Tout le monde me parlait de ce livre sans me dire s'il était bien ou pas mais en me disant: il faut le lire.
En tournant la dernière page, je me suis demandé "Pourquoi ?".
J'avais déjà lu un livre de
Frédéric Beigbeder :
Windows on the world, que j'avais plutôt aimé. Mais ça faisait un petit moment et j'ai redécouvert le style de l'auteur dans
L'amour dure trois ans. Cette fois-ci, ce style si "particulier" ne m'a pas vraiment plu. On voit des vulgarités suivies d'idées romantiques, ce qui m'a laissée un peu perplexe. "Où veut-il en venir ?", me suis-je demandé. Sa vision de l'amour n'est pas du tout la mienne, je pense même l'exact opposé : non l'amour ne dure pas trois ans (même si à la fin du livre il avoue que l'amour peut durer plus longtemps), non je ne trouve pas la monogamie débile, non le sexe ne se réduit pas à un acte dégueulasse. Bref, je n'ai pas été d'accord avec lui sur la moitié de ses arguments.
Ne pas être d'accord avec des arguments cités dans le livre ne veut pas dire que le livre est nul. Il se lit très, très rapidement, les chapitres sont courts, et on passe vite d'une situation à une autre. Pour ceux qui ont envie d'un moment de lecture rapide et surtout de détente : ils seront servis. Un vocabulaire direct, qui parle à tous. C'est une histoire banale qui est traitée là, mais on a de la chance car elle est traitée différemment. Où a-t-il voulu en venir finalement ? Je crois : à déverser un tas de désespoir sur les 3/4 du livre et à se plaindre de ce sentiment infâme qu'est l'amour, et le tiers restant sert à raconter tous les bienfaits de l'amour. Paradoxal.