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Roman de science-fiction, d'anticipation, le diable l'emporte est écrit le lendemain de la Seconde guerre mondiale. Il est étonnant de constater que plusieurs de ses prédictions se sont réalisées. Heureusement, pas toutes. Après le conflit, les nouvelles grandes puissances se lancent à l'assaut de la Lune (c'est qu'il ne restait plus de bout de Terre à se disputer !). Europe, Etats-Unis, Russie. Et il y a la Chine, l'Inde et les Arabes qui font des siennes alors que l'ONU est impuissante. Chacun tente de développer son arsenal nucléaire, de voler les secrets du voisin, comme celui de la transmutation, voire d'enlever des savants. Puis, quand ce n'est plus suffisant, pourquoi pas des bombes à virus ? Tout cet engrenage stupide ne peut mener qu'aux GM 3 et 4… La bêtise humaine n'a donc aucune limite ? On espère vraiment que ce futur ne se réalisera pas ! Avec ce roman apocalyptique, l'auteur René Barjavel essaie de faire voir les conséquences de ces conflits sur les petites gens, des hommes et des femmes ordinaires, pendant que les grandes puissances, des organisations déshumanisées, luttent entre elles. J'accroche moins aux histoires quand elles ne sont pas portées par un ou des protagonistes spécifiques, comme c'est le cas ici. C'est très personnel comme critère et ça n'enlève rien à la portée d'une pareille oeuvre. Au moins, elle propose quelques pistes de réflexions sur le progrès et ses conséquences.
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Qui des deux l'emportera; Dieu ou le Diable?
L'homme présomptueux, arrogant, défiant les lois de la nature,mais finalement assez stupide pour rayer toute trace de vie sur la planète.

Cette vision futuriste du monde est très sombre, elle révèle le côté ridicule de l'homme, la vanité des nations concurrentes, toujours prêtes à démontrer leur supériorité en matière d'armement, d'innovations génétiques et de conquête de l'espace, quand la terre ne leur suffit plus.

À rendre la vie trop facile, on la vide de son sens. Les modifications génétiques entrainent surabondance de nourriture et gare aux accidents!
La course à l'armement est tournée en ridicule. Chaque nation possédant les armes de destructions massives, la guerre n'a plus de sens, il n'y aura ni gagnant ni perdant.

Pourtant, l'homme puissant s'obstine. Il préfère gouverner sur des charognes plutôt que de devenir leur esclave. Tout ce qui compte pour lui, est d'imposer sa loi, ses convictions politiques ou religieuses, sans penser aux conséquences de ses actes.
L'homme est dépassé par sa propre bêtise, il déclenche des guerres pour des raisons absurdes, c'est l'engrenage...

Les personnages du roman sont passifs, ils sont résignés, soumis à la technologie, à la loi du plus fort.

Barjavel dans ce roman nous décrit un futur possible,écoeurant et sans espoir où l'homme se prend à son propre piège. À force de vouloir jouer à Dieu, il devient le diable . La terre brûle dans les flammes de l'enfer. Et l'espoir renait...
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J'ai bien du mal à me faire une opinion de cet ouvrage de René Barjavel. Si dans un premier élan j'ai bien apprécié la narration et ce qu'elle véhicule de cette époque – la sortie de la guerre, l'imagination concernant la technologie à venir et les grandes interrogations que soulève l'arrivée exterminatrice de l'arme atomique –, j'ai éprouvé quelques difficultés avec le caractère extrêmement sexiste du texte. J'ai cru au début qu'il s'agissait de « second degré », mais l'insistance avec laquelle l'auteur place les femmes dans l'unique rôle de ménagère, voire de « procréatrice », a largement dilué cette première hypothèse. Abstraction faite de cela, le texte est parfois très drôle et même assez précurseur dans ce qu'il imagine du futur. Je ne regrette donc pas ma lecture, mais je reste sur cette perplexité quant à mon appréciation.
Lien : https://bw.heraut.eu/user/Ba..
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Se plonger dans un Barjavel, tel que le diable l'emporte, c'est se plongé dans un contexte et une ambiance particulière. Tout comme ravages ou le voyageur imprudent, on nage dans une vague de pessimisme ambiant.

En effet, après la panne d'électricité qui plonge l'humanité dans le chaos, après le voyage temporel qui nous peint un futur on ne peut plus glauque, voici les futures WW III et WW IV ! Au menu ? Guerre chimique et nucléaire bien entendu ! le tout superbement mené par un Barjavel qui n'a plus rien à prouver !

