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3,31

sur 3533 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La première année, on achète des meubles...

Le bonheur n'existe pas.

Et de 1.

La deuxième année, on déplace les meubles...

L'amour est impossible.

Et de 2.

La troisième année, on partage les meubles.

Rien n'est grave.

Et de 3.

Et de 3 comme 3 ans comme l'amour dure 3 ans. Parce que pour Frédéric Beigbeder, l'amour c'est pas une mince affaire, ça lui refilerait même de l'urticaire tant il angoisse à ne pas rester amoureux plus de trois ans. Alors à coups de pince-sans-rire, de cynisme romantique et de franche rigolade, on en prend plein la figure avec de l'amour en veux-tu en voilà, des je t'aime moi non plus, à la sauce philo ou bien cérébrale, bref moi, je me suis régalée de tout ce déballage anti morose anti grise mine qui devrait être lu par tous les célibataires en mal d'amour ou les convertis.

Le langage cru et parfois carrément obscène pourrait en rebuter plus d'un mais malgré mon puritanisme assumé, je me suis découvert un second degré et l'humour est tellement omniprésent que c'est passé comme une lettre à la poste.

L'amour dure trois ans c'est aussi « Hypnose, sinon l'amour dure trois ans » slogan pour ce parfum, ou bien avant tout une histoire de coeur, de cul, d'un homme, des femmes, de ses convictions, de sa frousse bleue, de ses désillusions, de ses espoirs aussi. J'ai adoré ce roman, il m'a fait passer un succulent moment certes parfois hot parfois beurk mais totalement plaisant en terme de style narratif, de réflexions et d'humour. Que ça fait du bien !
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Comment ai-je pu attendre aussi longtemps avant de lire du Frédéric Beigbeder ? Je me pose encore la question depuis que j'ai terminé ce livre et qu'à chaque fois que je le regarde, encore posé sur ma table de chevet, j'ai envie de le rouvrir pour le relire (et cette envie de relire un livre est assez rare chez moi pour que je le souligne !)
J'ai dévoré cette histoire désenchantée où se mêlent un humour grinçant, une ironie mordante et des constats d'une vérité à la fois accablante et légère.
Beigbeder s'attache à démontrer que l'amour est chose bien incompréhensible, qui, de manière ontologique, échappe à la raison et qui subit les attaques d'un enchaînement hormonal et chimique du cerveau (ça fait froid dans le dos !)… Que celui qui ne se retrouvera pas dans ce qu'a décrit l'auteur me jette la première pierre !
Personnellement, je me suis complètement retrouvée dans ce personnage de ma génération, trentenaire un peu désabusé qui aime, n'aime plus, aime à nouveau, doute mais vit, se détruit, vit encore et profite. La vie quoi. Avec toujours ce désir d'éprouver ce merveilleux sentiment - mais ô combien ténu -, qu'est la passion, ce sentiment fort qui fait souffrir mais qui nous fait tellement nous sentir en VIE.
Le style est fluide, sans prétention mais d'une justesse dans les mots et dans le sens de l'expression qui m'a ravie. Nul doute que dès mon prochain tour à la librairie, je fais la razzia sur ses autres bouquins !
Pour en revenir sur le thème de L'amour dure trois ans, je suis intimement convaincue que cette génération de trentenaire (dans laquelle je m'inclus sans honte) est une génération qui demandera toujours beaucoup à l'amour. On veut le consommer comme on consomme de tout dans la société, et surtout n'en tirer que le meilleur. Alors qu'en matière d'alimentaire, la mode est au light, en amour, en revanche, on demande la folle passion, le sentiment fort, qui vous bouffe le coeur et les tripes, qui vous empêche de manger, de dormir, et qui vous donne votre passeport pour la vie dans toutes ses splendeurs et ses misères : aimer et souffrir. N'est-ce pas là le sens même du mot « passion » en latin ? Aimer et souffrir. Et cette souffrance nous permet de nous ancrer dans la réalité, dans la vie, d'une manière tellement empirique et physique que c'est dans cette souffrance même que l'on peut se sentir vivre. C'est du Stendhal moderne : la cristallisation du sentiment et la passion comme seul antidote au désenchantement de la vie.
Certes, la question reste posée à la fin du roman : l'amour dure-t-il vraiment trois ans et faut-il toujours recommencer (si l'on ne peut accepter la perte de ce sentiment incroyable) ou peut-on espérer trouver quelqu'un qui nous permettra de surmonter cette routine du couple qui ronge les relations et avec qui l'amour-passion prendra définitivement ses quartiers ? le noeud du problème réside donc en une question simple : serons-nous d'éternels enfants en quête d'un sentiment qui par nature, nous échappera toujours dans le temps ou pourrons-nous mûrir assez pour accepter que l'amour, c'est aussi arrêter de courir les chimères et envisager une relation de couple comme un échange tendre et complice ? En gros, la passion et la tendresse sont-ils deux sentiments intrinsèquement différents ou sont-ils les deux faces d'une seule et même médaille qu'il faut oser retourner un jour ?

