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EAN : 9782352945598
288 pages
Bragelonne (20/04/2012)
3.72/5   251 notes
Résumé :
Temple n’a aucun souvenir du monde avant la chute.
Du monde avant les zombies, avant les camps de survivants, avant les plaines de suie où tombent les vivants et se lèvent les morts.
Temple a quinze ans, mais le temps de l’innocence est depuis longtemps révolu. Seule face à la nature, à ses miracles et à sa sauvagerie, elle est pourtant décidée à profiter de ce que la vie peut encore lui offrir, et à découvrir ce que dissimule l’horizon.
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Critiques, Analyses et Avis (91) Voir plus Ajouter une critique
3,72

sur 251 notes
Temple, mignonne petite blonde de 15 ans est sur la route depuis plusieurs années déjà. Sur une route d'un monde dévasté, envahi par les zombies, allant d'un îlot de survie à un autre. de belles rencontres en mauvaises rencontres.

Un pitch simple, voire simplissime. du déjà vu et revu dans le domaine du post-apocalyptique sous-section morts vivants. Un petit livre que tout le monde annonce comme génial. Si si, lisez la couverture, tout est déjà dit, vous ne pourrez qu'aimer.
On m'avait déjà fait le même coup avec La route de McCarthy, dont ce roman se réclame d'ailleurs d'après la quatrième de couverture. Méfiance donc, vu ce que j'en avais pensé (pas du bien hein).
Alors ? Eh bien si j'ai été conquis (oui, oui, oui, j'ai aimé, bien aimé même) par ce roman, ce dernier n'est pas exempt de défaut. Loin de là.
Commençons donc par les reproches : Un univers très mal défini. 25 ans ? Ou 5 ans ?. Où certains ont encore l'électricité, on se demande comment, l'eau courante dans un endroit isolé. Des voitures abandonnées mais qui marchent encore comme si elles étaient neuves avec du carburant en pleine forme. Des personnes isolées qui mangent comme si elles avaient fait leurs courses dans le supermarché du coin la veille. Où on trouve encore à manger d'ailleurs (mais pas de ré-achalandage, on se débrouille avec ce qu'il y reste).
Second reproche, je n'ai pas du tout aimé la rencontre avec les mutants, un détail de son monde qui aurait pu être évité, pour rester dans le plus ‘normal' et plausible.

En dehors de cela, on comprend que l'auteur n'a pas particulièrement cherché à chiader son univers sur les détails (et le scénario d'ailleurs) et peut-être (probablement) l'a-t-il fait exprès, pour se concentrer sur l'écriture et les personnages.
L'écriture, particulièrement soignée dans les descriptions, l'immersion dans son monde, est excellente. Les pathétiques créatures, certes peu ragoutantes, ne nous donnent pas un sentiment de peur, mais de pitié. Un monde sans concession bien retranscrit, une belle ambiance. J'ai également aussi bien aimé, le fait, que s'il y a des méchants, l'ensemble du reste de l'humanité semble aussi, à l'instar de son personnage principal, doué d'altruisme. L'entraide semble la règle plutôt que l'exception, à l'inverse d'un Walking dead (série TV) par exemple.
Temple est magnifique. Une fille, voire une fillette, mais une fillette forte, dure, réaliste et bien adaptée à son monde de désolation Une antithèse de la naïveté mais qui a gardé son humanité (Sinon quid du sauvetage de Maury?). Une réelle réussite. Sa relation avec Moïse, la colonne vertébrale du roman, est originale et apporte, le sel, le piment même du roman, qui passe ainsi du simple et énième road movie à quelque chose d'autre.
Bravo.
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C'est effectivement un livre qui aborde le sujet zombiesque de façon très différente, mais je ne m'attendais quand même pas à une histoire dans laquelle la contemplation -en tant que thematique- prend une place au moins aussi importante.

