La guerre, ce n’est pas pour moi !

Je remercie Masse Critique et les éditions Rue du Monde pour l'envoi de cette jolie BD.

La douceur, la simplicité du graphisme et la belle mise en couleur d'Eric Battut, avec uniquement 6 couleurs primaires intemporelles, font que cette BD se parcourt un peu comme un poème qui provoque de vraies émotions.

Si le sujet n'était pas aussi grave, on pourrait interpréter la tonalité posée comme une sorte de recul. Mais il s'avère que c'est plutôt une sorte de sagesse qui ne possèdent que ceux qui ont tout perdu mais qui n'ont jamais abandonné la lutte.

Brève, concise, l'essentiel et dit et suggéré en quelques mots, des mots de résilience et d'espoir !

Retour de ressentis en commun avec mes filles avec qui j'ai lu ce livre jeunesse (opération masse critique jeunesse).

Un petit garçon, Baki le roi du ballon, douze ans, à l'age de participer à la guerre civile déchirant son pays. Il n'a pas le choix d'ailleurs. Il est donc enrôlé de force lorsque des soldats débarquent dans son village.
Il apprend à tirer quand il devrait jouer. le rythme des adulte lui est imposé, il en perd le sommeil.
Un jour, un combat auquel il participe clôture par une défaite cette guerre pour son camp, il n'a pas tiré un seul coup de feu.
Il s'enfuit, rejoint ses compatriotes fuyant les combats et gagne un camp de réfugiés, seul, loin de sa famille.
Il y rencontre l'école.
On le retrouve à vingt cinq ans, dans son village. Il est devenu maître.
Mais reste traumatisé par le souvenir de la guerre et sait la paix fragile.

Dessins minimalistes mais efficaces, couleurs chaudes, représentatives de la région du monde où se déroule l'histoire.
Merci à Babelio et aux éditions Rue du monde pour ce moment de lecture partagé avec mes filles et cette belle mise en image de l'horreur de la guerre et du "concept" d'enfant soldat.

Eric Battut signe ici un album fort. Il aborde avec délicatesse l'histoire d'un enfant soldat. Baku est un garçon de douze ans enrôlé de force par l'armée. Il parvient à s'enfuir lors d'un moment inattention de ses geôliers. Rejoignant un camp de réfugiés, il apprend à lire, à écrire et à compter. La guerre une fois finie, il enseigne à son tour à de jeunes enfants. Des mots simples sont utilisés pour raconter l'histoire de Baku, son enrôlement, son entraînement, ses péripéties... Les illustrations sont réalisées à l'acrylique avec peu de couleurs. Les paysages prennent beaucoup d'importance dans l'image et laissent donc peu de place pour les personnages. le lecteur a ainsi l'impression de regarder de loin ce qu'il se passe. Les couleurs chaudes sont très fréquentes, avec des personnages colorés différemment selon leurs rôles. le blanc est associé aux civils, avec Baku en bleu, et les militaires sont dans des couleurs plus foncées (marron, rouge, noir). L'auteur utilise les mêmes couleurs pour les actes de violence mais le rouge et le noir sont plus prononcés, avec des éclats. Cet album livre un message d'espoir.