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EAN : 9782363710499
230 pages
Pierre-Guillaume de Roux Editions (31/01/2013)
3.85/5   20 notes
Résumé :
« – Le diable ? A quoi le reconnaîtrez-vous donc, votre diable ?

Le professeur avait pris un air effrayé.

– Ses actes parleront pour lui. Et s’il le faut, s’il faut d’abord en faire un prince du mal avant de le sacrifier, s’il faut le porter au pinacle pour mieux l’en faire descendre, eh bien nous le ferons. De son règne jailliront les gisements d’encre brute, de ses crimes éclatera l’apocalypse annoncée, comme l’a prédit l’oracle... »<... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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« Encre brute » de Jérôme Baccelli est présenté comme « un conte des Mille et Une Nuits transposé dans l'Irak de Saddam Hussein sur fond de guerres et de coups d'État sanglants ». Tout un programme ! Ayant reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique, je tiens à remercier Babelio et les éditions Pierre Guillaume de Roux pour un ouvrage que je qualifierai d'inclassable et d'inoubliable.

De quoi s'agit-il ? Nous sommes en Irak juste avant la guerre du Golfe. L'auteur nous raconte l'histoire enchevêtrée de deux hommes.

Le premier s'appelle Al-Majid : fils d'un berger et d'une putain, abandonné après sa naissance par son père, violé par des brutes alors qu'il n'était qu'un enfant, élevé par son oncle dans la misère, la saleté et la faim, Al-Majid rêve de reconnaissance et de grandeur ; il veut devenir un grand écrivain car les cartomanciennes le lui ont dit : tout est écrit ! En Mésopotamie, ici, avant, c'était le Jardin d'Éden. Dans l'Irak contemporain, Al-Majid, qui avait déjà tué son premier homme alors qu'il n'avait que quinze ans, décide de déclencher l'Apocalypse, de faire en sorte que son pays ne soit plus qu'une cascade d'eau, de pétrole et de sang car c'est à ce prix qu'Al-Majid pourra revêtir les habits illustres des héros antiques que furent Saladin, Nabuchodonosor, Hammourabi, et Alexandre le Grand. En digne héritier auto-proclamé de ces célébrités, il lui faut écrire le livre de sa vie, fonder sa propre légende, afin de s'accomplir, quitte à massacrer sa population. Est-ce que Gengis Khan, pour installer sa puissance, hésita un seul instant à élever des pyramides de cranes humains ? Alors, Al-Majid va tout faire pour se hisser à la tête de l'État irakien, n'hésitant pas à couper les mains, les langues et les têtes de ses opposants comme de tous ceux qui pourraient être tentés de monter sur le trône avant lui. Puis il déclenche la guerre contre l'Iran et envahit le Koweït. Au prix de crimes contre l'humanité, Al-Majid devient le Raïs, un dictateur psychopathe et sanguinaire : écrire le livre de sa vie, c'est devenu une nécessité absolue. Écrire lui procure même du plaisir car écrire reste un acte empreint de violence extrême ; écrire (page 69) c'est commettre un attentat contre la virginité de chaque page. Mais Al-Majid est un piètre écrivain : il lui faut recommencer sans cesse son travail.

Al-Majid a un ami d'enfance, Sharif Norouz : c'est notre deuxième homme. Sharif sait écrire, très bien écrire, si bien écrire que sa poésie le protège, comme un bouclier, des balles tirées en face par les soldats iraniens. A son père qui tousse sans discontinuer, les poumons encrassés par les fumées noires des puits de forage pétrolier, Sharif lisait déjà de la poésie, une poésie (page 36) qu'il avait rédigée en se vidant, comme on vide un abcès. Car Sharif (page 116) écrit pour préserver la virginité de son âme, se vidant de toute la noirceur qu'elle contient. Durant les combats, Sharif se sent (page 73) investi d'une mission : tankiste, cheminant (page 77) dans son tombeau mobile, l'inspiration insaisissable lui apparait comme étant chimérique et hallucinatoire. Écrire pendant les combats, (page 82) c'est manifester sa rage de vivre, la meilleure arme contre la rage de tuer, (page 86) c'est laver l'humanité de ce qu'elle a de plus noir. Pour Sharif, la vie n'est pas écrite à l'avance : croire à son destin, (page 92) c'est le piège que tend la vie ! Pour Sharif, la poésie rend immortel.

