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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Où vont les larmes quand elles sèchent » ?

Je ne le savais pas Baptiste, avant de lire ton livre… Elles vont là où elles peuvent… Elles vont là où on leur permet d'aller…

Avant de lire les histoires et les pensées de Jean, les gens qu'il rencontre, ceux qui le bouleversent, ceux qui le mettent en colère, des visages et de leurs histoires qu'il gardera longtemps en mémoire, je te suivais sur les réseaux. Depuis combien de temps toutes ces anecdotes et tous ces coups de gueule ? J'ai perdu le fil du temps… « Où vont les larmes quand elles sèchent » est un condensé de tout cela… mais pas seulement.

Jean vit avec un fantôme, tu as réveillé le mien… Tu sais celui qui dort là-bas, bien au fond, là où c'est si bien capitonné qu'il n'a aucune envie d'en sortir. Un peu comme cet enfant qui vit le long de la colonne vertébrale de sa mère lors d'un déni de grossesse. Il est là sans l'être vraiment, discret, presque invisible.

Mon fantôme à moi est en colère. Un peu comme Jean. Tout le temps. de temps en temps, la colère explose, mais je n'avais jamais percuté que c'était le petit fantôme qui la provoquait. Maintenant, j'ai compris. le fantôme n'est plus petit, il a grossi, il a envahi tous les espaces laissés disponibles à l'intérieur de moi. Et il a faim. Faim de mots, faim de vengeance, faim de cris.

Moi je sais « Où vont les larmes quand elles sèchent »… Elles vont sur le fantôme et elles le brûlent comme de l'acide pour qu'il s'énerve encore un peu plus. Pour qu'il sorte. Pour que ça sorte. Avant je ne savais pas, maintenant je sais. Sauf que si je pleure, il va se mettre en colère. Alors j'essaie de ne pas pleurer… Je garde tout ça dans la marmite et j'attends qu'elle soit pleine à exploser. Ce jour-là, vaut mieux ne pas être dans les parages. Les 125 gr de beurre deviennent des kilos, y a plus une voiture qui circule à l'horizon.

« Quand un adulte est en colère, c'est qu'il a peur. »

Mais peur de quoi ? Alors, en fonction des situations vécues dans la semaine, j'ai essayé d'analyser de quoi j'avais peur. Et tu sais quoi ? J'ai réussi à chaque fois. Parce que quand on trimballe mon genre d'enfance (« Ce qui empêche d'avancer, c'est de croire que le passé, c'est du passé. ») où l'on doit être le plus invisible et le plus transparent possible, la peur fait partie intégrante de soi.

« (…) parfois, on ne sait plus comment se défendre contre la vie, et on ne devrait pas s'en vouloir : on fait ce qu'on peut avec nos digues personnelles, et parfois on est débordé – on est seulement humain. »

Depuis que je te suis Baptiste, j'ai appris beaucoup de choses sur le métier de soignant. « Où vont les larmes quand elles sèchent », raconte l'hôpital, là où on meurt, les urgences, les con-frères, la maladie et la solitude. Puis, un départ en cabinet privé de ville et des patients qui t'ont marqué. Ils sont beaux tes patients Baptiste, ils ont de la chance de t'avoir. C'est si élémentaire de demander la permission d'examiner le corps d'un autre… et pourtant, j'ai fait un petit tour d'horizon personnel, et les résultats ne sont pas brillants… Les « violences médicales » (ne m'en veux pas si je les appelle comme ça) se situent aussi souvent dans les mots. J'ai entendu un grand nombre de conneries dans ma vie, surtout après avoir été soignée dans un autre pays !! Si j'avais eu du beurre…

Les violences gynécologiques sont bien plus sournoises parce qu'au fond, on sait pourquoi on vient… Il y a comme une monarchie de droit divin dans ce genre de cabinet : tu te tais et tu fais ce qu'on te dit. Et si par bonheur tu pars accoucher, tu peux tomber sur ces con-frères qui dégainent élégamment leurs outils de boucher pour couper tes chairs sans te demander ton avis en te balançant « il est rentré, va bien falloir qu'il sorte ! » C'est vrai ce que tu dis Baptiste « Une patiente qui dit oui à un examen, si elle dit non après, on doit l'entendre. Ne pas l'entendre, forcer, relativiser une douleur, un refus, c'est inacceptable. Ce n'est pas déontologique. C'est manquer de respect aux droits humains élémentaires. »