Il y a 25 ans, les zombies ont envahi le monde (sans qu'on apprenne ni comment, ni pourquoi) et Temple, jeune femme aguerrie qui va sur ses 16 ans, n'a jamais connu le "avant". Bien que les occasions se présentent de se fixer dans une communauté de survivants ou une autre, Temple trouve toujours une raison pour prendre la fuite... Et c'est ainsi qu'elle traverse le sud des Etats-Unis pour échapper aux zombies (qu'elle appelle "les limaces", tellement ils sont lents), à la vengeance de Moïse Todd (à qui elle a raflé un être cher) et surtout à ses propres souvenirs douloureux.
Temple se considère comme une mauvaise fille, inconsciente que c'est sa rage intérieure qui la précipite sur les routes...

Et c'est sur ces routes défoncées dans un monde aussi morose que mordant, que Temple contemple les vestiges d'une civilisation éteinte ainsi que la beauté restante que Dieu lui permet d'observer... Dieu qu'elle remercie, Dieu à qui elle demande pardon... et moi, agnostique convaincue, j'en ai vite marre de ces bondieuseries toutes les cinq pages.

Heureusement (!) que Temple oublie Dieu quand elle entre en action avec sa machette ghurka, pourfendant crânes et autres morceaux anatomiques vivants ou morts pour défendre plus faible qu'elle et afin de s'extirper d'un nid de mutants.

...par la suite elle reprend la route... et "nous" contemplons de nouveau tout en essayant de répondre aux questions d'ordre métaphysique dans lesquelles Dieu est parfois de retour (...soupir...)

Il y a aussi, dans ce récit, les incohérences matérielles qui me font un peu tiquer (des centrales électriques qui marchent toujours au bout de 25 ans ? Des vernis à ongles qui restent fluides ? Pas ou peu de problèmes pour trouver de l'essence...) ... ainsi que la relation ambiguë, genre "je t'aime, moi-non-plus", entre Temple et son poursuivant Moïse Todd (figure paternelle ?) qui m'a laissée perplexe et dubitative...

Reste que l'histoire est portée par un langage gracieux, empreint de poésie... que d'autres que moi définiront certainement comme de "qualité littéraire" certain... Or, je suis ni "autre", ni ange, mais bel-et-bien une faucheuse d'étoiles, et donc je note : 2/5
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« Le champ, c'est le monde ; la bonne semence, ce sont les fils du royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du malin ; L'ennemi qui l'a semée, c'est le diable ; la moisson, c'est la fin du monde ; les faucheurs, ce sont les anges » Guère difficile de comprendre pourquoi Alden Bell a choisi de faire de cet extrait consacré aux cavaliers de l'Apocalypse le titre de ce roman ! Solitude, violence, souffrance, peur, mort..., voilà qui pourrait bien résumer le monde dans lequel nous plonge ici l'auteur. le roman surfe évidemment sur le succès rencontré depuis plusieurs années par la « littérature de zombies » grâce à des séries comme « Walking Dead » ou des romans comme « World War Z ». le principe est simple : mettre en scène un monde post-apo envahi par des légions de morts-vivants et dans lequel quelques survivants tentent tant bien que mal de rester en vie. Parmi les nombreux ouvrages nés de cette nouvelle mode, « Les faucheurs sont les anges » fait incontestablement parti des bonnes surprises. On y suit le parcours de Temple, jeune fille de quinze ans errant seule dans cet univers morne et désert dont elle a parfaitement assimilé les nouvelles règles. C'est donc un véritable road-trip que nous propose Alden Bell qui nous fait découvrir par les yeux de cette héroïne peu ordinaire un monde-mort dans lequel les rares survivants sont plus ou moins parvenus à se re-faire une place et où tout espoir de voir un jour les morts-vivants retourner à la tombe a désormais disparu.

