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Un des ouvrages les plus émouvants que j'ai eu la chance de découvrir. L'histoire de ce jeune Rwandais dont le talent pour la course lui permet de rêver à d'autres horizons sur fond de génocide ne peut pas laisser indifférent. Chaque personnage remplit son rôle à merveille et ce roman laisse des traces.
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Quand la grande histoire nous parle à travers des personnages de fiction.
Naomi Benaron a décidé de raconter le génocide du Rwanda, à travers le personnage de Jean Patrick. Jeune garçon, dont le père instituteur lui a enseigné de belles valeurs, et il découvre qu'il a une réelle passion ; la course à pied. Nous sommes au Rwanda en 1994 : mais il n'est pas de la bonne ethnie. Il n'a pourtant qu'un seul rêve ; représenter son pays aux Jeux olympiques, quelque soit son ethnie. Mais nous sommes en avril 1994, le pays s'embrasse et chacun doit prouver son appartenance à la « bonne ethnie ». Grâce à ses personnages, l'auteur réussit à nous faire comprendre l'engrenage qui a conduit à ce réel génocide. Génocide qui s'est déroulé face à l'indifférence internationale, mais le Rwanda n'a pas de richesses qui pourraient alimenter la convoitise des pays occidentaux.
Romanesque, on s'attache aux différents personnages et on suit, avec horreur à l'engrange qui a conduit à telles horreurs.
Un roman ample qui m'a permis de mieux appréhender ces événements.
Et m'ont rappelé d'autres lectures sur ce pays : « dans le nu de la vie » et « une saison de machettes » du journaliste romancier Jean Hatzfeld et « Murambi, le livre des ossements » de Boubacar Boris Diop.
Des textes qui permettent d'appréhender l'histoire avec un grand H, à travers des « petites histoires » à travers des personnages ordinaires.
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Un livre qu'il ne faut pas hésiter à lire.
Le résumé est un peu trompeur, puisqu'il se focalise plutôt sur la fin du livre, ce qui est dommage, car il y a une vraie mise en place de l'histoire, et surtout, un réel apport en terme d'explication historique sur ce qui a pu mener au drame. Donc, c'est dommage de le réduire à ce qu'en dit le résumé, alors que Naomi Benaron a fait un boulot très sérieux de reconstitution pour bien expliciter les tenants et les aboutissants de tout cela.
Lien : https://lesmotsdemahault.wor..
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Le récit du réveil de la bête immonde qui sommeille en chacun et que la politique et les jeux de pouvoir savent si bien utiliser... la dramatique histoire de la montée de la haine jusqu'au génocide au Rwanda. À lire
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C'est effectivement la vie et la passion de Jean-Patrick Nkuba, Tutsi que nous suivons tout au long de ce roman.
L'écriture est simple, chronologique, elle suit les évènements de la vie de Jean-Patrick , avec des ellipses nous transportant d'un moment à l'autre, d'un jour à l'autre.
Mais cette simplicité nous entraine dans le déroulement de l'Histoire et nous montre la complexité des sentiments des hommes, et surtout la tragique et irréversible Histoire.
Embarqués par les évènements, par cette haine fratricide, comme Jean-Patrick et les siens nous ressentons l'angoisse , l'injustice et la fatalité .
Nous découvrons aussi un peu de la vie au Rwanda et un peu de son histoire, grâce au vocabulaire et au lexique à la fin de l'ouvrage, et aux évènements datés racontés et perçus du point de vue du personnage.
Un joli récit de vie et d'amour (puisque Jean-Patrick rencontre la femme de sa vie) même si le héros se laisse porter par les évènements, et ne comprend rien ni à L Histoire ni aux hommes. Ainsi longtemps il ne voit pas à quel camp appartient son entraîneur.
Et même si le récit se termine en "happy end" incroyable .


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Jean-Patrick Nkuba est un athlète prometteur qui espère devenir le premier coureur rwandais à participer aux Jeux Olympiques et pour cela, il s'entraîne chaque jour, parcourant les splendides paysages de son pays.
Mais Jean-Patrick est Tutsi et en 1994, le conflit qui oppose son ethnie aux Hutus se transforme en véritable génocide.
La seule solution pour continuer à vivre sa passion et réaliser son rêve est de se faire passer pour Hutu et surtout de faire confiance à son entourage, dans un climat ou la méfiance est reine.
Mais peut-on renier ses origines ?
A travers ce personnage chaleureux attachant, aux idéaux aussi purs que la nature est belle, Naomi Benaron réussit le tour de force de démontrer avec clarté les mécanismes profonds d'un massacre sans tomber dans le documentaire.
Plus encore, ce roman initiatique empli de justice sociale fait percer l'espoir, l'amour et la joie derrière le désespoir, la destruction et l'horreur de la guerre.
Une très belle lecture.