Alors, j'ai pris un plaisir fou à être le témoin privilégié de ta relation si singulière avec tes patients : Monsieur Soares, Madame Moreno, Madame Chahid, Josette, Madame Gonzales. Chacun raconte son histoire, mais à travers eux, tu en profites pour glisser des thématiques fondamentales telles que la maladie et les souffrances du corps, le bonheur, les violences faites aux femmes, la peur, la mort… en mélangeant, humour et gravité. « Où vont les larmes quand elles sèchent » est un dialogue entre ton lecteur et toi, un partage d'histoires à travers lesquelles on (ré)apprend des choses essentielles. On se glisse également derrière le bureau du médecin qui, loin d'être un surhomme, est juste un homme, avec ses faiblesses, ses mauvais jours, et des envies de hurler que le monde est injuste. « Ça manque vraiment aux gens, d'avoir quelqu'un qui s'intéresse à eux. Juste de temps en temps. »

Faut que je te parle de la citation de Nietzsche et de la tienne qui est tellement plus juste ! (pardon Nietzsche)« Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort. Oui, peut-être. Tant mieux. Pour certains, ça doit marcher. Mais pour les personnes que ça a rendu plus fragiles ? Plus sensibles ? Plus chancelantes ? Parfois, ce qui a été fait ne peut être défait, c'est comme ça. Ce qui ne nous tue pas nous brise en mille morceaux. Alors oui c'est joli la mosaïque, mais c'est long à assembler. » En mille morceaux. Quand on a compris ça, on devient sans doute un meilleur médecin. Hors maladies sérieuses et diagnostiquées, les douleurs récurrentes ont presque toujours une raison d'être. Mais quand on ne sait pas écouter, on finit par rendre sa blouse en balançant « faudra apprendre à vivre avec ma p'tite dame ». Tu sens le vécu ? Avant, quand j'étais plus jeune, je ne disais rien. Aujourd'hui, je boycotte, mais je dis pourquoi. Je vois alors de grands yeux étonnés qui ne comprennent pas d'où vient cette « hystérie toute féminine »… Maintenant, je vais leur dire d'aller lire Beaulieu, « Où vont les larmes quand elles sèchent » et tous les autres, et de prendre des notes.

Je ne peux pas terminer sans parler de ton rapport aux frangines. C'est beau, un homme qui se bat pour la cause des femmes, pas seulement pour l'idée, mais aussi parce qu'il voit/sent où est le noeud dans le coeur des frangines. Est-ce facile d'être une femme en 2023 ? Non. Est-ce que ça s'arrange ? Ça dépend sur qui tu tombes. Y a toujours des cons pour se plaindre du cancer du sein de sa femme… C'est vrai qu'on ne parle pas assez de la branlette espagnole. C'est quand même un sujet phare dans l'histoire de l'humanité. C'est amusant (je dois bien le reconnaître) de voir un homme rentrer dans le lard d'autres hommes pour leur incapacité à prendre des décisions, leurs habitudes à se reposer sur les femmes/mères, leurs comportements supérieurs et leurs problèmes d'érections. J'aime quand tu montres du doigt les prédateurs, les violeurs, les cogneurs… Tous ceux qui provoquent dans nos vies ces instants de vigilance permanente. « Comment peut-on, nous les hommes, rendre les femmes aussi vigilantes ? Aussi suspicieuses ? Et surtout quel poids mental énorme pour vous de devoir être ainsi en permanence aux aguets ! » On se sent moins seules, nous, tes frangines. Tu as l'intelligence du coeur, la plus noble et la plus prévenante.

