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EAN : 9782811209841
380 pages
Milady (18/01/2013)
3.46/5   49 notes
Résumé :
La suite d'Orgueil et Préjugés et de la vie de Charlotte Collins, la meilleur amie d'Elizabeth dans le roman culte de Jane Austen, qui finit par faire un mariage de raison avec l'affreux Mr Collins.

Un roman frais qui nous rend heureux pour ce personnage apprécié qui connaissait une mauvaise fin dans l'œuvre originale.

Dans Orgueil et Préjugés, si Elizabeth Bennet épouse Mr Darcy dont elle est éprise, c’est parce que son amie Charlott... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Aie , on n'est pas passé loin du coup de coeur et du bravo !
Ce roman est encore une Austennerie ( dont je suis friande) ; comme le titre l'indique , il est consacré à un personnage secondaire "d'Orgueil et préjugés". Ce n'est pas une réécriture, on peut parler d'une suite, moi je préfère parler d'"extension"...

Souvenez-vous, Charlotte , c'est l'amie d'Elizabeth Bennett qui s'était contenté d'un mariage fade avec l'horripilant et ridicule Révérend Collins.
Après sept années ennuyeuses, Charlotte se retrouve veuve à 35 ans , elle se voit attribuer le rôle officieux de tutrice pour sa jeune soeur , laquelle , comme les soeurs Bennett est dans l'âge de trouver un mari, seule issue possible pour une jeune fille de bonne famille, désargentée ...
Elle aura des "préjugés" contre deux américains (oncle et neveu) , sa soeur sera confrontée au dilemme " Raison et sentiments" , elle devra compter sur son orgueil pour s'en sortir ..
On a là, un joli hommage à Jane Austen jusqu'à quelques pointes malicieuses qu'elle n'aurait pas reniées car on ne le dira pas assez : elle savait être drôle ...
L'époque est assez bien respectée ( les rapports entre les personnages étant plus décomplexés , Jennifer Becton insiste moins sur la position sociale, sur les dots , le patrimoine, etc ...). Deux ou trois mots sont trop modernes pour l'époque , un peu plus de descriptions n'aurait pas nuit , mais l'ensemble est très cohérent .
J'ai passé un moment délicieux , si seulement les maisons d'éditions françaises avaient la bonne idée de traduire TOUTES les déclinaisons austeniennes ... Si seulement ...
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Pour les inconditionnels d'Orgueils et Préjugés, le personnage de Charlotte Collins a été à mainte reprise dépréciée, décrié en raison d'une part de son personnage effacé et docile dans l'oeuvre de Jane Austen, et d'autre part en raison de son mariage avec le pire homme venu Mr Collins , plutôt que finir vieille fille.😄
Jennifer Becton nous propose ici de rendre hommage à ce personnage mal-aimé en lui donnant une chance de connaître l'amour.


Suite au décès de Mr Collins, Charlotte a déménagé dans un petit cottage sans prétention sur les propriétés de Lady Catherine de Bourg. Après son mariage dont elle n'a gardé que de mauvais souvenirs, elle n'est pas prête à perdre sa petite indépendance financière et personnelle. Seulement, sa soeur Maria, dernière de la fratrie en a décidé autrement : elle demande à Charlotte de lui servir de chaperon afin qu'elle puisse faire son entrée dans le monde et se trouver un mari. le jeune Mr Westerfield semblerait une belle proie.
Et voilà cette pauvre Charlotte Collins écumant les bals et se voit présenter Mr Westerfield, jeune homme charmant qui ne possède qu'une tare, à savoir un oncle faisant fi des convenances en tant qu'américain : Mr Basford. Tout ce que Charlotte déteste se résume en cet homme et elle serait plus encline à écouter les belles paroles de Mr Edgington.
Malheureusement pour elle, suite à un traquenard, la réputation de Charlotte est mise à mal, ses amis lui tournent le dos, et l'avenir de sa soeur Maria semble compromis. Tout le monde ? Non, Mr Basford lui se moque des convenances et des ragots…


Je ne suis pas une grande adepte des pastiches reprenant l'histoire de base d'Orgueils et Préjugés pour la réécrire sous différentes formes. Selon moi, c'est faire preuve de facilité et d'un manque d'imagination. Ici, il est plutôt question de prendre un des personnages de Jane Austen et de broder autour de celui-ci un canevas dans le style de son créateur.

