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Aucun document, dans la correspondance De Balzac ou dans les témoignages, ne permet de dater la conception et la composition du texte. Il reste un manuscrit morcelé et incomplet. La première ébauche de l'intrigue de Gobseck paraît le 6 mars 1830 dans "La Mode" sous le titre L'Usurier, avec le surtitre Moeurs parisiennes. La nouvelle est reproduite quelques mois plus tard, dans "Le Voleur" du 10 août 1830.
En avril 1830, la première édition contrôlée par Balzac paraît sous le titre Les Dangers de l'inconduite, dans le tome premier des Scènes de la vie privée (Mame-Delaunay et Vallée).
La « troisième » édition voit le jour sous le titre Papa Gobseck.
L'édition (Furne, septembre 1842) paraît sous son titre final Gobseck dans Scènes de la vie privée.
C'est donc cette édition qui sera prise en compte comme l'édition de base.

L'histoire de Gosbeck un des cinq "grand usurier" de Paris, racontée par l'avoué Derville sans doute son seul ami.
On entend par grand usurier ceux qui pouvait avancer d"énormes sommes, les taux pratiqué allait de 15 à 100 %. Les garanties étaient couvertes par des billets à ordre (méthode encore pratiquée actuellement sous forme de "traite acceptée"). Les billets pouvaient se céder et se négocier et faisait ainsi une monnaie parallèle.
Le Comte et la Comtesse de Restaud seront ainsi les cibles de l'usurier, jusqu'à la banqueroute.
A la mort de Gosbeck, on découvrit dans sa maison transformée en silo des trésors mais aussi quantité de produits avariés. Il gardaient tout, amassait la moindre chose comme si ça vie en dépendait.
Il mourut seul et sans descendance.

Pas de datation précise. le texte laisse supposer que les années 1830 servent de pivot.
Personnages du récit

– Jean-Esther GOBSECK : né à Anvers d'une juive et d'un Hollandais.

– DERVILLE : avoué. Narrateur de Gobseck, il rétablit la fortune de la vicomtesse de Grandlieu et veille à la fortune des Restaud.

– Vicomtesse de GRANDLIEU : rétablie dans sa fortune par Derville qui gagne son procès contre l'Etat lors du retour des Bourbons. Elle assiste à une soirée chez Mlle des Touches dans le Cabinet des Antiques, et accueille la comtesse Félix de Vandenesse après la révolution de Juillet dans Une Fille d'Eve.

– Comtesse Anastasie de RESTAUD

– Comte de RESTAUD : mari malheureux.

– Comte Maxime de TRAILLES : vicomte anonyme avant l'édition de 1835.

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Un grand livre De Balzac ou l'auteur expose ses heros favoris: des usuriers, des hommes sans morales qui vont s'entredevorer: l'auteur n'a jamais ete meilleur que pour conter ce genre d'histoire et fait encore une fois notre bonheur avec ce livre !
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Avec Gobseck : on est en terrain de connaissance avec les amours d'un jeune couple, Camille de Grandlieu et le vicomte de Restaud, l'avoué Derville, une belle figure honnête de la Comedie humaine, au courant de bien des secrets.
Le faubourg Saint Germain et La Chaussée d'Antin sont présents comme les deux forces sociales de l'époque, l'une déclinante, l'autre montante, toutes deux concernées par des rapports avec l'usurier Gobseck, dont on sera curieux de voir les metamorphoses :
"Vers le soir l'homme-billet se changeait en un homme ordinaire, et ses métaux se métamorphosaient en coeur humain."
Etonnante puissance de celui qui, au courant des histoires d'argent, plonge dans les profondeurs du coeur humain, comme Balzac lui-même.
"Mon regard est comme celui de Dieu, je vois dans les coeurs. Rien ne m'est caché. On ne refuse rien à qui lie et délie les cordons du sac. Je suis assez riche pour acheter les consciences de ceux qui font mouvoir les ministres, depuis les garçons de bureau jusqu'à leurs maîtresses : n'est-ce pas le Pouvoir ? je puis avoir les plus belles femmes et leurs plus tendres caresses, n'est-ce pas le Plaisir ? le Pouvoir et le Plaisir (1) ne résument-ils pas tout votre ordre social ?"
(1) rappel de l'Or et Du Plaisir, ce beau couplet inaugural de la fille aux yeux d'or.
Balzac invite donc, par le témoignage de Derville, à découvrir la face cachée d'un personnage de premier plan ( comme dans la messe de l'athée), et par là ouvrir des portes dérobées de la Comédie humaine.
Drôle d'alliance entre Gobseck, l'usurier impitoyable, et Derville, l'avoué consciencieux et attaché à la morale.
Faute d'avoir une édition annotée, je reste un peu surpris par les termes de finance et d'embrouille (les deux allant de pair) comme [i]fidéicommis [/i]et [i]réméré[/i], sans parler des intrigues pour l'appropriation des biens entre époux.
Balzac puise dans son sens du théâtre pour les allées et venues successives des personnages, les scènes dramatiques avec l'agonisant pointant le doigt vers la coupable etc.
Son goût du système joue de la proximité de l'homme avec son habitat - Gobseck est comme "une huître attachée à son rocher", et même d'une hérédité psychologique : madame de Restaud, fille du père Goriot, prête à tout pour sa progéniture.
Quant à Gobseck, capable d'une magnanimité toute relative et bien ponctuelle, il demeure dans la Comédie humaine, un Dieu qui tient serrés les cordons de la Bourse et perce à jour les errements du coeur... et du corps.
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L'histoire d'un usurier que plus rien n'émeut pour avoir longtemps bourlingué. Il finira avare et riche de biens y compris pourris. Sa manière de rester insensible enlèvera à certains jeunes de bonnes familles ruinées de convoler, faute de dot, mais sa mort semble ouvrir des perspectives à de jeunes amants.
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"Critiquer" ? Un Balzac de ce niveau ? T'as d'autres idées aussi farfelues ou bien ?
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Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h 55min | Genre : Romans


