La Citerne

Avant-propos

Je remercie chaleureusement le duo Sacha Bazet, Estelle Hamelin et les Éditions Mnémos pour l'envoi de ce service presse ! Ayant beaucoup apprécié leur premier roman, Ce qui nous hante, ainsi que leur nouvelle Vous montez, Mademoiselle ? (anthologie La Bibliothèque du Manoir aux Éditions Twinkle), j'étais très enthousiaste de retrouver leurs plumes, actuelles et originales.

De nouveau, ils nous proposent un récit peuplé de fantômes, dans un univers de fantastique urbain réaliste, le tout ponctué par des personnages complexes et imparfaits.
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Mon retour

Alors que son père l'a emmenée avec lui à l'étranger depuis plusieurs années, Sarah n'a qu'une hâte : revenir en France pour retrouver sa mère et la cité qui l'a vue naître : la Citerne. La Citerne, ce sont plusieurs ailes HLM nouées par une véritable communauté qui y vit presque en autarcie. Les familles ne la quitteraient pour rien au monde, de quoi les faire passer pour une secte aux yeux des personnes extérieures. Un secret lie effectivement les habitants de la Citerne : l'âme de celle-ci, bienveillante et protectrice. Ah et les fantômes.

Les Citernois vivent en osmose avec les fantômes, ceux-ci habitant les vivants avec leur accord. Ainsi ils ne perdent jamais réellement leurs proches décédés, en plus de profiter de l'âme protectrice de la Citerne. Les habitants sont habitués aux chants incompréhensibles d'Octave, aux bruits des deux piocheurs, aux interactions des Anciens, ils sourient de reconnaître le coach s'exprimer à travers une fillette lors d'entraînements etc. C'est un secret jalousé, bien gardé. Alors lorsque Sarah revient à la Citerne en compagnie de son petit ami, et que le frère de sa meilleure amie, Vanja, a également invité son petit ami, cela ne met pas dans une situation confortable les Citernois.

Sarah est de retour à la Citerne, enfin. Tout est comme dans ses souvenirs, ou encore mieux. Elle idéalise cet endroit singulier, allant jusqu'à monter un dossier pour une thèse. Elle est heureuse de retrouver ses meilleurs amis, Vanja et Moktar, pourtant, ce sont ses retrouvailles avec la Citerne qui prennent le plus de place. Quant à Vanja, qui aimerait l'oreille et l'aide de sa meilleure amie en ce qui concerne son orientation scolaire, elle est déçue par Sarah qui s'extasie face à la Citerne. Sarah n'a d'yeux que pour la Citerne alors que Vanja nourrit le secret de la quitter au plus vite. Les retrouvailles entre les deux jeunes filles ne sont pas ce qu'elles espéraient, pire, elles les éloignent en nourrissant de la rancoeur. Vanja se sent délaissée par Sarah, tandis que Sarah ne comprend pas que Vanja critique sa chère Citerne.

Si vous avez lu Ce qui nous hante du duo Sacha Bazet, vous remarquerez vite les décalages qui s'établissent dans les émotions et le comportement des personnages que nous rencontrons. Notamment avec ses deux meilleures amies qui ne se comprennent plus jusqu'à nourrir ressentiment et colère. C'était malaisant de voit Sarah ne pas voir que Vanja avait besoin de son soutien, alors que l'atmosphère devient également anxiogène par les circonstances : l'intrigue débute quelques jours avant le 1er confinement, en mars 2020.

Elles sont à fleur de peau, et alors qu'elles attendaient les retrouvailles avec Kesor, leur nourrice décédée, cela tourne court pour elles car le fantôme de leur nourrice réapparait sans prévenir à travers sa petite fille pendant un repas en présence des petits amis extérieurs de la Citerne. Cela pèse énormément sur Sarah dont le petit ami préfère partir à Paris pour le confinement. Mais alors que Sarah et Vanja se disputent violemment, Vanja révélant un lourd secret à Sarah concernant sa mère et Sarah brisant leur amitié gravée dans le béton, tout bascule.

