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Gobseck n'est pas le roman que j'ai préféré de l'auteur, mais il est intéressant et agréable à lire.

une jeune héritière s'énamoure d'un jeune homme bien sous tout rapport mais que la famille refuse pour gendre : c'est que ce Ernest de Restaud est le fils d'une femme de mauvaise vie qui a ruiné son époux et, ce faisant, le jeune homme en question. Ce rejet parental sert de récit-cadre au portrait de Gobseck, usurier notoire de Paris qui a, dans un même temps, ruiné et sauvé la fortune de ce gendre potentiel. Comment ? C'est ce que va narrer Derville, ami de la famille et familier de Gobseck.

On découvre ainsi un usurier qui se montre tout à la fois avare et généreux, lucide sur le pouvoir et les dangers de l'argent et dépendant de ce pouvoir, solitaire par avarice et en demande d'amis sincères. Gobseck travaille certes dans et pour l'argent, mais c'est un humaniste qui ne travaille pas au malheur d'autrui. Il observe les dégâts causés par l'amour excessif du jeu, de la vie parisienne, de la parade. Il anticipe la ruine de la mère d'Ernest de Restaud (et fille du père Goriot, tout se rejoint) et laisse la fautive s'enliser, ruiner son mari, pour mieux soutenir l'héritier de ce mariage.

ce roman ne fait pas le portrait d'un avare tel que Molière a pu en peindre, ou même Balzac avec le père Grandet. Il fait le portrait d'une société qui se ruine et se perd par une mauvaise gestion de l'argent. L'inutile avarice de Gobseck est moquée à la toute fin du roman mais la critique acerbe de la société moderne prévaut.
Balzac montre son attachement aux valeurs bourgeoises traditionnelles (économie sans excès, confort sans luxe ni sans dépense excessive, modération enfin) et met en garde ses contemporains contre la fascination de l'argent.
un texte toujours d'actualité, et plus encore à une époque où l'argent virtuel en fait perdre la juste valeur.
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A première vue, Gobseck semble être le portrait d'un usurier avare, entre Harpagon et Grandet, comme maître Cornélius aussi pour chercher encore dans la Comédie Humaine, soucieux seulement de son enrichissement personnel, recherchant l'or pour l'or. Mais si le vrai monstre était un autre ? Dans sa femme du monde par exemple qui ruine son mari par ses caprices pour son amant, qui profite d'elle sans amour ? le mari trompé, qui sait que les deux plus jeunes enfants ne sont pas les siens, est-il un monstre quand il les déshérite ?
Alors que Gobseck est capable d'attendrissement, il a un coeur, il a des sentiments. Il cherche le profit et son intérêt, oui, mais il est sensible à la beauté, celle des femmes d'abord - qu'elles soient riches ou pauvres, pécheresses ou vertueuses. Les deux scènes successives où il récupère son argent auprès de la vicomtesse malhonnête, et de la travailleuse humble, sont très belles. Gobseck en vient enfin à développer des sentiments presque paternel envers l'avoué.
C'est là tout l'intérêt de ce texte : un usurier à visage humain, qui devient sympathique par contraste avec les autres personnages, des gens du monde menteurs et dissimulateurs.
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Gobseck, vieil usurier, ruine de nombreuses familles de manière cynique et sans état d'âme. «Le Malheur lui apprendra la valeur de l'argent», dit-il. le nom Gobseck (gobe sec) n'est pas choisi au hasard, et le personnage apparait déjà dans Les Employés (La Comédie humaine, tome VII, p. 1063) où Balzac se montre précurseur de la graphologie naissante en dessinant la signature de Gobseck, accompagnée du commentaire suivant : «Le Secrétaire-général frémit en reconnaissant cette signature qu'il eût été dommage de ne pas donner en autographe, elle est rare sur la place, et doit être précieuse pour ceux qui cherchent à deviner le caractère des gens d'après la physionomie de leur signature (que je ne peux pas reproduire ici mais qu'on peut trouver sur Internet). Si jamais image hiéroglyphique exprima quelque chose, assurément c'est ce nom où l'initiale et la finale figurent une vorace gueule de requin, insatiable, toujours ouverte, accrochant et dévorant tout, le fort et le faible». Ce récit rappelle un autre avare De Balzac, le père Grandet (Eugénie Grandet).