Terminé le 13 mai 2007.
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C'est le Beigbeder de 1997, le fêtard des soirées de l'outrance, le publicitaire des saillies trouvant un slogan de parfum qui lui rapporte 50 000 francs : “Hypnose de Copperfield. Sinon, l'amour dure trois ans.” Et en plus qui recycle son titre !
Car si le narrateur est Marc Marronnier, on ne voit que le personnage de Beigbeder derrière le masque qu'il ne peut d'ailleurs pas conserver jusqu'au bout : “Marc Marronnier est mort. Je l'ai tué. A partir de maintenant il n 'y a plus que moi ici et moi je m'appelle Frédéric Beigbeder”, dit-il une page avant la fin.

L'auteur fait du tir au pigeon sur le mariage, sur l'amour et sur lui-même avec des scènes sans concessions, dont une tellement crue qu'elle devrait choquer tout un chacun et lui-même s'il devait la relire aujourd'hui, maintenant qu'il est devenu clean !

Bien sûr, j'entends dire que c'est nombriliste, plaintif à mourir… le livre est clivant, avec ceux qui l'ont lu à reculons et ceux qui raillent sa littérature.
Pour ma part, dans la catégorie “carnet de notes” d'un auteur, j'attribue 5* pour son humour : “C'est peu dire que nos retrouvailles furent agréables. Cet après-midi de plaisir pourrait servir de mètre-étalon à Sèvres au rayon “jouissance sexuelle entre deux êtres humains de sexes complémentaires””, pour ses aphorismes : “L'amour le plus fort est celui qui n'est pas partagé”, pour ses punchlines : “Les mecs c'est comme les poivrons, faut les faire mariner”, mais aussi pour ses jolis mots d'amour : “Tout est beau avec toi, même moi.”

Enfin, jouant du paradoxe d'un joyeux drille pessimiste, il conclut de manière optimiste en indiquant que son titre est mensonger : “Bien sûr que l'amour ne dure pas trois ans ; je suis heureux de m'être trompé.”

Je suis content de savoir qu'il me reste à voir le film tourné par l'auteur qui a donné le rôle principal à Gaspard Proust.
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Ce livre est tout simplement génial, une pépite !
Malheureusement il aura fallut que je regarde la film pour ensuite acheté le livre.

Que de surprises venant de ce roman. Frédéric Beigbeder m'a fait rire avec son humour et cette ironie ! J'ai vraiment aimé ! Il manie les mots d'une telle façon, il a joué avec mes sentiments tout le long du livre, et m'en a presque fait rire aux larmes.
Toujours en employant l'humour et la caricature, il illustre la solitude de l'homme et son besoin constant d'être entouré et de triompher de la solitude, de l'ennui, du sexe, du mariage, de la société et tout ce qui peut l'englober.

Pour vous la faire courte, j'ai adoré et j'ai totalement adhéré avec cette touche d'ironie, à ce style vraiment singulière. J'ai ri un nombre incalculable de fois !

Je suis le conseil vraiment, à ses sans modérations, et si jamais vous n'avez pas le courage de lires ces 230 petites pages, regardez au moins le film (réalisé par l'auteur en personne). Je recommande !
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j'en avais entendu parler....
je suis souvent passer devant dans la librairie...
puis un jour,me voilà lancer dans mon premier roman de Fredéric BEIGBEDER!!
pour moi,ça était rire assuré...
humour bien grinçant...bien noir..
tout ce qu'il me fallait sur le moment....
mon meilleur passage...son suicide raté avec sa cravate..
si pathétique l'amour...;)
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Alors pour une fois, j'ai fait les choses à l'envers. Je suis allée voir le film avant de lire le livre, chose que je déteste tout particulièrement. Mais je me suis dit qu'après tout, Beigbeder était à l'origine des deux alors pourquoi pas entamer la lecture de ce court roman !

