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Pierre Leyris (Traducteur)
EAN : 9782020260480
105 pages
Seuil (20/03/1997)
3.77/5   11 notes
Résumé :
Se sentir littéralement balayé par un torrent d'images fragmentées, de citations et d'allusions allant de la Terre Gaste de la légende arthurienne, à la Bible, aux textes sacrés du Bouddhisme et aux grands poètes comme Dante, Shakespeare, Baudelaire ou Nerval...

Se perdre entre la force imprécatoire du texte anglais originel (le choix d'une édition bilingue s'impose!), les innombrables écarts vers l'Italien, l'Allemand ou le Français ou encore c... >Voir plus
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Nous ne cesserons pas d'explorer. Et la fin de toute notre exploration sera d'arriver là d'où nous sommes partis et de connaître ce lieu pour la première fois
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« Comme je suis énervée, ce soir. Oui, ce sont les
nerfs. Reste avec moi.
« Dis-moi quelque chose. Pourquoi ne parles-tu jamais ?
Parle.
« A quoi est-ce que tu penses ? Oui, pense. Quoi ?
« Je ne sais jamais ce que tu penses. Hein ? »

Je pense que nous sommes dans l’allée des rats
Où les morts ont perdu leurs os.
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Ville irréelle
Sous le brouillard brun de l’aube, un jour d’hiver,
Par le Pont de Londres une foule s’écoulait, tant de
gens,
Je n’aurais jamais cru que la mort eut fauché tant de
gens.
Des soupirs brefs et espacés s’exhalaient,
Tous les regards étaient cloués au sol...
Elle s’écoulait, montant la côte et descendant King
William Street
Jusqu’à l’endroit où Sainte Marie Woolnoth marque
l’heure :
Le neuvième et dernier coup de cloche est assourdi.
Là je vis quelqu’un que je connaissais, et l’abordai,
criant : « Stetson !
« Toi qui étais avec moi sur les navires à Mylée !
« Ce cadavre planté par toi l’an dernier dans ton
jardin,
« A-t-il levé ? Fleurira-t-il cette année ?
« Ou bien le gel soudain a-t-il défait son lit ?
« Oh ! Tiens à distance le Chien, tu sais, l’ami des
hommes,
« Avec ses griffes, il risquerait de l’arracher de
terre !
« Toi ! Hypocrite lecteur... Mon semblable, mon
frère ! »
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A l’heure violette, dans les bureaux quand les épaules
se décollent,
Que les yeux se dévissent, que le moteur humain
Comme un taxi dans l’attente, palpite,
Moi Tirésias, bien qu’aveugle, palpitant entre deux
vies,
Vieillard aux mamelles plissées, je puis voir
A l’heure violette, l’heure de la tombée du soir
Qui ouvre le chemin de la maison, arrache
Le pêcheur à la mer, le ramène chez lui,
La dactylo chez elle, au moment de dîner
Range les restes du petit déjeuner,
Allume le gaz, ouvre une boîte de conserve.
Sur le rebord de la fenêtre périlleusement
Tendues, effleurées par les derniers rayons
Du soleil qui se couche, ses combinaisons sèchent ;
Sur le divan (la nuit son lit) s’offrent en tas
Pantoufles pull-overs soutiens-gorges et bas
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En bas-relief, dans cet éclat morose, nage un dauphin.
Au-dessus de la cheminée ancienne, comme si s’ouvrait
Une fenêtre sur une scène au fond des bois, on voit
La métamorphose de Philomèle, par le roi barbare
Si brutalement forcée. Cependant le rossignol
Emplit le désert d’une voix inviolable :
Il pleure, il pleure — et le monde poursuit —
« Tuï Tuï » aux oreilles sales.
D’autres tronçons de temps, flétris,
Se déroulent sur les murs ; des formes au regard figé
Se penchent, en se penchant réduisent au silence
La chambre close. Des pas traînent dans l’escalier.
A la lueur du feu, sous la brosse, ses cheveux
Se déploient comme des rayons de feu,
Éclatent en paroles, puis retombent immobiles, sauvagement.
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Videos de T.S. Eliot (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de T.S. Eliot
Le miracle est arrivé ! Il se nomme Mirèio, le poème que Frédéric Mistral, le fondateur du Félibrige, publie en 1859, au mitan du siècle des nationalités. À partir de là, et jusqu'à aujourd'hui, va fleurir, au Sud, une immense renaissance des langues et des littératures. En Provence, mais aussi dans le Languedoc, la Gascogne, le Limousin et l'Auvergne. C'est cette saga culturelle du Midi que raconte ici, avec science et style, Stéphane Giocanti.
Qui sont ces rebelles en butte au jacobinisme et à la stigmatisation des « patois » ? Quelle a été leur fabuleuse aventure héroïque et collective ? Quel rôle l'occitanisme a-t-il joué au sein de ce réveil ? Comment ce renouveau a-t-il influencé Alphonse Daudet, Jean Giono ou Marcel Pagnol ? Que reste-t-il de ce rêve à l'heure où les locuteurs naturels connaissent un crépuscule ? Et que nous dit cette résistance alors que la France s'interroge sur son avenir ?
Avec ce panorama inégalé, complet et clair, alerte et accessible, Stéphane Giocanti nous initie comme jamais au Sud, à sa terre et à son ciel, à ses peuples et à ses parlers. Une célébration lumineuse.
Essayiste et romancier, Stéphane Giocanti est, entre autres, l'auteur de T. S. Eliot ou le monde en poussières, C'était les Daudet, Une histoire politique de la littérature ainsi que de Kamikaze d'été.
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