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Denitza Bantcheva (Autre)
EAN : 9791095434313
200 pages
Do Editions (11/03/2021)
4.62/5   4 notes
Résumé :
« Elle existerait près de moi, sur du papier, sous cette forme-là. Je m’en contenterais, me rappelant que cela tenait du miracle plus que tout autre écrit réussi. »
Très vite après la disparition brutale de sa mère, à Sofia, en Bulgarie, où elle était née et avait vécu, Denitza Bantcheva commence à retracer son parcours, persuadée que si sa fille unique n’écrivait rien sur Annie, « sa vie n’aurait en définitive aucun sens ».
Elle en vient alors à confr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
« Visions d'elle » (2021, Editions Do, 204 p) est un roman de Denitza Bantcheva, auteur bulgare, qui écrit en français. Née à Sofia en 1969, elle vit à Paris depuis 1991. Docteur ès lettres modernes, elle partage son temps entre Paris et l'Auvergne pour écrire et se ressourcer.
Des recueils de poèmes tout d'abord, puis des nouvelles dont « Dessaisissement » (1998, Les Cahiers Bleus/Librairie Bleue, 65 p.), ainsi que des romans, dont « La Traversée des Alpes » (2006, Editions du Revif, 753 p.), nomminé pour le Prix de Littérature Européenne. Et « Feu de sarments » (2011, Editions du Revif, 322 p.). de nombreuses critiques de cinéma, « le Florilège de Joseph Losey » (2014, Editions du Revif, 314 p.) ou « Jean-Pierre Melville. de l'oeuvre à l'homme » (2007, Editions du Revif, 226 p.). Elle fait partie du comité de rédaction de la revue de cinéma « Positif ».

L'auteur retrace le parcours d'une femme ambitieuse, vouée à une belle carrière mais dont le destin après la disparition brutale de sa mère peut fortement varier, surtout dans un pays sous dictature. Annie est la fille unique d'un couple de petites gens du peuple, incultes. Elle est née à Sofia, Bulgarie en 1947. le père, Dédé, n'a jamais mangé à sa faim. Sa mère, Florence, a trimé dans les champs dès l'âge de 10 ans. Ils ne souhaitent pas que leur fille suive le même sort qu'eux. Annie portait de jolies robes cousues par Florence, elle avait beaucoup de livres « pour ne pas rester idiote comme nous » disait sa mère, partait en colonies de vacances à la mer et à la montagne, jouait d'un instrument de musique. Résultat la mention « excellent » la plupart du temps dans ses livrets scolaires. Reçue au concours d'entrée du lycée allemand, elle devient la fierté de ses parents. Ce n'est pas le tout de réussir ses études dans un pays sous un régime totalitaire. Régime qui domine et dirige l'ensemble des activités des citoyens. Surtout qui tente d'abolir toute notion de vie privée. Annie s'est suicidée en mai 2002. « Ce foutu pays l'a tuée » dira l'un de ses rares amis. Persuadée que si elle n'écrivait rien sur Annie, « sa vie n'aurait en définitive aucun sens ». Un récit poignant issu du deuil et de l'amour d'une fille pour sa mère, dans lequel se mêlent l'histoire et la réflexion sur le sens d'une existence.

C'est un récit plutôt qu'une biographie. Une recherche du pourquoi sa vie a évolué de la sorte, et en même temps, un livre de remerciements pour sa mère qui les a quittés si brutalement. « Deux jours après la mort de ma mère, je pensai que je devrais écrire quelque chose sur elle : une sorte de témoignage ou d'aide-mémoire, qui permettrait de conserver le plus possible de ce qu'elle avait été ».

Tout commence en effet par le suicide de sa mère, Annie, qui se défenestre de son balcon, à la surprise générale. Surtout, ce qi choque, c'est qu'elle a laissé « ses pantoufles, qu'elle avait ôtées, bien alignées, du côté gauche du siège ». Elle ajoute alors que les suicidés par noyade le font aussi après s'être déchaussés. Je connaissais chez les marins, le besoin de faire des phrases. Mais, je dois reconnaître avoir eu peu l'occasion de dialoguer avec des suicidés.
