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3,7

sur 473 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La fille automate est un roman passionnant, foisonnant qui plonge le lecteur dans un monde effrayant où les données économiques, écologiques, politiques -bien que futuristes- interpellent dès à présent, car j'ai ce profond sentiment que les racines du mal sont déjà bien implantées dans notre monde et ne demandent qu'à éclore dans un futur pas si lointain et bien réel.

Roman dont l'action se passe dans le royaume Thaï, ajoutant au dépaysement la touche exotique, il indique d'autant plus clairement l'évidence : personne ne sera épargné par le désastre écologique qui menace et mettra en péril tout système économique et politique. Les graines transgéniques, les quotas de CO², le réchauffement climatique, la montée des océans.. bref on y est déjà et le roman de Paolo Bacigalupi est édifiant.

Un livre riche d'enseignements autant que de bonheurs de lecture. Il faut vite se plonger dans l'ambiance et absorber la terminologie inventée par l'auteur pour apprécier dès les toutes premières pages cet univers incroyable. Je trouve le titre trompeur car la fille automate n'est qu'une des composantes du roman qui aborde bien d'autres thèmes. Toutefois, Emiko, femme automate qui selon les coutumes sera qualifiée de secrétaire ou de putain, est un personnage touchant et le lecteur suit son évolution au fil des pages : « une âme émerge des fils emmêlés de son ADN remanié » et pose la question de l'humanité.
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Somptueux bijou : deux mots pour résumer une expérience unique de lecture, dont je sors chamboulé.
En arrière plan : un avenir proche, un monde ravagé par des maladies génétiquement modifiées, un krach énergétique ayant fait se recroqueviller les civilisations à l'intérieur de leurs frontières (psychologiques et géographiques).
Le commerce mondial s'est effondré et le monde n'est plus dirigé que par quelques "producteurs de calories".
Voilà pour le concept, mais il y a tellement plus dans ce livre. Tellement plus.
L'auteur (américain) aurait pu tomber dans la facilité et prendre pour scène une Amérique effondrée. Mais non : l'action se déroule en Thaïlande et le dépaysement est tout autant temporel, qu'environnemental et sociétal.
On découvre, médusé, une société thaïlandaise retournée par la force des choses à ses traditions et Paolo Bacigalupi nous y plonge au plus profond avec un énorme talent.
Il a eu l'idée brillante de saupoudrer son récit de mots en langue Thaï, non traduits, mais tellement bien ancrés dans le récit, qu'on en comprend le sens. La encore, dépaysement total.
Et que dire des personnages : complexes, loin de tout manichéisme, ambivalents et profonds.
Un récit merveilleusement écrit, qui devrait ravir les amateurs de science-fiction réaliste, avec une vraie histoire qui tient la route. Peut être pas évident de s'y plonger au début, mais une fois immergé, on nage dans le bonheur.
Un bouquin ayant obtenu le prestigieux prix Locus du meilleur premier roman 2009.
A noter une couverture superbe, digne du roman, belle et tout à fait adaptée.
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L'affrontement du Commerce et de l'Environnement... C'est aussi simple que ça. Sauf que : le monde a connu les pires catastrophes alimentaires, des nations entières ont disparu et le Royaume de Thaïlande résiste autant qu'il peut : pas d'importations de produits étrangers, les étrangers admis à contrecoeur, destruction de tout ce qui n'est pas indigène... Et la fille automate alors ? Elle sera le déclencheur, bien involontaire, de la flambée de violence qui mettra tout ce qui fut fait pour protéger le Royaume...
Mais rien n'est jamais simple. Rajoutez un peu de rêves perdus, d'envie de grandeurs et de profits plus grands encore, des mensonges à grande échelle, des intrigues politiques, de la loyauté et de la vengeance... Bien plus explosif d'un coup, non ?
Ce premier roman a bien mérité ses 4 prix dont les prestigieux Locus et Hugo. Tous les sentiments humains, l'environnement, la construction des personnages, tout, vraiment tout est convaincant, vraisemblable. Et rien ne donne envie de vivre dans ce monde ravagé, qui ne semble pas avoir compris les leçons des précédentes crises mondiales (ou qui se dit qu'on aura bien le temps de voir venir). le lecteur est embarqué dans ce Bangkok de la misère et de la débrouille, entre temples bouddhistes farang dénués de scrupules et de subtilités, méprisés et ressentis comme un danger par l'ensemble de la population. C'est peut-être pour cela que le roman y prend place : comme beaucoup de pays actuellement, ils ne sont pas responsables des catastrophes qui leur tombent dessus, en subissent les conséquences dramatiques, mais face à la menace s'organisent et résistent jusqu'au bout, même quand tout semble perdu. C'est, en amplifié, ce qui peut nous attendre si nous ne prenons garde et laissons quelques gands opérateurs contrôler les moyens de subsistance. L'Inde a par exemple refusé les graines OGM de Monssanto, pour garantir la diversité, l'adaptabilité et la tradition de ses semences, adaptées aux terres indiennes. C'est l'esprit de la Thaïlande du roman, refuser les semences stériles et piratées.
C'est peut-être cet esprit de résistance qu'il faut essayer de cultiver, à notre niveau personnel.
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Avec « La fille automate », je me suis prise une claque comme rarement en littérature. Paolo Bacigalupi nous dépeint un monde post-pétrole qui paraît à première vue à des années-lumière du monde que nous connaissons, mais qui se révèle au fil des pages d'un réalisme à faire froid dans le dos. L'écriture est efficace, immersive, et l'imagination de l'auteur foisonnante. le monde qui prend forme devant nous est saisissant, tout aussi complexe que fascinant et débordant de véritables perles d'imagination. Je pense par exemple aux Cheshire dont le nom et l'aspect font référence au chat de « Alice au pays des merveilles » de Lewis Caroll. Ces chats, génétiquement modifiés ont été créés à l'origine en guise de cadeau d'anniversaire pour une petite fille. Mais leur aptitude à se fondre dans le paysage tels des caméléons, leur a permis de supplanter à terme la race féline « naturelle ». J'ai adoré le concept !