Al-Majid est jaloux de ce super-pouvoir que possède Sharif. Al-Majid aimerait écrire comme Sharif, il voudrait lui aussi (page 50) créer, écrire sa légende, ses aventures mais il n'arrive pas à écrire car ses soucis le minent (page 150). Après huit années de guerre contre l'Iran, il lui reste encore à écrire le dernier chapitre de son livre : Al-Majid se complait dans les tortures, le sang et les massacres car il sait (page 155) qu'écrire c'est faire un pacte avec le diable, et qu'on ne touche la grâce qu'en endurant l'horreur. En guise d'Apocalypse, il met le feu aux 700 puits de pétrole de son pays. Puis il rencontre Sharif et lui intime l'ordre d'écrire un roman : ce sera "Zabibah et le Roi", un roman d'amour entre lui, le Raïs, et une femme, en fait son peuple qu'il aimait tant au point de l'empêcher à tout prix d'évoluer vers une démocratie moderne. Ce roman, c'est une fiction mais (page 205) vivre la fiction, c'est faire ployer la vérité et c'est là que le poète et le dictateur se rejoignent. le roman sera écrit et publié, à grand renfort de pétrodollars. Quant au livre que le Raïs devait écrire, Al-Majid dans un mouvement désespéré en aura dispersé les feuilles, les jetant au vent du désert depuis un des balcons de son palais présidentiel.

Que faut-il en retenir ? Ce conte se lit à différents niveaux et c'est ce qui en fait son intérêt. Au plan historique, vous avez entre les mains le résultat d'un travail méticuleusement fouillé de trois années de recherche sur le conflit Iran-Irak. Au plan humain, vous montez dans un train pour la folie, la mégalomanie (Al-Majid se prenait quand même pour le prophète que le monde attendait) et l'horreur ; les personnages, authentiques, vous collent à la peau : Al-Majid, Sharif « Norouz » (clin d'oeil de l'auteur : ce mot qui signifie « nouvel an » en persan est synonyme de festivité et est symbolisé par le feu), Jasmine, une compagne de rencontre que Sharif tentera de faire passer en Italie à l'occasion de la tenue d'un festival de poésie, Lindsay Steward, un homme à la solde des services secrets américains, et quelques autres. Au plan littéraire, le livre est écrit avec un scalpel trempé dans du vitriol : ça vous entaille l'esprit et ça vous brule les tripes ; Al-Majid comme Sharif veulent réussir dans leur entreprise, leur destin est tragique (Saddam Hussein Abd al-Majid al-Tikriti alias Al-Majid sera pendu) et, si les mots sont parfois une véritable arme à feu, le chemin vers la création n'est jamais un « long fleuve tranquille ». Comme un documentaire, ce conte « se déguste » scène après scène : vous sentez l'odeur des forages, du sang, des cadavres ; vous entendez les cris des blessés et des agonisants, les chenilles des chars qui avancent ; vous voyez les fumées noires des raffineries, les gosses qui mendient, les gueux affamés qui s'égorgent pour quelques dinars, le peuple qui joue le mauvais théâtre d'un patriotisme fictif ; vous dégoulinez de sueur, la langue épaissie par la soif et par la crainte des représailles qui suivront immanquablement la découverte du prochain complot ; vos pieds s'enfoncent dans le sable brulant, dans cet enfer dont vous cherchez à vous échapper.