Ce qui la pousse aussi à écrire sur sa mère c'est « la fameuse question du sens de la vie », surtout « une fois sa vie finie, [devient] elle celui – unique ou multiple- que d'autres y voyaient ». La mère, toujours présente malgré son départ. « Elle existerait près de moi, sur du papier, sous cette forme-là. Je m'en contenterais, me rappelant que cela tenait du miracle plus que tout autre écrit réussi ». Puis on rencontre les grands-parents. Dédé, le petit, qui n'a jamais mangé à sa faim, et surtout Florence, qui n'a cessé de travailler, trimant déjà dans les champs à10 ans. Mais elle est truculente, et on appelle aussi « La Grande Ourse » ou « La Sauvage ». Ils ont initié leur petite fille aux contes et histoires. Des études brillantes, car la fille était douée et travaillait dur, hélas dans une ville sans avenir, sous régime autoritaire. On pense immédiatement à la Bulgarie. Cette partie est plus explicite dans un roman antérieur « La Traversée des Alpes » (2006, Editions du Revif, 753 p.). Plus épais, il décrit, en deux parties la jeunesse bridée et sans venir, puis la libération avec la découverte de l'écriture.
La mère est encore présente. « La plus ancienne photo d'Annie ornait encore le buffet familial du temps de mon adolescence. On y voyait un bébé rond et rieur, aux yeux “noirs comme des olives”, selon le commentaire attendri que sa mère faisait toujours en montrant cette image. Sur d'autres clichés, elle rit dans les bras de ses parents ; Florence est rayonnante, quoique maigre et les traits creusés (depuis sa fausse couche, expliquait-elle) ; Dédé, menu et déjà chauve, s'abstient virilement de sourire, mais tout son aspect - visage, geste et posture - exprime le contentement. Ils n'auraient pas d'autres enfants : pauvres et sûrs de le rester, ils jugeaient immoral de procréer d'abondance (comme leurs parents l'avaient fait). Leur fille resterait unique pour grandir et vivre mieux qu'eux-mêmes ». Déjà la résignation de ces « petites gens » qui ne voient pas d'avenir à leur existence, qui se sentent, et sont de fait, rejetés par le reste de la population. « Tout aussi fermement qu'ils croyaient, par tradition ancestrale, que le sens de la vie, ce ne pouvait être rien d'autre que vivre, procréer et mourir content d'avoir des petits-enfants, voire - récompense suprême pour le devoir existentiel bien accompli - mourir en se réjouissant d'avoir pu bercer même les enfants de ses petits-enfants ».
Sentiment que cette génération, qui a déjà souffert de la guerre et de ses privations, se voit sevré d'autres libertés, plus importantes. Détruits par le régime. Il faut dire que le pays se relève de la guerre, mais est noyauté par Todor Jivkov qui devient premier secrétaire du parti communiste bulgare (Bǎlgarska komunističeska partija, BKP) en 1954, puis président en 1962. Suivent trente-cinq ans de domination d'un seul homme qui ne sera chassé du pouvoir qu'en 1989, à l'âge de 78 ans. Un règne sans partage, même si on apprend que la narratrice, encore toute jeune, a pu être impliquée dans un tract sous forme d'acrostiche « A bas Todor Jivkov ». S'ensuit alors un programme de nettoyage ethnique avec l'expulsion des Turcs de Bulgarie jugés « non bulgarisables ».
Annie, on l'a vu, est brillante en études. « La mention excellent revenait en moyenne neuf fois sur dix, comme en témoignent encore les livrets précieusement conservés qui étaient leur trésor ». il en résulte que Annie peut intégrer le Lycée Allemand, au vu de son travail. Trois possibilités de lycées dans la « Colonie Internationale », Anglais, Allemand, Français. « le premier étant le plus difficile d'accès, l'allemand comme le plus « utile » et le français le plus « intellectuel » ».

