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3,64

sur 2741 notes

Je ne suis pas une grande fan de ce roman . J'ai eu du mal à me plonger dans la lecture surtout au début ( l'incipit ne m'a pas trop intrigué ) je l'ai trouvé long par rapport aux évènements de l'histoire. mais il reste une bonne satire avec une histoire très intéressante qui nous éprouve de l'empathie et de la pitié pour ce pauvre colonel présumé mort et qui dénonce : l'injustice, la méchanceté humaine, l'avarice et aussi l'hypocrisie avec une description parfaite d'une société cruelle sans pitié .
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"Le Colonel Chabert" (publié pour la première fois en 1832 sous le titre "La Transaction" dans la revue "L'Artiste") est un très court roman bien peu aisé à résumer : histoire d'une résurrection ratée ? Certes, mais à la manière d'une version optimiste du film "The Night of the Living Dead" de Georges A. ROMERO [1968]... Pourtant, notre "mort vivant" a authentiquement l'air d'un mort (cerveau bien visible sous la cicatrice de son cuir chevelu déplumé dissimulé sous une perruque en loques), mais est encore trop bonne-pâte pour survivre à la rapacité et la pourriture de ce monde-ci ("La Restauration" de tous ces petits-bourgeois en quête d'anoblissement, vrais nobliaux émigrés et autres fieffés arrivistes tourneurs-de-casaque).

Le "présumé mort" (rendu à la vie par miracle en 1807 depuis le fond d'une fosse commune à Eylau) semble, au fond, une sorte de masochiste du Bien, une figure christique, un Saint-Sébastien déjà criblé de flèches acceptant de "se suicider" socialement par respect et amour pour son ex-femme (en souvenir de Rose Chapotel, celle qu'il aima et tira du ruisseau), désormais "Comtesse Ferraud" qu'il méprise... Ce bon avoué de Derville acceptera de l'aider... en pure perte ! L'orphelin Hyacinthe Chabert a choisi sa vie, le lieu de sa fin d'existence (déjà finie) : à savoir, cet "Hospice de la Vieillesse" de Bicêtre où l'on vous vêt de cette "robe de drap rougeâtre que l'Hospice accorde à ses hôtes", pour mieux les reconnaître de loin, sans doute...

Monsieur "De" BALZAC, forçat des Lettres, (1799-1850) est définitivement un Maître : "Les Chouans", "La Peau de Chagrin, "L'auberge rouge", "Eugénie Grandet", "Le Père Goriot", "Illusions Perdues" figurent - du moins pour nous - parmi ses sommets inégalables ; ajoutons-y désormais "Le Colonel Chabert", impitoyable peinture de moeurs pour laquelle le talent de conteur du Tourangeau fait à nouveau des merveilles...

Ce bon Henri Beyle/STENDHAL et son mirifique "Le Rouge et le Noir" [1830] n'avait certes pas TOUT dit sur cette fosse commune des idéaux que fut cette "Restauration" de tous les veules...

La préface de Stéphane VACHON pour l'édition de 1994 & 2012 de L.G.F./"Le Livre de Poche", collection "Les Classiques de Poche" est une mine d'érudition, de didactisme et de passion partageuse.
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On ne peut qu'admirer cet homme.
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Qui est ce mendiant qui demande audience auprès d'un célèbre avoué parisien ?
Il se prétend se nommer Chabert, déclaré mort au combat lors d'une des nombreuses boucheries de Napoléon. Frappé d'amnésie, défiguré il revient alors que son épouse légitime est remariée et mère.
Les preuves de son identité établies, vient l'heure de la médiation avec l'ex veuve. Celle- ci craint l'étalage de l'affaire sur la place parisienne mais aussi les débours pécuniaires que le retour de l'époux impose.
Les femmes sont rusées pour défendre leur biens et ce pauvre Chabert est-il bien apte à se défendre ?

Un texte habilement construit, Balzac mène son histoire bon train avec une fin énigmatique.
Le thème fut repris de multiples fois sous toutes les déclinaisons, au théâtre, romancé au ou cinéma. le retour de l'absent a toujours été un thème bienvenu.







Personnages

– Maître Derville : Avoué de justice

– Comte FERRAUD (ou FÉRAUD) :

– Comtesse FERRAUD : en 1819, cela fait près de vingt ans qu'elle a épousé le comte Ferraud.

