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Les Nouvelles, genre que j'apprécie particulièrement, permettent de me réconcilier avec Balzac. Vous le savez, j'aime beaucoup moins cet auteur dans ses romans, je n'y reviens pas.

L'Enfant maudit appartient à la série des Études Philosophiques. Ce texte m'a fait sourire. En effet, il débute par la présentation de la comtesse Jeanne d'Hérouville, sur le point d'accoucher. Celle-ci ne veut pas réveiller son mari. Malgré les douleurs, elle essaie de changer de position dans le lit et est toute contente quand elle y parvient sans que son époux ne bouge un sourcil, perdu dans les bras de Morphée. Voui, voui, voui... même si je n'ai jamais accouché, si ce n'est d'un pauvre petit livre, j'ai de gros doutes tout de même sur le fait que l'on puisse réagir ainsi (mais on ne hurle pas chez les nobles ?) ! Bon, alors que faire lorsqu'on a changé de position et que le petit être ne demande qu'à sortir ? Eh bien, regarder en détail la chambre bien sûr ! Et voilà notre Honoré parti dans des considérations philosophiques qui nous font oublier (il est filou !) la parturiente. Telle une caméra, la vision de l'auteur balaie le lieu et les personnages. Ah ! Voici que l'on s'arrête sur le dormeur : un être apparemment proche de Quasimodo, royaliste de surcroît et assassin... Que du bonheur !

Je continue ? Que nenni ! Lisez plutôt cette nouvelle car elle vaut le détour. Et même si j'ai pris tout cela avec humour, je peux vous assurer que c'est du grand Balzac, vraiment. Car vous imaginez bien que ce dernier n'étant pas un comique, il y a quelque chose de bien plus profond derrière. Si Jeanne adopte cette attitude, c'est parce que sa vie en dépend. Pourquoi ? Eh bien, à vous de le découvrir !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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J'ai beau être une adepte de la littérature classique du XIXème siècle, je suis loin d'être une adepte d'Honoré de Balzac. Sans doute est-ce dû en partie au fait que je n'ai pas été initiée à sa prose à l'école ; je l'ai découvert adulte et, loin d'avoir lu l'intégralité de la "Comédie humaine", je n'ai pour l'instant réellement apprécié qu'"Eugénie Grandet".

Mais avec "L'enfant maudit", de comédie, il n'en est pas question ; c'est un beau drame familial et amoureux sur fond de guerres de religion que nous livre le prolifique Balzac. Bien qu'il soit "cousu de fils blancs", le récit se laisse découvrir avec plaisir, la langue et le bon équilibre des descriptions y étant pour beaucoup.

Etienne vient au monde sous la menace d'une malédiction : son père, duc ambitieux, a juré de le tuer si sa femme accouchait avant terme, question d'honneur, d'autant que sa jeune duchesse étant en effet éprise - tout à fait chastement - d'un ami d'enfance avant leur union arrangée. Hélas pour tout le monde, la duchesse accouche prématurément de cet héritier frêle, "l'enfant maudit".

Presque un huis-clos, ce roman comporte peu de personnages, ce qui lui donne des allures de pièce de théâtre, voire de tragédie grecque. Il aura eu le mérite de me faire revoir mon jugement sur son auteur.


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Challenge des 50 objets
Challenge XIXème siècle 2020
Challenge MULTI-DÉFIS 2020
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Une fois de plus j'ai été conquise par ce court roman De Balzac, L'enfant maudit qui nous remet en surface la philosophie de la pierre rejetée qui deviendra la pierre angulaire. Né, sous la colère de la mer et les soupçons d'adultère, sept mois après les noces, tout lymphatique, Étienne est renié par le duc d’Hérouville, son père, et maudit par les circonstances. Sa mère meurt, la nature et la mer le recueillent. Comme le destin a ses surprises, le voilà rétablit comme héritier du duc. Mais la malédiction est gourmande et tranchante, elle finit toujours par engloutir sa victime surtout si elle peut s'enrober sous le voile de l'amour...
Balzac recherche de la pureté dans ce petit bijou qu'il y va avec beaucoup de romantisme et d'innocence à travers ses personnages.
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Adorable nouvelle écrite par Balzac.
Histoire d amour .d incompréhension et de pureté.
Histoire ou la reproduction,le nom et la force sont a l honneur en opposition avec la fragilité, la légèreté .
Le seul et unique amour possible entre deux êtres simples.
Triste fin.
L amour ne sort pas toujours vainqueur.
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L'oppression masculine, à mort.
Que de films d'horreurs se tournent, dans leurs têtes, les êtres opprimés, sans grande culture et dans l'isolement où ils se trouvent !
C'est la première partie qui m'a captivée et la mécanique de la terreur psychologique, éprouvée par la tres jeune Jeanne, mariée à un duc quinquagénaire, au 16è siecle, décortiquée dans le détail, au travers d'étonnante tournures de phrases (comment la phrase retombe-t-elle sur ses pattes ?). le passage cité dans le résumé éditeur est bien représentatif.
Misere de la condition de la femme... noble. Brutalité, bêtise et lâcheté, côté du comte, que ses malheurs en amour, du fait de sa laideur, ne parviennent pas à rendre sympathique.
Quelques excellentes personnes - parmi les manants. Belle description d'un "rebouteur" passionné de science  mais obligé, selon Balzac, à la mélanger à la magie pour garder sa clientèle.
Quant aux amours des jeunes gens en seconde partie, cela m'a guère intéressée. Balzac y fait l'apologie de l'ignorance comme mode d' "éducation" des filles. Ne m'a pas trop captivée non plus le dénouement de cette histoire.
J'ai aimé les descriptions : la chambre de Jeanne, la vue depuis la croisée où se tient Etienne, la lune et l'océan, la robe, le cou, le visage et les oreilles de Gabrielle...
Une récréation pleine de style.
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Le titre laisse présager du drame à venir, c'est un conte tragique que l'on va lire. le mari est un ogre, au physique de géant, à la brutalité de soudard des guerres de religion, et aux appétits physiques brutaux. La mère est un ange de vertu et de beauté matérielle. La bonne fée est un médecin un peu sorcier, un rabouteux en tout cas. Et l'élément merveilleux est apporté par l'Océan, qui prévoit tous les oments de dangers que traverse le jeune Etienne, mais qui lui permet aussi de découvrir l'amour. Les passages décrivant l'Océan sont d'ailleurs d'une grande poésie, fascinante.
Quant à la jeune fille amoureuse, ce n'est pas une bergère, mais presque. le temps de bonheur des amants est décrit telle une idylle épurée et angélique, la communion de deux âmes qui s'éveillent progressivement l'une à l'autre à la sensualité des corps.
Mais dans beaucoup de contes, il y a un envieux jaloux et égoïste, prêt à détruire le bonheur des amants. le dénouement malheureux arrive donc inéluctablement.
Un très beau texte De Balzac, assez différent d'autres oeuvres, mais d'une grande poésie, et en même temps d'une grande sensualité - même si celle-ci n'est que suggérée.
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Enfant d'amour et de jalousie.

Colère et regrets se succèdent et s'affrontent.

Echos de silences et de larmes séchées aux rancoeurs de vies ignorées.

Passions d'âmes meurtries à l'ignorance de l'autre et de ses états d'âme.
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Un chef d'oeuvre balzacien insuffisamment connu
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Au XVIème, pour une jeune mariée, un prématuré était nécessairement le signe d'une faute avant les noces. Une très belle histoire un peu fleur bleue comme Balzac sait les écrire.
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