Le génie de Barjavel réside dans le fait que ce roman soit écrit en 1948 et terriblement anticipatif. Tellement que, lors de la lecture, un article sur un échange de missile en Corée nous plonge immédiatement dans la détresse et la crainte d'une WW III. En fait, on devient vachement parano en lisant ce type de bouquin car tout semble réel. Une guerre ne tient qu'à un fil…

Et puis que dire de ces passages « WTF » avec notamment cette poule nourrie aux hormones de croissance ! Quel passage ! A lire absolument tout comme le livre ! Une belle perle encore !
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Le diable l'emporte /René Barjavel
L'action de ce roman se situe dans un futur indéterminé : le monde alors maitrise bien l'énergie nucléaire qui sert à peu près à tout, du robot ménager à la bombe de dissuasion. On voyage alors à des vitesses phénoménales sur une Terre pacifiée depuis le GM2.
Seulement un certain M. Gé, un richissime homme d'affaires, ne croit pas à la paix éternelle et voit dans la conquête de la Lune une cause de conflit à venir. Il décide donc de construire l'Arche, un clin d'oeil à une certain Noé. Une arche en béton très spéciale, en principe indestructible. Effectivement la GM3 est déclarée et l'Arche fait le plein des espèces sélectionnées. Mais en fait, c'était une fausse alerte. Une répétition en quelque sorte avant l'apocalypse.
Jusqu'au jour où une vraie GM4 éclate suite à la disparition d'un savant russe. L'Arche est repeuplée, mais de façon différente. Ce qui ne va pas manquer d'entrainer des surprises de taille et des conflits internes. Tandis que la Mort Blanche étend son linceul glacé sur la Terre, un ultime combat fait rage au sein de l'Arche où se sont réfugiés les derniers survivants… Entre en jeu l'amour, terrifiante nécessité pour perpétuer l'espèce…et sauver l'humanité.
Ce roman de science fiction aux allures de B.D. a été écrit en 1947 et un certain nombre de moments de l'action se sont révélés prémonitoires. Comme par exemple l'obsession de conquérir la Lune, l'impuissance de l'O.N.U., la conquête de l'arme nucléaire et le développement de son arsenal pour les grandes puissances, ou encore les armes bactériologiques et les êtres génétiquement modifiés. Et puis le pouvoir impuissant d'une administration pléthorique et omniprésente.
L'humanité a connu deux guerres mondiales. Cette fois, il y en a quatre pour un roman apocalyptique où toute la bêtise, la folie et la vanité humaines sont exposées, avec à la clef : qui dans ce conflit perpétuel au sein de l'Homme, l'emportera de Dieu ou de Satan ? On peut dire que Barjavel ne fait pas ici dans la dentelle et l'ambiance sombre du roman plombe la lecture et vous assomme. À la fin il apparaît évident que c'est lui le diable, l'Homme ! mais l'emportera-t-il vraiment ?
Ce que j'ai le moins aimé dans ce roman, c'est le style, un style qui ne m'avait jamais gêné dans les autres romans de Barjavel dont j'ai lu la plupart. Un style parfois pesant et un peu à l'emporte pièce. L'écrivain en était à ses débuts et certaines légèretés ou imprécisions sont imputables à ce fait. Cela mis à part, cela reste un bon roman avec le thème éternel de l'abri souterrain… et bien d'autres encore, comme la poésie de l'amour.
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Années 60. La technologie nucléaire est à son apogée ; l'homme part à la conquête de l'espace. Conquête qui nécessite au préalable la prise de possession de la lune. Les grandes nations du monde, Russie, Europe et Etats unis s'en disputent le contrôle.
Chaque état dispose d'un arsenal nucléaire aussi impressionnant qu'inemployé. Jusqu'au jour ou un satellite de surveillance américain détecte un important mouvement de personnes potentiellement envahisseur...
Le feu nucléaire est alors déclenché, provoquant la fonte rapide de la banquise pour ce qui n'était en réalité qu'une migration de manchots... La montée des eaux due à la fonte de la banquise provoque une inondation gigantesque.
Arrive alors Monsieur G2 et son arche : 12 homme 12 femmes pour sauver l'humanité qui ne manquera pas de trouver d'autres "bonnes"raisons de frôler l'anéantissement.
Troisième volet des "romans extraordinaires", après "ravage" et "Le voyageur imprudent" , "Le diable l'emporte" est sans doute celui qui insiste le plus sur la bêtise humaine...