Marc Marronnier, alter-ego de Beigbeder, divorce de sa femme au bout de 3 ans après avoir rencontré Alice dont il tombe follement amoureux. Seulement voilà, tous deux sont mariés. Si Marc franchit le pas du divorce, ce n'est pas le cas d'Alice. Ils entament alors une relation extra-conjugale d'où nait une passion qui dépasse totalement Marc M.. Amour ou passion ? Là est la vraie question: de savoir lequel des deux dure trois ans...

Pour faire aussi court: j'ai adoré. Je n'adhère pas spécialement à la théorie selon laquelle l'amour dure trois ans mais je m'y suis souvent retrouvée. L'écriture de Beigbeder peut certes ressembler à un flot continu de slogans publicitaires, personnellement, cela ne me dérange pas. Au contraire, cela donne un bon rythme au roman.

De plus, le film raconte vraiment une histoire avec un début et une fin tandis que le roman -même si l'on retrouve le fond de cette histoire- est plus une explication de l'amour avec un grand "A" (ou non d'ailleurs) et de la théorie (remise en question) d'un amour avec une date de péremption.
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Je ne savais pas que Beigbeder était écrivain. Qu'il avait publié des livres, ça oui, je le savais. Qu'il avait reçu des prix, aussi. J'avais aimé le film 99 francs, adapté de son roman, mais pour moi l'homme n'était qu'un amuseur de télé, un chroniqueur mondain des soirées parisiennes. Avec L'amour dure trois ans, j'ai découvert son talent d'ECRIVAIN, bien au-delà du people dandy un brin agaçant... J'ai un peu de retard, certes (la première parution date de 2001), mais mieux vaut tard que jamais!

Marc Marronnier est trentenaire. Il a fait un beau mariage avec Anne, mais c'est de son divorce surtout dont il est question. Et de sa rencontre avec Alice, qui va tout changer.

L'amour a t-il vraiment une date de peremption? C'est en tout cas le postulat de départ de notre auteur-personnage. "Personne ne vous prévient que l'amour dure trois ans. le complot amoureux repose sur un secret bien gardé. On vous fait croire que c'est pour la vie alors que, chimiquement, l'amour disparait au bout de trois années."

Le fatalisme (qui s'exprime par le biais d'une drôlerie jouissive chez Beigbeder) est donc de mise; " Répéter souvent ces trois phrases: 1) le bonheur n'existe pas. 2) L'amour est impossible. 3) Rien n'est grave". Mais l'espoir aussi " Ce sont les gens les plus cyniques et les plus pessimistes qui tombent le plus violemment amoureux, car c'est bon pour ce qu'ils ont. Mon cynisme avait hâte d'être démenti."

Car bien plus qu'une banale histoire de mariage qui finit en divorce, c'est une réflexion sur toute une génération, et sur la société dans son ensemble, qui apparait en filigrane. Qu'est-ce qu'un mariage aujourd'hui? Quelles en sont les valeurs? Comment être heureux à deux alors que notre société prône l'individualisme, l'égocentrisme? "Nous sommes abandonnés à nous-mêmes, incapables de nous interesser à quoi que ce soit d'autre que notre nombril". La fidélité est-elle une condition à l'amour, ou un aménagement, une concession que l'on se doit de faire pour l'autre? Quelle place tient la sexualité dans nos rapports amoureux aujourd'hui?

Toutes ces questions nous touchent, bien évidemment. Qui n'a jamais quitté et/ou été quitté? Qui n'a jamais trahi la confiance de l'être aimé? Qui ne s'est jamais posé toutes sortes de dilemmes sur le moyen d'être heureux? L' histoire de Beigbeder ne prétend pas donner de réponse. Mais elle propose des pistes, et je dois dire que nombre de ses phrases m'ont marqué. Et ce qui est admirable c'est, me semble-t-il, d'avoir réussi à faire preuve d'autant de justesse sur un sujet où tout ou presque a déjà été dit, sans oublier l'essentiel: l'histoire.