Le premier atout du roman consiste à avoir placé l'histoire non pas juste après l'épidémie, comme c'est généralement le cas, mais près de deux décennies plus tard, si bien que certains peinent à se rappeler le monde tel qu'il fut, tandis que les plus jeunes ne l'ont pour leur part jamais connu. Il est également intéressant de découvrir les nouveaux modes de vie adoptés par les survivants : de la grosse communauté bien organisée ayant élu domicile dans une ville fantôme à cette famille aristocratique vivant dans une véritable bulle et n'ayant rien changé à leurs habitudes, en passant par les « gardiens de la terre », les convoyeurs de réfugiés... Parmi les bonnes idées de l'auteur figure également celle d'avoir mis en scène une héroïne très jeune mais d'une sacrée trempe ! Nous avons affaire à une jeune fille efficace, habituée à combattre, supportant aussi bien la douleur que de rudes conditions de vie et surtout qui n'a jamais connu le monde d'avant l'épidémie. N'allez pour autant pas croire qu'il s'agit là d'une super-guerrière insensible ne faisant que dégommer du zombie à tour de bras. Alden Bell a en effet su donner une véritable profondeur à son personnage, très touchante avec ses doutes et ses démons. Il en va de même des personnages secondaires, qu'il s'agisse du silencieux mais néanmoins attachant Maury ou de Moïse Todd, avec lequel Temple entretient une relation très ambigüe allant bien au-delà du simple rapport prédateur/proie.

S'il n'est certainement pas un roman exceptionnel, « Les faucheurs sont les anges » reste en tout cas un très bon divertissement. Difficile de rester indifférent face à l'ambiance très sombre qui se dégage de l'ensemble de l'ouvrage, ni à cette héroïne d'un genre très particulier dont il serait erroné de croire que le jeune âge aurait poussé l'auteur à proposer un roman post-apo plus édulcoré que la moyenne. Il n'en est rien, et c'est tant mieux, car le résultat est à la hauteur.
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Pour tout roman post-apocalyptique – post apo pour les intimes - où les zombies ont pignon sur rue, il ne suffit pas de charger la mule pour emporter l'adhésion du lectorat. Comprenez par là que la surenchère de scènes sanglantes avec tripatouillages de viscères en veux-tu en voilà, agrémentés d'explosions de cervelles en bonne et due forme (sinon, ces chers défunts conservent la dent dure...) ne garantit en rien la qualité de l'oeuvre. Si World War Z de Max Brooks est devenu, à juste titre, une référence du genre, et si Un Horizon de cendres de Jean-Pierre Andrevon ne démérite pas non plus, à l'inverse, la novélisation de la bande dessinée Walking Dead visant à mettre le projecteur sur l'un de ses personnages énigmatiques est un navet du genre : je marche, je fracasse, je marche, je dépèce avant qu'on ne me dépèce, je prends une voiture parce que sinon ça va traîner en longueur, et vas-y que l'autre bouffon il est passé à deux centimètres de m'arracher le nez, mais heureusement je suis plein de ressources et je vais en faire baver à tout le monde, zombies et humains compris... à tout le moins, on peut concéder un bénéfice au livre, un seul, le style a des airs de berceuse et pourrait même vous faire économiser une prise de somnifère...

Aussi pour ne pas rester sur cette impression négative sur ce genre de romans, il convient parfois d'aller voir ailleurs, et pourquoi pas du côté de Les Faucheurs sont les anges, un très bon roman signé Alden Bell. Ici, contrairement à L'Ascension du gouverneur auquel je faisais allusion, c'est bien le style qui fait toute la différence. le style au service de l'histoire, bien entendu.

Temple a quinze ans et pour elle, le monde d'avant n'existe que par ce qu'on a pu lui en dire et les vestiges d'une civilisation à jamais révolue. On sait très peu de choses sur elle. Tout au plus qu'elle a eu un temps deux compagnons de route et de survie : l'oncle Jackson, pas vraiment son oncle, et le petit Malcolm, peut-être son frère mais rien n'est moins sûr, elle-même ne le sait plus très bien. S'ils ne sont plus avec elle aujourd'hui, on devine néanmoins très vite les raisons de leur disparition, à défaut d'en connaître les circonstances. Temple évolue dans son monde avec une relative assurance, elle en connait les codes, les dangers. Elle ne s'en laisse pas compter. Elle a quinze ans, peut-être, mais les événements ont forgé son caractère, favorisé une maturité d'un autre âge. Armée de sa machette, elle vient facilement à bout des morts-vivants, les limaces comme elle les appelle. Elle doit parfois faire face aux survivants, nombreux, qui sillonnent les routes ou vivent en reclus dans des forteresses érigées sur les décombres des villes ou des villages. A l'occasion d'une halte dans l'une d'elles, elle se défend contre un homme qui tente de la violer. Elle tue l'homme sans l'avoir prémédité avant de sciemment l'empêcher de se transformer en zombie. Son geste la renvoie sur les routes, pourchassée par le frère de sa victime.