Globalement, le résultat est mitigé. 🙄
L'intrigue romantique est agréable, un peu dans le style de Barbara Cartland où les personnages se tournent autour sans oser ne serais-ce que se regarder. Jennifer Becton semble s'être inspirée dans les grandes lignes de l'intrigue par Raison et Sentiment avec son personnage secondaire de Maria (la soeur de Charlotte) refusant la demande en mariage d'un homme bon au départ au profit d'un freluquet sans cervelle.
Le récit est dynamique avec de nombreuses péripéties dont sont victimes les deux soeurs. Mais justement, trop peut-être. le personnage n'a déjà pas eu une vie facile dans les mains de Jane Austen qui trouve moyen de la marier avec Mr Collins et Jennifer Becton lui en rajoute une bonne couche avec un scandale de femme libertine, une demande en mariage refusée par sa soeur, des fiançailles annulée de manière ignoble… Ayons pitié de ce personnage.


Enfin, parlons du style « d'inspiration Jane Austenien ». Personnellement, je n'ai pas eu le sentiment de me retrouver plongé dans l'Angleterre Edwardienne décrit par Jane Austen. Les personnages dans ce livre sont des êtres faux dans leurs relations à autrui et cet aspect des choses était moins présent dans l'oeuvre de Jane Austen. de même, l'échelle de valeurs semble inversée : autant dans Orgueils et Préjugés, une femme s'enfuyant de nuit avec un homme pour se marier était mal vue, autant dans ce livre, cela semble « gênant ».
La société anglaise est reprise dans cet ouvrage mais Jennifer Becton ne nous en propose que la version malsaine où les ragots ont une place de choix, où les gens sont gratuitement méchants. Cela donne un sentiment de malaise de voir une reprise d'un livre si connu véhiculant de tels clichés négatifs. Jane Austen dénonçait la société anglaise de l'époque mais n'est jamais tombé dans le vulgaire, ou la facilité avec des personnages « méchants ».


Globalement, c'est une romance qui ne paie pas de mine. Sa seule plus-value est de mettre en scène des personnages connus. Je doute que si les noms avaient été différents, le succès et le plaisir aient été le même. Soyons franc, littérairement parlant, nous avons ici une sorte de romance passée (style Harlequin des premières années) avec une demoiselle en détresse, un héros, des péripéties… et un beau mariage.
Allez, ne soyons pas mesquin : cela met du baume voire une bonne dose de guimauve dans le coeur de la lectrice romantique. 😍
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Milady continue sa traduction de titres para-austeniens et j'ai profité d'un chèque-lire pour acquérir ceux qui me manquaient encore (j'hésite d'ailleurs à prendre les traductions Milady de ceux que je possède déjà en vo…). Dans cette « nouvelle » littérature très prisée aujourd'hui, il y a de tout et pas mal de choses très médiocres… malgré tout, j'ai envie de tout découvrir pour me faire mon propre avis sur la question et parce que la simple référence à Jane Austen ou à un de ses personnages me ferait acheter tout et surtout n'importe quoi.
Jennifer Becton semble avoir reçu d'assez bons avis pour ses deux romans - Charlotte Collins et Caroline Bingley - mais je ne m'étais pas penchée davantage sur la question, préférant garder un peu de mystère et préférant surtout ne pas être trop tentée de prendre partie avant même d'avoir parcouru moi-même ses écrits.
Résultat, je suis très satisfaite de cette lecture. J'ai apprécié les personnages principaux et secondaires, j'ai suivi l'intrigue avec beaucoup d'intérêt même si le dénouement n'apporte pas énormément de surprises (comme chez Jane Austen, de toute façon) et surtout, je félicite l'auteure qui, puisant un personnage de l'oeuvre originale, ne dénature pas celle-ci et nous offre une « suite » tout à fait acceptable.

