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3,64

sur 2718 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Pauvre colonel Chabert, revenu d'entre les morts, le crâne brisé, revenu mais rejeté par tous !

Après l'enfer de la bataille d'Eylau, où il a fièrement combattu , il est laissé pour mort, au milieu des cadavres, il connait ensuite une longue période de soins et d'errance.

Dix ans plus tard,il vient trouver l'avoué Derville.Celui-ci a l'impression de voir un fantôme, d'autant plus que Chabert est pâle et laisse voir, parce que sa perruque se décolle, son horrible blessure à la tête. le colonel désire reprendre son titre, ses biens, et recommencer sa vie auprès de sa femme.Mais celle-ci s'est remariée et ne veut plus aucun contact avec lui.

Il pourrait conclure un arrangement par l'entremise de Derville mais fier et perdu, il s'efface et finira misérable.

C'est l'un des premiers romans De Balzac, ce n'est pas celui que je préfère mais le personnage de Chabert m'a touchée.Je lui trouve un aspect tellement fragile et solitaire, abandonné qu'il est par les vivants qui le renvoient à son monde de l'invisible.Il n'existe plus pour personne.C'est terrible !

Gérard Depardieu en a fait une très belle et sensible interprétation au cinéma.Il lui a redonné vie.
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Le Colonel Chabert, héros des guerres napoléoniennes, a été donné pour mort à la bataille d'Eylau. Il réapparaît des années après, méconnaissable, pour faire reconnaître ses droits alors que sa femme s'est remariée avec le Comte Féraud.

Chabert, par sa droiture, par sa gentillesse, m'a fait beaucoup penser au Père Goriot (et sa femme aux filles de ce dernier!). Balzac a composé là un personnage formidable auquel on s'attache, et l'histoire en elle-même est extrêmement bien trouvée. Quel scénario! D'ailleurs, l'adaptation cinématographique est excellente.

Par contre, j'ai été un peu surprise par la brièveté de ce roman et je n'ai pas trop aimé le début dans le cabinet de Maître Derville, trop de dialogues, pas assez de descriptions balzaciennes.
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Des années après avoir été déclaré mort au combat, un ancien colonel d'Empire revient à Paris pour récupérer son épouse, remariée depuis, et sa fortune.

J'ai trouvé l'idée de départ très intéressante, malheureusement la mise en oeuvre ne correspondait pas à mes attentes. Je m'attendais à ce que le doute sur l'identité du personnage principal perdure jusqu'à la fin, or on est fixé très rapidement. Ensuite on retombe dans des considérations sexistes sur les femmes.