D'emblée, Alden Bell écarte toutes les craintes que l'on aurait pu avoir eu égard à toutes les héroïnes bêtifiantes de Bit-Lit qui pullulent ici ou là. Pas de côté gnagnan, pas de mélo ni de mièvrerie. L'histoire et le monde décrits dans ces pages ne le permettent pas. Les Faucheurs sont les anges séduit donc avant tout par la crédibilité que l'auteur a su donner à une Terre dévastée par un fléau qui la dépasse.. Les descriptions ne s'apesantissent jamais sur les aspects les plus gore ni les plus scabreux. Ils ont le mérite de la simplicité et de l'efficacité, ce qui leur donne paradoxalement un impact bien plus retentissant.

Qui plus est, et n'en déplaise à ceux qui dénigrent le genre, la poésie n'est pas absente de ce livre. Elle se révèle dans le regard que portent les protagonistes sur leur monde, leur environnement, leur devenir aussi, aussi sombre soit-il... En parcourant ces pages, je n'ai pu m'empêcher de penser à Des souris dt des hommes de John Steinbeck, notamment dans le lien tissé entre Temple et Maury, l'idiot qu'elle a croisé sur sa route et pris sous son aile.

Les raisons de se plonger dans la lecture de Les Faucheurs sont les anges ne manquent pas. Il y a là du style, je l'ai dit, des personnages forts et intrigants, de très bonnes idées qui éclairent le genre d'un jour nouveau, une ambiance saisissante... et encore, tout ceci ne donne qu'un maigre aperçu de l'ouvrage, celui-ci ne se révélant entièrement qu'en suivant Temple pas à pas. Pour le meilleur et peut-être pour le pire...

…Et l'espoir dans tout ça, me direz-vous ? Voilà une question que l'on serait en droit de se poser en refermant le livre. La réponse réside peut-être dans les instants volés où la beauté s'offre de manière inopinée, pépites aux allures de bouffées d'air, dans la continuité d'une quête, différente pour tout un chacun, et néanmoins synonyme de sens.


Lien : http://bibliomanu.blogspot.fr
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Après avoir longtemps trainé dans ma wish list, « Les Faucheurs sont les Anges » a finalement atterri dans mes mains grâce à Latetedansleslivres, qui a reparlé de cet ouvrage lors dans un article de Throwback Thursday (un rendez-vous littéraire sur les blogs). Il faut reconnaître qu'elle a raison : c'est un roman Z surprenant, avec plein de poésie et une ambiance particulière… Certes, il y a tout de même des moments durs et sanglants, cependant il y a toujours un petit côté poétique. Temple, l'héroïne, observe tout ce qui l'entoure : elle vit l'instant, scrute les lieux qu'elle traverse et fait des rencontres plus ou moins amicales. L'auteur insiste beaucoup sur les ressentis du voyage et sur les liens que Temple tisse avec les autres. D'ailleurs, je n'ai pas éprouvé beaucoup de tension : la jolie blonde avance, trace son petit chemin et, hormis Moïse Todd qui la traque pour se venger, elle semble se ficher de tout… C'est un personnage principal assez atypique qui, je le regrette, ne m'a pas totalement conquise. Temple est assez bourrue, débrouillarde, franche, dure, sans gêne, solitaire, directe et forte. Elle sait ce qu'elle veut et qui elle veut… Ces traits de caractère auraient pu vraiment me plaire, malheureusement je n'aimais pas sa façon de s'exprimer, ni sa façon de penser. J'aurais voulu m'attacher à elle, car cela m'aurait fait davantage apprécier le livre. Hélas, cela n'a pas été le cas. J'ai plutôt préféré son « entourage » : Moïse Todd, ce traqueur acharné qui va talonner la demoiselle du début jusqu'à la fin, ou encore Maury, un jeune homme trisomique qui ne sait pas s'exprimer, mais qui comprend bien des choses…