Les Citernois ont toujours cru que les fantômes étaient gentils, de par cette vie en communauté hors du commun qui existe à la Citerne depuis toujours. le petit ami de Sven, le frère de Vanja, a un tout autre discours et a failli prendre ses jambes à son cou quand il a compris que les Citernois vivaient en compagnie de fantômes. Sven, Vanja et Sarah restent ébaubis quand il témoigne de possessions non consenties, de fantômes criminels, d'un lieu impossible à quitter… Il leur raconte ce qu'il a vécu au Château de Loubet, l'été dernier (eh oui, nous retrouvons ici un personnages de Ce qui nous hante 😊).

Ainsi, quand Vanja réapparaît après 3 jours d'absence, sale et affamée, sans aucun souvenir, que sont constatées d'autres disparitions de Citernois, pendant le confinement, et que Sarah découvre que les fantômes aussi, disparaissent sans prévenir, les 5 jeunes décident de remonter à la source. Il faut remonter dans le passé : le terrible secret de la mère de Sarah, et l'avant Citerne qui a été bâtie sur un pénitencier. D'ailleurs un trou béant dans le sous-sol donne directement sur le pénitencier… N'oubliez pas vos lampes-torche.

Le duo Sacha Bazet nous emmène une nouvelle fois à faire la connaissance de voix singulières : leurs personnages actuels et complexes vont devoir faire face à qui ils sont vraiment, à regarder en profondeur d'eux-mêmes, se confronter à leurs émotions. Et cela sans le filet sécuritaire de la Citerne, car celle-ci est menacée et qu'ils vont tout faire pour la sauver. Sarah est agaçante comme Bassem dans Ce qui nous hante, mais elle non plus n'est pas épargnée. Après le Château de Loubet, nous voici face à un autre lieu hanté, la Citerne, une autre pièce de l'univers de fantastique urbain du duo d'auteurs, de quoi espérer un autre roman/lieu hanté.

J'avoue avoir une préférence pour Ce qui nous hante, j'ai moins été séduite par la Citerne que par le Château de Loubet, malgré tout, voici une histoire de fantômes qui s'articule ici avec les secrets de famille, le vivre ensemble singulier. Les personnages devront se dépasser pour sauver leur lieu de vie, vivre leurs émotions sans filtre, renouer avec leur passé. J'ai trouvé la partie des épreuves trop rapide à mon goût, de même que les personnages comprenaient trop facilement, comme de source, les éléments qui leur faisaient face, mais j'aime la complexité et avais grandement apprécié la narration, double et chorale, du premier roman des auteurs. Pour les lecteurices de Ce qui nous hante, les auteurs nous ont d'ailleurs concocté un épilogue spécial, c'est chouette !
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En bref

Après Ce qui nous hante, le duo Sacha Bazet nous emmène dans un nouveau lieu hanté : la Citerne. Alors que le premier confinement débute, les retrouvailles de Sarah et Vanja, meilleures amies, finissent en rupture. Pourtant, elles devront oeuvrer ensemble et avec Moktar, Sven et son petit ami pour sauver la Citerne. Car il semblerait qu'ils soient envahis de mauvais fantômes, eux qui étaient habitués à vivre en osmose avec leurs défunts.

Nouvelle pièce de l'univers fantastique urbain du duo d'auteurs, La Citerne est une histoire de fantômes qui s'articule avec les secrets de famille, le vivre ensemble singulier. Les personnages devront se dépasser pour sauver leur lieu de vie, vivre leurs émotions sans filtre, renouer avec leur passé.
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Au divorce de ses parents, Sarah a dû suivre son père et par conséquent, quitter sa mère, ses amis et sa cité qu'elle aime tant. Elle est de retour après une longue absence et se fait une joie de retrouver son petit monde. Pourtant sa mère lui fait très vite comprendre qu'elle ne peut pas s'éterniser, d'autant que l'ombre d'un confinement plane. Alors que son petit ami Victor décide de s'exfiltrer à Paris, elle choisit de rester. Seulement, les événements vont vite dérailler, à commencer par sa relation avec Vanja qui se met à battre de l'aile. Si l'une demeure extatique devant la Citerne, l'autre ne rêve que de s'en échapper. Face à ce mur d'incompréhension, une réconciliation sera-t-elle possible ?