Balzac, malgré son plaisir à inventer de nouveaux noms de sciences, n'inventa pas le substantif graphologie, dont il est finalement ici question. Ce terme apparaît pour la première fois en 1871 sous la plume de Jean Hippolyte Michon, dans Le Journal des autographes sous-titré l'art de juger les hommes par leur écriture.

Balzac dépeint par nuances successives, l'éveil puis l'épanouissement d'un amour simple entre deux êtres qui ne recherchent rien de mieux qu'un petit bonheur.
Autre nouvelle, Maitre Cornelius, se passe en 1479 à Tours, région natale De Balzac. Citation: À l'époque, «les fêtes ecclésiastiques composaient le spectacle du temps... Seigneurs et vassaux, hommes et femmes, n'étaient égaux que là».
Un jeune chevalier est amoureux de la femme du comte de Saint Vallier, fille naturelle de Louis XI, malheureuse en amour. Pour la rejoindre, le chevalier se fait engager chez le torçonnier (usurier) Cornélius qui habite à côté, ce qui lui permettra de la rejoindre par les toits. L'usurier est aussi en affaire avec le roi, et lui réserve même un «pourpris, gîte où le roi prend ses ébats». le chevalier est faussement accusé du vol des joyaux du duc de Bavière, mais prouve son innocence. À la fin, le sinistre comte de St Vannier meurt, délivrant sa femme des liens du mariage.
Facino Cane tourne aussi autour de l'argent. Un étudiant invité à une noce rencontre un vieux prince de Varèse, 82 ans, ruiné et devenu aveugle.
La dernière nouvelle, Adieu, se passe lors de la retraite militaire qui suit la défaite de la Bérézina, et le titre n'augure pas d'une fin heureuse.
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Gobseck est un court roman dans lequel Balzac s'attarde sur deux figures récurrentes, mais en général secondaires, de la Comédie Humaine : Gobseck l'usurier et Derville l'avoué honnête.
L'histoire est centrée sur la personnalité de Gobseck le prêteur en dernier recours, celui que l'on sollicite la mort dans l'âme quand tous les banquiers ont refusé. Sans pitié pour les emprunteurs, cupide pathologique Gobseck n'en a pas moins une honnêteté rigoureuse et peut être capable d'aider à sa manière celui dans lequel il reconnait ses propres qualités, en l'occurrence Derville aura mis le pied à l'étrier avec l'argent de Gobseck.
Dans la Comédie Humaine tout ramène à l'argent, les plus belles histoires d'amour ou d'amitié, les sentiments familiaux, les grands principes, tous s'effacent devant le maître du monde et Gobseck est son serviteur.
C'est le portrait d'un misanthrope, d'un avare et d'un fou que nous livre Balzac. Gobseck croit à la toute puissance de l'argent, il voit en lui la clé de compréhension du monde et l'objet de la jouissance la plus absolue.
Derville sert de contrepoint il ne méprise pas l'argent, bien au contraire, mais le voit comme un moyen de servir les hommes, s'il n'est pas désintéressé il est sensible à l'injustice et essaie de ne pas perdre son âme.
S'il n'est pas un des livres majeurs de la Comédie Humaine Gobseck est une réussite à tout point de vue : par la puissance du personnage, par son amitié paradoxale avec Derville, par l'intrigue de la succession du comte de Restaud.