Charlotte Collins - née Lucas - est un personnage secondaire du célèbre Orgueil et préjugés de Jane Austen. Alors que sa meilleure amie Elizabeth Bennet finit par faire un beau mariage d'amour avec Mr Darcy, elle, pauvre jeune femme de 27 ans, se rabat sur Mr Collins. Ne voulant plus être un poids pour sa famille, la « vieille fille » choisit le mariage de raison…
Je sais que certaines lectrices n'apprécient pas cette figure plus secondaire mais ce n'est pas mon cas car je la comprends parfaitement et la trouve, au contraire, très « courageuse » et salue son sens du « sacrifice ». J'étais donc très heureuse de découvrir qu'une auteure lui avait consacré un roman tout entier et suis encore plus heureuse, après ma lecture de celui-ci, d'imaginer un futur heureux à cette jeune femme qui ne méritait pas de finir sa vie avec ce cher Mr Collins…

Le livre s'ouvre sur la mort et l'enterrement de celui-ci. On en viendrait presque à regretter de ne pas le croiser quelques minutes pour retrouver son emphase et son obséquiosité légendaires ! Charlotte, dorénavant veuve, porte le deuil pendant de longues années… jusqu'au jour où sa petite soeur Maria - également croisée dans l'oeuvre d'origine de Jane Austen et dans l'adaptation de la BBC de 1995 (et oui, Charlotte a plusieurs petits frères et soeurs, ne vous fiez pas à l'adaptation de 2005 !) - la pousse à sortir et à réintégrer la société pour lui servir de chaperon. Dorénavant âgée d'un peu plus de 20 ans, la jeune Maria cherche un bon parti et Charlotte - de quinze ans son aînée - accepte de la prendre sous son aile et de l'installer dans la petite maison qu'elle loue.
Les deux soeurs vont donc retrouver les salles de bal, les réunions en petit comité et vont, évidemment, faire de nouvelles rencontres… Mr Basford et son neveu Mr Westfield, deux américains faisant le tour de l'Europe, sont les principaux intéressés. Maria semble très sensible au charme du jeune étranger mais Charlotte est beaucoup plus réservée quant à la trop grande nonchalance et décontraction de son oncle ! Quels mal-élevés ces américains ! le séduisant Mr Edgington fait également son apparition dans l'entourage des demoiselles et tente de se rapprocher de notre héroïne qui, il faut bien l'avouer, ne s'empresse pas de clairement repousser ses avances.
D'autres personnages, jeunes ou plus âgés, hommes ou femmes, viennent graviter autour de ce petit noyau, créant quiproquos, mini-intrigues et autres petits mystères bienvenus qui ne sont pas sans rappeler les schémas narratifs de Jane Austen (dans Emma notamment).

La référence à la célèbre auteure anglaise ne s'arrête pas là puisque Jennifer Becton prend clairement modèle sur les personnages de la romancière pour faire vivre ses propres figures. Ainsi, il ne sera pas difficile de retrouver le séducteur faux-jeton, le jeune premier dont il vaudrait mieux se méfier, la jeune fille passionnée et exubérante, la soi-disant « amie » qui vous plante un couteau dans le dos dès qu'un homme est dans les parages… Bref, toute une palette de personnages « à la Austen ».
On pourrait regretter les parallèles trop évidents avec Raison et sentiments et ces deux soeurs que tout oppose, surtout lorsqu'il s'agit d'amour et notamment de l'histoire de Marianne, la plus jeune, qui se pâme d'amour pour Willoughby… mais je ne ferai aucun reproche au sujet de ce choix. Je trouve que Jennifer Becton réussit le pari haut la main en nous offrant des figures auxquelles on s'attache et qui ne dépareilleraient pas, à mon goût, dans le roman d'origine.
Si Charlotte m'a beaucoup plu, j'ai également beaucoup apprécié la fraicheur et la candeur (parfois un peu exagérée, il faut l'avouer) de Maria ; mais celui que j'ai préféré, c'est bien Mr Basford, l'oncle du jeune Mr Westfield. En voilà un héros tout austenien, charismatique et qui, sous des airs de farceur « je-m'en-foutiste » américain, cache un coeur noble. Il ne détrône pas Darcy, c'est évident, mais très sincèrement, il a le potentiel pour lui faire face… d'ailleurs Jennifer Becton ne s'y est pas trompée puisqu'elle nous offre un face à face assez amusant entre la décontraction américain de Basford et la rigueur toute anglaise de Darcy. On en viendrait presque à regretter que les apparitions d'Elizabeth et de son célèbre époux ne soient pas plus nombreuses (les deux personnages ne sont cités que deux ou trois fois, en tout et pour tout). Mais l'héroïne c'est Charlotte et elle méritait bien un roman et une histoire pour elle seule !