Et Balzac ne peut pas s'empêcher d'ouvrir ses histoires sur des détails sans intérêt qui me rebutent à chaque fois, ici la vie dans une étude de notaire, ce qui n'a absolument aucun intérêt pour l'histoire. Heureusement, le récit est suffisamment court pour être lu en une fois, sinon j'aurais probablement eu du mal à reprendre ma lecture après l'avoir interrompue.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Un court roman : grandeur et décadence sous Napoléon !!!
Destin à l'opposé je trouve du comte de Monte Cristo
L'histoire commence dans une étude d'avoué.
Arrive un vieil homme : il déclare être le colonel Chabert, mort à la bataille d'Eylau.
Le colonel obtient de maître Derville un rendez-vous et Chabert raconte alors son histoire.
enfant trouvé, a gagné ses galons de colonel dans la Garde impériale en participant à l'expédition d'Égypte de Napoléon Ier. Il a épousé Rose Chapotel, une fille de joie qu'il a installée dans un luxueux hôtel particulier.
Pendant la bataille d'Eylau, en 1807, blessé, il est déclaré mort. Mais, enfoui sous une montagne de cadavres, il est resté en vie.
Après de longs détours, il revient à Paris en 1817, pour découvrir que sa veuve , est maintenant remariée à un homme avide de pouvoir dont elle a deux enfants, porte maintenant le nom de « comtesse Ferraud ». Elle a d'autre part liquidé tous les biens du colonel Chabert
.Chabert voudrait retrouver ses biens, son rang et sa femme. Mais la femme du colonel refuse de reconnaître son ancien mari. Elle a tiré une fortune énorme de sa disparition, et c'est pour sa fortune que le comte Ferraud, l'a épousée.
Rose Chapotel redoute de perdre son rang, sa fortune et son mari. Mais, après une rencontre dans l'étude de maître Derville, qui a bien étudié l'affaire, la comtesse admet que le colonel n'est pas un imposteur. Derville conseille à Chabert de ne pas saisir la justice et d'accepter une transaction. Mais le colonel écoute une discussion entre la comtesse et son intendant, Delbecq, et se rend compte qu'il a été trompé. Il dit à sa femme qu'il la méprise et renonce à réclamer son dû.
Malgré le soutien de maître Derville, il renonce à toute transaction déshonorante et disparaît pour se réfugier à l'hospice de Bicêtre, où il devient l'anonyme numéro 164, septième salle. Rencontrant, quelques années après, l'homme rendu méconnaissable par la misère, Derville s'écrie : « Quelle destinée ! Sorti de l'hospice des "Enfants trouvés”, il revient mourir à l'hospice de la "Vieillesse”, après avoir, dans l'intervalle, aidé Napoléon à conquérir l'Égypte et l'Europe.
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Dans ce roman, j'ai retrouvé le Balzac des descriptions et des portraits réalistes, des descriptions de lieux qui sont comme le reflet des êtres qui les habitent, des portraits qui mêlent réalisme et imagination (un homme d'imagination aurait pu prendre cette vieille tête pour quelque silhouette due au hasard, ou pour un portrait de Rembrandt, sans cadre). C'est aussi le Balzac observateur attentif de sa société, habitué à soulever les apparences pour faire apparaître la vérité des âmes (S'il est dans cet hospice au lieu d'habiter un hôtel, c'est uniquement pour avoir rappelé à la jolie comtesse Ferraud qu'il l'avait prise, comme un fiacre, sur la place)

Roman sombre et cruel, ce Colonel Chabert est sans doute un bel exemple de l'art De Balzac condensé en un peu plus de cent pages.
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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Un roman de moins de 100 pages est une bonne entrée en matière pour découvrir un nouvel auteur. Encore que j'avais déjà mis les pieds chez Balzac à travers ses "Chouans", sans jamais aller très loin (mais retenter loin du collège me trotte dans la tête). le résumé de Chabert laissait planer une affaire complexe et pleine de rebondissements, avec des affrontements pernicieux. Comment dire que je suis tombé de haut, encore que sur mon lit je ne risquais pas de me faire grand mal, en refermant l'ouvrage. L'histoire se perd dans des considérations juridiques d'une autre époque, le colonel Chabert est un personnage plutôt terne et fade et ses adversaires se résument finalement à son ex-femme dont au final on réprouve peu sa volonté de renvoyer ce fantôme dans sa tombe. Je m'attendais à tout autre chose et me suis plutôt ennuyé. le roman est certes court, mais aurait largement eu besoin d'un plus grand développement pour espérer me captiver. Cette quête identitaire d'outre-tombe était prometteuse mais expédiée et prenant une route peu intéressante, elle me passe à côté.