Au niveau de l'intrigue, nous suivons tour à tour différents protagonistes, qui évoluent dans des couches distinctes de la société et nous permettent peu à peu de comprendre le monde dans lequel nous évoluons au grès des indices disséminés. Car comme indiqué plus haut, le monde de Paolo Bacigalupi est extrêmement dense et très difficile à appréhender pour le lecteur qui se retrouve dès les premières pages plongé dans un univers dont il ne maîtrise pas les codes. Ce n'est pas tant le nombre de protagonistes qui m'a dérangé (je n'ai eu aucun problème pour les différencier) mais plutôt le manque d'explications qui perdurent de nombreux chapitres et qui nous conduit à évoluer dans le brouillard sans pouvoir comprendre totalement les faits. Il faut attendre longtemps avant de comprendre que c'est à nous de rassembler les pièces du puzzle, de lire entre les lignes et de saisir au vol le moindre indice dissimulé au détour d'un dialogue ou d'une phrase.

C'est un véritable effort de concentration, une lecture intense au cours de laquelle il faut donc s'accrocher mais dès lors que l'on a compris le fonctionnement de cet univers, on peut apprécier à sa juste valeur l'intrigue qui se dessine peu à peu et les chapitres précédents deviennent tout à coup beaucoup plus clair.

J ai trouvé l'intrigue très bien menée, à la hauteur de l'univers mis en place par l'auteur et jusqu'au bout je ne savais pas quelle direction elle allait prendre. Au terme de ma lecture, je reste avec quelques questions sans réponses, mais loin de me frustrer, cette part de mystère donne à mon goût une valeur ajoutée au roman.