« Où vont les larmes quand elles sèchent » aborde également la mort puisque ton métier c'est de maintenir la vie. Qui est le mieux placé pour parler des corps qui souffrent, de tous ceux qui se battent au quotidien pour une main posée sur l'épaule, un mouchoir tendu, un sourire rendu ? « Si la santé, c'est le silence des organes, la maladie chronique est un brouhaha permanent, une vraie maternelle pendant la récréation. » L'empathie n'est pas un mot vain et personnellement cela me rassure un peu sur l'humanité. « Je crois que je soigne pour abaisser la température du gros thermomètre méchanceté. » Certaines de tes réflexions font sacrément cogiter et je veux que tu saches à quel point j'ai été sensible à cette prise de parole, et cet échange permanent de questionnements avec ton lecteur. Tu lui poses beaucoup de questions, et il prend le temps de chercher les réponses. J'ai pris ce temps. Peut-être que contrairement à d'autres, je pense que la littérature peut nous élever, voir nous sauver… en mettant le doigt sur un élément qui permet d'y voir plus clair. Quand soudain tout s'illumine, que le lecteur comprend quelque chose de fondamental sur sa propre existence, c'est un cadeau immense.

J'aurais encore énormément de choses à dire tellement « Où vont les larmes quand elles sèchent » est dense. Avant d'aimer l'auteur, j'aimais l'homme. Maintenant j'aime en plus tes cris à l'écrit, ta poésie, ta vision de « l'après », ta perception du bonheur, tes doutes, ta faillibilité, tes yeux qui regardent vraiment, ton corps qui écoute totalement, ta confiance en nous en partageant ce qui t'a touché et les visages gravés. Loin d'être triste, « Où vont les larmes quand elles sèchent » est un roman sensible, profond et lumineux sur les humains en général et la vie en particulier. Je finis sur cette phrase, bouée lancée à la mer : « Sans doute qu'on ne devrait jamais remettre à plus tard, parce qu'il est toujours plus tard qu'on ne le pense dans la vie. » Merci.

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Une vraie pépite !

"Où vont les larmes quand elles sèchent" est un roman-témoignage d'un médecin généraliste qui raconte les histoires de ses patients sur un ton plein d'humour et avec beaucoup d'humanité !

A découvrir chez @Audiolib grâce à la lecture très expressive et émouvante de Thomas Marceul qui rend l'écoute très agréable !

Jean a trente-six ans. Il fume trop, mâche des chewing-gums à la menthe et fait ses visites de médecin de famille à vélo. Il a supprimé son numéro de portable sur ses ordonnances. Son cabinet médical n'a plus de site Internet. Il a trop de patients : jusqu'au soir, ils débordent de la salle d'attente, dans le couloir, sur le patio.

Tous les jours, Jean entend des histoires. Parfois il les lit directement sur le corps des malades. Il lui arrive de se mettre en colère. Mais il ne pleure jamais. Ses larmes sont coincées dans sa gorge. Il ne sait plus comment pleurer depuis cette nuit où il lui a manqué six minutes...

Je remercie @Audiolib et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce livre audio qui m'a fait beaucoup rire, mais m'a aussi beaucoup émue.

J'ai trouvé que le style oral de Baptiste Beaulieu, qui tient un blog intitulé "Alors Voilà !", se prêtait parfaitement à une lecture audio puisque le narrateur Thomas Marceul parvient à rendre ce témoignage très dynamique et vivant grâce à son intonation bien marquée qui donne du rythme à l'intrigue sous forme de "tranches de vie". Son flux narratif s'adapte à l'état d'esprit dans lequel se trouve Jean quand il raconte ses mésaventures tragi-comiques lors de ses consultations.

Je ne me suis pas ennuyée une seconde car le personnage principal, Jean, est plein d'humanité et l'on éprouve de l'empathie pour lui. Il se sert de l'humour comme d'un bouclier, un échappatoire pour affronter le deuil, les maladies incurables ou les violences conjugales contre lesquels il se sent impuissant, en colère.

Ce livre aborde aussi le thème de l'homosexualité avec beaucoup de délicatesse puisque Jean est un médecin gay qui doit faire face à l'intolérance de certains patients. Un bel hommage à tous les médecins généralistes !