Challenge MULTI-DÉFIS 2019 : Un roman classique du XIXème siècle
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Pour être balzacien, on n'est pas forcément un inconditionnel de tous les opi de la comédie humaine.
Ainsi du colonel Chabert;
Pourquoi ?
Parce que le personnage n'est pas "aimable" au sens littéral, qu'il se défend mal et que surtout à la fin il ne se défend plus.
Le seul acteur pour lequel on puisse avoir de l'admiration dans ce roman est Maître DERVILLE, l'avoué honnête, le juriste méprisant souverainement sa cliente, qui lui fait horreur.
Mais on peut aussi avoir une autre approche du Colonel Chabert, peut-être la plus sympathique: voici un homme qui adopte sur le tard de sa vie une attitude de renoncement aux choses matérielles, trouve une voie kharmique qui peut s'apparenter à la sagesse de Boudha.
Reste qu'à l'époque d'Honoré, une telle attitude n'était pas dans les moeurs, et qu'il n'a certainement pas souhaité montrer ceci.
Le secret de ce roman, le vrai, le seul secret, c'est la haine de la femme, de sa cruauté, de sa duplicité, de sa soif d'accaparement, cette haine que Balzac n'a jamais cessé d'éprouver et qu'il exhale ici à plaisir.
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En ce moment, je suis dans ma veine classique, et après avoir longtemps hésité, j'ai choisi de continuer à découvrir le génie De Balzac à travers ce petit roman.
Le résumé est clair mais voici ce que je rajouterai : le colonel Chabert, à son retour à Paris, s'adresse à un avoué, M. Derville, qui par charité, l'aidera.
Mais quelle désillusion pour ce pauvre soldat ! Il arrive dans un Paris où des changements politiques ont eu lieu : adieu Napoléon et retour à la Restauration, autant dire que les soldats de son type ne sont plus les bienvenus. En plus, du temps s'est écoulé : l'administration le juge mort et enterré et ne souhaite pas étudier son cas ; sa femme s'est remariée et détient une large partie de sa fortune. Lui qui croyait être accueilli comme un héros, le voilà considéré comme un paria, un homme dont la présence gêne plus qu'elle n'arrange. La justice elle-même semble être source de complications : a-t-il le droit, ou même la légitimité, de retrouver son nom, sa femme et sa fortune ? A priori oui, mais non…
Chabert est décrit par l'auteur comme un être passif, un soldat habitué aux règles militaires et qui se retrouve perdu dans la vie en société. Son sacrifice à la guerre n'est payé en retour que par de l'ignorance et par des tromperies de son ancienne épouse. Mais il m'a quand même agacé : je l'ai trouvé naïf, candide, généreux au point d'être stupide. Il souhaite rester honorable, méprise sa femme mais à quel prix ! Pourquoi ne pas avoir au moins lutter pour récupérer une partie de sa fortune ?
Par son attitude, il me rappelle vaguement le père Goriot, tout aussi intègre mais faible, aveugle et bête. Je suis peut-être cynique mais à quoi sert l'honneur si on est réduit à vivre comme un mendiant ? Si le droit est avec nous mais qu'on y renonce, qu'on l'abandonne pour des grands principes « dans les nuages » ? Bref, j'arrête de polémiquer et je retrouve mon calme!
Le style d'écriture est très riche, soutenu, avec cette fois-ci un vocabulaire spécifiquement juridique à un certain moment qui peut se révéler ardu. Les premières pages – comme tous les Balzac lus à ce jour - semblent compliquées, mais il faut persévérer un peu et ne pas abandonner tout de suite.
A lire ? Oui quand même car il est court et parce que c'est écrit par Balzac, ce grand génie !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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j'ai eu à lire ce livre pour le programme de français. Je n'avais encore jamais lu De Balzac, et le début a été assez difficile. Au final, malgré quelques moments assez énervants à cause des personnages et du vocabulaire, j'ai plutôt bien apprécié ma lecture.
On découvre tout d'abord un cabinet de notaire et des personnages qui semblent ne rien avoir en commun avec le Colonel Chabert. Cette lecture m'a désarçonnée dès le début à cause de tout ce vocabulaire propre au travail de notaire et autre. Pour un paragraphe, il pouvait y avoir jusqu'à dix aides de vocabulaire. alors je vous dit pas la galère pour lire les définitions, les comprendre, se replonger dans le récit et comprendre ce que cherche à nous dire l'auteur ! Une fois que je me suis habituée à ce style d'écriture, ça va beaucoup plus vite et l'histoire devient plus prenante. C'est un sujet très intéressant et je l'ai trouvé assez bien exploité.
L'auteur ne cherche pas particulièrement à nous faire aimer ces personnages. Il veut montrer la réalité, et on sait bien que les Hommes ne sont pas parfaits. Il y adonc eu un passage où Balzac décrit la faiblesse du colonel Chabert face à sa femme, qui le manipule presque ouvertement. Ce passage m'a profondément agacé, et je suis heureuse qu'il ait finit par ouvrir les yeux. Malheureusement, l'histoire ne se finit pas bien pour lui, et son ex-femme triomphe. C'est aussi une des choses que j'ai regretté dans l'histoire.
le colonel Chabert est d'abord présenté comme faible, incapable de se défendre, mais, une fois que l'on connaît son histoire, il nous apparaît sous un tout autre jour. Cela montre autant la palette de sentiments qu'est capable de ressentir un être humain que le fait que l'on juge sur l'apparence et bien trop vite. J'ai bien apprécié le colonel Chabert, probablement à cause de sa bonté et de sa vie ratée, malgré son côté vraiment trop naïf. J'ai aussi beaucoup apprécié le notaire, que l'on retrouve tout au long du récit et qui est tout aussi bon que Chabert.
le style de l'auteur est une des choses qui a fait barrière entre moi et le livre, dans le sens où il y a des moments où ça devient trop pesant à lire et où il faut relire la page entière car je n'en ai pas compris le sens la première fois. le vocabulaire est riche et il y a beaucoup à apprendre ce roman, mais après, il faut voir si je vais arriver à retenir tous ces mots, ce n'est pas dit...
Pour conclure, cette lecture classique, qui date de presque deux siècles, peut en rebuter plus d'un mais ça fait partie de notre culture et, même si ce n'est pas mon genre de prédilection, j'ai essayé de l'apprécier à sa juste valeur.