Mais ce qui m'a probablement le plus séduite, c'est qu'au-delà d'une intrigue magistrale, ce livre est aussi un appel à la réflexion sur le monde dans lequel nous vivons et sur nos comportements. Ce n'est pas qu'un (très bon) livre de science-fiction, l'auteur à travers son intrigue envoie un message fort, sans pour autant adopter un ton moralisateur. C'est peut-être d'ailleurs cette distance, cette froideur dans l'énonciation qui rend l'avertissement aussi percutant. En effet, l'auteur ne prend aucun parti-pris. Point de discours écologiste ou moralisateur, pas de « je » dans le récit. Nous vivons l'histoire à travers les points de vue des différents protagonistes et c'est à nous de choisir de quel côté nous situer. Car les personnages et le monde dans lequel ils évoluent ne sont pas manichéens. Chacun a sa part d'ombre, une histoire personnelle qu'il porte derrière lui et qui conditionne ses actes parfois lourds de conséquence.

Dans ce monde ravagé par l'Homme, hors de contrôle, ou l'équilibre de la nature a été bouleversé, et qui se retrouve aujourd'hui dans les mains de grandes firmes jouant les apprentis sorciers à coups de manipulations génétiques aux conséquences collatérales désastreuses, on ne peut que se désoler de s'apercevoir que l'Homme n'a en fin de compte pas tiré de leçons du passé. Alors que le monde continue de s'effondrer autour d'eux, la corruption, les conflits idéologiques et politiques font rage et gangrènent la société au détriment des populations qui vivent dans la terreur et luttent pour survivre. Une vision finalement pessimiste de la nature humaine, où le pouvoir et l'argent prévalent sur tout le reste y compris dans les périodes les plus critiques, quitte à précipiter l'humanité à sa perte.

En conclusion, voilà donc un livre que je recommande chaudement donc mais à un public averti. Préparez-vous à une lecture dense et complexe, loin des dystopies ou autres livres de science-fiction YA. Cependant, il serait très dommage de passer à côté !

Avec « La fille automate », Paolo Bacigalupi nous offre un excellent roman d'anticipation sous la forme d'un portrait aussi inquiétant que troublant d'un monde post-pétrole. Si je ne le classe pas dans la catégorie des coups de coeur, en raison d'un début de lecture chaotique et déstabilisant, tout le reste est un sans-faute avec une mention toute particulière pour l'univers saisissant et la créativité dont fait preuve l'auteur. J'ai d'ores et déjà hâte de découvrir le dernier livre paru de l'auteur, un auteur que je vais d'ailleurs suivre de près !
Lien : http://afleurdemots.nhost.me..
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En Résumé : J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce livre qui se révèle vraiment dense et intelligent nous offrant une intrigue vraiment efficace et prenante malgré peut être un début un peu lent et surprenant, mais rien de bien grave tant j'ai été emporté par le roman. L'univers est une des grandes réussites de ce roman, un univers dense et surtout tellement réaliste qu'il pousse à la réflexion. Les personnages sont vraiment intéressants, travaillés et possèdent tous leurs personnalités propres, leurs défauts et leurs qualités. Des personnages totalement différents qui tentent de survivre dans ce monde et dont on se retrouve un peu dans chacun d'eux. le style de l'auteur est agréable malgré peut être quelques passages un peu trop simples et descriptifs mais rien de bien méchant. Un excellent roman SF à découvrir selon moi.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Un crash énergétique a déstabilisé le monde tel que nous le connaissons : sans pétrole, l'homme se tourne vers une source énergétique inépuisable mais coûteuse : celle produite par l'effort humain ou animal et stocké sous forme de piles. le crash n'est pas uniquement énergétique mais aussi alimentaire. le monde est à la merci de compagnies biotechnologiques qui sont seules capables de fournir des produits qui peuvent résister aux virus en constante mutation : la cibiscose et la rouille vésiculeuse. La Thaïlande échappe à cet état, protégeant jalousement sa banque de semences des multinationales, comme elle protège sa cité sainte Krung Tep de l'inondation.