La Citerne est un roman contemporain ponctué de notes fantastiques. Il prend cadre dans une cité HLM abritant une communauté solidaire et bienveillante. Une apparente normalité qui dissimule en réalité bien des secrets car les lieux n'ont rien de banal. En effet, personne ne semble vouloir en partir, pas même les morts dont leurs fantômes reviennent posséder les vivants d'un commun accord avec eux. Un petit arrangement dont il ne faut pas ébruiter l'existence. Alors lorsque débarquent des gens de l'extérieur, on n'a aucun mal à imaginer le branle-bas de combat que cela suscite pour maintenir l'illusion d'une vie ordinaire.

La Citerne témoigne d'un imaginaire fécond peuplé de revenants amicaux, de spectre vengeur et d'esprit captif qui nous entrainent dans une sarabande infernale, troublante de révélations pour les habitants de cette cité insolite.



Déjà son histoire est atypique. Elle a été construite sur les ruines d'un pénitencier et un trou béant s'est formé dans les soubassements, menaçant l'édifice d'effondrement. Elle est donc en soi une curiosité. Mais alors que tous devraient fuir les lieux, il n'en est rien car les gens s'y sentent protégés, à l'abri. Et pour cause, la Citerne est douée d'une âme propre et s'avère être une éponge émotionnelle pour ses résidants en absorbant leurs affects. Ainsi, la Citerne n'est donc pas qu'un simple cadre d'action mais elle est aussi et surtout un personnage central de l'histoire. Les mystères autour de ses origines et de son fonctionnement en font un objet de fascination pour le lecteur qui souhaite en comprendre tous les mécanismes. Sa présence sert de fil narratif auquel va s'agglomérer le destin des deux principales narratrices et de leurs proches.

Dans ce roman Young Adult, les auteurs nous attachent aux pas de deux jeunes filles qui sont happées par des préoccupations personnelles propres à leur âge. On est donc sur une thématique classique d'un récit d'apprentissage avec deux adolescentes qui s'interrogent sur ce qu'elles veulent faire de leur vie respective.

Le style est très rafraîchissant et le récit se retrouve vite pimenté par des complications ésotériques inattendues qui oscille entre énigmes à résoudre et danger. La lecture est juste agréable.

Sacha Bazet nous parle beaucoup d'amitié, de solidarité et d'entraide. Il est aussi question de secrets familiaux, de refoulement psychique et même de maltraitance infantile. Il en ressort un texte empreint d'une certaine émotion rendant les protagonistes authentiques et touchants.

Avec La Citerne, on plonge dans des instantanés de vie émouvants par le biais de protagonistes hauts en couleur. Sacha Bazet y dessine un univers mystérieux et fascinant dont on a envie de poursuivre l'exploration.. suite sur Fantasy à la Carte