A ce niveau du texte, et par rapport à « La Traversée des Alpes », il y a peut-être transfert entre la jeunesse de la mère Annie, et la fille Denise. On retrouve, en effet ces passages d'études sous la même forme, mais décalés dune génération. Mais le contexte social de la famille est toujours le même, avec cette gêne vis-à-vis des amies de lycée. Mais il lui reste « La mauvaise foi intellectuelle lui était inconnue », au même titre que le mécanisme intérieur qui associe l'amour propre à la défense d'une opinion précise ». Après réflexions, je ne le pense pas, le portrait que Denitza Bantcheva fait de sa mère, ses traits de caractère, ses aventures sentimentales, sa carrière universitaire, en font une personne ayant un caractère fort.
A ce sujet, une répartie de la mère à un écrivain russe dissident lors d'une conversation à Paris, au sujet de la collaboration avec les autorités, et à propos du sujet du livre « La Jeune Garde » est exemplaire. le roman est écrit par Alexandre Fadeïev (1948, Hier et Aujourd'hui, 635 p.) et était initialement consacré à l'organisation de la résistance durant l'occupation allemande de la ville de Krasnodon, dans le bassin du Donetz en Ukraine en 1942. Une nouvelle version du roman est publiée en 1951. Fadeïev y renforce le rôle du parti communiste se pliant au standard de la doctrine littéraire soviétique. le roman est récompensé par un prix Staline en 1946 et est tiré à 5 millions d'exemplaires. Ce sera la base de l'éducation de la jeunesse dans les années d'après-guerre. « L'école, le Komsomol, le livre, le cinéma sont les armes puissantes de l'éducation communiste. Mais ce qui est essentiel, c'est l'atmosphère des plans quinquennaux staliniens. En lisant la Jeune Garde, on comprend, non pas théoriquement mais concrètement, la valeur des traditions révolutionnaires dans l'éducation de la jeunesse ». le livre et son abondante diffusion ont profondément marqué l'opinion publique en URSS. C‘est devenu un important support pour l'éducation patriotique de la jeune génération, élément obligatoire du programme scolaire en 1947. Les personnages qu'il évoque sont tirés de la réalité et ils ont effectivement subi le martyre. Il était donc important de les proposer comme symboles d'une époque héroïque. À la fin des années 1980, le roman fait partie du courant idéologique dominant, et certains personnages ont donné leurs noms à plusieurs rues dans diverses villes. le roman a été adopté en série télévisée et un film réalisé en 1948 par Serguei Gerasimov, avec une musique de Dimitri Chostakovitch.

Et survient la rencontre « c'était le fils d'un notable communiste de province, un garçon beau et doué qui semblait appelé à une grande carrière (dans les années 1980, il serait de fait le conseiller du second homme de l'Etat) ». Mais l'affaire ne se fait pas, c'est mal connaitre Annie que de se fourvoyer dans l'obéissance stricte au régime. Suivent d'autres prétendants, dont un qui finira par conclure, puis divorcer. Mais une fille est née et le transfert entre la mère et la fille peut continuer. « Il y eut également le violoniste que nous allions écouter en concert du temps de mes cinq, six ans ». Elle commence une « thèse en économie politique », qu'elle n'acheva jamais. Une chose « dont le vocabulaire ne signifiait plus rien, sauf pour les vieux chercheurs du défunt Régime », selon les documents retrouvés par sa fille des années plus tard. « Sic transit gloria mundi »… même dans le Bloc de l'Est.