– Louis Vergniaud : l'ami de Chabert, le seul fidèle



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J'ai lu avec intérêt ce classique De Balzac que je n'avais jamais eu l'occasion de lire, superbe évocation de la justice et surtout injustice à l'encontre d'un officier de Bonaparte qui demande sa réhabilitation (et réparation financière) alors qu'on l'a déclaré mort. C'est, encore une fois chez Balzac une réflexion sur la petitesse des gens, leur avidité. le monde des avoués, clercs, notaires, est décrit, et ici on peut supposer que Balzac a puisé dans son expérience personnelle. La fin est bouleversante, comme souvent chez cet écrivain, et j'ai aimé l'allusion au futur (non écrit encore à cette époque) Père Goriot.
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Sans aucune doute, un des courts romans les plus connus De Balzac. Un homme habillé de loques débarque dans l'étude d'un célèbre notaire parisien. Il affirme être le colonel Chabert, un officier napoléonien officiellement mort durant la bataille d'Eylau. Gravement blessé mais survivant, l'homme mettra de nombreuses années à rejoindre la capitale française. Il demande à recouvrer ses droits, son nom, sa fortune et sa femme. Si l'avoué croit en son histoire, sa veuve (qui ne l'est plus) refuse la nouvelle situation. Remariée avec deux enfants, sa fortune et celle de son mari ont fructifié. S'ensuit une bataille juridique et une guerre psychologique autour du vieil homme. Balzac montre ici le contraste entre un héros des guerres napoléoniennes, finalement soutenu uniquement par un grognard sans le sou, alors que la nouvelle noblesse de la Restauration refuse de reconnaître l'existence de cet homme. Il montre la lâcheté et surtout la cupidité de l'ex-veuve, qui tentera par tous les moyens de sauver sa nouvelle situation. Une attitude qui dégoûtera le soldat au point qu'il renonce finalement à ses droits. La différence est saisissante entre l'endroit où il vit et la maison secondaire de son ex-épouse où elle l'héberge provisoirement. Une sombre vision de la justice où tout se négocie, où tout est calculé selon les intérêts de chacun excepté la victime, l'avoué préférant une négociation à l'amiable (où le colonel devra réduire ses ambitions sur ses droits) plutôt qu'un procès qui s'annonce long et coûteux (pour lui-même) mais qu'il est pourtant sûr de gagner. Ce n'est pas un hasard si ce livre est un des plus célèbres de l'écrivain car sans aucun doute un des plus réussis.
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Un petit roman mais très dense en émotion! Quelle résurrection! Balzac nous raconte l'étonnante résurrection du colonel Chabert, l'homme mort sous les yeux de Napoléon, dont l'acte de décès a été établi en bonne et due forme et reconnu par toute la nation française, dont la femme, après la fin de son veuvage, devient madame Ferraud, dont le retour ne sera qu'une plongée dans les enfers, couronnée de raillerie, de déraison, parfois d'emprisonnement et pis d'injustice....
Un véritable bijou!
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Renseignements pris, le Colonel Chabert apparaît comme une parenthèse dans l'oeuvre balzacienne. Certains personnages de l'histoire réapparaissent dans d'autres romans, mais pas le personnage principal, celui qui donne son nom au roman. Peu importe quand on n'est pas fan De Balzac : ça se lit très bien sans rien connaître de la Comédie humaine.

Il y a donc le colonel Chabert que tout le monde croit mort à Eylau, qui réapparaît à Paris 10 ans plus tard et qui voudrait que justice lui soit rendue, sa femme qui n'a aucune envie de perdre le rang qu'elle a atteint grâce à la fortune dont elle a hérité et à son nouveau mari, et un avoué qui connaît bien les deux parties. Avec ces trois personnages, Balzac invente une histoire où l'honneur d'un vieux militaire cause sa perte, la perfidie des femmes parvenues les déshumanise, et la loi ne permet pas de rendre justice.

Je n'ai pas été emballée par ma lecture, peut-être faudra-t-il que je redonne sa chance à Balzac avec un autre roman. Celui-ci m'a laissé une forte impression de brouillon, comme s'il ne s'agissait que d'une ébauche et non d'un texte achevé. Peut-être que l'édition que j'ai lue n'a pas aidé : un certain nombre d'annotations ne manque pas de souligner les fautes de français De Balzac

Ma chronique complète sur mon blog, La Marmotte à Lunettes !
Lien : https://lamarmottealunettes...
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Quelle histoire, quelle plume, quelle force !
Le colonel Chabert est un illustre membre de l'armée de Napoléon, ayant combattu sur les champs de bataille les plus importants, fait chevalier de la légion d'honneur et j'en passe. Puis un jour il est laissé pour mort à Eylau... Tout le monde le croit effectivement mort. Mais il ne l'est pas et après une traversée du désert de 10 ans, il va tenter revenir et de retrouver son ancienne vie et sa femme à Paris...
Balzac nous plonge avec émotion et un très grand réalisme dans cette vie de misère que va connaître le colonel, la misère des soldats oubliés par leur pays, par leur pairs et par leurs familles. La pauvreté et la déchéance qui n'iront que crescendo... Mais malgré tout cela le colonel gardera sa belle âme et toute sa bonté, c'est ce que j'ai trouvé être le plus touchant dans cette nouvelle. J'ai aussi beaucoup aimé le personnage de Derville qui est le seul à aider le colonel et à se montrer humain envers lui, et particulièrement sa dernière réplique marquante à la fin du livre.
J'ai (re)découvert Balzac et j'y ai trouvé un énorme coup coeur pour son style sa plume et sa poésie. Je n'ai qu'une hâte c'est découvrir le reste de ses oeuvres !
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