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3,7

sur 478 notes

Début confus, la suite accrocheuse

On se laisse abuser par le titre du roman et on s'attend à suivre une aventure axée autour d'une fille automate. Et bien pas du tout ! C'est un roman abondant, tant au niveau des personnages que de leurs destinées. L'auteur use d'Emiko, l'automate japonaise, comme d'un fil rouge, pour animer un ensemble intriqué puis très fluide finalement.

Je suis resté très dubitatif à la lecture des premières pages. Impossible de me plonger mentalement dans l'univers décrit par l'auteur. Les descriptions sont confuses et l'auteur enrichit son texte d'expressions thaï loin d'être explicites. S'il y a un point sur lequel je reste toujours sur ma faim, c'est effectivement "l'installation du décor". A la limite de l'échec.

Puis survient l'épisode de "la révolte d'un mastodonte" qui a eu l'effet de me remettre l'esprit à l'endroit. A partir de cet instant tout m'est apparu dilué, clair, consistant, compréhensible et... passionnant. C'est une grande aventure, mixant petite politique, lutte de pouvoir, conflits, trahisons et bien sûr l'errance d'Emiko, la fille automate.

Aucun regret !
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Je ne peux pas dire que le livre n'est pas bon, c'est loin d'être le cas. Ma note moyenne est essentiellement liée à une question de goût.
Je n'ai pas apprécié l'histoire d'une façon générale qui finalement, à mon sens, n'a rien de vraiment original : c'est essentiellement une lutte de pouvoir (ambitions personnelles, lutte entre l'argent et la survie...).
Je n'ai pas apprécié la méthode d'approche de ce futur sans doute pas si lointain. Bien que plutôt originale, il faut tout de même s'accrocher pour avancer. Nous sommes littéralement projetés dans un temps et un lieu où les choses semblent bien différentes, où il faut du temps pour tout comprendre... C'est assez brutal et déstabilisant.
Je n'ai pas aimé la multiplication des termes "thaïs" que, certes, nous finissons par comprendre, mais qui, comme précédemment, rend la lecture difficile pendant au moins le premier quart du livre.
Je n'apprécie décidément pas beaucoup les romans d'anticipation. Même si je sais que je vais en lire encore (j'en ai quand même apprécié deux ou trois), à chaque fois que j'en termine un, je me dis que je devrais éviter ce genre littéraire... Mais c'est plus fort que moi, trop curieuse !
Je n'ai pas apprécié la façon d'amener les évènements en passant par tout un tas de personnages plus ou moins importants, tout un tas de petits évènements qui finissent par faire un tout qui nous mène (enfin) où on doit arriver. D'une façon générale, je n'aime pas trop les chemins sinueux...
En conclusion : j'avais hâte de finir pour passer à autre chose parce que ce livre n'était pas à mon goût. Pour les fans d'anticipation, je pense que ce roman vaut le détour (et des détours, ici, il y en a !).
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Cauchemardons, les amis, cauchemardons un monde où nous avons enfin lâché la bride à Monsanto et consoeurs. Où l'on a oublié ces tracasseries administratives et enfin (enfin ! Gueldiguiou ! enfin !) libéré les forces vives des entrepreneurs de notre boule bleue... Un choc de simplification surdimensionné !
Le monde de Paolo Bacigalupi est aussi attrayant qu'un bol de morve et malheureusement réaliste : fin du pétrole, réchauffement climatique et tous les conflits qui en découlent. Profitant de cet effondrement général les sociétés d'ingénierie génétique, les successeurs de Monsanto, décident de s'adapter, créent de nouvelles souches de plantes génétiquement modifiées, de nouvelles semences, de nouvelles espèces qui vont totalement échapper à tous contrôles. Evidemment...
Dans ce premier roman, Paolo campe admirablement son univers, il situe son roman en Thaïlande, seul pays à avoir échappé à la furie ambiante de guerres et de fanatismes religieux, au prix d'une dictature, de milices dans les rues (les Chemises Blanches) sur fond de corruption galopante. La description est ultra crédible. Avec de belles trouvailles comme les Cheshires. Oui comme le Chat du Cheshire d'Alice. Une race de chats caméléons créés pour tuer la vermine. Ils se sont multipliés et hantent par intermittence les pages de ce roman.
Après avoir installé tranquillement son contexte, Paolo fait monter la tension et fait basculer le tout dans la dernière partie dans un tempo d'enfer. L'automate Emiko se rebelle contre sa condition, contre son destin inscrit dans son génome et va déclencher involontairement une suite d'événements tragiques.
LA FILLE AUTOMATE n'est pas exempt de défauts : les protagonistes sont peu incarnés exceptés Emiko et Hock Sen le vieil immigré presque prêt à tout pour survivre (presque).
C'est un premier roman malgré tout maîtrisé qui nous livre une vision possible (probable ?) de notre futur et j'peux vous dire que ça s'ra pas la fête du slip tous les jours !!
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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Beaucoup de prix pour brun : fille automate, locaux, occidentaux, autres... Rien à quoi s'identifier, s'attacher, rien pour s'évader encore moins rêver.
Une pure perte ! Une pure ? (Faites fonctionner votre imaginaire).
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C'est un roman d'anticipation qui se passe à Bangkok dans un futur pas si lointain que ça. Après la Contraction, résultat de la surexploitation de la planète par l'homme, le pétrole a disparu et les énergies manquent donc cruellement. Elles sont fournies essentiellement par la force des mastodontes, une race d'éléphants géants qui a été créée à cette fin, et par les piles à ressort. le monde est dirigé par quelques multinationales de l'agro-alimentaire qui fournissent les populations en nourriture génétiquement modifiée. le réchauffement climatique global a entraîné une montée des eaux qui a submergé une partie de la Chine, la Malaisie, la Birmanie, New York, la Finlande... Les automates (ou Nouvelles Personnes) sont une sorte de robots faits de tissus humains, dotés d'une conscience mais conditionné pour obéir, assouvir les besoins sexuels des hommes (pour les filles) ou combattre (pour les soldats). La Thaïlande s'en est plutôt bien sortie dans cette redistribution des cartes géopolitique, grâce à des équipes de transgénieurs qui transpiratent des semences. le régime est un royaume où le vrai pouvoir est détenu par deux institutions rivales : le ministère du Commerce, d'une part, et le ministère de l'Environnement et sa force armée, les chemises blanches, d'autre part.
Dans le Bangkok de cette terre, nous suivons le quotidien de personnages radicalement différents : la lieutenante Kanya et le capitaine Jaidee, officiers des Chemises Blanches, Carlyle et Anderson, des Occidentaux travaillant pour des multinationales caloriques, Hock Seng un chinois "yellow card" (qui sont les parias de cette société) de la communauté malaise et Emiko, une automate créée pour le plaisir d'un Japonais puis abandonnée à Bangkok. Chaque chapitre est centré sur l'un de ces personnages.
C'est un bon roman d'anticipation, qui donne une vision très noire du futur et malheureusement pas complètement improbable. Par contre il faut rentrer dedans ! le début est lent et il n'y a pas de véritable mise en place. La situation géopolitique, la société et l'époque ne sont pas vraiment posées au début. Les choses se devinent ou sont expliquées au coup par coup. Dans ces conditions, c'est difficile de vraiment accrocher, d'autant que le livre est long (plus de 600 pages). Mais une fois qu'on s'y fait, c'est bien. Ca finit par s'accélérer et les cent dernières pages sont même palpitantes, avec énormément d'action et de rebondissements. Au final, c'est un bon roman d'anticipation mais il faut se donner la peine de lire au delà des 150 premières pages.
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Une Thaïlande se battant contre manque d'énergie, épidémies et monopole des multinationales agricoles.

