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EAN : 9781092016605
Jigal (15/02/2016)
3.41/5   17 notes
Résumé :
Elle mange une fraise. Un délice ! N’aurait pas dû. Un piège tendu par une ordure. Salma, trentenaire canon et forte tête, s’en tire avec quelques côtes et le nez cassés. Un avertissement. Courir comme une dératée lui suffira-t-il à échapper au pire ? Joseph, son père, est assailli par une envie de flinguer le mec d’à côté et d’étrangler Rosy qui ne le fait plus bander. Pourrait être amené à changer de cible. Marcus, le fameux voisin, faux expert-comptable et vrai s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Partout et nulle part. Deux maisons, des voisins. Joseph et sa fille Salma ; Marcus, Rosy son épouse et le petit Angelo. Tout commence par un drame. le chien de Joseph écrasé par l'auto de Marcus. Il va le payer, ainsi que sa femme et son fils se dit Joseph. Pourtant, Rosy il se la tape sauf la dernière fois, il a eu une panne. de son côté Salma fait une rencontre qui va lui laisser des traces. Mais elle va ramener sa fraise...

Tel que cela est parti, il va nous faire toutes les couleurs de l'arc-en-ciel l'auteur de « Trait bleu ». Je compte sur mes petits doigts et j'en trouve cinq à venir. Si son premier polar m'avait emballé dès les premières pages, j'ai un peu tiqué sur celui-ci. Un père taré qui flinguerait père, mère et enfant pour des broutilles ? Une joggeuse qui stoppe son élan pour s'intéresser à ce qui semble être des travailleuses exploitées, qui reste chez le patron pour dormir, qui évite le viol et laisse ce dernier à moitié mort ? Pourquoi pas, l'auteur a déjà tapé dans ce registre trash, avec des vilains méchants, des situations absurdes mais j'ai dû batailler pour finalement adhérer. le bouquin étant court – même pas deux cent pages – la mécanique se met rapidement en place et une fois injectée la dose de cocasserie - formule miracle de l'auteur – je te dis pas comme ça dépote.

En effet, c'est avec le tempo d'une orgue de Staline (pour le rouge sanglant) et avec les dégâts inhérents que nous suivons ce récit qui, vous l'avez compris, n'a rien d'une promenade de santé pour les personnages (et pour les lecteurs). Il va y avoir du rififi dans les chaumières de Marcus et Joseph. Les parcours de chacun et de leur entourage vont voir leurs destins prendre des tournures plutôt tragiques. Celui de Salma est lié à son désir soudain de combattre l'exploitation de femmes immigrées dans une exploitation agricole. Oui, c'est ainsi, il faut qu'elle ramène sa fraise et ça ne va pas arranger ses affaires. Les embrouilles de Marcus, Joseph et Salma vont finir sur le bureau des gendarmes qui n'y pigent absolument rien. Ça fait rire les oiseaux, ça fait chanter les abeilles...
La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2016/04/ne-jamais-ramener-sa-fraise-elles-ont-l-odeur-du-sang.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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La chronique de Pierre


