Merci à PC37Shu de m'avoir permis de découvrir
Barjavel même si je peux dire que je n'ai pas accroché au style du monsieur qui est pourtant considéré comme une pointure de la science-fiction française.
J'ai trouvé le style trop "scientifique" pour moi. Peu de figures de style, les descriptions sont brutes et sans fioritures, c'est là que je m'aperçois que j'aime quand la langue chante même un minimum. Cela dit, c'est parfaitement clair et se lit de façon fluide, même si mon intérêt à décrocher à de nombreux endroits, notamment quand il était question de conflits géopolitiques. Ce qui m'a manqué c'est d'avoir une vision approfondie de l'univers et des personnages. J'ai eu l'impression qu'il y avait beaucoup de thématiques évoquées mais qu'aucune n'était exploitée dans les détails.
Pourtant, j'ai vraiment apprécié le personnage de Simon, empathique et généreux, amant maudit, même si là encore la psychologie et le vécu du personnage ne sont pas abordés et c'est dommage. de même, l'histoire d'Eléa et Païkan est très belle et a des allures de tragédie shakespearienne. Mais là même si j'ai beaucoup aimé l'évocation des souvenirs d'Eléa dans les paysages de Gondawa ainsi le monde ancestral imaginé par
Barjavel, j'ai été déçue que l'intrigue ne soit pas centrée essentiellement sur cette époque, j'aurais aimé en savoir plus.
La fin était pour moi très prévisible. le manque d'émotion contenu dans le style rend cette scène assez banale tout dramatique qu'elle soit.
En somme, de jolies scènes et un univers original, malheureusement noyés dans un style trop pragmatique et axé sur une politique internationale inutilement complexe. A mon grand désarroi, je me suis ennuyée trop de fois ; peut-être tenterai-je un autre titre de l'auteur en espérant que le style gagne en fantaisie.