Premier roman publié en 2009 (en ce début 2012 en France), "La fille automate" s'est vue d'emblée couronnée des prix Hugo, Nebula et Campbell, et inscrire sur la liste Time des 10 meilleurs livres de l'année.

Impressionnant succès critique, donc, et amplement mérité : l'Américain Bacigalupi, nourri de culture asiatique (chinoise tout particulièrement), réussit ici à capturer l'essence de l'esprit "cyberpunk" des années 80, en l'actualisant profondément à la hauteur des enjeux de ce nouveau début de siècle.

Dans un monde "post-peak oil", où l'énergie de base est désormais mécanique, stockée avec difficulté dans des piles à ressorts, tandis que les carburants fossiles sont d'une extrême rareté, et que les énergies renouvelables peinent à satisfaire la demande usuelle, le Royaume de Thaïlande, archétype, en un sens, de toutes les résistances anti-coloniales, se débat pour survivre, exposé aux épidémies et aux pestes agricoles, conséquences plus ou moins directes de la mise en coupe réglée de l'agriculture mondiale par les multinationales du génie génétique, qui continuent leurs tentatives d'expansion infinie... Résistance qui n'a toutefois rien d'idéaliste, et qui voit de multiples factions thaïes se déchirer, autour d'un affrontement emblématique entre ministère de l'Environnement et ministère du Commerce, entre des pays voisins livrés aux appétits délétères des entreprises (Birmanie), des ultra-religieux (Malaisie) ou des guerres anti-impérialistes à outrance (Vietnam)...

La scène d'exposition des 50 premières pages, autour d'un "accident industriel" dans une fabrique de piles de Bangkok, réussit ce miracle de style, de dynamique, de décor vivant déployé sans aucune lourdeur, qui nous renvoie aux grandes réussites, comparables, des débuts du "Neuromancien" de Gibson, du "Câblé" de Walter Jon Williams, ou encore du "Samouraï virtuel" de Stephenson.
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Avec La fille automate, Paolo Bacigalupi nous emmène dans un monde futuriste où l'humanité a frôlé l'extinction. A force de modifier la nature, il a rendu son environnement quasiment stérile. Finalement l'humanité, après un déclin s'en est sortie mais désormais, des banques de semences contrôlées par de grands groupes industriels dominent le monde. C'est dans ce contexte qu'Emiko, une fille robot, a été abandonnée dans une Thaïlande où les étrangers ne sont pas les bienvenus alors que dire d'une automate ...

