AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,6

sur 39 notes
5
0 avis
4
3 avis
3
2 avis
2
2 avis
1
0 avis
Championnat d'arrogance ?
C'est bien écrit mais je n'ai pas du tout apprécié cet roman de François Bégaudeau. Il y a une espèce d'arrogance, un côté désagréable, je ne sais pas bien le définir, mais qui m'a bien gêné à la lecture de ce roman, même si j'espère ne pas avoir été involontairement contaminé par son image médiatique. J'imagine bien que je constitue un genre de coeur de cible de ce qu'il n'aime pas, mais je préfère l'empathie humaniste de Nicolas Mathieu ou d'Olivier Adam pour leurs personnages à cet sorte de jeu de massacre. J'avais pourtant beaucoup aimé en son temps, cela n'est d'ailleurs guère original, Entre les murs à la fois comme livre et comme film.
Comme aurait pu dire Bernard Blier, notre jeune ami j'aurait-il pas chopé le melon ? J'ai bien peur que la réponse soit dans la question. C'est bien dommage, car il y a la un talent, indiscutable.....
Commenter  J’apprécie          100
Curieux de voir quelqu'un se décrire en petit con péteux qu'il a été et comme j'en ai rencontrés tant au cours de mes études et qui ont fini d'ailleurs par me dégoûter des études. Pourquoi étudier, lire et se cultiver pour finir comme ça. Il s'en est dépris ? A le lire, j'ai l'impression que pas tant que ça. Curieux chez les intellos cette manie de faire des phrases.
Les observations d'ordre sociologique me semblent à la fois souvent superficielles et forcées. le ton et la construction de l'ouvrage témoignent encore de cette volonté d'esbroufe, de je vois mieux, je comprends tout et le reste. Je perçois comme une fausse ironie un brin contente de soi. Rien ne vaudrait ici le regard extérieur sur soi. Et il y en a peu.
J'ai quand même pris du plaisir à lire ce livre, le seul de Bégaudeau que j'ai lu en raison d'une certaine proximité chronologique, de son parcours d'enfant de la petite bourgeoisie provinciale et de prétendant presque prédestiné à la sphère intellectuelle. Justement ce que je ne suis pas.
Commenter  J’apprécie          70
J'ai toujours eu beaucoup de mal avec les livres de François Bégaudeau. Je me souviens avoir essayé de lire Vers la douceur et La Blessure, la vraie (titre d'une beauté foudroyante au passage) mais sans succès, abandonnant au bout d'une dizaine de pages. Je suis pourtant venu à bout de Deux Singes ou Ma vie Politique. Avec beaucoup de patience car l'écriture de Bégaudeau est d'une complexité, mêlant à la fois références académiques et langue triviale. Ce qui me plaît est que l'autobiographie dans ce cas-ci apparaît comme une alterbiographie dans le sens où ce n'est pas l'intime qui est narré mais la conscience politique d'un être. Pas de poncifs classiques, ou alors repris sans grande passion. Ce qui ôte en est un sens tout propos sur soi. On pourrait croire que l'auteur met les pieds dans les plats mais en réalité il subvertit un genre en le ramenant vers un état d'esprit collectif. Il faut tout de même avouer qu'il y a beaucoup de longueurs et le décrochage est facile. On se perd dans une existence assez hardue à cerner. On a le sentiment que l'auteur est une bête à traquer tout au long du livre, sans savoir réellement qu'il est (d'où la contre autobiographie). D'où la grande impression de mise en scène. Après tout, cherche-t-on réellement à savoir qui est l'auteur du célèbre Entre les Murs? Laissons par moment cette fresque politique nous bercer des illusions perdues.
P.S : J'oublie hélas de dire que c'est un récit palpitant qui demeure un parfait manuel d'histoire contemporaine, avec une réflexion pointue sur les évènements historiques et la formation politique. Un livre où l'auteur joue beaucoup sur son image. Mais, un peu étouffe chrétien vers la fin. A lire d'urgence.
Commenter  J’apprécie          30
Entamer ce livre autoportrait par une dédicace à Montaigne, excusez du peu.

François Bégaudeau, je l'ai découvert comme la majorité, après le succès du film « Entre les murs » adapté de son livre et dans lequel il incarnait le prof de français. Je ne savais rien de lui avant cela. Je ne l'ai plus vraiment suivi par la suite.

Ce livre m'a intriguée car je me suis demandé quelle part il pouvait bien prendre en politique pour en faire le sujet principal de cette sorte d'examen de conscience d'un bobo dans la quarantaine.

Ayant grandi dans un contexte et un milieu politique, presque naturel dans les années 70, Bégaudeau s'est interrogé sur la place de cette dernière dans sa vie, son parcours, son oeuvre… Sorte de syndrome français, le réflexe politique est en lui. Il s'intéresse à la politique, en parle, a des opinions, des avis et refait le monde en société comme d'autres au café du commerce. Puis, peu à peu, il apprend à se dépassionner, à quitter ce déterminisme, cet amour de la Chose publique.

Avec des amis, il crée un groupe de rock punk et se met à écrire des textes engagés, réactionnaires, explorant les milieux qui ont été les siens autrefois et les jugeant sans complaisance. Il passera ensuite à la littérature et s'imposera le même exercice critique.

