AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782749161150
128 pages
Le Cherche midi (03/01/2019)
3.11/5   19 notes
Résumé :
En finir avec l'amour...
Le baiser du Nouvel An était sans amour. Funèbre et froid, comme un hiver normand. Deux jours plus tard, par SMS, la femme pour laquelle il nourrit une passion depuis sept ans apprend à Pierre que tout est fini. Il est tout simplement rayé de la carte, effacé.
"Ce genre d'amour qui meurt fait un bruit d'hôpital."
Fin de partie ? Effondrement brutal. La mort rôde. Pierre pense mettre fin à ses jours. Il va plutôt venir à ... >Voir plus
Que lire après Je t'ai oubliée en cheminVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
3,11

sur 19 notes
5
2 avis
4
8 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
1 avis
Le 2 janvier 2018 à 9h37, Pierre reçoit un sms d'Ana lui signalant la fin de leur idylle. Elle n'est pas heureuse lui écrit-elle. Quelques mots sur un clavier et voilà sept ans planqués et jetés à rien, dans toute la froideur misérable d'un smartphone.

Comment surmonter la fin d'un amour ? Entre souvenirs, flashbacks et introspections, Pierre marche, que ce soit dans les sentiers verts d'une forêt ou dans les couloirs de son coeur, il veut guérir, se sevrer de cette belle Ana qui aimait les ciels de nuit, l'hiver, éventrés par les étoiles.

Entre passion, errance amoureuse, reste le réquisitoire d'une société mordue aux communications coupées, aux vies ultra connectées.
Qu'est ce qui pourrait sauver l'amour ? Où est le sauveur ?

« La prochaine fois, je suis persuadé que Google trouvera la solution. Comment sauver un amour qui meurt ?
Google sait tout faire. »

Pierre est un homme désabusé face à l'adieu électronique d'Ana. Il ne comprend pas qu'on puisse balayer sept ans d'amour en pianotant quelques mots sur un téléphone. « La vie, ce ne serait jamais l'éclair d'un message électronique qui vous cingle, dans sa lâcheté et son abandon. le message avait beau clignoter sur mon mobile, il était impuissant à réunir le minimum vital pour un adieu. »

Je t'ai oubliée en chemin est certainement la voix la plus saine pour se reconstruire. La nature a quelque chose de puissant en elle pour ceux et celles qui savent encore lever les yeux de leur écran, le nez dans les étoiles.

Un beau roman avec une belle écriture sur fond de prise de conscience et de reconstruction.

Au fond de lui un reste de lueur
L'espoir de voir enfin un jour
Un monde meilleur
Où est le sauveur 🎶