Malgré une sauvagerie assez présente (non, ça n'est pas gore) et quelques rares redites, ce livre d'une incroyable richesse vous passionnera : assez court (230 pages), cet ouvrage est à lire absolument. Un coup de chapeau à son auteur, Jérôme Baccelli.
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Masse critique « ENCRE BRUTE »
Merci à BABELIO et aux éditions PGDR « Pierre Guillaume de Roux »
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LA DICTATURE DES MOTS :
L'auteur a réussi à m'intéresser à son livre qui, a priori, n'aurait pas eu ma préférence.
En effet, j'ai eu envie de connaître le devenir des deux personnages (enfants au début du livre) : Al-Mijid, l'assassin, et Sharif Norouz, le poète.
Qui aurait cru que Al-Majid (inspiré directement de Saddam Hussein) voulait devenir écrivain !!
Les deux héros sont liés tout au long de leur vie par la même quête, à savoir donner un sens à leur fièvre de réussir et de reconnaissance via l'encre brute (pétrole).
Tout y est très bien documenté et une relecture s'impose pour appréhender au mieux les faits historiques, coups d'États et manoeuvres des uns et des autres.
Un conte arabe moderne que j'ai apprécié.
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Merci à Babelio et aux Éditions Pierre Guillaume de Roux pour cette découverte déroutante sous forme de biographie romancée croisée de Saddam Hussein et de Sharif Norouz, sa plume et son ami d'enfance, accessoirement poète inspiré et grand romantique.

Si j'ai été touchée au début avec la belle guérison par la poésie du père de Sharif et leur relation simple et forte, je dois avouer que je n'ai pas accroché à toute la partie sur la guerre contre l'Iran, avec les régulières transes poétiques de Sharif et les innombrables batailles. Malgré les personnages attachants de Karim le footballeur et Ibrahim l'officier, malgré également l'intérêt de ces rappels sur l'histoire récente du Proche Orient, je me suis un peu ennuyée...

Pas longtemps, toutefois, car le final magistral m'a fait très forte impression ! La bascule progressive du tyran sanguinaire dans la folie et l'illusion est très bien rendue, de même que l'arbitraire absolu de son pouvoir, l'incohérence de ses décisions, son ultra-violence qui s'accompagne de bus entiers de morts, ses délires et obsessions nourris et entretenus par un entourage qui craint pour sa propre vie... Aussi excessif et effrayant que cela puisse être, cela sonne vrai. Probablement parce que ça l'est.

Ce portrait saisissant de Saddam Hussein en écrivain raté qui déclenche des guerres pour trouver l'inspiration littéraire et néglige de gouverner l'Irak fait à mes yeux tout l'intérêt du livre, bien plus que le plaidoyer pour la poésie (mais là j'étais déjà convaincue). Bref, un livre dérangeant mais diablement intéressant. Je vous le recommande.
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Encre brute c'est un conte des Mille et Une Nuits moderne , c'est l'histoire de Al-Majid , alias Saddam Hussein , qui toute sa vie essayera en vain d'écrire un livre , qui deviendra un tyran sanguinaire , qui déclenchera 8 années de guerre contre l'Iran , puis la guerre contre le Koweit , sans se soucier des millions de morts d'hommes jeunes mais qui aura un destin tragique , celui d'être pendu non seulement sur la place publique mais surtout au moment où la place publique s'appelle désormais Internet , ce qui signifie que sa pendaison sera ' diffusée en ligne ' et regardée par le monde entier , enfin par le monde entier , il y a quand même des personnes qui n'ont pas regardé , moi la première , mais impossible de passer au travers de cette info , la traque du tyran par les États -Unis , de sa decouverte dans ' un trou à rats ' et puis finalement sa pendaison .
Ce livre c'est aussi l'histoire de l'ami d'enfance d' al Majid , Sharif le poète .
C'est grâce au personnage de Sharif que le livre m'a séduit , les pages sur le travail d'écriture mais surtout les réflexions sur la Poésie ont un côté magique .
J'ai particulièrement apprécié aussi la vision personnelle de l'auteur sur la guerre où des jeunes gens sont le jouet de la mégalomanie d'un seul homme .
L'histoire d'amour entre Yasmine et Sharif est très belle aussi , très humaine .
Ce livre est donc inclassable et j'ai eu beaucoup de mal encore une fois à le noter , quand même pas 5 étoiles car ce n'est pas un coup de coeur absolu mais les pages sur la poésie sont sublimes , c'est une lecture agréable qui m'a donné du plaisir de lecture et c'est une lecture que je recommande .
Un livre qui plaira particulièrement à un ami qui aime la poésie .
'