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Ce petit roman trainait dans ma bibliothèque, et ce n'est que six mois après avoir lu la Cousine Bette que je décidais de m'y mettre...

Pour débuter sur une comparaison avec ma seule autre lecture De Balzac, on notera tout de suite la différence de volume du récit; le colonel Chabert, en gros caractères, se monte difficilement à 200 pages tandis que la Cousine Bette est un gros pavé de 450 pages sauf erreur. le deuxième est donc beaucoup plus complet, mieux construit, plus soutenu par une myriade de personnages secondaires qui, sans occulter les figures principales, restent néanmoins portraiturées avec finesse.
Le passage de l'un à l'autre choque un peu, il faut le dire; leur écriture se sépare de 10 années (1832 pour le colonel Chabert, corrigé d'ailleurs en 1844, et 1847 pour La Cousine Bette).

Le Colonel Chabert se laisse néanmoins lire; il est agréable par le sujet qu'il place sur le devant de la scène, à savoir la réintégration des vétérans de guerre dans la société une fois la guerre terminée. Dans ce roman, l'on voit le Comte de Chabert, laissé pour mort durant la guerre qui opposa Français aux Allemands, qui rentre au bercail en espérant revoir sa femme, ainsi que sa confortable fortune. Mais à son arrivée le régime a changé; Napoléon n'est plus, tandis que sa femme, remariée et accouchée de deux enfants, a les pleins droits sur son capital...Entre alors en jeu un avocat en quête d'argent qui propose au colonel de regagner son dû, en tentant par la même occasion de se rapprocher de la comtesse afin de voir quel arrangement le servira le mieux.
La question de la reconnaissance envers les anciens combattants est soulevée, et l'on assiste à la déchéance d'un homme de loyauté qui avait tout donné à son général, et qui ne reçoit en retour que de bien maigres récompenses.

Plutôt court, le roman se lit vite, s'apprécie, mais ne laisse pas une grande impression, contrairement à la Cousine Bette que je lui ai de loin préféré.
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