Dans ce background poussé et, malheureusement pour les générations à venir (et peut-être pour nous aussi déjà) fort réaliste, on suit l'histoire de différents personnages : Anderson, occidental aux dents longues qui travaille pour le compte d'une grosse multinationale et qui voit dans la banque de semences des Thaïs une mine d'or dont il faut s'emparer ; Hock Seng, contre-maître yellow-card (réfugié malais au statut particulièrement précaire) dans l'usine de piles gérée par Anderson ; Jaidee, capitaine des "chemises blanches", force du Ministère de l'Environnement qui terrorise la ville et accumule les pots-de-vin, ainsi que Kanya, son lieutenant. Et bien sûr Emiko, la fille automate, créée pour satisfaire les désirs des hommes. Abandonnée en Thaïlande par son maître japonais, elle se retrouve dans un bordel sordide où elle perd chaque jour sa dignité. Jusqu'à ce qu'on lui parle des automates qui vivent libres dans les montagnes.

Je me suis retrouvée plongée de la première ligne à la dernière dans ce monde si réaliste, si "possible" en regard de ce qui se passe actuellement dans le nôtre, qu'il en devient terrifiant. Non seulement d'être un roman passionnant, La fille automate est un roman important, tant il est anticipatif. Et l'intrigue d'avancer, lentement vers ce qui est inéluctable lorsque l'envie et le profit grandit dans le coeur des hommes. On peut à peine croire qu'il s'agit d'un premier roman tant il est aboutit. Il mérite bien en tout cas la panoplie de prix qu'il a reçus. Je vous en conseille vivement l'acquisition ; ce petit pavé vous hantera encore longtemps après lecture.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Bangkok dans un futur pas si lointain. le monde s'est effondré, crise énergétique, alimentaire, réchauffement climatique, monté des eaux. La ville survit derrière ses digues, entourée par l'océan.
Jeu de pouvoir, entre divers ministères, entre les blancs, les asiatiques, jeu pour la survie.
Ce roman d'anticipation possède un air de Blade Runner, totalement dépaysant, avec son vocabulaire, ses personnages, son atmosphère étouffante.
Les évènements, quasi inéluctables, se mettent en place peu à peu jusque la fin apocalyptique.
Un très bon roman à lire absolument.
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Dans la même veine que les anticipations de Ian McDonald, La Fille automate nous amène dans un futur proche et terriblement réaliste. Ça nous pendait au nez depuis des années, voilà le monde de demain : plus de pétrole, la calorie comme énergie la plus prisée, la montée affolante des eaux, la disparition de mégalopoles etc...

Développant une vision brillante de la géopolitique asiatique future mêlée aux conflits inter-ethniques/religieux et à l'ingérence des grandes entreprises biotechnologiques et leur influence internationale, Paolo Bacigalupi nous prouve l'étendue de son génie. Mais plus que des idées, ce roman est profondément humain et nous offre un panorama sans concession de notre espèce visiblement vouée à la destruction de ce qui l'entoure.

Un des romans majeurs du XXIe siècle et je pèse mes mots ! A quand la suite ?
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Ce bouquin est d'une incroyable richesse de part les multiples thèmes qu'il aborde (politique, écologie, génétique, religion, corruption, tolérance…). Par contre pour entrer dans l'univers de l'auteur il falloir vous accrocher, les premiers chapitres pourront rebuter les moins tenaces mais, même si je reconnais que la prise en main est laborieuse au début, je vous invite à persévérer, le récit devient rapidement addictif et vous ne devriez pas le regretter.

La première surprise vient justement de l'univers du roman, une vision plutôt sombre de notre devenir, une Terre ravagée par les catastrophes naturelles, les épidémies et les guerres, le terrain est dorénavant franchement hostile ; on se retrouve au coeur d'un décor à la fois futuriste et passéiste (certaines technologies appartiennent clairement au futur alors que d'autres, de notre présent, semblent avoir disparues). D'autre part c'est plutôt original de choisir pour cadre la Thaïlande, devenue un avant poste de la biogénétique, seule chance de survie de l'humanité, mais instable sur le plan politique ; exotique certes mais en contrepartie ça complique un peu la donne pour retenir les noms propres ainsi que certains termes locaux.

