Bella Ciao

Le héros de "Bella Ciao" se nomme Angelo Ricco. Un profil à la Che Guevera, né en Italie en 1912, enrôlé malgré lui par Mussolini, et rapidement déserteur. Il devient un grand résistant, surnommé par certains "le glorieux libérateur du Sud-Ouest". Un personnage extrêmement charismatique, adoré par ses hommes, mais décrié pour un certain nombre d'exécutions en Dordogne, liées à l'épuration. Il se marie à Angoulême et entraine son épouse dans ses aventures qui le conduisent en Tchécoslovaquie, alors que la Guerre Froide bat son plein. La fin de sa vie, jusque là inconnue, est révélée par cette biographie inédite.

Le journaliste Yohan Doucet (la Charente Libre) qui a été l'un des premiers à écrire sur « Bella Ciao » a titré son article « Angelo Ricco, ô sombre héros de la guerre ». Je crois qu'on ne pouvait pas trouver mieux pour résumer le parcours prodigieux mais hors normes de ce personnage fascinant de la Résistance.

Christian Bélingard nous livre un important devoir de mémoire. Comme dans ses deux précédents ouvrages sur le sujet de la résistance en Nord-Dordogne il est aller interroger avec précision les derniers acteurs vivants et leurs proches. Quel étonnant destin que celui d'Angelo Ricco d'Italie, en France en Espagne aux brigades internationales, en France comme chef d'un important secteur de la R5, en Italie, en Tchécoslovaquie. Jugé par contumace pour des exécutions pendant la guerre, il ne reviendra pas en France a qui il avait pourtant beaucoup donné dans les combats de la Libération.