Or l'histoire de Marc Marronnier est belle. Ce tête à claque est attachant. Moi en tout cas il m'a plu, j'y ai reconnu tellement d'hommes de mes connaissances hésitants entre leurs sentiments amoureux et leur fierté, leurs soirées entre potes et leurs rêves de maisons de campagne. J'y ai reconnu une certaine mauvaise foi masculine... et son penchant extrêmement lucide. Beigbeder a réussi à faire le portrait d'un homme quasi réel. Tout du moins fort réaliste. Et beaucoup de filles de mes connaissances ont déjà joué les Anne, et les Alice...

Pour conclure, c'est donc un livre que je vous recommande bien évidemment. Pour ma part je le garde à portée de main, pas trop loin oui, pour le relire, et le faire découvrir.
Lien : http://manoulivres.canalblog..
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Bien plus qu'un livre, une revelation de soi.
C'est un livre que j'ai lu et relue et je relirai certainement.
Beigbeder nous apprend a accepeter l'ennuie qui avec le temps, s'installe dans un couple. Il trouve parfaitements les mots pour exprimer cette lassitude et nous prouve que oui, on peut changer les choses.
Je l'emporte partout avec moi, c'est devenue ma bouée de secours...
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L'auteur nous raconte l'histoire de Vincent Marronnier, jeune trentenaire tout juste divorcé d'Anne, avec qui il a vécu trois ans. Trois ans, le temps d'une histoire d'amour (durée moyenne internationale d'une relation selon les statistiques).
Car la première année, tout est magique, tout est beau, on est amoureux, on a envie de voir l'autre et d'être toujours avec lui (ou elle).
La deuxième année, on se sent bien, on s'épanouit, il n'y a plus de passion car elle a laissé place à la tendresse.
Et la troisième année, on ne supporte plus l'autre, on s'ennuie, on regarde autour de nous.
Et on recommence…
“La première année on achète les meubles, la deuxième année on déplace les meubles, la troisième année on partage les meubles."
“Un moustique dure une journée, une rose trois jours. Un chat dure treize ans, l'amour trois. C'est comme ça. Il y a d'abord une année de passion, puis une année de tendresse et enfin une année d'ennui.”
Ce livre est une succession de phrases choc sur l'amour et la vie de couple.
On n'aime ou on déteste je pense. Je l'aurai lu il y a deux ans, je n'aurai, je pense, pas adhéré. Je l'ai lu d'une traite en une soirée.
Tellement de passages m'ont parlé.
“Tout le problème de l'amour, me semble-t-il, est là : pour être heureux on a besoin de sécurité alors que pour être amoureux on a besoin d'insécurité. le bonheur repose sur la confiance alors que l'amour exige du doute et de l'inquiétude. Bref, en gros, le mariage a été conçu pour rendre heureux, mais pas pour rester amoureux.”
C'est mon premier livre de l'auteur, on n'aime ou pas son style, c'est parfois cru, vulgaire, c'est toujours sans filtre mais c'est également tellement beau et fin.
Je ne peux que vous conseiller de le découvrir mais je vous préviens, tout dépend de votre état d'esprit et de votre vie amoureuse, vous n'aimerez peut-être pas.
Car il casse le mythe du couple et du mariage, on peut ne pas adhérer du tout et je le comprends complètement.
En tout cas pour moi, c'est un énorme coup de coeur, que je relirai avec grand plaisir.

Lien : https://www.instagram.com/al..
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Ce petit chef-d'oeuvre, très court mais intense, m'a bercé durant bien des jours. Il s'agit de ma première lecture de cet auteur. Au lieu de le lire avec avidité en me rongeant les ongles, en mode thriller, j'ai pris l'option de la dégustation.
J'ai bien dit à tant de reprises... comment ne pas être d'accord avec l'auteur ?
Petite cerise sur le gâteau : le script du film en seconde partie.
Finalement, en le plaçant délicatement sur un meuble, je me suis fait cette réflexion : "Merde, on devrait mettre L'amour dure trois ans comme livre de chevet dans les hôpitaux psychiatriques pour les patients venus soigner leur dépression amoureuse ; ce qui sera plus efficace que leurs fichus neuroleptiques. Mieux encore, en pharmacie, comme moyen de contraception. Ou alors, dans les mairies, pour prévenir les mariés du malheur qui les attend..."
Vous l'aurez compris, une petite dose d'humour, un brin de cynisme et un auteur déjanté = un bonheur qui, lui, durera bien plus que trois ans !
Lien : http://bmds.ch/index.php/cri..
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