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Daniel Roche (III) (Traducteur)
EAN : 9782070428540
388 pages
Gallimard (03/04/2003)
3.76/5   29 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : J.C. Lattès - 03/2002)


Comment la CIA est devenue aveugle et sourde. Comment l'Amérique a sacrifié l'Agence et ses soldats. Comment les Etats-Unis risquent de perdre les futures batailles du renseignement. Voici le livre des révélations d'un ancien officier traitant qui fait trembler Washington.


Liban, Libye, Soudan, Asie centrale, Irak... Pendant vingt ans, Robert Baer, de la ... >Voir plus
Que lire après La chute de la CIA. Les Mémoires d'un guerrier de l'ombre sur les fronts de l'islamismeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
"See no evil" avait fait sensation à sa sortie début 2002. Un espion défroqué y faisait son coming out, racontant son recrutement et le quotidien de son travail dans un Moyen-Orient marqué par la fin de la Guerre froide et la montée de la menace terroriste.
Quatre ans plus tard, "Syriana" le portait à l'écran. Cet excellent thriller, d'une intelligence et d'une complexité rares pour une superproduction hollywoodienne, m'incitait à le lire.
Première déception : le récit autobiographique de Robert Baer, qui raconte chronologiquement la vie d'un espion de la CIA depuis son recrutement dans les années 70 jusqu'à sa démission en 1997 sur fond de scandale politico-financier, n'a pas grand chose à voir avec "Syriana" qui se concentre efficacement sur un épisode de ses mémoires - le role du lobby pétrolier dans le financement du terrorisme proche-oriental.
Seconde déception : l'ancien espion a plongé sa plume dans une encre pleine de fiel et d'amertume. Tout en se donnant le beau role, il dénigre la CIA et ses errements bureaucratiques ayant conduit au fiasco du 11-septembre. On y découvre une organisation aussi banale que toutes les autres avec son lot de dysfonctionnements. Mais, faute de prendre de la hauteur, le livre de R. Baer tourne vite au réglement de comptes et sa lecture devient pénible.
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De 1976 à 1997, Robert Baer, de la division des opérations clandestines (renseignement ou plutôt espionnage) a combattu l'islamisme sur tous les fronts : au Liban, au Soudan, en Libye, dans plusieurs états d'Asie Centrale et même en Irak. Homme de terrain n'ayant pas peur de mouiller sa chemise et de payer de sa personne, il a dû lutter contre la politique de l'autruche menée par la Maison Blanche, les hésitations et lâchetés des hommes politiques, la main-mise des technocrates, les manipulations du lobby pétrolier et surtout le règne sans partage du politiquement correct. Il a assisté impuissant à l'attentat sanglant contre l'ambassade des Etats-Unis à Beyrouth en 1987 et à toutes sortes d'actions meurtrières menées par les terroristes du Djihad islamique et autres groupuscules noyautés par les Iraniens et/ou par Ben Laden. Faits jamais vraiment élucidés et toujours impunis à l'heure actuelle.
Ce livre, tout à la fois témoignage vécu sur le terrain, chronique de l'actualité récente et leçon (amère) de géopolitique se lit comme un roman. La réalité dépasse la fiction et le lecteur en découvre de belles : les prises d'otages occidentaux et leur piteux dénouement, le scandale de l'Irangate, les révoltes kurdes et leur abandon en rase campagne faisant avorter toutes les tentatives autochtones de renverser Saddam Hussein, une politique américaine dirigée en sous-main par les gros trusts du pétrole, le financement des campagnes électorales par les Chinois ou les Russes par l'entremise d'un escroc libanais. Lâcheté, hypocrisie et corruption à tous les étages. D'abandons en renoncements, de technocratie en bureaucratie triomphante, la CIA a fini par se retrouver aveugle et sourde en dépit de tous les satellites et de toute la technologie possible. de telles conditions de fonctionnement amenèrent à la catastrophe du 11 septembre.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Livre d'un ex-membre et même cadre de la CIA.
La lecture est simple et très agréable, on le lit comme un roman.
Tout au long des différents chapitres qui composent ce livre on découvre la vie de cet agent, son recrutement, sa formation, ses premières missions.
Ensuite on le suit entre les États-Unis et ses missions sur le terrain (Liban, Chypre, France, Tadjikistan, Irak, Jordanie, Inde, ...).
Il dévoile le quotidien d'un agent, ses rencontres et l'évolution de ses relations avec la CIA. On entrevoit le décalage qui se fait entre l'homme de terrain motivé par la nécessité d'aider son pays et de protéger les autres des menaces (notamment Islamistes) et les hautes sphères politiques. Cela aboutira au 11 septembre.
On suit aussi la période de changement ou la CIA préfère miser sur la technologie (satellites, écoutes, Internet...) à distance que sur le travail d'investigation, d'infiltration, d'écoute de terrain sur place
Au travers ses mémoires, on évoque aussi les Lobby du pétrole, les scandales de financement de campagne (Bill Cliton), le double visage d'Arafat, sa relation avec des services Russe, etc..
A noter que certains mots, phares ou passages sont recouverts de noirs pour indiquer ce que la CIA n'a pas souhaité qu'il laisse visible dans on livre. Cela ne gène pas la lecture.
389 pages.
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Très instructif !