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Un grand merci à Babelio et aux éditions PGDR qui m'ont permis de découvrir cet ouvrage grâce à l'opération Masse Critique, livre que je n'aurais probablement jamais lu sans ceux car, pour être franche, je suis un peu perdue dans les conflits qui se déroulent au Moyen-Orient et particulièrement en Irak et en Iran.

Ici, conflits d'intérêts il y a certes mais c'est avant tout une guerre des mots, des mots qui sont tout autant capables de tuer que des armes à feu.
Le lecteur découvre le destin tragique (autant pour l'un que pour l'autre) de deux adolescents, Sharif Norouz- l'homme de plume- et Al-Majid -l'homme d'action et action très peu recommandable il faut l'avouer car celui-ci deviendra la futur Raïs...Oh combien de sang faudra-il faire couler pour que ce dernier à ce stade mais combien d'encre devra faire couler le premier qui arrivera à...à quoi ?

Un livre assez troublant, assez violent mais cependant très bien écrit et qui m'aura permis d'approfondir ma connaissance, assez limitée je l'avoue de ce qui se passe dans ces pays-là.
Un ouvrage qui se lit très rapidement, bien écrit mais qui cependant ne m'a pas réellement passionné, question de goût ! A découvrir !
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
p 126
[...] Finalement, après toutes ces années, il n'a toujours pas rédigé son dernier chapitre.
Depuis quelques minutes le Raïs marche d'un air affairé dans les couloirs du palais d'Abu Ghraib dont il a fait plusieurs fois le tour sans même s'en rendre compte. Il s'agit d'un simple détail qu'il voudrait corriger. Tout à l'heure c'était là. Et maintenant ça n'y est plus.
La correction est en place, les idées s'articulent, le puzzle enfin se forme, il lui a suffi de quitter ces ambassadeurs sous prétexte d'un besoin pressant et de se réfugier dans les toilettes attenantes au salon. Une fois dans la pièce exigüe, assis dans l'obscurité sur le trône de porcelaine cerclé d'or, hors de portée de l’œil de ses caméras de sécurité, Al-Majid tire de sa poche une carte d'état-major, prend soin de barrer le sceau officiel du Régime national socialiste libéré d'Irak, au cas où plus tard il tirerait cette même carte de sa poche et par mégarde la tendrait à l'un de ses généraux.
Dans ce geste de barrer ce titre, il y a d'abord celui de barrer sa relation avec lui-même et ce régime qu'il a créé, avec cette devise inscrite en marge de la carte - wahda, hurriya, ishtirakiy : unité, liberté, socialisme -, de se redéfinir, de s'envoler au-dessus de lui-même, d'avoir les mains libres.
Voilà. Les phrases s'écrivent exactement telles qu'il les avait mentalement énoncées tout à l'heure. Il se relit. Non. La magie ne s'est pas opérée. Et pourtant, il sait que cette magie doit s'opérer. Un coup d’œil quelques instants plus tôt sur cette réunion extraordinaire qu'il a convoquée dans les salons du palais présidentiel, un coup d’œil sur ces soucieux diplomates venus de l'Ouest, Algie, Mérimée, sur leur même regard déboussolé, un coup d’œil sur cette chose noire qui emplissait leurs yeux a suffi à le convaincre si besoin était de l'envergure, de l'urgence de la tâche qui lui incombe. Le monde attend un prophète. Et ce prophète ne peut être que lui. [...]
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La débâcle d'Um Al Ma'arik provoqua moins l'humiliation d'un peuple que celle d'un seul homme. Cet homme n'était pas n'importe qui. Il s'était pris pendant longtemps pour l'héritier naturel de Saladin, né dans la même ville que lui, mais aussi de Nabuchodonosor, de Hammourabi et d'Alexandre le Grand. Au lendemain de la débâcle d'Um Al Ma'arik, la mère de toutes les guerres, on crut que cet homme avait enfin renoncé à son ambition de débouter les croisés. En fait, il n'avait abandonné le vœu de les chasser des sables d'Al Jahrah que pour l'exaucer sur une feuille de papier.