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Difficile de résumer ce livre et les émotions que sa lecture a dégagé en moi. Ce livre, intense, nous laisse grimper sur l'épaule de Jean, et de l'accompagner partout (même aux toilettes) et d'être témoin (confesseur?) de ses joies, de ses colères et surtout de ces tourments. Jean, médecin, ex urgentiste qui s'est ré-orienté en médecin généraliste (est-ce qu'on dit encore médecin de famille? sachant que Jean est un vrai médecin de famille). On suit donc Jean de consultations en visites à domicile, de patients en patients, parfois des imbuvables , tantôt des philosophes, mais la plupart du temps des personnages attachants. Jean est au chevet de notre société, et il nous rappelle ce qui est profondément humain en chacun de nous. Les petites choses qui s'installent au plus profond de nous, qui restent tapies, que la société et nous tous ne nous montrent plus. La solitude, les vies abimées, l'amour passé... la maladie, fulgurante ou chronique... les espoirs ou les desespoirs.
J'ai beaucoup ri en le lisant (ouiiiii au beurre sur les voitures qui rendent la vie impossible au vélo), mais j'ai surtout pleuré et été en colère avec lui.
Bravo et Merci Monsieur Beaulieu pour ce livre, j'aimais déjà vous lire sur les réseaux sociaux ou vous écouter.

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Quel plaisir j'ai eu à lire le dernier opus de Baptiste Beaulieu !

Le Docteur Jean a toujours sa salle pleine de patients. C'est un médecin de famille, bienveillant, qui au premier regard sait deviner ce qui ne va pas.

Quand on rentre dans son cabinet, on a l'impression d'être le patient le plus important de sa journée, et là déjà c'est un réconfort, de rencontrer une telle belle personne.

Quelque soit l'âge, le mal, il prend son temps et dédramatise la situation. Quand on ressort de son cabinet, on est boosté jusqu'à la prochaine consultation, car son premier médicament, c'est l'empathie, la compassion, pour ses patients.

C'est un homme pas tout à fait comme un autre, qui exerce son métier avec amour malgré la difficulté et la solitude de cette profession.
Son regard sur les violences faites aux femmes est particulier, et sur celui des enfants abusés. Un combat de tous les jours.
Je me demande toujours comment fait mon docteur quand il est face au tragique, il renfrogne ses larmes, ou ne pleure plus car il doit donner le change et dans le pire des cas, il véhicule l'espoir quand on sait qu'il n'y a en a plus beaucoup.

Les larmes de Baptiste Beaulieu coulent car c'est un chagrin sans larmes, elles existent, elles se déversent sur son coeur comme un ombre qui ressemble à sa douleur.

Un livre réaliste, qui parle de son vécu sans aucun complexe.

Un homme libéré, qui n'a pas peur des mots par petite touche, il nous révèle l'homme qu'il est.

Merci Baptiste, j'ai été émue par cette beauté, cette sensibilité, cette vérité qui émane de cette belle plume.
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Un petit garçon de six ans fait une crise d'épilepsie. le SAMU fonce à toute allure sur une route de campagne. Sous le choc, la mère de l'enfant s'est trompée dans l'adresse, faisant perdre de précieuses minutes aux secours. Quand ces derniers arrivent, le petit garçon est décédé. Pour Jean, le jeune interne qui assiste impuissant à l'événement, c'est le point de non-retour. Dévasté par cette mort injuste, dénuée du moindre sens, il quitte l'hôpital pour devenir médecin de famille, et ouvrir un cabinet en ville. Confronté quotidiennement au malheur, Jean aspire à soigner les gens le mieux possible, tout en cherchant une réponse acceptable à la disparition du petit garçon. Il doit pour cela interroger ses mécanismes de défense, ceux qui l'empêchent désormais de pleurer, tout en faisant preuve d'une empathie immuable à l'égard de ses patients et patientes.