Merci à NetGalley pour l’envoi de ce beau roman.
Commenter  J’apprécie          882
Tout commence par un texto ou plutôt tout finit par un texto, celui que reçoit Pierre le 2 janvier 2018 et par lequel sa compagne Ana l'informe que leur histoire d'amour a pris fin:
« Pierre,
Mon projet à ce jour est de vivre ma vie sans avoir à me justifier. Je n'ai pas changé à ton égard, je suis seulement arrivée au bout de ce que je pouvais supporter. Je ne vivrai plus comme j'ai vécu jusqu'à présent. C'est mon voeu pour 2018. Nous avons tenté avec plus ou moins de conviction, selon les périodes, de construire une vie ensemble; nous avons échoué. À ce jour, je renonce à notre histoire. Je t'aime, te respecte, t'admire, mais je ne suis pas heureuse. Or, si je ne peux pas être heureuse avec celui que j'aime, c'est que cet amour n'est pas supportable. On peut aimer, certes; on peut aussi mal aimer. Je veux être honnête, Pierre: je ne crois plus à notre histoire. Ta vie ne sera jamais la mienne, malgré toute ma bonne volonté, et tu n'as jamais eu envie de faire concrètement partie de la mienne. C'est comme ça. On ne va pas revenir indéfiniment là-dessus. Je suis en train de me reconstruire. Sans toi. C'est vital. Vital que je me retrouve. Vital que je m'occupe de moi. Il y a une seule photo chez moi: celle de mes enfants. Dans d'autres temps, d'autres lieux, avant eux, il n'y en avait pas. Je t'embrasse
Ana »
Sept ans planqués dans un texto, sept ans de passion conclus avec une certaine cruauté, sept ans que l'écrivain-journaliste entend retenir en les couchant sur le papier. Tout avait commencé lors d'une séance de dédicaces. En croisant le regard d'Ana, comédienne et chanteuse, il avait immédiatement été séduit. Mais le vrai coup de foudre arrive deux jours plus tard. Au tribunal de Bobigny, il est victime d'une crise cardiaque qui aurait pu signifier la fin de leur histoire avant même qu'elle ne démarre. Mais c'est le contraire qui va se produire en nourrissant leur amour naissant. C'est cette époque bénie qu'il va revisiter avec Dominique A, Lou Reed, Philippe Léotard en fond sonore et avec la certitude que «les lieux traversés, les villes, les paysages n'en finiront jamais de résister à la disparition de l'être aimé».
Les vacances à l'île aux moines ou à Épidaure, mais aussi leurs escapades à Bernay, en Normandie (sur la ligne de chemin de fer entre Paris et Cherbourg) où ils avaient décidé de s'installer apportent en quelque sorte la confirmation que cet amour était bien réel, et rend par la même occasion cette rupture d'autant plus incompréhensible et douloureuse. Suivra-t-il l'avis de Louis, son ami peintre, quand il lui explique que toute tentative de regagner le coeur d'Ana sera vaine. Il a vécu le même abandon et c'est que c'est perdu d'avance.
Ana s'inscrira alors à la suite de Véronique, à laquelle il doit ses premiers émois amoureux à quinze ans, et de Lucille, qu'il a fortuitement recroisé un jour à Paris.
Sensible et mélancolique, ce roman arrive en librairie en même temps que Rompre de Yann Moix et que Lettres à Joséphine de Nicolas Rey. Après #metoo voilà les hommes fragiles, les hommes meurtris, les hommes en mal d'amour.

Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          332
Pierre-Louis Basse, je l'ai écoutais dans ma jeunesse lors des multiplexes de foot avant qu'il ne devienne romancier plutôt reconnu dans la profession.

Il marche les traces de Nicolas Rey ( bien) ou Yann Moix ( moins bien ) en cette rentrée littéraire de début 2019 en allant sur les rives de l'auto fiction et racontant sa difficile rupture amoureuse et va faire un travail d'introspection suite à un sms de rupture qu'il a reçu le lendemain du nouvel an

« Les smartphones avaient pris le pouvoir sur la réalité. Tout un monde d'images fixes, vidéos, texto, possédait désormais cette puissance capable de fracasser l'humanité toute entière. le geste électronique avait triomphé. le monde des adultes ressemblait à un champ de bataille. On pouvait apercevoir les blessés se relevant péniblement, mais toujours avec assez de force pour avancer vers la lumière. »

On voit à quel point la réflexion sur soi, ne peut être lui que bénéfique, puisque le romancier se recentre sur l'essentiel, c'est-à-dire soi... dommage que cet exercice introspectif n'invite pas plus le lecteur qui se sent parfois un peu de trop dans ces réflexions trop personnelles et pas assez universelles pour émouvoir vraiment...
Commenter  J’apprécie          300
Un bien joli titre pour un joli roman. J.Louis Basse est un écrivain prolifique et atypique ; d'une écriture classique, il conte l'histoire d'une rupture amoureuse et comment grâce à ses promenades dans la nature, l'homme abandonné a pu oublier son chagrin.
Sont détaillés la rencontre avec Ana, femme sensuelle mère de 2 enfants, l'amour fou du début, les hauts les bas, un baiser de nouvelle année un peu froid, et la cata, une rupture par SMS . Et là ; ce pauvre homme délaissé par cette femme plus jeune que lui,est effondré certes, mais le plus savoureux m'a t-il semblé se trouve dans dans cette histoire de SMS qui le désarçonne, quelques pages sur cette misère d'internet qui ne permet plus aux amants de se quitter comme il le faudrait, lentement, avec des paroles qui blessent ou expliquent.
Il entame très justement un bras de fer entre espoir et désespoir, et de multiples randonnées aux alentours de Bernay, les copains de toujours, la nature qu'il observe intensément, un joli « écureuil roux comme une irlandaise » qu'il croise régulièrement, vont le sortir de cette étreinte malheureuse. Sans cependant quelques hoquets sur ce fameux SMS, Google qui sait tout… J'ai beaucoup aimé l'ambiance sylvestre de ce court roman.
Merci aux Edts du Cherche-Midi et à NetGalley pour cette lecture à paraître en janvier 19.
Commenter  J’apprécie          154
Le nom de Pierre-Louis Basse me disait quelque chose. En faisant de petites recherches, je me suis souvenu d'avoir entendu ce journaliste lorsqu'il passait à la radio. Je ne savais pas qu'il écrivait, et ce depuis longtemps. J'ai donc comblé mes lacunes avec sa dernière production.