Une lecture mitigée pour ma part. J'ai adoré le monde futuriste mis en avant par Paolo Bacigalupi, très sombre où la corruption domine. je l'ai trouvé, malheureusement, particulièrement plausible. C'est un ouvrage politique où les choses se règlent par des dessous de tables et où on ne peut faire confiance à personne. Emiko est également bien décrite et finalement plus humaine que les humains, avec de vrais sentiments.
Toutefois le rythme est assez lent et alourdie par les nombreuses répétitions de l'auteur. Il y a parfois trop de description et des évènements induits au départ que l'on comprend aisément sont réexpliqués plus loin. de même que les coutumes des habitants et leurs difficultés qui nous sont trop souvent rappelées. C'est dommage car avec 200 pages en moins le livre aurait pu être vraiment excellent !

Je le recommande pour son univers très travaillé !
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J'ai mis littéralement des mois à lire La fille automate... mais pas parce qu'il est mauvais, je ne peux pas dire ça, plutôt parce qu'il est vraiment très dense. J'ai déjà lu des romans largement plus longs en terme de pages, mais ici je trouve qu'on le sent passer. Il y a beaucoup de lieux différents, de nombreux personnages, autant de contextes et de descriptions parfois... et c'est sans compter la complexité que rajoute la diversité des termes/du vocabulaire spécifiques à cette vision futuriste du monde que nous propose l'auteur. Bref, si j'avais su avant de me lancer dans cette lecture, je ne sais pas si j'y aurais été, ce n'était pas de tout repos.

Parlons du roman en lui-même à présent. Pendant une bonne partie de ma lecture (au moins les trois quarts), je me suis vraiment demandée où est-ce que l'histoire allait, qu'est-ce que j'étais en train de lire et pourquoi. Bien sûr, c'est plutôt positif lorsqu'on ne sait pas où nous emmène l'intrigue, mais là... je me sentais seulement désappointée. On rencontre de nombreux personnages avant d'en venir à Emiko, qui est mise en avant dans la quatrième de couverture, dans le titre du roman et même directement sur la couverture... je m'attendais à ce qu'elle ait un rôle plus central dans l'histoire. Même si ce qu'on nous raconte n'est pas décousu ou dépourvu d'intérêt pour autant, je n'ai pas compris où l'auteur voulait en venir et ça m'a du coup paru un peu long.

Pendant l'entièreté du roman, de multiples points de vue, entre différentes figures de la société Thaï ou de personnes y vivant plus ou moins légalement, s'alternent pour nous partager plusieurs histoires, plusieurs vies. Je pense que toutes ces personnes qui nous sont présentées sont là pour nous donner une idée globale de ce qu'est cette société post-apocalypse, pour la définir, mais de fait... ce n'est pas toujours très passionnant ou assez rythmé (tout du moins à mon goût). Même si les personnages sont vraiment très différents les uns des autres, je n'ai pas véritablement réussi à m'attacher à l'un d'eux, à me rallier à une cause parmi celles-ci. Toutefois, j'étais tout de même curieuse de découvrir ces destinées et leur rôle dans l'histoire qui se met en place... jusqu'au final (que bien sûr je ne vais pas spoiler, non mais oh !).

Ce que je reproche le plus à ce roman, c'est le manque de clarté sur le fond du propos, tout au long de la lecture. Un auteur nous raconte toujours une histoire pour certaines raisons, et là... j'étais perdue. C'était bien beau tous ces personnages, ces chapitres entre intrigues politiques et destins brisés, ces retournements de situation... mais pour aller où ? À Emiko, certes, à des interrogations pertinentes, à une fin qui m'a beaucoup plu... mais qui mettent trop de temps à venir et se retrouvent un peu noyées dans le flot de toutes ces pages.

Malgré ça, j'ai tout de même apprécié certains aspects de la fille automate. J'ai aimé ces questions qui nous sont posées sur l'humanité, sur son potentiel futur, sur sa nature, sur ses valeurs... La société dépeinte par l'auteur est par bien des aspects sordide, personne n'est à sauver et ceux qui cherchent à faire le bien ne se retrouvent pas souvent en bonne position. Mais au final, c'est très réaliste. L'auteur nous raconte la fin d'un système qui ne peut plus fonctionner, lorsque chacun cherche à en tirer perpétuellement son propre profit, le système s'effondre forcément.

Finalement, même si j'ai mis du temps à y parvenir, j'ai aimé la conclusion du roman. Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais, mais je l'ai trouvée porteuse d'espoir, d'une certaine manière. Enfin, je dois tout de même avouer que j'étais aussi contente de pouvoir refermer mon livre.
Lien : https://www.lesplaisirsdesmo..
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Un vrai roman de science fiction qui explore un futur proche et imagine les dérives du capitalisme scientifique. C'est passionnant !
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Très "bonne" surprise. Livre fable écrit 10 ans auparavant et redoutablement moderne autour du génie génétique, les futures carences alimentaires de notre monde, les nouveaux robots, les prochaines guerres pour quelques ressources... et la bêtise humaine.
Je n'aime pas la vision de ce qu'il anticipe, mais il fait très bien.
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