Le seul tout petit point « négatif » que je pourrais apporter à cette lecture, parce que je suis tatillonne et que rien n'est parfait (ou alors très rarement !), se situe plutôt du côté de la plume et notamment du vocabulaire utilisé. Il me semble avoir tiqué une ou deux fois pendant ma lecture, face à l'utilisation d'un ou deux termes qui m'ont paru déplacés (peu pertinents dans le contexte historique, trop familiers…) mais est-ce un petit « problème » de traduction ou une vraie volonté de Jennifer Becton en vo ?
Quoi qu'il en soit, c'est vraiment un point minime qui n'a pas vraiment entaché le plaisir que j'ai eu à suivre les aventures de ces deux soeurs. J'ai trouvé l'ensemble fluide, dans la lignée d'Austen (même si personne n'arrive à égaler son incisive ironie) et en accord avec le fond. J'appréhendais légèrement une surenchère de dialogues ou de descriptions un peu téléphonées, mais rien de tel. C'est plutôt bien dosé, immersif et assez prenant, même si l'on se doute très rapidement du dénouement.

Vraiment un très bon cru dans le monde du para-austenien, à mon goût. Je suis vraiment très heureuse que Charlotte ait enfin droit à son histoire et à sa fin heureuse et je remercie Jennifer Becton qui a su insérer de nouveaux personnages inédits, sans dénaturer l'oeuvre d'origine, bien au contraire ! Maintenant je veux savoir ce qu'il est advenu de l'horrible Caroline Bingley après le mariage d'Elizabeth et Darcy (cf. l'autre roman de l'auteure, récemment traduit par Milady) !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Depuis que j'ai découvert Orgueil et préjugés, j'ai toujours été choquée par le choix de vie que fait Charlotte Lucas. Elle se résoud à épouser Mr Collins pour ne pas rester à la charge de ses parents et devenir vieille fille. Un moyen pour Jane Austen de montrer le sort qui attendait certaines jeunes filles contraintes d'embrasser l'état matrimonial, même à contrecoeur, pour éviter de sombrer dans la pauvreté. Une note de pessimisme qui contraste fortement avec les unions heureuses de ses deux amies, Jane et Elizabeth.

Aussi, en commençant ma lecture, j'ai espéré que libérée de son pasteur de mari, Charlotte connaîtrait un destin plus heureux et digne de la citation de la grande romancière anglaise "J'estime que chacun a le droit de se marier par amour au moins une fois dans sa vie, si possible"

Jennifer Becton a su rendre hommage à Jane Austen en reprenant plusieurs ressorts de ces différents romans. On retrouve ainsi la fuite de deux amants, le refus d'une première demande en mariage pour en accepter une autre...

Mais surtout, elle a su, selon moi, ressusciter l'ambiance qui devait régner dans un petit village anglais de cette époque. J'ai été particulièrement sensible au poids des convenances. Au début, je jugeais Charlotte trop guindée dans ses réactions envers la gent masculine mais la suite du roman m'a fait comprendre l'importance d'avoir une attitude dite irréprochable à cette époque.