Gobseck

Un soir qu'il est en compagnie de la vicomtesse de Grandlieu et de sa fille, l'avoué Derville raconte une histoire de jeunesse. Il espère ainsi édifier la jeune Camille de Grandlieu qui nourrit un penchant pour un prétendant désargenté, le comte Ernest de Restaud. Derville évoque le temps où il avait pour voisin un vieil homme dénommé Jean-Esther van Gobseck, usurier hors du commun. Corsaire, capitaliste ou moraliste, ce prêteur sur gages a derrière lui une vie d'aventures pendant laquelle il a acquis sur l'existence une philosophie dominée par l'argent.
« Cet homme singulier n'avait jamais voulu voir une seule personne des quatre générations femelles où se trouvaient ses parents. Il abhorrait ses héritiers et ne concevait pas que sa fortune pût jamais être possédée par d'autres que lui, même après sa mort. [...] »

Ce n'est pas tant l'avarice que Balzac critique ici, c'est l'ensemble de la société de la Restauration française qui est visée.
> Écouter un extrait : Chapitre 01.

..: Voir la page complète de ce livre audio :..
Lien : http://www.litteratureaudio...
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Gobseck est une nouvelle De Balzac, complexe dans l'imbrication des récits.
Une lecture sur laquelle il faut se concentrer car nous suivons plusieurs histoires de mariage sur lesquelles repose une morale.
La période se situe en 1820, pendant la période de la Restauration.

Dans un récit enchâssé, Derville, l'avoué de Monsieur Gobseck raconte à Mme de Granlieue comment il a pu travaillé avec cet usurier et comment il peut prouver aujourd'hui que Ernest de Restaud est un comte bien fortuné, sur lequel la famille Granlieue peut compter pour préserver leur rang social d'aristocrate, en l'unissant avec Camille de Granlieue.

Selon moi, le personnage le plus intéressant est bien évidemment Gobseck. Il est dépeint comme un usurier cynique, froid, impitoyable, capitaliste avide de l'or et de l'argent mais sous sa forme la plus dématérialisée. Les transactions financières, de compte à compte, lui donnent beaucoup de jouissance, plus que de posséder matériellement de l'or dans ses mains.

En même temps, ce prêteur calculateur au taux d'intérêt incroyablement mortifère, est un homme lucide et intelligent. Un "homme modèle" dira Balzac à son propos.

Au delà des apparences, seul Derville comprendra qui se cache derrière Gobseck car il existe deux hommes en lui : "il est avare et philosophe, petit et grand". Un personnage mystérieux capable de faire et défaire des vies.

La nouvelle est à découvrir pour comprendre les enjeux matrimoniaux et la condition humaine des femmes au 19ème siècle. Entre l'amour passion, l'amour honnête et l'amour d'intérêt, Gobseck finira peut-être par vous surprendre pour son sens de l'humanité.
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Les critiques précédentes ont très bien présenté Gobseck. J'ajouterai que la narration est intéressante : il y a beaucoup de récits dans le récits et des allers-retours très vivants et naturels entre les différents niveaux. Il faudrait que je le relise en prêtant plus attention à la narration.
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