L’enfant doit apprendre à reconnaître que le bon et le moins bon cohabitent en toutes choses. Il importe donc de l’aider à voir et à accepter les forces et les faiblesses de toute personne, de toute situation ou de tout milieu ; cela lui permet d’apprendre à ne pas se dévaloriser en bloc face à une difficulté et à nuancer ainsi ses jugements envers lui-même, les autres ou un milieu de vie (école, maison). Il doit apprendre à relativiser les faits pour mieux tolérer la frustration et même utiliser celle-ci comme levier pour s’améliorer. C’est ainsi qu’on apprend à se dépasser et à mettre en œuvre des stratégies qui nous aident à faire face aux situations difficiles inhérentes à la vie.
Il vaut mieux que le parent aide l’enfant à utiliser ses propres ressources et celles offertes à l’école plutôt que de se substituer à l’enseignant en faisant de nouveau la leçon le soir à l’enfant, ce qui risque fort de créer des tensions et des conflits, puis d’accroître également, sans le vouloir consciemment, la dépendance de l’enfant à son égard. Plus l’enfant devient autonome, plus il acquiert du pouvoir sur sa vie ainsi que le sentiment de sa propre compétence.
Il est important de ne pas chercher à répondre à tous les désirs et besoins de l’enfant et, surtout, de ne pas les devancer en les devinant avant même qu’ils aient été exprimés ou même ressentis par l’enfant. Il est parfois préférable de ne pas répondre tout de suite à la demande afin que l’enfant devienne actif, recherche des solutions et développe sa capacité d’attendre. Devant la frustration, l’enfant peut vouloir chercher satisfaction ailleurs ou autrement qu’en se fiant à ses parents, ce qui est tout à fait souhaitable à cette étape de son développement.
La notion d’apprentissage doit être comprise ici dans son sens large, c’est-à-dire dans le domaine des « savoir-être » (les attitudes), des « savoir-faire » (les habiletés) et des « savoirs » proprement dits (les connaissances). Nous tenterons donc d’outiller les parents pour faire face à leurs nouvelles tâches de guides dans l’acquisition de ces savoirs. Pour devenir des accompagnateurs compétents, il est essentiel que les parents soient autre chose que des enseignants-substituts à la maison
Laisser l’enfant vivre ses expériences à l’école tout en demeurant à l’écoute de ce qu’il y vit. N’intervenir qu’au besoin.