Trait bleu avait fait fort en nous faisant découvrir un nouvel auteur avec un vrai style et un scenario mené de façon original. Restait à transformer l'essai avec un titre tout en couleur, comme le premier.
Dans un quartier … Joseph Salkov a un défaut : parfois, il a des envies de meurtres. Cette nuit là, il a rêvé de flinguer Elvis. Ce matin au petit déjeuner, il irait bien tuer son voisin, Marcus Gulbis, sans raison, si ce n'est que ce Marcus à la con a écrasé son petit chien. Finalement, il ne mérite que ça, on pointe le canon, et BOUM ! Il avait bien baisé la femme de Marcus, Rosy, quelques fois, mais bon ! Et puis, leur gamin, Angelo n'est pas désagréable, si ce n'est qu'il balance son ballon chez lui !
Salma n'habite pas loin, elle fait son footing. le long d'un champ de fraises, elle voit les femmes ramasser les fruits rouges et se penche pour en manger une. Un homme, le propriétaire du champ, lui propose de boire un verre et essaie de la violer. Après une violente altercation, Salma finit un peu amochée, le nez cassé.
Tout ce petit voisinage n'est pas ce qu'il prétend être. Derrière les haies bien taillées, des trafics se font jour, la violence couve. La course poursuite va s'engager entre les uns et les autres avec Angelo en plein milieu.
A propos du premier roman, j'avais écrit : « Ce qui est remarquable dans ce roman, dans ce premier roman, c'est surtout ce style sans concession, fait de phrases courtes, de style haché, de descriptions faites d'un seul adjectif, de ce choix judicieux de chaque mot, de cette volonté revendiquée de l'efficacité à tout prix. ». Je pourrais me répéter car c'est exactement la qualité que l'on retrouve dans ce roman mais pas seulement.
En passant d'un personnage à l'autre, Jacques Bablon construit un scenario sans réelle trame, en déconstruisant son scenario justement. Les événements se suivent et le lecteur subit ce qui s'y passe plus qu'il n'est acteur. En fait, l'auteur arrive à nous surprendre à chaque fois pour finir dans une scène de violence … mais sans que cela n'ait réellement une fin.
C'est un roman étonnant, qui va ravir les fans de James Sallis, tant l'efficacité du style fait mouche, tant Jacques Bablon arrive à dire et montrer tant de choses avec si peu de mots. Et il pourra déconcerter certains autres car je dois dire que j'ai eu un peu de mal à m'accrocher aux personnages. Il m'a manqué un petit quelque chose, quoi ! En tous cas, il y a une chose que l'on ne peut pas reprocher à cet auteur : Jacques Bablon est unique et à lire une de ses pages, on reconnait tout de suite sa patte d'auteur à part entière. En deux romans, Jacques Bablon est devenu un auteur original et unique dans le roman noir contemporain.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Un roman noir qui paraît partir dans tous les sens ce qui, évidemment, n'est pas le cas, car toutes ces histoires se mêlent, par voisinage, liens du sang ou d'amitié. Jacques Bablon a un style direct, épatant qui fait mouche ; je l'ai déjà dit pour son roman précédent, Trait bleu, je le répète très volontiers ici, haut et fort même pour que cela se sache et que ça se diffuse largement.

Cent quatre-vingt-dix pages de pur plaisir, qu'on ne peut lâcher au risque d'une courte nuit. "Décalé, poisseux, intense" est-il écrit sur la couverture, eh bien, les éditions Jigal ne mentent pas c'est tout cela et bien plus. En peu de mots, l'auteur sait décrire des situations fortes, des personnages attachants avec leurs fragilités et leurs forces. Phrases courtes, dialogues itou, point n'est forcément besoin de 500 pages pour être efficace. La preuve !

Ah, comme j'aimerais pouvoir écrire comme lui pour faire un billet court et tentant, un billet tellement bath que tout le monde dirait que c'est mon meilleur -jusqu'au suivant- et se précipiterait en librairie acheter Rouge écarlate. Las, je suis engoncé dans mes habitudes et je crains donc une certaine platitude dans mon article qui ne colle pas du tout avec le bouquin décrit. Tant pis, je continue quand même.

J'aime ce livre en entier, je l'aime aussi pour certains détails comme la description du visionnage d'une vidéo d'un concert de la Callas, d'abord version Salma :

"On voit une femme qui attend, les bras croisés sur une sorte de châle à col montant. Elle ne chante pas, au début, elle écoute l'orchestre. le chant d'une flûte s'installe sur un tapis de cordes dont le motif répétitif fait comme une houle qui s'emploie à s'attaquer une falaise." (p.26)

et ensuite, version Joseph :

"Il y a une bonne femme avec des bijoux partout, elle est moche, elle a l'air malheureuse, on la sent prête à pleurnicher, finalement elle chante." (p.28)

Ça ne paraît pas grand chose, un détail, mais c'est ce genre de détails qui me plaisent, qui apportent un plus à ma lecture -un truc simple, un événement vu par deux personnages différents, dans deux style différents-, ça me fait kiffer comme disent les jeunes de maintenant et les moins jeunes qui veulent le rester ou tentent au moins de le faire croire.