Lors de son voyage, Temple va devoir affronter des zombies qu'elle surnomme « limaces ». Ces créatures font presque partie du décor et, contrairement à d'autres oeuvres Z, ne font absolument pas peur. C'est l'une des choses qui m'a manquée. En effet, les personnages ne sont presque pas effrayés par les goules : ils les affrontent au corps-à-corps sans problème ou leur tirent dans la tête avec une arme à feu sans ressentir la moindre émotion. Lorsqu'un proche périt, ils acceptent cela avec fatalité… Sauf si c'est un humain le responsable de cette mort. En réalité, cela fait vingt-cinq ans que les revenants ont anéanti la civilisation, mais les survivants vivent leur vie et ne cherchent pas à anéantir ou repousser ce fléau. Plus atypique encore : les rescapés n'hésitent pas à manger du zombie grillé ! Curieusement, ils trouvent toujours de l'essence ou un véhicule en état (ce qui est étonnant au bout de vingt-cinq ans sans usine, économie ou commerce). Tout cela m'a étonnée, car on n'est clairement pas dans un schéma classique. C'est donc à la fois la force et la faiblesse du roman…

Vous vous demandez sûrement qui fait office d'antagoniste dans cette histoire hormis le traqueur ? Et bien, ce sont des mutants : des êtres humanoïdes dopés que l'on va rencontrer dans le dernier quart du livre (il n'y a donc pas vraiment d'antagonistes avant, si ce n'est un homme qui va vouloir coller Temple de trop près)… On ne sait malheureusement pas grand chose d'eux. Ce qu'ils sont reste un mystère… Une fois encore, j'ai ressenti un manque : c'est presque trop calme ! Les personnes rencontrées sont à quatre-vingts pour cent sympathiques et amicales et, lorsque l'on découvre un ennemi, on ne sait pas grand chose d'eux. C'est frustrant, car cette oeuvre a clairement du potentiel ! Ajoutons à cela un petit côté redondant : Temple fait des rencontres, Moïse Todd débarque, elle fuit, il la retrouve, elle s'en va à nouveau, etc. Quel dommage !

Malgré mes critiques, j'ai plutôt apprécié cette oeuvre dans son ensemble, même si je l'ai refermée avec un sentiment mitigé… On espère de tout coeur que l'héroïne trouvera les proches de Maury ou qu'elle se rendra aux Chutes du Niagara. Les pages se tournent toutes seules. C'est fluide et ce, malgré le fait que les dialogues ne soient pas affichés comme on en a l'habitude : il n'y a ni guillemets ni tirets, l'auteur va directement à la ligne. Pour ma part, il m'a fallu un petit temps d'adaptation. La fin m'a beaucoup plu, car elle est dans l'ordre des choses. Certes, j'ai ressenti un petit pincement au coeur toutefois, je trouvais cela logique. Une autre conclusion m'aurait étonnée… Je suis donc partagée par « Les Faucheurs sont les Anges » qui contient du bon comme du moyen. Une chose est certaine, c'est une lecture originale ! Si vous cherchez un roman Z qui sort de l'ordinaire, armez-vous de votre couteau de cuisine ou votre 9 mm et partez à l'aventure. Par contre, si vous voulez du combat viril avec de l'hémoglobine ou une ambiance terrifiante où il faut survivre, orientez-vous vers une autre lecture.