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Un classique de cet auteur unique en son genre, dans son style caractéristique: quelle imagination, nous sommes ici à la frontière de la science fiction et notre auteur nous conte une histoire que seule son imagination débordante semblait pouvoir créer :Il faut absolument, pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, découvrir cet auteur fécond qui nous offre des romans uniques et inclassables mais qui sont des classique du genre.
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Je replonge dans l'oeuvre de René Barjavel avec grand plaisir. Ce roman datant de 1948 est surprenant à plusieurs niveau. Certes il arrive après Ravage et contient en lui l'ADN du post-apo bien à lui, mais en 48 en début de guerre froide et conquête de la lune c'est assez bluffant. le picth est simple. La 2ème Guerre Mondiale est passée donc la 3ème est inévitable. Un savant le grand Gé construit une arche sous le Sacré-Coeur. Comme toujours chez Barjavel la petite histoire (un couple et deux enfants sans histoire) se retrouve lié à cette machinerie de SF complètement délirante. On assiste quand même au bombardement d'un poussin géant. le final est explosif dans tous les sens du terme. Bon on dira que c'est kitch, vieilliot et bla bla bla, n'empêche que je me suis laissé embarquer avec plaisir, sourire et que j'enquille sur une rose au paradis, c'est dire...
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L'histoire se passe dans les années 60 (roman écrit en 48). Les Hommes maîtrisent très bien l'énergie nucléaire, chaque ménage possède un moteur moléculaire, un "molémoteur" qui fonctionne grâce à l'énergie atomique et donc fonctionnent gratuitement,
le TE (transport électrique si je me souvient bien) permet de voyager à une vitesse inouï, des villes d'un nouveau genre sont construites. La paix est proclamée, tout se passe bien. Mais monsieur Gé, un homme très riche et puissant craint une 3e guerre mondial car la Lune fascine les Homme et une guerre peu être déclaré pour savoir à qu'elle nation elle appartient.
Si une t'elle guerre est déclarée, tous sera détruit car les bombes nucléaires seront utilisées. M. Gé décide de construire l'Arche, un gros cylindre de béton enterré où seront enfermé différents animaux, douze femmes et douze hommes pour que la vie puisse continuer après la guerre.
M. Gé avait raison, la guerre est déclaré, M. Gé réuni les homme et les femme qu'il a choisi pour aller dans l'Arche. Parmi ces femmes figure Irène une des deux filles de M.et Mme Collignot. (M. Gé et cette famille sont les personnages principaux du roman.) C'était une fausse alerte, les état savaient que s'il tirait il détruirait l'ennemi mais le serai eux aussi. L'Angleterre fait alors semblant de confondre des pingouins avec des soldats russes et tire sur le Pôle Nord et toutes les nations décide d'en faire de même. Après que les radiations ont toutes été détruites, la vie peu reprendre son cours. Mais la quatrième guerre mondial éclate suite au découverte d'un savant russe mystérieusement disparu. M. Gé a heureusement eut le temps de repeupler l'Arche, suite à une expérience réaliser lors de la première fois, il décide de sauver deux familles au lieu de douze couples. Mais des événements imprévu vont déranger ses plan...

Ce livre plein de suspense. Les personnages sont attachants. Barjavel y dénonce, comme souvent, le progrès trop rapide et la folie de l'Homme qui tu sans réfléchir aux conséquences. J'ai particulièrement aimé la fin : la Terre est complètement détruite, plus aucun êtres ne peut y vivre, mais le Civilisé Inconnu, (Un homme ayant renoncé à tout, jusqu'à son nom, pour être le premier a tester les inventions qui seront un jour accessibles a tout le monde, et être ainsi l'homme de demains et à qui on a, au fur et a mesure, enlevé tous ses organes devenus inutiles pour les remplacé par des instruments surveillant sa santé.) Donc la Terre est détruite et ne porte plus la moindre trace de vie, mais quelques part dans des ruines ont entend la voix du Civilisé Inconnu dire : « Je suis heureux... » Ce roman fini par la destruction du monde, thème récurrent de l'oeuvre de Barjavel, et laisse planer le doute, comme Barjavel aime le faire. Un livre magnifique parlant de sujet grave mais ponctué de passage drôle. Un très bon livre.
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Alerte spoilers !
Je crois bien que le diable l'emporte est mon livre préféré de Barjavel. Tout d'abord, il m'a impressionné, car l'ouvrage, publié en 1948 si je ne me trompe pas, parle des premiers pas sur la lune et de beaucoup d'autres choses qui se sont réellement produites AVANT qu'elles n'aient été réalisées.
Barjavel imagine encore une fois, comme dans beaucoup de ses livres, une technologie avancée, qui ne manque pas de m'étonner comme toujours, surtout qu'il explique son fonctionnement. Je me suis plutôt attachée aux personnages (en particulier Irène, Paul, Aline et Mme Colignot), qui ne sont pas forcément extraordinaires, mais qui me sont sympathiques (j'aime beaucoup les caractères de Mme Colignot et Irène, et l'histoire d'amour entre Paul et Aline).
Le livre décrit bien comment, à cause de la bêtise des hommes, la terre s'éteint. Je ne m'attendais pas du tout à la fin, mais elle m'a plutôt satisfaite.
Un énorme coup de coeur !
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