Livre d'un ex-membre et même cadre de la CIA.
La lecture est simple et très agréable, on le lit comme un roman.
Tout au long des différents chapitres qui composent ce livre on découvre la vie de cet agent, son recrutement, sa formation, ses premières missions.
Ensuite on le suit entre les États-Unis et ses missions sur le terrain (Liban, Chypre, France, Tadjikistan, Irak, Jordanie, Inde, ...).
Il dévoile le quotidien d'un agent, ses rencontres et l'évolution de ses relations avec la CIA. On entrevoit le décalage qui se fait entre l'homme de terrain motivé par la nécessité d'aider son pays et de protéger les autres des menaces (notamment Islamistes) et les hautes sphères politiques. Cela aboutira au 11 septembre.
On suit aussi la période de changement ou la CIA préfère miser sur la technologie (satellites, écoutes, Internet...) à distance que sur le travail d'investigation, d'infiltration, d'écoute de terrain sur place
Au travers ses mémoires, on évoque aussi les Lobby du pétrole, les scandales de financement de campagne (Bill Cliton), le double visage d'Arafat, sa relation avec des services Russe, etc..
A noter que certains mots, phares ou passages sont recouverts de noirs pour indiquer ce que la CIA n'a pas souhaité qu'il laisse visible dans on livre. Cela ne gène pas la lecture.
389 pages.
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Si elle veut prendre ses décisions en connaissance de cause, la CIA n'a pas d'autre choix que de reprendre le dialogue avec ses agents – ces intermédiaires qui peuvent voir et entendre ce qui se passe là où aucun Américain ne pénètrera jamais. C'est dans cette CIA-là que je m'étais engagé en 1976, pas dans celle d'aujourd'hui qui a peur de son ombre, et qui s'est tellement entichée de technologie qu'elle ne fait plus confiance qu'aux photos satellite. Ce qu'il nous faut maintenant plus que jamais, c'est une agence dotée de milliers d'oreilles et d'yeux humains, capables d'épier et de détecter les sinistres projets de ceux qui cherchent à nous nuire et qui, plus largement, menacent la paix du monde. Tant que nous n'aurons pas reforgé une CIA comme celle-là, je crois que nous ne pourrons jamais nous sentir vraiment en sécurité.
Arafat, de son vrai nom Mohammed Yasser Abdul-Raoouf Qudwa est né le 24 août 1929 dans la région de Gaza. Les Qudwa appartiennent à l'important clan des Husseini, célèbres pour ses érudits religieux. Un membre du clan, le Mufti de Jérusalem, prit position en faveur d'Adolf Hitler durant la Seconde Guerre Mondiale... Arafat rejoignit l'organisation des Frères musulmans d'Egypte. Son activisme au sein de ce mouvement devait d'ailleurs lui valoir d'être arrêté à deux reprises. Finalement, contraint à l'exil, Arafat s'installa au Koweit, un pays plus tolérant à l'égard des extrémistes...
Appuyés financièrement par la famille royale saoudienne, les Wahhabites allaient inspirer Oussama Ben Laden, le mouvement des Talibans afghans ainsi que d'autres groupes extrémistes sunnites. Pour beaucoup de musulmans, les Wahhabites étaient dangereux parce qu'ils adhéraient à la doctrine d'Ibn Taymaiyah, un érudit islamique du XIVe siècle qui admettait l'assassinat politique.