A deux reprises, les deux soeurs sont mises au ban de la bonne société de Hunsford.

"Sur son chemin, [Charlotte] perçut les regards appuyés des gens qu'elle croisait. Personne ne lui adressa la parole [...] Tiraillée entre la colère [...], l'auto-apitoiement de se retrouver dans une telle situation, et la crainte de compromettre sa position déjà fragile dans la société, [elle] accéléra le pas, ses lourdes bottes faisant crisser le sol qu'elles foulaient"

A chaque fois, elles sont rejetées suite à une parole masculine. Et j'ai remarqué que celle-ci faisait toujours loi. On ne permettait ni à Charlotte ni à Maria de se justifier. Leur sort était scellé. Une belle façon d'illuster la difficile condition des femmes relativement bien nées mais sans le sou et dont la réputation devait rester intacte.

De plus, dans ce roman, Jennifer Becton reprend la problématique déjà développée dans Orgueil et préjugés, à savoir l'importance de se marier. Dans l'oeuvre originale, la plupart des unions sont heureuses, à l'exception de celle de Charlotte Lucas. Notre héroïne veut donc tout entreprendre pour préserver sa jeune soeur de liens matrimoniaux désastreux, contractés sans engouement. Mais, en même temps, elle espère elle-aussi tomber un jour amoureuse.

J'ai été contente de mieux apprendre à connaître ce protagoniste secondaire d'Orgueil et préjugés. L'écrivain a réussi à reprendre les aspects vieux jeu, froid, trop raisonnable de la création originale et à les faire évoluer. Notre héroïne s'ouvre progressivement au reste du monde, apprend à vivre et en devient des plus attachantes.

L'idée de mettre en scène deux Américains dans l'"Ancien Monde" m'a semblé amusante. Elle permet de souligner le côté rigide de la bonne société anglaise.

En outre, le personnage de l'oncle, Mr Basford, m'a enthousiasmé. J'ai retrouvé chez lui des traits de caractère des prétendants austeniens.

Les autres personnalités ont également retenu mon attention. Elles m'ont tour à tour amusée, choquée...

En outre, j'ai plutôt adhéré à l'intrigue imaginée par Jennifer Becton. Même si une des péripéties m'a paru par trop exagérée (je n'en dirai pas plus, afin de vous laisser le plaisir de la découverte)

Enfin, j'aimerais évoquer deux très belles scènes d'amour. Ou comment un effleurement de mains peut prendre l'aspect d'une magnifique déclaration.

Bref, vous l'aurez compris: j'ai beaucoup aimé ce roman! Et je vous le conseille si vous désirez voir ce qu'il advient de la "pauvre"Charlotte Lucas ou tout simplement passer un très bon moment de lecture.
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J'ai été désolée dès le début... on ne lit rien de la vie de Charlotte et de Collins, hormis la mort de leur fille :( . Cependant, j'avoue que Collins n'a jamais été très glamour et que l'auteure n'aurait sans doute pas eu grand chose à dire sur leur mariage. Et j'ai trouvé l'enterrement de Mr Collins très réussi, j'ai aimé aussi les remarques sur Darcy et la réplique d'Elizabeth à Charlotte... Après le prologue, on a une ellipse de deux ans ... qu'a fait Charlotte pendant tout ce temps ? Mis à part ce détail, la suite est très plaisante. Alors bien entendu, on se doute rapidement du tour que va prendre l'histoire. Mais c'est bien écrit et on se plait à découvrir et à apprécier cette Charlotte Collins (même si elle ne correspond pas entièrement à l'idée que je m'étais faite du personnage). le milieu dans lequel elle évolue m'a un peu rappelé le contexte d'Emma de Jane Austen et j'ai apprécié ces moments. On suit l'évolution de Charlotte et on la voit basculer dans le romantisme, je trouve que parfois l'auteure en fait un peu trop dans la surenchère du couple romantique ( trop d'exemples de mariage d'amour autour d'elle, un peu lourd) par contre les raisons Collinsiennes sont bien amenées ( c'est vrai quand on y pense... être mariée à Mr Collins) le personnage de Maria est aussi bien caractérisée, toute en rêve et en fougue ( on plaint sincèrement Card quand elle le repousse... un peu moins ensuite). J'ai été surprise par quelques rebondissements cependant, je ne pensais pas que ça irait "si loin" mais j'ai apprécié de retrouver notre Lady Catherine toujours aussi imbuvable. La fin est tout ce qu'il y a d'attendu pour Charlotte mais elle est très jolie. L'auteure a sans doute aussi puisé son inspiration dans Raison et Sentiments, ce qui m'a gênée par moments, cependant, elle a donné une vraie consistance à Maria donc je l'excuse.