La densité du bouquin tient autant dans le nombre de ses personnages que dans les différentes intrigues qui semblent, de prime abord, sans rapport les unes avec les autres mais finissent par se lier en un tout particulièrement soigné (même si certains personnages subissent l'intrigue plus qu'ils n'y prennent part activement). Si l'intrigue peine un peu à se mettre en branle je peux vous garantir que par la suite on a l'impression d'être au coeur d'un thriller tant le rythme est soutenu et les rebondissements ne manquent pas (jusqu'au dernier chapitre vous serez surpris).
Lien : http://amnezik666.wordpress...
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Emiko est une fille automate, le produit d'une avancée fulgurante de la science au service de l'homme, son confort et sa soif de puissance. En matière de génétique, les progrès ont été spectaculaires, portant le monde à une expansion sans fin. Mais avec eux, ils ont aussi amené leur lot de malheurs avec l'émergence de redoutables maladies se transmettant de la flore et la faune à l'homme. Après le temps de l'expansion est venu celui de la contraction et du contrôle des ressources planétaires. Et c'est maintenant l'énergie calorique qui est devenue la monnaie en vigueur. Quant à Emiko, elle s'est vue abandonnée par son maître et confiée à des mains moins aimantes à Bangkok, la cité des êtres divins. Bien malgré elle, elle va se retrouver au coeur d'une guerre opposant le ministère du commerce et celui de l'environnement.

« La fille automate » est un premier roman multi-primé écrit par Paolo Bacigalupi. Roman touffu, à la fois dense et riche, il entraîne le lecteur dans une aventure inoubliable, visionnaire et effrayante.

Dans un univers post-apocalyptique où les technologies ont pris le pas sur l'homme, menaçant jusqu'à sa survie, les humains tentent de s'en sortir. L'action prend place à Bangkok, en Thaïlande et conte l'histoire d'êtres différents mais habités par une même soif d'aller de l'avant et de voir leurs rêves devenir réalité. Parmi eux, il y a Anderson, l'américain d'AgriGen qui veut prendre le contrôle sur la banque de semences du pays pour mieux asservir le monde ; il y a aussi Hock Seng, le chinois yellow card dont la présence est tout juste tolérée pour la force de travail qu'il peut procurer. Il rêve de repartir dans son pays qu'il a dû fuir et où sa famille a été décimée. Et puis, il y a Emiko, la fille automate dont les gènes pourtant apprivoisés, contrôlés et éduqués se rebellent, faisant jaillir en elle une soif d'ailleurs et de liberté, un souffle d'humanité. Il y a enfin Jaidee, le tigre de Bangkok, une « chemise blanche », brigade du ministère de l'environnement, et son lieutenant Kanya, tiraillés entre obéissance aux ordres et loyauté à d'autres valeurs.

Dans cette cité labyrinthique, animée d'élans contradictoires, ces êtres fragiles s'efforcent de rester debout, fidèles à ce qui les anime, quoi qu'il en soit du prix à payer.
L'intrigue est captivante, d'un bout et l'autre, et bien soutenue par une écriture talentueuse. L'auteur sait décrire les diverses formes d'atmosphère avec des mots choisis et une poésie parfois douce qui tranche avec le brutal des situations. Sous sa plume, les ciels apocalyptiques, les orages de fin du monde ont la beauté de temps suspendus, d'une attente qui redoute, qui espère malgré tout.

« La fille automate » mérite la reconnaissance de ses prix. A l'issue de ce grand roman, il reste le goût de ciels de cendre, le souffle mêlé de la résignation et du désir, la force d'un roman aussi visionnaire qu'effrayant.
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