D'ailleurs les réactions ont dû déteindre sur la fille. La famille loge en dessous de l'appartement d‘un lieutenant des Services secrets. La mère est correctrice des nouvelles traductions de Marx, Engels et Lénine. Conversation entre la mère et la fille à propos de Marx. « C'est tout de même un bon philosophe, tu sais, on ne s'ennuie pas à le lire » « C'est de la merde ! répliquai-je du haut de mes douze ans désabusés ». « Chut ! elle montre de l'index le plafond ». Comme quoi l'esprit vient aussi aux enfants. « J'étais probablement, alors, sans m'en rendre compte, la revanche incarnée de me mère : son prolongement je m'en foutiste, téméraire faute d'arriver à prendre au sérieux le danger, mais aussi faute d'avoir quoi que ce soit qui lui paraisse valoir la peine de transiger sur la réalité environnante »
Il faut dire que le Services secrets sont partout, et ont des indicateurs également partout. Ne serait-ce que « le syndic de l'immeuble, qui fait sa ronde étage par étage, plusieurs fois par jour, étant retraité et affecté à ces fonctions justement pour écouter ». C'est une caractéristique de ces régimes. Lire en particulier ce qu'en décrit Herta Müller dans « le renard était déjà le chasseur » (réédition 2009, Seuil, 238 p.) ou, mieux, dans son livre d'entretiens avec son éditrice autrichienne Angelika Klammer « Mein Vaterland war ein Apfelkern » (Mon pays était un trognon de pomme) traduit en français par Claire de Olivera en « Tous les chats sautent à leur façon » (2018, Gallimard, 232p.). Et partout le régime totalitaire « Au village beaucoup de gens ont peur. Partout où il y a une maison, il y a des pères et des mères et des grands-mères et des grands-pères et des enfants et des animaux tous ensemble, il y a aussi la peur. J'éprouve parfois de la peur. Je sens la peur d'avoir peur. Ce n'est pas la peur elle-même ».
Pour parachever les obsèques de sa mère, la narratrice rencontre Ivan l'Oreille, « l'incarnation proverbiale du mouchardage qu'offrait notre parentèle, l'ex-diplomate qui ne se contentait pas de faire des rapports dans le cadre de ses missions, loin de là. Il était en effet célèbre, à tel point que même sa tante Florence […] en parlait pour ses dons et son insatiable activité de cafard »
En résumé, un superbe livre à la mémoire de la mère de Denitza Bancheva. Cependant, il serait bon de lire le livre conjointement avec « La Traversée des Alpes », déjà référencé plus haut. Ces deux lectures jointes complètent agréablement le parcours de l'écrivain, de sa mère, et plus généralement des conditions de vie de la famille en Bulgarie lors de la transition dans les années 1980-2000.

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Éblouie il y a une quinzaine d'années par « La Traversée des Alpes » de Denitza Bantcheva, je me suis laissée tenter par « Visions d'elle » même si je ne lis que rarement des ouvrages non fictionnels. J'ai été bien avisée de me fier à cette auteure qui, décidément, ne me déçoit jamais, tant elle a une manière de voir les choses et de les raconter toujours extrêmement personnelle, originale et riche, tout en portant le lecteur à réfléchir. Et n'allez pas croire pourtant que l'émotion soit absente de ses écrits. « Visions d'elle » en est l'exemple le plus patent, qui est né d'un événement tragique de la vie de l'auteure : le suicide de sa mère.
Alors qu'on aurait pu s'attendre à une procès en règle de qui ou quoi avait poussé Annie ce geste, à une rationalisation de son existence destinée à expliquer le mystère irréductible de tout être humain, Denitza Bantcheva accomplit ici un véritable monument d'amour filial, cherchant à préserver tout ce qu'elle a pu conserver de sa mère afin que son existence ne se réduise pas aux interprétations ou aux récits fixés une fois pour toutes, que tel ou tel serait en mesure de faire d'elle.
L'entreprise est à la fois si simple et si complexe que le lecteur est emporté dans cette quête où la mémoire et la vérité concourent pour tenter de préserver ce qui fait le caractère unique et si fragile d'un être humain. Par la même occasion, on retrouve les préoccupations que Denitza Bantcheva développe à travers son oeuvre, notamment le conflit entre l'individualité et les systèmes oppressifs en tous genres, le communisme en l'occurrence, puisque, faut-il le préciser, sa mère ayant passé sa vie en Bulgarie, elle a eu largement à souffrir des obstacles opposés par le régime à l'épanouissement de sa personnalité sensible.
Bref, on l'aura compris, je recommande chaudement « Visions d'elle » qui, au-delà de son écriture remarquable et de son intérêt propre, amène le lecteur à appréhender son entourage en essayant de se débarrasser de la manie interprétative.