A la réalité cet homme avait toujours préféré la fiction. Il avait tué, il avait fait tuer, il avait perpétré un génocide sans éprouver jamais le moindre remords. Au lendemain de la débâcle d'Um Al Ma'arik, ne pouvant admettre qu'il venait d'être battu à plate couture, il fit écrire un récit, un roman médiéval où il prit soin d'inverser les rôles entre vaincus et vainqueurs.
Il fit en sorte que l'ouvrage soit lu - non pas parce qu'il était bien écrit, mais parce que cet homme avait une certaine emprise sur son lectorat. Ainsi espérait-il que le succès de son roman occulterait l'échec de ses armées. Ce peuple n'était pas non plus n'importe quel peuple : il s'agissait du peuple de Babel et d'Erech, il s'agissait de ce peuple très ancien dont parlait déjà un livre très ancien, vieux de près de deux mille ans - un oracle étrange, qui prédisait l'apparition du diable pour la première fois en ces terres, en Mésopotamie. Autrefois, cet homme avait lu l'oracle. A vrai dire, cette prophétie lui servait souvent d'introduction en ce monde.
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Il était incapable d'écrire. Il était fils de berger, fils de putain, il était truand de profession, voleur de brebis et tueur à gages. Il aurait voulu être un grand écrivain. Il fit usage d'une belle plume, dont l'Histoire n'a pas retenu le nom. Peut-être eut-il recours non pas à un seul, mais à plusieurs scribes. Peut-être y eut-il plusieurs manuscrits en compétition, et promit-il de laisser la vie sauve au seul lauréat, même s'il ne pouvait tenir sa promesse car il lui fallait entretenir l'illusion d'être l'auteur de ses oeuvres. La légende prétend que le nègre aurait dû être empoisonné, mais qu'il ne le fut pas. Les deux hommes se connaissaient depuis l'enfance, et avaient autrefois été amis. L'un était un authentique écrivain, ce que l'autre n'était pas, n'avait jamais pu être. L'un fut le dernier scribe de Babylone, l'autre son dernier tyran. Nul mieux que ces deux hommes ne sut ce qu'était l'écriture sous contrainte.
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"La poésie ne réclame pas d'eau, ni de nourriture, la poésie ne demande rien d'autre que d'être répétée pour prodiguer du plaisir à celui qui la récite comme à celui qui l'écoute, elle est le passe-temps du plus démuni et du plu érudit..."
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Babel c'était la dictature d'un homme, ici c'est celle du chiffre. De taxe d'ahabitation en revenu imposable, d'augmentation de loyers aux statistiques , sur tout et n'importe quoi on les noie dans le chiffre, Lorsque ce ne sont pas les cours de la Bourse, ce sont les résultats des sondages-et jusqu'à l'annonce des résultats de cette élections, hier, qui se résumait à une photo du vainqueur et, en larges caractères,au pourcentage des voix qui l'ont élu, même pas de nom.
Sharif et Jasmine ont fini par comprendre qu'ici ce n'est pas l'homme et la liberté qui ont gagné, mais le chiffre, parce qu'il n'est à l'aise que dans l'indéchiffrable, le poète sera pareillement maudit ici qu'il l'était là-bas
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Jérôme Baccelli, Tribus modernes .Interview de Jérôme Baccelli par Anne-Sophie Demonchy http://www.lalettrine.com
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