disputes...
Les opinions politiques divergent et c'est l'heure des règlements de comptes.
Je trouve que le personnage de Léopold est truculent avec sa passion de la
poésie et de Andromaque. Cet aspect m'a bien plu.
Il est difficile de ne pas penser à l'adaptation de Claude Berri en 1990 avec
beaucoup d'excellents acteurs.
J'avais adoré le livre "Gustalin" du même auteur.
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Dans l'immédiat après-guerre, le village de Blémont est aux deux-tiers en ruines et les cafés sont réquisitionnés pour servir de salles de classes pendant les heures creuses. Léopold, ancien lutteur de foire devenu patron du Café du Progrès se prend ainsi de passion pour Andromaque grâce aux cours qui ont lieu devant son zinc. La guerre passée a assigné à chacun son rôle et sa place, et la chasse aux anciens collabos est ouverte, l'occasion de montrer la lâcheté en chacun, quelle que soit l'étiquette dont il se revendique (communiste, ingénieur, commerçant, professeur...). Écrit en 1948, ce roman est en lien très fort avec son époque, et montre les accommodements de chacun sous un jour peu flatteur. Peu d'ironie ou de second degré dans la narration (au contraire de la jument verte), mais un portrait acide des contemporains de l'auteur, que nous serions bien en peine de juger.
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Cela se situe peu après la Libération de 1945, à Blémont, une ville française imaginaire détruite en grande partie par les bombardements. Ceux dont les maisons ont été détruites se tassent chez les autres qui subissent une cohabitation obligatoire. La promiscuité est extrême et très difficile à vivre.

L'heure est aussi aux règlements de compte menés par les communistes contre les collabos et les profiteurs. La violence va parfois jusqu'au lynchage. Les autorités ferment les yeux complaisamment…

Dans cette atmosphère dure et lourde, Marcel Aymé arrive à glisser du cocasse, du poétique et un peu d'humanité. J'ai trouvé intéressant de voir comment chacun s'adapte ou non, car les profils sont très variés. Mais les passages ennuyeux sont nombreux aussi !
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Uranus est le dernier livre (paru en 1948) d'une trilogie de Marcel Aymé (après "Travelingue" et "Le chemin des écoliers", de 1941 et 1946). Mais il peut se lire sans avoir connaissance des deux autres.
L'ambiance est celle d'une petite ville de Normandie, détruite à moitié par les bombardements alliés, en 1944. Nous sommes juste après la fin du conflit: la vie renaît à peine des ruines, les prisonniers vont rentrer.
L'auteur nous présente, avec beaucoup d'esprit, les bassesses de cette petite société, dont une bonne partie vient de se retourner: elle avait fêté Pétain quelques années plus tôt, elle se découvre presque résistante. Hypocrisie et couardise sont la règle.
Outre ce que la situation peut éventuellement avoir de cocasse, elle conduit à de véritables drames: les dénonciations de collaborateurs, les règlements de comptes sont la règle des petits clans. Et du côté des officiels, l'arbitraire et les exécutions publiques sont des banalités. Certains mourront pour quelque chose, d'autres pour bien peu, ou une méprise. Et parmi ceux qui s'en tireront, beaucoup de lâches ne seront pas fiers d'eux-mêmes. Accuser l'autre est parfois une façon d'échapper à la même accusation.
La lecture est à deux niveaux: une certaine légèreté, très réaliste, avec les petits incidents du quotidien de la vie de province, et des personnages un peu caricaturaux, mais aussi un fort contenu dramatique.
Soixante quinze ans après, on redécouvre une des facettes de l'époque, très bien croquée. Ce n'est pas la plus glorieuse.
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Terrible vision de l'après guerre. Pleine de cynisme et désillusion.

Un peu dur de rentrer dans le livre qui contient quelques pépites d'humour noir...
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