Inspiré de la vie et de la carrière médicale de Baptiste Beaulieu – quand il n'en est pas un véritable décalque –, le récit de Jean prend la forme d'un monologue adressé aux lecteurs et lectrices. Composé de nombreuses anecdotes tragiques, au sein desquels pointe parfois la lumière, Où vont les larmes quand elles sèchent transforme les consultations en climax psychologiques où se jouent la vie, la mort et le sens de l'existence. Tout sonne vrai – parce que tout est vrai ? – et offre un panorama de la grandeur et de la décadence humaine.

Si le propos du roman colle à la ligne à la personnalité de son auteur, il en est de même pour la forme. Multicasquette, Baptiste Beaulieu construit un roman qui est simultanément une somme d'histoires (à la fois récits de nos histoires personnelles et fictionnalisation du réel), un essai sur la pratique de la médecine (comment accompagner les personnes en fin de vie, comment respecter l'autre au sein de la relation patient-médecin, comment s'appuyer sur la science sans juger les croyances : une succession de projections sur ce qu'on peut besoin les malades, suivie d'une remise en question de ces mêmes projections) et un one-man-show au rythme effréné. Car, malgré la gravité de son sujet, Où vont les larmes quand elles sèchent est aussi une épopée comique, dont les meilleures blagues sont à retardement, et trouvent leur chute des dizaines de pages plus loin. L'humour est merveilleusement utilisé. Inattendu et irrévérencieux, il permet de désamorcer les situations et railler la comédie humaine, tel un écho à « l'humour juif » où rire du malheur constitue le dernier rempart.

Au coeur des luttes sur la question du traitement des femmes et des minorités par le corps médical, ainsi que sur les enjeux de consentement dans les lieux de soin, Baptiste Beaulieu laisse à Jean la possibilité d'exprimer ses convictions et ses doutes, en se justifiant ou non. Pour autant, à la manière de Cher Connard de Virginie Despentes, Où vont les larmes quand elles sèchent est moins un livre de combat qu'un projet de réconciliation sociale, porté par une scène finale magnifique.


De chapitre en chapitre, l'angoisse de l'expérience humaine est observée sous un angle intime, mais avec une approche collective. le roman interroge le sens de l'existence, en faisant fi de toute théologie, à l'image d'un guide de survie pour les athées. Les réponses et tentatives de réponses que fournit l'auteur émeuvent. La littérature n'a pas de mission. Elle peut nous révéler, nous choquer, nous abattre, nous transcender. Aussi bien au niveau intellectuel ou qu'esthétique. En plus de ces effets, elle peut également, sans renier ses ambitions littéraires, nous aider à devenir de meilleures personnes, plus indulgentes avec nous-mêmes et plus douces avec les autres. C'est le cas ici et c'est précieux.
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Je ne sais pas où vont les larmes des autres quand elles sèchent, par contre les miennes ont fini dans le col roulé de mon pull, sur mon plaid et sur le canapé lors de ma lecture.
@baptistebeaulieu à l'art de nous livrer les mots, qu'ils soient durs, tendres, puissants, vrais, avec beaucoup de poésie. Il est un tisseur d'émotions.
Si vous le suivez sur Instagram, vous retrouverez tout ce qui fait qu'on l'aime.... son humanité, sa franchise, son humour et son amour des Femmes.
Si vous ne le suivez pas, il est grand temps de le faire. Cet homme arrive à nous faire espérer que l'humanité n'est complètement perdue ❤
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Je ne veux pas tomber dans les clichés,mais ce livre est magnifique !

C'EST LE MEILLEUR DE BAPTISTE SELON MOI.
ET LE PLUS AUTOBIOGRAPHIQUE.

Je rêve d'avoir un médecin aussi bienveillant que Baptiste Beaulieu. J'aimerai avoir un ami comme lui .
Je pense que tout le personnel soignant devrait lire ce livre pour se rappeler l'essence même du sacerdoce de soignant.
J'ai été vraiment touchée par toute les histoires de vie dont Baptiste nous a parlé. Ce médecin qui n'arrive plus à pleurer ,plus à lâcher prise. Son parcours dévoilé tout en pudeur . Pour mettre des mots sur ses maux .