Ce que j'ai aimé : La description rapide et efficace des relations entre Charlotte en Mr Collins. La manière dont Mr Collins est caractérisé, les meilleurs passages selon moi. J'aime bien les nuances apportées à l'histoire et la façon dont l'auteure reprend l'hypocrisie de la société de Hunsford ( par exemple l'histoire Maria/Card ). L'intervention de Lady Catherine, la description de Mr Darcy à la fin du livre

Ce que j'ai moins aimé : Un peu simpliste parfois, on est un peu dans le "comment une personne pratique devient romantique". Un peu trop ressemblant à Raison et Sentiments sur beaucoup d'aspects et l'histoire en devient ttendue

En bref : Encore un très bon moment passé avec Jennifer Becton. Certes son histoire n'a rien de révolutionnaire mais elle est assez bien écrite pour faire oublier les ressemblances avec d'autres romans de Jane. J'ai quelques doutes sur le "in character" de Charlotte mais finalement pas sur tout et celle ci m'a assez séduite pour que j'oublie de pinailler. A lire

Ma note : 8,5/10
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Certaines règles de bienséance ne pouvaient être transgressées. Tout reposait sur les apparences pour une femme qui espérait gagner la protection d’un mari. Sa conversation était-elle naturellement spirituelle ? Non ? Alors elle devrait y remédier. Était-elle douée en musique ? Non ? Alors elle devrait pratiquer jusqu’à paraître douée d’un talent inné. Était-elle heureuse ? Non ? Elle devrait faire semblant de l’être.
Une femme devait avoir le goût des arts, de la couture, des livres, et mettre ses talents en pratique avec délicatesse. Elle devait se comporter comme il faut même si elle souhaitait mille fois par jour faire autrement. S’y astreindre lui évitait tout simplement de perdre son rang dans la société et de devoir accepter la charité de ceux qu’elle avait autrefois considérés comme ses semblables.
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(...) qu'est-il arrivé à Mr Collins pour qu'il nous quitte si brutalement ?
- Un accident. Il marchait vers Rosings Park pour aller présenter ses hommages quotidiens à lady Catherine lorsqu'une charrette tirée par deux mules affolées l'a percuté.
- Une charrette à mules ?
- Bien entendu, s'il avait eu son mot à dire sur sa façon de mourir, son choix se serait porté sur un véhicule de qualité tiré par un attelage de chevaux parfaitement assortis.
- Evidemment ! s'exclama Elizabeth.
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Elle se sentit nerveuse et légèrement nauséeuse. Etait-ce là ce que toutes les femmes courtisées ressentaient ? Elle n'avait jamais pensé qu'affaires de coeur et haut-le-coeur puissent aller de pair.
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Elles avaient toujours été bonnes amies, mais Elizabeth avait désapprouvé la décision de Charlotte d'épouser Mr Collins. Par ailleurs, Mr Darcy le trouvait parfaitement insupportable. Par conséquent, elles s'étaient peu fréquentées au cours des années qui avaient suivi, et cet éloignement avait desserré les liens de leur amitié.
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"Le soleil brillait le jour des funérailles du révérend Collins, et Charlotte savait que son mari aurait trouvé douteux de la part du Tout-Puissant de laisser se dérouler les obsèques de l'un des serviteurs les plus dévoués de son Eglise par un temps si radieux."
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