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Après plusieurs années à l'étranger où elle vivait avec son père, Sarah remet enfin les pieds dans la cité de son enfance où elle va pouvoir retrouver sa mère, sa meilleure amie Vanja, et évidemment tous les fantômes qui hantent la Citerne. Pourtant, les retrouvailles ne vont pas forcément se passer comme prévu, et bon nombre de secrets vont refaire surface.
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J'ai vraiment passé un moment très sympa dans la Citerne. Si l'optimisme que ressent Sarah à l'idée de retourner dans sa cité semble d'abord franchement démesuré, et un peu agaçant pour être honnête, l'atmosphère générale du roman change assez vite pour devenir plus pesante. Il faut dire qu'avant même de parler de l'intrigue en elle-même, l'histoire commence à la mi-mars 2020, quelques jours avant le premier confinement. Vous imaginez bien que ça permet déjà de poser une ambiance un brin anxiogène.
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Nous suivons principalement deux personnages, Sarah qui revient de Jordanie et qui a une image parfaite, assez fantasmée de la Citerne (c'est le nom de la cité donc) qu'elle a dû quitter assez jeune pour des raisons un peu mystérieuses, et sa meilleure amie Vanja qui, elle, n'a jamais vraiment quitté sa cité et n'attend globalement que ça. Si les deux amies sont initialement très heureuses de se retrouver, leurs différences vont rapidement mettre la zizanie dans leur relation.
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Du départ, on comprend qu'il y a beaucoup de non-dits et de secrets dans cette cité, principalement autour de Sarah et sa mère. Celle-ci semble en effet très contente de retrouver sa fille, tout en cherchant à la faire partir au plus vite. le contexte fait qu'on a assez vite une idée de la raison pour laquelle sa mère ne veut pas d'elle ici, mais il y a malgré tout des surprises, et il faut bien avancer dans l'histoire pour comprendre les véritables enjeux de ce mystère, et de l'histoire toute entière.
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J'ai été un peu partagé par rapport aux personnages, notamment à cause de Sarah que j'ai trouvé vraiment agaçante et beaucoup trop autocentrée pendant une bonne partie du roman (ça s'explique et ça s'arrange mais ça reste vrai). En revanche j'ai trouvé Vanja bien plus crédible et intéressante à suivre. Les personnages secondaires apportent aussi beaucoup à l'histoire, surtout Sven et ******* (bah oui on va pas spoiler non plus).
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En ce qui concerne les thématiques abordées, je dirai que le roman parle avant tout d'identité et de construction personnelle. On y parle du fait que nos blessures jouent un rôle important dans notre développement, et qu'il nous faut parfois affronter notre passé pour mieux nous construire. C'est vraiment un point que j'ai trouvé très bien traité dans ce roman.
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Au final, comme pour Ce qui nous hante il y a quelques années, j'ai passé un super moment avec ce roman, qui sans être véritablement horrifique, propose une ambiance très sympa pour débuter ce mois d'octobre.

J'ai adoré la Citerne. C'est un roman Young Adult tirant sur le fantastique se déroulant dans une cité HLM construite dans les années 50.

Premièrement, l'environnement construit par le duo Sacha Bazet, à la limite du fantastique, m'a particulièrement séduite. L'univers d'une cité HLM dans laquelle les familles sont proches et soudées sur plusieurs générations donne un cadre chaleureux dans lequel je me suis tout de suite sentie accueillie. La dimension fantastique est amenée de manière très naturelle, en cohérence complète avec la cité et son fonctionnement. Sa présence fait partie du quotidien des habitants, et cela la rend très facile à assimiler.
La plume de Sachat Bazet, surprenante au premier abord, contribue très fortement à intégrer le lecteur dans cet univers. On se rapproche d'un langage parlé, et les effets de style donnent vraiment l'impression d'accompagner les personnages. J'ai été un peu décontenancée au début et ai eu un peu de mal à m'y faire, mais la suite a été un pur régal.

Dans ce superbe décor, l'histoire évolue de manière très rapide et fluide. Après les premiers pas de Sarah dans la cité qu'elle retrouve, on plonge assez rapidement dans une intrigue plus dense, et aux dimensions plus multiples. L'enchaînement des évènements est fluide et je me suis laissée glisser sur les pages très facilement.
La narration est effectuée du point de vue des personnages, alternant majoritairement entre Sarah et Vanja. J'ai trouvé l'utilisation du point de vue interne particulièrement adapté dans le contexte, car il renforçait le mystère de l'intrigue, étant donné que chaque personnage percevait les évènements différemment.

Le résultat de tous ces éléments nous donne un roman original et une histoire authentique qui m'ont tout simplement emportée. J'ai adoré l'univers et le fait d'intégrer le surnaturel de manière très 'normale' dans un cadre urbain réaliste. J'ai adoré pouvoir suivre les différents personnages et la multiplicité des points de vue et expériences. J'ai hâte de lire d'autres romans de Sacha Bazet!