Voilà un exemple parfait de l'immense toile d'araignée que Balzac a su tisser, puisque, autour de Gobseck et Derville, sont rassemblés des personnages déjà connus dans divers chapitres de la Comédie Humaine mais que l'on voit sous un nouvel éclairage, ce qui contribue à leur donner de l'épaisseur et de la vie. Et c'est pour ça que La Comédie Humaine est un monde tellement réel pour le lecteur.
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Afin de faciliter un mariage entre Camille de Grandlieu et Ernest de Restaud, maître Derville va raconter sa longue amitié avec un usurier nommé Gobseck à la mère de la jeune fille. À priori, rien à voir avec une future union entre les jeunes tourtereaux, et pourtant l'avoué (notaire de l'époque) affirme tout le contraire. Alors qu'il n'est qu'un jeune clerc et vivait dans une modeste pension, maître Derville avait pour voisin un vieil usurier, dont la réputation d'affairiste sans coeur était connue dans tout Paris. Pourtant, peu à peu, une relation se créa entre les deux hommes. Et l'usurier aida même l'avoué à acheter sa charge (avec un intérêt de 15 % tout de même !). Mais c'est surtout la relation commerciale entre le vieil homme, un dandy Maxime de Trailles et sa maîtresse Anastasie de Restaud que l'avoué va dévoiler à la vicomtesse de Grandlieu. Car pour entretenir son amant, Anastasie n'hésitera pas à gager un collier en diamant appartenant à la famille de son mari. Et le mari en question, pour sauvegarder l'héritage pour ses enfants, fera affaire avec l'usurier. Mais tout ne se passera pas comme prévu et les enfants de Restaud seront privés de leur héritage à la mort de leur père… À cause de l'inconséquence de leur mère, mais aussi à la cupidité de Gobseck. L'histoire en effet est avant tout un portrait de cet homme qui privilégie les affaires à tout autre chose (à l'opposé de Me Derville), qui vit chichement alors qu'il est un des hommes les plus riches de la capitale, qui voit son métier comme un jeu permettant de découvrir l'envers du décor chez de nombreuses personnes, leur véritable caractère et personnalité. Un homme qui sera dépassé par sa propre rapacité. Un récit plutôt court qui va directement à l'essentiel, ce qui n'est pas toujours le cas chez Balzac, et qui offre un portrait d'une étonnante modernité. Un chapitre de la comédie humaine que je ne connaissais pas, même de nom, et qui pourtant s'avère un des plus réussis.
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Ma critique est partiale, j'aborde Balzac est sachant toujours que je vais succomber. le personnage de Gobseck est un souvenir de collège, quand on découvrait la grande littérature et par la même occasion les questions d'argent, de pouvoir, la force de la description et la corruption des âmes. C'est tout cela que nous raconte Derville dans ce court roman. Un usurier usé mais rusé, qui tente tel un dieu terrestre de punir les malfaisants et qui se retrouve rattrapé par son avarice hors de contrôle. Un chef-d'oeuvre.
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La nouvelle De Balzac, Gobsek, publiée en 1830 et d'abord intitulée Les dangers de l'inconduite dans Scènes de la vie privée, parut ensuite sous le nom de Papa Gobsek dans Scènes de la vie parisienne, pour réintégrer Scènes de la vie privée avec le titre définitif Gobsek.
Et ce titre paraît le mieux adapté tant il est vrai que le personnage éponyme occupe toute la scène, image peu commune de l'usurier que « le réalisme visionnaire » De Balzac transforme en personnage fantastique, complexe. Araignée tapie dans sa toile, il est reclus dans sa maison dont il ne sort que rarement attendant le client pour le dévorer… et pourtant il s'agit d'un homme "honnête" à sa manière, car s'il est impitoyable, avide dans ses transactions, avare, bref, usurier sans état d'âme, il sait tenir la promesse faite qui vaut plus que n'importe quel papier signé.
" Il existe deux hommes en lui : il est avare et philosophe, petit et grand. »
En effet, s'il est un personnage qui permet de comprendre l'expression de « réalisme visionnaire », c'est bien Gobsek ! Celui-ci illustre la pensée de Théophile Gautier « Les personnages De Balzac sont plus grands que nature, ce sont des types, et non des individus tels qu'il s'en rencontre dans le monde réel. »
Gobsek est un observateur de la vie humaine, il sait percer les mobiles profonds de chacun, il connaît l'intimité, jusqu'au fond de l'alcôve, de tous ceux qui se présentent devant lui. On peut dire qu'il est l'égal de Dieu .. ou du romancier, De Balzac lui-même dont la position en hauteur, si je puis dire, permet d'observer l'espèce humaine un peu comme un entomologiste observe la vie des insectes.
Dans cette nouvelle, il s'agit bien de peindre la vie privée, les amours adultères d'Anastasie de Restaud (une des filles du père Goriot), et de son amant le mondain Maxime de Trailles; on assiste à leur visite chez l'usurier où la dame va achever de ruiner son mari. Mais c'est aussi la vie parisienne que décrit Balzac. Maxime de Trailles est lui aussi un type, celui du dandy sans argent qui vit au-dessus de ses moyens grâce à ses relations haut placées et aux crochets de ses maîtresses séduites par sa belle figure et sa prestance. L'écrivain dresse un portrait de la noblesse parisienne, corrompue, dissipée, dépensière, inapte au travail,qui pendant cette période de la Restauration ne pense qu'au plaisir et à la débauche, une aristocratie pleine de morgue, se considérant comme d'essence supérieure, classe sociale creusant elle-même le trou dans laquelle elle finira pas disparaître au profit de la bourgeoisie. Cette dernière est représentée par l'avoué maître Derville, un personnage positif, honnête, qui part de rien mais grâce à son travail va parvenir à s'élever. Il épouse une jeune fille du peuple, Fanny, modeste mais sage et sérieuse et forme avec elle un couple heureux et solide. A travers ce personnage à l'opposé de la noblesse, Balzac décrit l'ascension d'une classe sociale qui va peu à peu prendre le pouvoir..

