Carole BellaïcheAlain Bergala/5
2 notes
Résumé :
On est en 1978. Carole Bellaïche a 14 ans. Elle est en seconde. Elle se lance avec ferveur dans le projet de photographier certaines filles de sa classe, un acte d’emprise sur celles qu’elle juge les plus belles. Elle les maquille, les dis- pose, les déguise, les met en scène dans l’espace hors du temps de la grande maison familiale. C’est un jeu étrange, à la fois léger et sérieux, mais elle n’a pas conscience de faire œuvre de photographe. Peu après cette expérien... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Superbe livre basé sur les photographies de Carole Bellaiche avec un texte très bien écrit d'Alain Bergala.
Celui ci nous parle avec talents des photographies de Carole Bellaiche, les resituant dans leur contexte, celui de l'artiste. Il ne se contente pas de les admirer mais réfléchi aussi sur l'oeuvre de leur auteur, développant notamment plusieurs idées intéressantes .
On se perd ensuite dans des photographies fortes. Comment croire que l'auteur n'avait que 14 ans lorsqu'elle les a prises. Son talent transperce la pellicule avec ces images de femme poupée parfois fatales parfois désarticulées comme des pantins.
Le livre est petit en taille et nombre de page mais est sans aucun doute un concentré de beauté et de sensibilité.
Celui ci nous parle avec talents des photographies de Carole Bellaiche, les resituant dans leur contexte, celui de l'artiste. Il ne se contente pas de les admirer mais réfléchi aussi sur l'oeuvre de leur auteur, développant notamment plusieurs idées intéressantes .
On se perd ensuite dans des photographies fortes. Comment croire que l'auteur n'avait que 14 ans lorsqu'elle les a prises. Son talent transperce la pellicule avec ces images de femme poupée parfois fatales parfois désarticulées comme des pantins.
Le livre est petit en taille et nombre de page mais est sans aucun doute un concentré de beauté et de sensibilité.
Citations et extraits (6)
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Loin de se complaire à jouer les petits filles innocentes, comme les fantasme les photographes masculins, elles s'emparent du dispositif que la photographie met à leur disposition pour se mettre en scène avec sérieux comme plus "grandes", plus gemmes fatales, plus tard, que les très jeunes lycéennes qu'elles sont en réalité.
La photo est le plus impitoyable des arts. C'est le plus simple, techniquement, à pratiquer. Tout le monde peut choisir un motif, cadrer et appuyer sur le déclencheur. mais en photographie, impossible de se cacher, de faire semblant, de forcer son talent, si l'on en a un.
Ces jeunes filles jouent avec des masques qui filtrent la part d'intime identité que la photo pourrait révéler. Elles ne donnent leur image à la caméra que soigneusement protégée: par les maquillages, les costumes, les postures artificielles, la mise en scène.
C'est une banalité de dire que le propre de la photo est d'arrêter et d'embaumer le temps. la photo est un arrêt pétrifiant: elle soustrait l'apparence de la personne photographiée à la transformation de son visage, de son corps.
La pose est l'autre grande affectation revendiquée par la photographie qui fuit phobique-ment toute tentation de spontanéité dans les geste et les postures de ses modèles.
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