Lien : https://lespagesquitournent...
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critiques presse (1)
SciFiUniverse
29 juin 2012
Alden Bell réussit […] à ne pas se cantonner à un simple survival, mais parvient à créer un roadtrip poétique possédant une coloration judéo-chrétienne bien particulière.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
Horace remplit son assiette de quelques cuillerées de haricots piochées dans une gamelle mise à chauffer au bord du feu, tranche un peu de viande sur la broche et tend le tout à Temple.
Tape dedans, dit-il. On n'en manque pas.
C'est quoi ?
Du rampant.
D'la limace? Me dites pas que vous bouffez les sacs à viande...
Bien sûr que si, petite, dit Lee. Y a pas de mal à ça. Soit ils nous mangent, soit on les mange. Tu préfères quoi ?
C'est pas du poison ?
Pas si c'est bien préparé. Ça fait cinq ans qu'on s'en nourrit. Avec toute cette bidoche sur pieds, un gars avec un fusil ou un arc, il a qu'à tendre la main.
Et la pourriture ?
On chasse que les plus frais, ceux qui traînent pas depuis longtemps.
Elle examine le contenu de son assiette, qu'elle penche à la lueur des flammes pour y voir plus clair. Les tranches sont grasses à l'intérieur et carbonisées en surface. Elle met le nez dessus.
Ça sent le romarin.
Les gars sourient. Horace semble à la fois un peu honteux et ravi.
Tu sais, dit Lee, c'est pas parce qu'on rôde à droite à gauche qu'on oublie les plaisirs de la vie. Horace est un foutu magicien, question cuisine. C'que tu sens là, c'est un mélange d'épices de sa fabrication.
Et puis mince, dit-elle. On vit qu'une fois.
Elle place une cuillerée de viande dans sa bouche et mâche, laisse les sucs imprégner sa langue et ses dents. Puis elle déglutit et lève les yeux vers les hommes qui sont penchés vers elle, dans l'attente de son verdict.
C'est bon, dit-elle, ce qui déclenche un concert de cris de joie. On dirait du porc.
Je l'ai toujours dit, s'esclaffe Lee, la seule différence entre l'homme et le cochon, c'est un bon assaisonnement.
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Y a des gens qui veulent pas voir le monde comme il est. Qui font profil bas en tremblant. Qui se trouvent quatre murs assez hauts pour cacher tout le reste. Pour ceux-là, le monde est un endroit effrayant. Toi et moi, tu vois, on est différents. Quand on doit bouger, on bouge. On s'fout de la raison ou de la distance. Vengeance ou générosité, sagesse ou folie – pour nous autres, c'est du pareil au même. Que ça nous plaise ou non, on y va. Parce que toi et moi, fillette, on est des enfants de Dieu, des soldats, des baroudeurs. Et pour nous, le monde, c'est un émerveillement.
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La pluie, c’est la poisse. Il serait plus logique que la pluie existe pour nettoyer les impuretés du monde. Une purification pareille au saint déluge, qui viendrait balayer les morts et donnerait naissance à des pissenlits et des papillons partout à la surface dévastée de la planète. Mais ça ne marche pas comme ça. Non, la pluie se contente de tout rendre froid et humide et de vous faire frissonner dans le cou et, après quand le soleil émerge de derrière les nuages, il y a simplement plus de boue et de pourriture qu’avant, et la puanteur s’élève comme un gaz de la terre et des pierres.
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J'ai un flingue braqué sur ta tête, fait une voix derrière elle. Ne te retourne pas.
Temple pivote sur elle-même. C'est James Grierson.
J'ai dit, ne te retourne pas.
J'avais entendu.
Tu ne me crois pas capable de tirer ?
J'ai jamais vu personne flinguer quelqu'un sans raison, bonne ou mauvaise.
C'est là que tu fais erreur, petite fille. Au cas où tu n'aurais pas remarqué, il y a pénurie de raison, en ce bas monde.
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La horde, dans l'obscurité de la nuit urbaine seulement percée par les phares de la voiture, constitue la manifestation la plus sombre et la plus dégénérée de cette humanité maudite sur cette terre souillée – monstres surgis d'époques révolues, qui régurgitent l'improbable enfer engendré par l'homme pour faire d'eux l'armée des damnés, étranglés et balbutiants, rongés par la pourriture et la hargne mais surtout éminemment pathétiques.
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