Maître Derville, personnage récurrent de la Comédie humaine, est le narrateur principal. Voisin de Gobsek, peu fortuné à ses débuts, il occupe une place à part dans la vie de l'usurier et le connaît bien. C'est à lui qu'il fait un emprunt pour acheter son étude et se nouent entre eux des relations qu'il est difficile d'appeler amitié (Gobsek ne fait de cadeau à personne) mais qui s'en approchent le plus. C'est à travers sa vision que nous découvrons Gobsek, sauf à quelques moments où l'usurier prend lui-même la parole pour exposer sa philosophie.
"Le Pouvoir et le Plaisir ne résument-ils pas votre ordre social ? Nous (les usuriers) sommes dans Paris une dizaine ainsi, tous rois silencieux et inconnus, les arbitres de votre destinée."
Il est d'ailleurs assez piquant que Balzac place la critique de la société matérialiste dominée par l'argent :
"La vie n'est-elle pas une machine à laquelle l'argent imprime le mouvement."
dans la bouche d'un avare qui déclare par ailleurs :
"Si vous aviez vécu autant que moi, vous sauriez qu'il n'est qu'une seule chose matérielle, dont la valeur soit assez certaine pour qu'un homme s'en occupe. Cette chose... c'est l'OR. L'or représente toutes les forces humaines."

Ainsi cette nouvelle courte mais dense nous livre non seulement des portraits haut en couleurs, archétypes de leur classe sociale mais aussi, en condensé, la vision critique et lucide de la société de la Restauration, telle que Balzac la développera tout au long de la Comédie humaine