Trait bleu, Rouge écarlate, ne manque plus qu'un jaune quelque chose et les trois couleurs primaires seront réunies, et comme on sait qu'à partir d'icelles, toutes les autres couleurs sont possibles, je m'attends à des explosions de lecture, des moment d'intensité folle, un arc-en-ciel de sensations -oui, je sais je m'emballe- dans mes futures lectures de Jacques Bablon. Laissez-vous tenter mais attention, addiction assurée !
Lien : http://lyvres.fr
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Nous avons donc d'un côté Salma, fille de Joseph, qui en faisant un simple footing va s'embarquer dans une histoire complétement loufoque. Salma va échapper de peu à un viol et découvrir un trafic de clandestines, les ramasseuses de fraises.

D'un autre côté, nous avons Joseph, père de Salma et voisin du couple de Marcus et Rosy. Pendant un temps, Joseph et Rosy ont passé d'agréables moments mais depuis la naissance du petit Angelo, la relation est rompue. Joseph n'a plus même qu'une chose en tête, attirer Rosy et la tuer. Quant à Marcus, il s'agit d'un petit malfrat qui se fera bientôt vite rattraper par ses combines douteuses.

En un temps record, Salma va être en danger de mort, la maison de Joseph va brûler, Rosy et Marcus vont subir un triste sort. Seul Angelo s'en sortira avec l'aide de Salma.

J'ai été très attirée par la couverture du livre et intriguée à la lecture de la quatrième de couverture, l'histoire m'a tout de suite interpellée et m'a donné envie d'en savoir davantage. Et, oh surprise ! Une lecture à laquelle je ne m'attendais pas du tout tant le style de Jacques Bablon est percutant, dur, brut de décoffrage ! L'auteur ne fait pas du tout de faux-semblants, au contraire il narre avec un réalisme froid et sans fioritures ! Il "attaque" immédiatement sans préambule. Il a un style bien à lui, avec son phrasé impitoyable, un français "vulgaire" mais auquel finalement on fait plus qu'adhérer. Les faits rien que les faits, on ne s'attarde pas sur de longues descriptions. Les pages se tournent toutes seules grâce à l'alternance de chapitres courts qui nous entraînent dans un rythme endiablé qui ne prend fin qu'au dernier mot posé. En mot, un style addictif !!

Osez le style d'écriture de Jacques Bablon, c'est l'adopter ! Je vous incite fortement à le découvrir, vous ne sortirez pas indemne de cet opus :) Vous ne le lâcherez qu'à la toute fin et encore ! le style est tellement atypique qu'il restera longtemps dans votre mémoire ;)
Lien : http://livresaddictblog.blog..
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Malheureusement je n'ai pas du tout accroché.

Je n'ai pas trop compris l'histoire, les personnages, et le style d'écriture avec un langage tres familier et "fleuri"ne m'a pas permis d'apprécier ce roman.

De multiples paragraphes, dans un meme chapitre, qui correspondent à la kyrielle de personnages, ce qui fait que je me suis vite retrouvée perdue dans la ligne temporelle des histoires.

Je pense que tout simplement, ce livre n'était pas fait pour moi.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Joseph Salkov est moins vif qu’avant, mais il bande encore dru. Au réveil. Mais c’est surtout le soir qu’on baise. Pas comme son envie de tuer qui se pointe sans prévenir. Cette nuit, il a flingué Elvis. Du sang sur les mains. En rêve. Le King est mort. En vrai, il ferait bien la peau à qui ?
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- Vous avez passé la journée avec Rosy Gulbis ?