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Vous en avez assez des romans basés sur la famille (Vanessa Springora, Camille Kouchner pour ne citer qu'elles...) et dans lesquels on trouve les liens les plus sombres, les plus hideux qui peuvent apparaître au sein du noyau familial le plus proche ? Alors je vous conseille ce roman de Denitza Bantcheva. Certes, le point de départ est la mort par suicide de la mère de l'auteure, je vous accorde que ça n'a rien de réjouissant, mais ne croyez pas qu'il soit le prétexte ni à se plaindre de l'acte de la mère, ni des autres choix qui ont émaillé sa vie d'ailleurs, ni à geindre sur l'obligation qui est faite "à ceux qui restent" de vivre avec "ça", comme on l'entend souvent. Denitza Bantcheva est beaucoup plus subtile et intelligente que cela. Elle écrit pour le souvenir de celle qui lui a donné la vie. Pour qu'elle continue de vivre, en quelque sorte. Elle raconte une vie dans un pays sous dictature communiste, la Bulgarie, avec toutes les joyeusetés que cela implique, des tracasseries quotidiennes à la privation de libertés, à la méfiance, etc.
C'est un témoignage beau et émouvant, qui sait ne pas tomber dans le pathos et nous emporte du début à la fin. Une très belle découverte.
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En matière de littérature contemporaine, je n'ai rien lu d'aussi convaincant sur les rapports entre une mère et sa fille. L'amour qui les liait, et leur complicité, sont frappants. Pourtant, rien n'est idéalisé. La figure de la mère, une femme exceptionnelle, qui s'est faite toute seule, étant issue de parents pauvres et illettrés, est très attachante, jusque dans ses erreurs et les défauts qu'elle se reconnaissait. Les épreuves qu'elle a subies sous un régime communiste donnent une idée précise de ce que l'indépendance d'esprit pouvait coûter même à quelqu'un de discret. le lecteur découvre progressivement les causes de sa mort tragique, comme dans un roman à suspense, à ceci près que tout est vrai. “Visions d'elle" est à la fois un document historique et un témoignage personnel admirable.
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Dans cet hommage vibrant à sa mère, il est question d'amour filial, de sens, mais aussi de mémoire, une thématique creusée à partir de différentes strates. (....) Visions d'elle brasse un large éventail de questions, pouvant s'appréhender comme d'autres prismes à travers lesquels explorer les profondeurs de ce récit touchant. (...) le lectorat appréciera également les descriptions accordant une large place aux détails et à l'aspect psychologique dans lequel l'autrice excelle tout comme son style efficace reconstruisant les aspérités comme les éclats. (...)

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Tout aussi fermement qu’ils croyaient, par tradition ancestrale, que le sens de la vie, ce ne pouvait être rien d’autre que vivre, procréer et mourir content d’avoir des petits-enfants, voire - récompense suprême pour le devoir existentiel bien accompli - mourir en se réjouissant d’avoir pu bercer même les enfants de ses petits-enfants
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l’incarnation proverbiale du mouchardage qu’offrait notre parentèle, l’ex-diplomate qui ne se contentait pas de faire des rapports dans le cadre de ses missions, loin de là. Il était en effet célèbre, à tel point que même sa tante Florence […] en parlait pour ses dons et son insatiable activité de cafard
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J’étais probablement, alors, sans m’en rendre compte, la revanche incarnée de me mère : son prolongement je m’en foutiste, téméraire faute d’arriver à prendre au sérieux le danger, mais aussi faute d’avoir quoi que ce soit qui lui paraisse valoir la peine de transiger sur la réalité environnante
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Deux jours après la mort de ma mère, je pensai que je devrais écrire quelque chose sur elle : une sorte de témoignage ou d’aide-mémoire, qui permettrait de conserver le plus possible de ce qu’elle avait été
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La mauvaise foi intellectuelle lui était inconnue », au même titre que le mécanisme intérieur qui associe l’amour propre à la défense d’une opinion précise
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