Du vendredi 16 au dimanche 18 juin, les Editions Riveneuve dirigées par Gilles Kraemer vous invitent à rencontrer ses auteur-e-s :
Michèle Barbier - dernière secrétaire de Joséphine Baker -
France Dumas et dès le vendredi, vous avez rendez-vous pour une exposition inaugurale picturale de Daniel Besace, invité aussi en dédicace de son roman "Cachalot" dans les locaux de la cour des Editions .
Gilles Kraemer participera aussi en soirée à une table ronde portant sur les métiers du livre
Lieux : 85 rue de Gergovie 75014 Paris et tout le 14e arrondissement.
Et participez aussi au jeu Quiz affiché sur la vitrine.
Bienvenue à toutes et tous !
Michèle Barbier/5
2 notes
Résumé :
Les poésies et les musiques de Michèle Barbier ressemblent à des mélopées tziganes : nostalgiques, tendres, parfois violentes ou facétieuses, éclatantes de gaieté... Entraîné par un souffle profond, chacun s'y reconnaît : les douleurs, des brisures, les petits évènements de la vie quotidienne et surtout, un appel ardent à la tolérance infinie, née de la compassion.
Après une guerre éprouvante, elle a quitté son Algérie natale, perdant repères et certitudes. D... >Voir plus
Après une guerre éprouvante, elle a quitté son Algérie natale, perdant repères et certitudes. D... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Les chemins d'errance de Michèle Barbier se décomposent en 2 parties principales : une de poésies et l'autre de chansons. La dernière est moins vaste (on peut en avoir un aperçu en musique sur youtube, où quelques extraits nous permettent d'apprécier l'univers de l'auteure). Une belle voix, une prestance sur scène et des airs manouches qui donnent une belle ampleur à ses compositions. "à Prevert", le métro"...
Michèle Barbier nous fait partager ses chemins d'errance : arrachée à son pays natal, l'Algérie, en pleine guerre d'indépendance, on sent tout le déchirement et la quasi-impossibilité de s'enraciner dans une autre terre...
"Paris
Dans mon pays, comme on t'aimait
Paris
Mais tu nous a tant dédaignés
Paris
Toujours drapée dans ta beauté
De courtisane"
Commence alors, le temps de l'errance...
La poésie de Michèle Barbier a mis du temps à me séduire et je ne peux pas dire que j'ai été d'emblée sous le charme. Mais au fil de la lecture, l'univers de l'auteure nous happe et certains poèmes m'ont conquise sans réserve : "Toudja", "Un goût de chien", "N'écoute pas", "Toi au loin"... ils donnent force à l'ensemble et nous laissent de belles images en tête une fois le recueil refermé.
Michèle Barbier nous fait partager ses chemins d'errance : arrachée à son pays natal, l'Algérie, en pleine guerre d'indépendance, on sent tout le déchirement et la quasi-impossibilité de s'enraciner dans une autre terre...
"Paris
Dans mon pays, comme on t'aimait
Paris
Mais tu nous a tant dédaignés
Paris
Toujours drapée dans ta beauté
De courtisane"
Commence alors, le temps de l'errance...
La poésie de Michèle Barbier a mis du temps à me séduire et je ne peux pas dire que j'ai été d'emblée sous le charme. Mais au fil de la lecture, l'univers de l'auteure nous happe et certains poèmes m'ont conquise sans réserve : "Toudja", "Un goût de chien", "N'écoute pas", "Toi au loin"... ils donnent force à l'ensemble et nous laissent de belles images en tête une fois le recueil refermé.
Citations et extraits (4)
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TOUDJA
On a trouvé
Sur la route de sel
Une rose
Verdie par les émanations vitriolées
De la main qui l'avait coupée
On a trouvé
Sur la montagne secrète
Un oiseau
Brûlé de souffre blanc
Les ailes en croix
On a trouvé
Perdu sous les oliviers secs
Le corps d'un ange fou
Il n'avait pas supporter le bruit métallique des roquettes
On a trouvé
Les fontaines sans eau
Et les maisons sans toit
Des os de bêtes
Des os de gens
Des os mêlés
Des os maudits
Seuls avaient échappé au massacre
Ceux qui auparavant étaient morts de terreur
Ou ceux, ivres de vie,
Qui avaient couru vers leur dernier espoir
La forêt aux grands cercles de feu
Et s'étaient sacrifiés
Comme on offre des cierges à des dieux sans pitié
On a trouvé
Là-bas, sur la terre Kabyle
Les médailles de cruauté
Les gerbes du déshonneur
Et les décorations de l'inhumanité
On a trouvé
Sur la route de sel
Une rose
Verdie par les émanations vitriolées
De la main qui l'avait coupée
On a trouvé
Sur la montagne secrète
Un oiseau
Brûlé de souffre blanc
Les ailes en croix
On a trouvé
Perdu sous les oliviers secs
Le corps d'un ange fou
Il n'avait pas supporter le bruit métallique des roquettes
On a trouvé
Les fontaines sans eau
Et les maisons sans toit
Des os de bêtes
Des os de gens
Des os mêlés
Des os maudits
Seuls avaient échappé au massacre
Ceux qui auparavant étaient morts de terreur
Ou ceux, ivres de vie,
Qui avaient couru vers leur dernier espoir
La forêt aux grands cercles de feu
Et s'étaient sacrifiés
Comme on offre des cierges à des dieux sans pitié
On a trouvé
Là-bas, sur la terre Kabyle
Les médailles de cruauté
Les gerbes du déshonneur
Et les décorations de l'inhumanité
UN GOUT DE CHIEN
Avec un goût de chien brûlé
Et un pépin d'orange amère
Les pieds usés par la poussière
J'ai parcouru toutes les terres
Oh, ma vie désolée
J'ai marché dans toutes les nuits
Souri à toutes les amours
Pour en pleurer au petit jour
Le cœur dans un gant de velours
Oh, mon ennui
J'ai recueilli les perles grises
Des gouttes de tous les chagrins
J'en ai fait de mes propres mains
Le pavé de tous mes chemins
Qu'on se le dise
Avec un goût de chien brûlé
Et un pépin d'orange amère
Les pieds usés par la poussière
J'ai parcouru toutes les terres
Oh, ma vie désolée
J'ai marché dans toutes les nuits
Souri à toutes les amours
Pour en pleurer au petit jour
Le cœur dans un gant de velours
Oh, mon ennui
J'ai recueilli les perles grises
Des gouttes de tous les chagrins
J'en ai fait de mes propres mains
Le pavé de tous mes chemins
Qu'on se le dise
Le jour est là, qui vous amuse
Vous entraîne dans son sillage
Et il vous force par ses ruses
A vous emmurer le visage
Dans des distractions habiles
Et vous transforme peu à peu
En petits soldats d'argile
Marchant au pas des désaveux
Vous entraîne dans son sillage
Et il vous force par ses ruses
A vous emmurer le visage
Dans des distractions habiles
Et vous transforme peu à peu
En petits soldats d'argile
Marchant au pas des désaveux
Elle avait envie de le mordre
Et quand il a tendu vers elle
Une main prête à la dominer
Elle lui a souri
De toutes ses dents.
Et quand il a tendu vers elle
Une main prête à la dominer
Elle lui a souri
De toutes ses dents.
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