- Oui, je l’aimais. Ma première intention était d’étrangler Rosy pendant le voyage parce que je n’étais pas arriver à bander la fois où elle m’avait dit que les rats avaient grignoté le tuyau de gaz…
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Les femmes continuent de bosser. Elle les trouve belles. Pommettes hautes, cheveux comme les blés. Pas d’ici. Elle pioche dans le sac, prend une fraise, la porte à sa bouche qu’elle ouvre juste ce qu’il faut pour qu’y pénètre le fruit, a conscience de ce que le geste a d’érotique, évite en conséquence de croiser le regard du mec. Elle écrase le fruit contre son palais avec la langue, déglutit, un régal ! Fait la mimique ad hoc. Fier, le mec n’en rajoute pas. Elle reprend des fraises, les savoure, ne quitte pas des yeux les travailleuses. Elle croise peu de regards. Elles sont sur la réserve, dur de trouver un début de sourire, mais il se passe des choses derrière le masque. Le mystère attire, elle a envie de s’approcher d’elles.
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L’imagination étant indispensable au bon développement de l’enfant, elle est chargée de la stimuler chez son petit garçon à tout moment de la vie quotidienne. Elle démarre par des exercices qui obligent le déficient à reconstruire la réalité à partir d’objets suggérés.
Elle s’entraîne à faire le chien qui aboie avec sa main ouverte, le pouce pour l’oreille, le petit doigt battant sur l’auriculaire pour la gueule qui s’ouvre et se ferme, s’attaque dans la foulée au canard et, avec les deux mains, à la chèvre et à l’oiseau qui s’envole.
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Salma trouve un point commun à toutes les filles, elles ont fait tout leur possible pour être bandantes. Comme si elles étaient là pour se faire sauter. Foire aux nichons prêts à s’échapper des décolletés, aux petites culottes qu’on devine sous des jupes moulantes, aux débuts de raies des fesses laissées à découvert par des futes taille basse. Celles qui sont plates misent tout sur leur cul, cambrure exagérée, fesses archi-rebondies bonnes à palucher. Toutes les filles ont l’air de participer au concours de la plus belle salope.
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Videos de Jacques Bablon (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacques Bablon
Paris. Un immeuble ancien avec une cour pavée. Cinq étages. Fin de semaine calme. Si ce n'est que… Que la grosse fête au quatrième chez ces trentenaires bien dans leur époque tourne mal. Qu'au premier, un des deux Lettons de passage dans la capitale a pris un éclat de grenade GLI-F4 dans le dos et saigne comme un boeuf. Que l'homme du deuxième qui a accueilli une sans-papiers ne rêve que de la baiser. Que la belle étrangère sait particulièrement bien calmer les ardeurs des hommes qui se croient tout permis. Que le jeune du cinquième connaît tout des horreurs commises par le salaud du deuxième et qu'il ne va pas en rester là. Que l'importateur de pistaches qui habite au troisième a pris une balle dans la tête. Mais qui pourrait affirmer que dans ce nid de vipères l'amour ne pourrait pas éclore ?
Dans ce nouvel opus, Jacques Bablon – usant là encore de son style minimaliste, évitant le superflu, tendant à l'ascèse – va nous entraîner dans la cage d'escalier d'un immeuble parisien très intrigant. Avec lui, nous allons monter les étages un à un, nous arrêtant à chaque palier. Et en poussant la porte des locataires, Jacques Bablon va nous laisser entrevoir des pans entiers de leur vie… Une vie qui aurait pu couler des jours relativement paisibles. Mais l'ironie du sort semble vouloir s'en mêler… On va découvrir leurs aventures personnelles, tumultueuses, qui pourraient peut-être les entraîner vers le chaos… le mélange est savoureux. La famille est omniprésente comme si l'auteur avait voulu lui donner le rôle principal… Elle est naturellement source de problèmes qui tourneront parfois au cauchemar. Monde pourri ? Désespérant ? Pas totalement. Reste une petite lumière. Tant qu'il y a de la vie… Et comme d'habitude avec Jacques Bablon, on va retrouver dans cet excellent roman noir, son don pour donner chair à ses personnages, leur apporter une profondeur qui ne peut que nous faire courir d'un étage à l'autre pour suivre leur destin… L'écriture claque, égratigne, dézingue jusqu'à en devenir jubilatoire !
« Dans ses romans, Jacques Bablon va toujours à l'essentiel. Dès l'ouverture du polar, l'ambiance est bien là, donnant envie d'aller plus loin, de lire encore et encore. Avec lui, pas le temps de souffler, on ne lâche pas le livre tant qu'il n'est pas terminé. Des romans noirs dignes des plus grands. » Emmanuel Fleury.
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