Ce court roman traite d'un thème particulièrement éculé en littérature : la rupture amoureuse. Je pensais même que tout avait été dit par les prédécesseurs. La rupture racontée est un peu particulière, parce qu'elle intervient en deuxième partie de vie du narrateur, qu'elle a duré 7 ans et surtout que la bien-aimée y a mis fin avec un simple…SMS ! Cette manière de procéder a déstabilisé le personnage au point de l'interroger sur la signification de ce geste.

Pour ce faire, il va tout d'abord décider de marcher pour se remémorer. En effet, durant sa promenade, il fait un point sur sa relation achevée : Leur rencontre, leur complicité mais aussi tous les indices d'un éloignement croissant. Il met aussi en perspective les moyens de communication d'aujourd'hui et plus particulièrement le SMS utilisé pour mettre le point final. Ces échanges modernes modifie la temporalité et participe à la nouvelle société du tout, tout de suite. Il va ensuite écrire pour oublier. le fait de poser cette histoire sur le papier lui permet d'en évacuer la dramaturgie. Il veut que la femme aimée et le drame sentimental qui a suivi, deviennent de simples souvenirs.

Ce livre est le témoignage d'un homme d'un autre temps qui cherche à se sortir du vide sentimental dans lequel il est tombé. La plume de Pierre-Louis Basse est exigeante, peut-être un peu trop d'ailleurs. Les phrases sont pour la plupart ampoulées et la fluidité de la lecture en est altérée. Il a fallu que je sois concentré afin de ne pas perdre le fil, et dans cette situation, je n'ai pas ressenti les émotions du narrateur. Sans renier la qualité de l'écriture, je ne peux pas dire que ce texte m'ait emballé…
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
Commenter  J’apprécie          150

Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Pierre,
Mon projet à ce jour est de vivre ma vie sans avoir à me justifier. Je n’ai pas changé à ton égard, je suis seulement arrivée au bout de ce que je pouvais supporter. Je ne vivrai plus comme j’ai vécu jusqu’à présent. C’est mon vœu pour 2018. Nous avons tenté avec plus ou moins de conviction, selon les périodes, de construire une vie ensemble ; nous avons échoué. À ce jour, je renonce à notre histoire. Je t’aime, te respecte, t’admire, mais je ne suis pas heureuse. Or, si je ne peux pas être heureuse avec celui que j’aime, c’est que cet amour n’est pas supportable. On peut aimer, certes ; on peut aussi mal aimer. Je veux être honnête, Pierre : je ne crois plus à notre histoire. Ta vie ne sera jamais la mienne, malgré toute ma bonne volonté, et tu n’as jamais eu envie de faire concrètement partie de la mienne. C’est comme ça. On ne va pas revenir indéfiniment là-dessus. Je suis en train de me reconstruire. Sans toi. C’est vital. Vital que je me retrouve. Vital que je m’occupe de moi. Il y a une seule photo chez moi : celle de mes enfants. Dans d’autres temps, d’autres lieux, avant eux, il n'y en avait pas.
Je t’embrasse
Ana
Commenter  J’apprécie          150
Décidément, il faudra revenir aux lettres parfumées, aux départs sur les quais de gare. À la lenteur des amants qui ne sauront jamais se quitter. Aux conversations sous la lampe.
Commenter  J’apprécie          362
« Les smartphones avaient pris le pouvoir sur la réalité. Tout un monde d’images fixes, vidéos, texto, possédait désormais cette puissance capable de fracasser l’humanité toute entière. Le geste électronique avait triomphé. Le monde des adultes ressemblait à un champ de bataille. On pouvait apercevoir les blessés se relevant péniblement, mais toujours avec assez de force pour avancer vers la lumière. »
Commenter  J’apprécie          130
INCIPIT
Avant-propos
Un soir de brume et de pluie – en Normandie, la pluie est toujours promesse de soleil –, je tombai nez à nez avec mon double : le récit d’une terrible dépression, sorte de plongée dans le trou de sa vie, racontée par un célèbre romancier américain. Ce temps de la jeunesse qui ne revient jamais. Observant la dédicace, je m’aperçus – mi-surpris, mi-effrayé – que ce court roman était offert à une femme dont le prénom était le parfait homonyme de mon amour perdu. J’y voyais un signe : plutôt qu’être vaincu par mes ténèbres, je décidai, la nuit même, de raconter ce qui peut sauver un homme. Le tirer d’une boue sur le point de l’engloutir. Ni plainte, ni ressentiment. Il me fallait simplement trouver la réponse à cette question simple, sans fioritures : écrire au rythme de la nature, du monde, de ceux que nous aimons, peut-il sauver du pire ?
Une passion qui s’effondre a nourri tant de chansons, de livres, de films, de peintures. Je voudrais que ce livre ressemble à une guitare andalouse dans un café de banlieue. Une chanson de Mano Solo. Un poème de René Guy Cadou : le chant est parfois un peu triste, mais la lumière est toujours présente. Elle cogne à la vitre et insiste pour que la partie continue. Ce joli bras de fer entre espoir et désespoir.
Ce livre est l’histoire de ce bras de fer.
Un SMS, puis plus rien.
Ce genre d’amour qui meurt fait un bruit d’hôpital. Une mort privée de cercueil. Dans la déchéance qui vient, on ne parvient que difficilement à cerner la réalité de l’infini. Hier, la solitude avait un sens. Ana m’aimait. Cette passion donnait une épaisseur aux objets les plus simples et familiers de cet amour.
Un texto, puis plus rien.
Commenter  J’apprécie          10
Les smartphones avaient pris le pouvoir sur la réalité. Tout un monde d’images fixes, vidéos, textos, possédait désormais cette puissance capable de fracasser l’humanité tout entière. Le geste électronique avait triomphé.
Commenter  J’apprécie          100

Videos de Pierre-Louis Basse (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre-Louis Basse
Echange entre le journaliste et Xavier Fos, président de stratégies françaises. L’ancien conseiller Grands, qui vient de publier « Les 27 de Chateaubriant » (Editions de L’Humanité), répond à de nombreuses questions, dans un entretien passionné. Le lieutenant-colonel Hotz a été abattu le 20 octobre 1941 près de la Cathédrale de Nantes. Une terrible répression va s’en suivre. Celui qui a été journaliste radio pendant de longues années aborde la question de l’exécution des 27 de Chateaubriant. Xavier Fos interroge Pierre-Louis Basse. Pierre-Louis Basse témoigne sur ce que sa mère, Esther Gaudin, lui a transmis de cette histoire. Xavier Fos, président de stratégies françaises fait l’interview de l’ancien conseiller de François Hollande. Pierre-Louis Basse s’exprime sur Guy Môquet et sa lettre. L’écrivain raconte comment le 22 octobre 1941, les 27 otages n’ont plus qu’une heure à vivre : ils peuvent écrire une lettre à leur famille, à leur compagne… Pierre-Louis Basse reçoit le club stratégies françaises. Quels sont les enjeux de ce sujet aujourd’hui, à l’aube d’une année présidentielle ? Comment l’écrivain parle de Nantes, du théâtre Graslin aux abords de la gare, en évoquant Patrick Modiano ? Pierre-Louis Basse explique comment Esther Gaudin, une jeune collégienne, en 1940, refuse de rédiger une rédaction au Maréchal Pétain. Pierre-Louis Basse analyse avec lucidité les zones grises du communisme entre les résistants et les partisans de Staline.
+ Lire la suite
Les plus populaires : Littérature française Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus


Lecteurs (42) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5268 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}