Officier traitant de la CIA, spécialiste du Proche et du Moyen Orient, Robert Baer sait de quoi il parle. Sorti début 2002 aux USA, cet ouvrage met particulièrement en valeur le déclin de la CIA, sa bureaucratisation et les jeux politiques qui ont amené les agents de la Direction Opérationnelle à se retirer du terrain ou à démissionner.

La défiance du pouvoir politique sous l'ère Clinton vis-à-vis de la Centrale du Renseignement US, les dissensions internes, les parcours de carrière loin du terrain sont particulièrement inquiétants quant on connaît la montée du danger islamiste qui allait aboutir au 9-11, à la guerre en Afghanistan puis en Irak. Hallucinant.

Les actions d'un officier traitant de la CIA et de ses agents, l'action de la Division des Operations sur le terrain sont décrits avec talent par Robert Baer.

A lire absolument pour comprendre l'action des services de renseignement dans les crises du Moyen Orient et d'Asie Centrale.

A lire également ses ouvrages plus récents:

* Oir noir et Maison Blanche
* Iran, l'irrésistible ascension

Lien : http://www.bir-hacheim.com/l..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Si elle veut prendre ses décisions en connaissance de cause, la CIA n'a pas d'autre choix que de reprendre le dialogue avec ses agents – ces intermédiaires qui peuvent voir et entendre ce qui se passe là où aucun Américain ne pénètrera jamais. C'est dans cette CIA-là que je m'étais engagé en 1976, pas dans celle d'aujourd'hui qui a peur de son ombre, et qui s'est tellement entichée de technologie qu'elle ne fait plus confiance qu'aux photos satellite. Ce qu'il nous faut maintenant plus que jamais, c'est une agence dotée de milliers d'oreilles et d'yeux humains, capables d'épier et de détecter les sinistres projets de ceux qui cherchent à nous nuire et qui, plus largement, menacent la paix du monde. Tant que nous n'aurons pas reforgé une CIA comme celle-là, je crois que nous ne pourrons jamais nous sentir vraiment en sécurité. 
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Arafat, de son vrai nom Mohammed Yasser Abdul-Raoouf Qudwa est né le 24 août 1929 dans la région de Gaza. Les Qudwa appartiennent à l'important clan des Husseini, célèbres pour ses érudits religieux. Un membre du clan, le Mufti de Jérusalem, prit position en faveur d'Adolf Hitler durant la Seconde Guerre Mondiale... Arafat rejoignit l'organisation des Frères musulmans d'Egypte. Son activisme au sein de ce mouvement devait d'ailleurs lui valoir d'être arrêté à deux reprises. Finalement, contraint à l'exil, Arafat s'installa au Koweit, un pays plus tolérant à l'égard des extrémistes... 
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Appuyés financièrement par la famille royale saoudienne, les Wahhabites allaient inspirer Oussama Ben Laden, le mouvement des Talibans afghans ainsi que d'autres groupes extrémistes sunnites. Pour beaucoup de musulmans, les Wahhabites étaient dangereux parce qu'ils adhéraient à la doctrine d'Ibn Taymaiyah, un érudit islamique du XIVe siècle qui admettait l'assassinat politique. 
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