Polyvalent, il refuse d'être caricaturé, enfermé dans un genre, un milieu et se moque beaucoup des clichés de chaque groupe auquel il a adhéré ou adhère. Il semble présenter ce refus d'être limité à une seule facette, comme une stratégie de survie indispensable. Je lui laisse le bénéfice du doute. Même si j'ai senti beaucoup d'autosatisfaction derrière ses doutes et ses contradictions. Autodérision ? Pas si sûre.

L'intérêt de ce livre m'a un peu échappé, je l'avoue. Certes, c'est bien écrit (très écrit). le verbe est beau, la phrase parfaite et le propos nous replonge dans quarante ans de vie politique française, de créations culturelles et de pensées philosophiques. C'est quelque fois drôle. Mais…

Peut-être la génération Bégaudeau se retrouvera-t-elle dans ce récit particulier, pour peu qu'elle soit française. Personnellement, je suis restée en marge de ce livre. Sans doute le propos typiquement hexagonal et la forme : passion du verbe, de la formule, de la formalisation même de la pensée trop typique à nos voisins du sud. C'est finalement assez formaté. Je suis déçue.

Lien : http://argali.eklablog.fr/de..
Commenter  J’apprécie          30
Toute la première partie de "Deux singes ou ma vie politique" est excellente et je me suis complètement retrouvée dans les propos de François Bégaudeau.
Mais c'est un auteur qui a la sale manie des enfants doués, il en fait trop et il devient vite pénible par excès de zèle. C'est dommage car le sujet est passionnant mais c'est vraiment trop bavard, des mots pour des mots, c'est jolie mais too much.
Commenter  J’apprécie          20
Je suis toujours ébahie (et envieuse !) du talent de Bégaudeau. Dense,dense et intense ce livre-là ! Un grand flash-back sur les années de rêves et d'engagements politiques, nourries par le punk-rock et la philo.Et puis... l'analyse lucide de ce qui a fait et construit cet engagement avant le détachement. C'est percutant et tendre, profond et léger, dense et passionnant. L'écriture est narquoise tout en restant compatissante. Une plongée dans tout ce qui rend la vie vivante et fabuleuse. Fiction, document, autobiographie auto-moqueuse... François Bégaudeau s'amuse à prendre le lecteur à contrepied en brouillant les pistes, en entrelaçant les genres pour, finalement, tricoter celui qui n'appartient qu'à lui.
Commenter  J’apprécie          10
Des gens qui connaissent François Bégaudeau, nombreux sont ceux qui l'ont découvert comme chanteur de Zabriskie Point. Parmi ceux-ci, ils sont également beaucoup à être parfois surpris des propos actuels du bonhomme, tranchant souvent avec ceux de l'époque, où étant du moins plus posé. Changement de bord ? Pas vraiment. En fait, ce livre est une intéressante étude des différents changements politique qu'aura connu sa vie, et qu'elle connaitra probablement encore…
Ainsi, on part de 1977 (dans la derniére partie) pour arriver au temps actuel. Et par là, par toute l'histoire de la vie politique, de l'importance que ça a dans sa vie personnelle, mais aussi de l'importance que ça a tout court. Et durant prés de 450 pages, il passe de détail en détail, souvent trop d'ailleurs car certains passages sont bien trop long pour finalement pas grand chose. Souvent illustré par des citations de son groupe (il semble avoir compris ce que les lecteurs attendent) qu'il met en opposition avec son mode de pensé actuel, il parvient à nous expliquer tout ça. Mais ce parcours le concerne lui et lui seul. Même si, bien sûr, beaucoup d'entre nous en ont un plus ou moins similaire avec des prises de positions « révolutionnaire » puis des réflexions plus posés et réfléchi. Bref, un bon livre mais qui souffre tout de même su style de l'auteur, qui colle moins à une réflexion sur autant de pages et finis par lasser à la longue. de fait, on le lira par petits bouts. Mais on s'y interessera tout de même.
Lien : http://www.jeuxvideo-live.co..
Commenter  J’apprécie          10
Le livre de Bégaudeau est un véritable bloc de vie où chacun est libre de prendre ce qu'il veut. Hyper dense, hyper honnête, on a l'impression de lire une psychanalyse auto-administrée.

Si on devait lire entre les lignes, il nous faudrait un deuxième tome. Chaque phrase de l'auteur a pour but de dire beaucoup en peu de mots. Beaucoup sur lui et sur ce qui l'entoure. Personnage de gauche radicale revendiquée, c'est un parcours qu'il conte, mais là n'est jamais la seule opération, ce qui complique la tâche de lecture. A l'époque il pensait, aujourd'hui, il pense sur sa pensée, ce qui implique densité. D'ailleurs, la complexité est sur une pente ascendante, du moment que se complexifie sa pensée dans sa propre vie.

On en conclut encore une fois que, pour chaque livre de Bégaudeau, la lecture ne suffit pas seule. Peut-être qu'il faut toujours ressaisir ses phrases, les reprendre pour toujours plus les prendre en compte en les travaillant toujours plus. Évidemment qu'on a loupé plein de choses, on y était pas. On n'est pas né en 71. On est pas nantais puis parisien. le livre ne s'appuie que très peu sur la matérialité des choses, ou en distillant des repères. Il faut donc aller chercher par soi-même, tant le livre suit des opinions prises sur le tas des années. La lecture a essoufflé
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (82) Voir plus



Quiz Voir plus

L'amour (François Bégaudeau)

Quelle est la grande passion de Jacques Moreau ?

Les fléchettes
Les girouettes
Les maquettes

17 questions
4 lecteurs ont répondu
Thème : L'Amour de Créer un quiz sur ce livre

{* *}