Je bois pour oublier qu'on m'a oublié.
Aimer ou faire semblant d'aimer, où est la différence, du moment que l'on parvient à se tromper soi-même ?
Il existe une zone de flou artistique entre le célibat dépressif et le mariage ennuyeux : baptisons-la bonheur.
Il faut vivre à 800 à l'heure et mourir juste après, la cervelle étalée sur le capot comme du sperme. Vivre à 800 à l'heure, trop vite pour avoir le temps d'écouter la fin du tube de l'été. Être une météorite jamais rassasiée et dont personne ne peut profiter. Surtout, s'attirer immédiatement tous les dangers les plus bêtes, en particulier quand le ciel est couvert. La décadence n'est pas seulement une quête de rédemption ; c'est surtout un mode de vie. Les taxis klaxonnent en vain, et si les néons de l'hôtel clignotent, c'est sans doute qu'ils sont défectueux.
«Quand on a raté sa vie, il faut au moins essayer de réussir sa mort.»
«La meilleure preuve que les célibataires sont affligeants, c’est que les femmes n’en veulent pas : elles préfèrent draguer le mari de leur meilleure amie.»
On était juste un couple amoureux. Là où çà a dérapé, c'est quand on a décidé que l'amour avait besoin de preuves. Comme si le faire ne suffisait plus.
«L’homme naît, court, se dépêche de vivre, lit des livres, va au cinéma, souffre, prend son petit déjeuner, meurt.»
Le plaisir présente un avantage : contrairement au bonheur, il a le mérite d'exister.
Mon existence poursuivait sa course infernale vers le bout du n'importe quoi.