Découvert avec Ce qui nous hante, c'est avec plaisir que j'ai retrouvé la plume et l'univers moderne peuplé de fantômes du duo Sacha Bazet. En découvrant, la couverture de la Citerne je me suis demandée si cette nouvelle histoire aurait un lien avec leur premier roman. Pourtant rien ne le laisse penser en lisant la quatrième de couverture et après tout cela peut être simplement lié au fait qu'il s'agit du même illustrateur. Toutefois, la similitude graphique entre les deux ouvrages m'a interpelée. J'ai eu rapidement la réponse à ma question : oui et non. Les deux intrigues sont indépendantes et se suffisent à elles-mêmes. Toutefois, elles se déroulent dans un univers commun et lire La Citerne avant Ce qui nous hante risquerait de gâcher les révélations faites dans ce dernier. de plus, je ne suis pas certaine que ceux qui n'ont pas lu Ce qui nous hante saisissent bien certaines scènes de la Citerne concernant un personnage secondaire. Alors si ces deux romans t'intriguent, je ne peux que te conseiller de les lire dans l'ordre de publication. Toutefois, point d'attention avec La Citerne qui se déroule pendant le confinement de 2020. J'avoue ne pas avoir tellement apprécié ce point de l'intrigue. En effet, je lis de l'imaginaire pour m'évader car je n'aime pas quand une lecture se rapproche trop de la réalité sans que cela soit signalé, me rappelant ici une période plutôt désagréable pour moi. Heureusement, cela permet de créer un huit-clos participant à l'intrigue, j'ai donc mis de côté ce point de l'histoire afin qu'il ne me gâche pas ma lecture.

Le duo Sacha Bazet a un don : créer des personnages principaux incroyablement insupportables dans le premier tiers pour ensuite devenir plus attachants, intrigants et touchants par la suite. Et je ne peux même pas leur en vouloir car ces comportements agaçants trouvent une explication censée et logique m'amenant à pardonner les héros pour leur entrée en matière un peu énervante. Vu que ça démarre mal, ils ne peuvent que s'améliorer, non? En tout cas, ici c'est clairement ça! Ayant déjà expérimenté cela avec Ce qui nous hante, j'étais préparée avec La Citerne. Si bien que j'ai fini par prendre du recul vis-à-vis des évènements pour chercher la petite bête qui faisait dérailler l'amitié entre nos deux narratrices ainsi que le fonctionnement pourtant bien huilé de la Citerne.

D'autant que je savais en partie ce qui se cachait derrière tout ça même si le traitement est différent ici. Là où il est subi dans le précédent ouvrage, il est plus intégré et accepté ici permettant de voir les spécificités de cet univers sous un nouvel angle. Même si cela atténue fortement le poids de quelques révélations, j'ai bien aimé la manière dont les auteurs ont retravaillé ces spécificités pour nous proposer quelque chose de différent, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives, dévoilant d'autres clés et m'amenant à espérer qu'ils développeront davantage leur univers et leurs idées dans leur prochain ouvrage. Je pense qu'il y a matière à explorer plus en profondeur le pourquoi et le comment de l'existence de ces lieux étranges et atypiques.

La première partie du roman se concentre sur la relation entre Vanya et Sarah, abordant par la même occasion des thématiques Young-adult communes mais touchantes : la confiance en soi, l'image que l'on renvoie aux autres, la jalousie, la gestion de ses peurs. La deuxième partie est plus menaçante et mettra à l'épreuve nos héros en les mettant face à des émotions inhabituelles pour eux et difficiles à accepter. Si l'antagoniste est trop peu traité, rendant ainsi ses motivations et les moyens entrepris pour arriver à ses fins assez floues (j'avoue ne pas avoir tout compris sur ses agissements et réussites), j'ai tout de même bien aimé la conclusion donnée à cette histoire du fait de son atmosphère angoissante et du changement que cela implique pour La Citerne. Au final, ce roman était aussi divertissant que son prédécesseur et comme je le disais précédemment je ne dirais pas non à un troisième ouvrage plus ambitieux et creusant en profondeur l'univers imaginé. A bon entendeur ;)
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