Je suis émue par tous ces passages où il parle de ses patients cabossés par la vie . Mais aussi pour tous ces passages où il parle avec humanité des personnes qui souffrent de maladies chroniques. J'en suis une . Avec plusieurs pathologies chroniques.

Merci du fond du coeur Baptiste.
Je me suis notée des passages entiers ,pour les jours qui sont plus lourds et pour retrouver un peu foi en l'humanité.

A mettre entre toutes les mains .
Un beau cadeau à se faire à soi même.
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Récemment, j'ai tendance à me demander si je vais bien. La vie est pleine d'obstacles qu'il faut surmonter mais parfois certains demandent plus de temps.

Ce roman de Baptiste Beaulieu m'a attiré par son titre. En période de deuil, je cherchais un roman qui pouvait m'aider à me redonner goût à la lecture et qui m'aiderait à réaliser.

Aujourd'hui, je ferme ce livre avec un coeur plus léger. J'ai dévoré ce roman qui m'a transmis des valeurs et des sentiments de vie. Nous ne sommes jamais seuls et la vie est un parcours d'obstacles qui nous forgent pour la suite.

Il est difficile pour moi d'écrire mon avis sur ce roman. C'est un coup de coeur pour ma part, un roman qui est arrivé au bon moment dans ma vie. Merci à l'auteur pour ses mots et son histoire personnelle qui peuvent, d'une certaine manière, nous aider au quotidien.
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Ils s'appellent M.Soares, Josette, Mme Chahid, ... Ce sont ses patients. Ils lui confient leurs petits malheurs et remettent entre ses mains leurs grandes souffrances. Dans son cabinet, Baptiste Beaulieu voit défiler toute la misère, les douleurs et le chagrin de ses patients, des enfants malades,  des femmes battues... Son métier, c'est "gratouiller dans la nature humaine". Il partage les histoires de ceux et celles qui le marquent. Bien sûr il écoute, il soigne, il panse... et il pense... Il pense qu'il ne peut pas montrer à ses patients combien leur souffrance le touche, le met en colère parfois. Où vont les larmes quand elles sèchent ? Peut-être en partie dans ce livre touchant, exutoire qui dévoile sans fard le quotidien difficile des médecins qui nous soignent. L'écriture de Baptiste Beaulieu ne tombe pas dans le pathos, loin s'en faut ! L'auteur ne manque pas d'humour et son autodérision m'a souvent fait sourire. Je retiens notamment l'épisode du test de la bombe lacrymogène au poivre, au petit matin, et du "grattage" malencontreux !
Un moment de lecture agréable, pendant lequel j'ai eu l'impression d'accompagner le médecin dans ses visites à domicile ou ses consultations au cabinet. En tout cas, si je vivais à Toulouse, j'aimerais être soignée par Baptiste Beaulieu (enfin le Dr Jean Quelque chose, si j'ai bien compris ?) qui me semble être un médecin profondément humain et humaniste.
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Jean est médecin généraliste (tout comme l'auteur). Depuis qu'il a assisté impuissant au décès d'un enfant des suites d'une crise d'épilepsie, il n'est plus capable d'exprimer ce qu'il ressent, ses larmes ne coulent plus et il s'interroge sur le sens de la vie. C'est ce que le lecteur est aussi invité à faire avec lui en rencontrant ses patients si divers. Ce texte est à la fois très sombre car il confronte le lecteur à la maladie, à la mort et à ce qu'elles ont de profondément injuste, et en même temps malgré tout très lumineux grâce à l'humanité de ce médecin qui ne traite pas ses patients comme des numéros, qui n'a pas peur de les toucher, de les écouter, qui s'insurge particulièrement contre les hommes qui font beaucoup souffrir les autres. Si Baptiste Beaulieu ressemble à son personnage, sa salle d'attente doit être pleine à craquer ! En attendant lire ses livres réconcilie un peu avec l'être humain. Il n'y a plus qu'à espérer une amélioration du système médical pour que ce genre de médecin ne baisse pas les bras à son tour…
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