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Citations sur Fin de partie (118)

CLOV. — Si je ne tue pas ce rat il va mourir.
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NAGG (bas). – Tu as entendu ? Un cœur dans la tête !
Il glousse précautionneusement.
NELL. – Il ne faut pas rire de ces choses, Nagg. Pourquoi en ris-tu toujours ?
NAGG. – Pas si fort !
NELL (sans baisser la voix). – Rien n’est plus drôle que le malheur, je te l’accorde. Mais –
NAGG (scandalisé). – Oh !
NELL. – Si, si, c’est la chose la plus comique au monde. Et nous en rions, nous en rions, de bon cœur, les premiers temps. Mais c’est toujours la même chose. Oui, c’est comme la bonne histoire qu’on nous raconte trop souvent, nous la trouvons toujours bonne, mais nous n’en rions plus.
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-Mais tu pourrais être seulement mort dans ta cuisine.
-Ça reviendrait au même.
-Oui, mais comment le saurais-je, si tu étais seulement mort dans ta cuisine.
-Et bien... je finirais bien par puer.
-Tu pues déjà. Toute la maison pue le cadavre.
-Tout l'univers.
[Avec colère] -Je m'en fous de l'univers !
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Hors d'ici, c'est la mort.
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Nagg: Tu ne veux pas ton biscuit? (Un temps.) Je te le garde. (Un temps.)Je croyais que tu allais me laisser.
Nell: Je vais te laisser.
Nagg: Tu peux me gratter d'abord?
Nell: Non. (Un temps.) Où?
Nagg: Dans le dos.
Nell: Non. (Un temps.) Frotte toi contre le rebord.
Nagg: C'est plus bas. Dans le creux.
Nell: Quel creux?
Nagg: Le creux. (Un temps.)Tu ne peux pas? (Un temps.) Hier tu m'as gratté là.
Nell (élégiaque): Ah hier!
Nagg: Tu ne peux pas? (Un temps.) Tu ne veux pas que je te gratte, toi?(Un temps.) Tu pleures encore?
Nell: J'essayais.
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(...) En six jours, vous entendez, six jours, Dieu fit le monde. Oui Monsieur, parfaitement Monsieur, le Monde ! Et vous, vous n'êtes pas foutu de faire un pantalon en trois mois !"
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L'infini du vide sera autour de toi, tous les morts de tous les temps ressuscités ne le combleraient pas, tu y seras comme un petit gravier au milieu de la steppe... Oui, un jour tu sauras ce que c'est, tu seras comme moi, sauf que toi tu n'auras personne , parce que tu n'auras eu pitié de personne et qu'il n'y aura plus personne de qui avoir pitié.
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HAMM. - Qu'est-ce qui se passe?
CLOV. - Quelque chose suit son cours.
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Hamm, le fils : - Maudit fornicateur, pourquoi m’as-tu fait ?

Nag, le père : - Je ne pouvais pas savoir que ce serait toi.
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Intérieur sans meubles.
Lumière grisâtre.
Aux murs de droite et de gauche, vers le fond, deux petites fenêtres haut perchées, rideaux fermés.
Au centre, recouvert d'un vieux drap, assis dans un fauteuil à roulettes, Hamm.
Immobile à côté du fauteuil, Clov le regarde. Teint très rouge.
Il sort, revient aussitôt avec un escabeau, l'installe sous la fenêtre à gauche, monte dessus, tire de rideau. Il descend de l'escabeau, fait six pas vers la fenêtre à droite, retourne prendre l'escabeau, l'installe sous la fenêtre à droite, monte dessus, tire le rideau. Il descend de l'escabeau, fait trois pas vers la fenêtre à gauche, retourne prendre l'escabeau, l'installe sous la fenêtre à gauche, monte dessus, regarde par la fenêtre. Rire bref. Il descend de l'escabeau, fait un pas vers la fenêtre à droite, retourne prendre l'escabeau, l'installe sous la fenêtre à droite, monte dessus, regarde par la fenêtre. Rire bref. Il va à la porte, s'arrête, se retourne, contemple la scène, se tourne vers la salle.

CLOV (regard fixe, voix blanche). — Fini, c'est fini, ça va finir, ça va peut-être finir. (Un temps.) Les grains s'ajoutent aux grains, un à un, et un jour, soudain, c'est un tas, un petit tas, l'impossible tas. (Un temps.) On ne peut plus me punir. (Un temps.) Je m'en vais dans ma cuisine, trois mètres sur trois mètres sur trois mètres, attendre qu'il me siffle. (Un temps.) Ce sont de jolies dimensions, je m'appuierai à la table, je regarderai le mur, en attendant qu'il me siffle.

Il reste un moment immobile. Puis il sort. Il revient aussitôt, va prendre l'escabeau, sort en emportant l'escabeau.
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