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Un soir qu'il est en compagnie de la vicomtesse de Grandlieu et de sa fille, l'avou?? Derville raconte une histoire de jeunesse. Il esp??re ainsi ??difier la jeune Camille de Grandlieu qui nourrit un penchant pour un pr??tendant d??sargent??, le comte Ernest de Restaud. Derville ??voque le temps o?? il avait pour voisin un vieil homme d??nomm?? Jean-Esther van Gobseck, usurier hors du commun. Corsaire, capitaliste ou moraliste, ce pr??teur sur gages a derri??re lui une vie d'aventures pendant laquelle il a acquis sur l'existence une philosophie domin??e par l'argent et l'??conomie d'??nergie. C'est gr??ce ?? un emprunt usuraire aupr??s du Papa Gobseck que Derville, alors simple clerc, ach??te sa charge d'avou??. Un jour il am??ne chez Gobseck une connaissance, le comte Maxime de Trailles, dandy sans honneur, qui exerce une emprise totale sur son amante, la comtesse de Restaud. Elle ruine pour lui son ??poux. C'est la mise en gage d'une parure de diamants inestimable qui pousse chez l'usurier Maxime, Anastasie de Restaud et Derville, t??moin impuissant de la transaction. Cependant le comte de Restaud, soucieux de recouvrer les bijoux de sa famille, ali??ne sa fortune ?? fonds perdu pour racheter la parure, march?? qui rend Gobseck bient??t ma??tre des biens et de l'h??tel des Restaud. Plus tard le comte, us?? et accabl?? par le chagrin, se meurt : il sait sa femme infid??le et a tir?? d'elle l'aveu qu'il n'est le p??re de leurs deux plus jeunes enfants. Sur le conseil de Derville, il ??tablit en h??ritier son fils Ernest, mais pourvoie aussi au sort des deux autres enfants. Convaincue que son mari entend la destituer, Anastasie d??truit tout de suite le testament sans le lire, sur le lit de mort de son mari. Derville lui apprend qu'elle vient de ruiner l'avenir de ses deux enfants. Des ann??es plus tard, Gobseck meurt, possesseur de la fortune des Restaud, entour?? du butin consid??rable de ses op??rations. Il l??gue ?? une obscure arri??re petite-ni??ce son immense fortune mais restitue au jeune comte Ernest de Restaud sa richesse familiale. Cette fortune permettra sans doute ?? Ernest d'??pouser Camille de Grandlieu. La Com??die humaine conna??t plusieurs vieillards d??tenteurs de savoirs et de pouvoirs inqui??tants, et dot??s d'une long??vit?? peu commune. Gobseck est l'un des avatars de l'antiquaire de la Peau de chagrin, aupr??s de Derville-Rapha??l. Mentor de Derville, il lui apprend les m??canismes du monde, tout en le dispensant de reconnaissance. Il existe deux hommes en lui : il est ?? la fois petit et grand, avare et philosophe, th??oricien de l'argent qui imprime le mouvement ?? la vie. Mais, Gobseck dont un autre titre est les dangers de l'inconduite c'est aussi une description de la femme incons??quente et dilapidatrice.
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Une plume découverte bien tardivement, celle d'Honoré. J'ai dû lire La Peau de Chagrin au collège ou au lycée mais je n'ai jamais pris la peine de faire connaissance avec l'auteur.

Le curé de village fut mon premier coup de coeur, puis La Recherche de l'absolu vint illuminer ma vie de lecteur. Il est et restera sans doute "mon préféré". La première nouvelle de ce grand écrivain qu'il m'a été donnée de lire fut Le Colonel Chabert. Il est bien sympathique ce soldat d'outre-tombe qui revient dans le monde des vivants pour réclamer son dû. On s'y attache un peu malgré nous.

Mais Gobseck est, parmi ceux que je connais, le personnage balzacien le plus fascinant. Il chérit l'or, l'argent pour ce qu'ils représentent, le pouvoir. On pourrait presque déceler dans cette nouvelle la description d'un personnage fantastique. L'écriture de Balzac n'y est sans doute pas étrangère.
Qui a l'or a le pouvoir.

Les autres nouvelles sont également intéressantes et méritent que l'on s'y attarde :
Maître Cornélius et Facino Cane tournent aussi autour de la fascination pour l'argent.
Adieu est un récit bien plus singulier qui mêle à l'amour la folie la plus mystérieuse.

La lecture de ces quatre nouvelles fut pour moi un florilège de moments singuliers, précieux car parfois insaisissables et toujours envoûtants.

Je ne peux que vous inciter à prendre quelques heures pour vous plonger dans ces courts récits !
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Court roman. Derville, dans les salon de la vicomtesse de Grandieu perçoit l'attirance de Camille pour le jeune comte de Restaud, petit-fils du père Goriot. Il explique à la vicomtesse comment Gobseck et lui ont sauvé la fortune du jeune comte. Derville dresse un portrait passionnant de l'usurier avare moraliste, très exigeant. Intelligence, modestie, qualités morales de Derville. Excellent.
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