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Ce livre est une course à part entière: une course pour la vie, pour l'amour, pour l'espoir d'un pays tout entier qui bascule petit à petit dans l'horreur la plus totale.
L'histoire débute lorsque notre personnage principal, Jean-Patrick, a 9 ans. Il devine un talent en lui, celui de la rapidité et de la course. Au travers de diverses épreuves, dont la perte de son père et les premières attaques par les Hutus, il va se forger un caractère entièrement tourné vers la certitude d'être un jour celui qui va remporter les Jeux Olympiques pour le Rwanda! Son coach va le pousser vers cet objectif. Mais gronde en arrière plan la planification d'un terrible génocide...
Ce livre est magnifique de part son allure, car je pense que l'on peut parler d'allure. En effet, il commence par la présentation des personnages en quelque sorte et du pays, de la situation au moment de la rencontre entre le lecteur et Jean-Patrick. Cette partie est lente, régulière, on traverse le pays, ses habitants, ses coutumes, son vocabulaire, et petit à petit, la lecture s'accélère, avec les massacres qui se profilent, avec les conflits qui ne font qu'augmenter, avec Jean-Patrick qui sent une situation qui lui échappe mais qui veut encore croire que tout ceci n'est pas réel et que la volonté de voir un pays uni, comme son père le désirait, est encore possible...
Mais non, ce n'est pas possible, et d'un rêve auquel s'accrocher, Jean-Patrick n'a plus qu'un espoir, celui de retrouver quelques membres de sa familles, peut-être, l'amour de sa vie, Béa, peut-être, La vie, peut-être...
Une belle lecture, des personnages qu'on aimerait bercer pour les rassurer, un pays qu'on aimerait découvrir tellement ce dernier à l'air magnifique!
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Courir pour sa vie au Rwanda, une histoire d'amour et de sport dans un pays en guerre.

En Afrique, la vie quotidienne dans une famille pauvre mais aimante, un garçon qui découvre qu'il a du talent pour la course à pied et rêve des Olympiques, il étudie et entre à l'université, il vit une belle histoire d'amour.

Malheureusement, ce n'est pas simple dans un Rwanda où la haine est prônée à la radio et dans le journal, une campagne publicitaire digne de Goebbels. Et Jean-Patrick est Tutsi…

La vie quotidienne, c'est donc aussi la discrimination et la difficulté d'avoir une bourse pour étudier, les brimades et les attentats, l'escalade des événements et le génocide, c'est assister impuissant aux déchirements de son pays.

À travers l'histoire de Jean-Patrick, on découvre aussi un peu de la géologie et de l'histoire du pays, la force de l'amitié et de l'entêtement à vivre selon des valeurs humaines.

Un roman qui traite d'événements difficiles, pas de quoi ensoleiller votre journée. Si le devoir de mémoire envers les victimes semble bien lourd, il peut toujours nous aider à relativiser notre malheur lorsque notre problème du jour sera un impôt à payer ou un toit qui coule…
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On parcourt ce roman comme son héros Jean-Patrick athlète sur huit cent mètres. D'abord à un rythme régulier sur une piste balisée avec un compte à rebours implacable et entêtant pour finir à bout de souffle et le coeur au bord de la nausée parce que dans "Courir sur la faille" Naomi Benaron a choisi de raconter la lente maturation du génocide rwandais.


L'auteure ne manque pas pour autant de décrire un pays qui subjugue par ses couleurs, le lac Kivu intensément bleu en raison de sa profondeur, bordé de terre ocre et de collines verdoyantes en raison de la fréquence des pluies. Naomi Benaron parvient à mettre tous nos sens en éveil en décrivant un Rwanda charnel et envoûtant qui parviendrait presque à faire oublier la faille géologique le long de la Vallée du Grand Rift sur laquelle repose le Rwanda si derrière cette faille il n'y avait pas une fissure beaucoup plus dangereuse, celle ethnique qui divise le pays entre hutus et tutsis.
Un front haut, un corps élancé, des chevilles fines, et vous êtes considéré comme tutsi ou "cancrelat", une distinction superficielle née de la colonisation et qui ne cessera d'élargir la faille divisant le pays. Des regards méfiants aux brimades en passant par toute sorte d'humiliations, le récit avance lentement mais surement vers le massacre que l'on connaît…


Oui, l'histoire du génocide de 1994, on l'a lue dans les journaux, vue à la télé, on croit la connaître. Et pourtant, on ne l'a jamais reçu de cette façon, comme une claque en pleine figure. On sort de cette lecture terriblement bouleversé.
Certainement parce que Naomi Benaron a su trouver les mots, le style, une histoire intime, celle de Jean-Patrick Nkuba, pour nous plonger frénétiquement dans l'histoire tragique d'un pays. Jean-Patrick ne se préoccupait pas réellement d'être Tutsi, mais il pouvait compter sur les Hutus pour le lui rappeler. Seule lui importait la sensation de joie intense qui se répandait dans tout son corps lorsqu'il courait avec son frère sur les chemins boueux. Puis courir est devenu une nécessité, non seulement pour atteindre son rêve olympique mais aussi pour s'affranchir de la pesanteur de son pays. Se libérer de l'air chargé d'humidité et de haine qui, comme la brume après la pluie, recouvre progressivement le pays. Survivre.

Bien documentée, l'auteure ne nous épargne rien, elle laisse le lecteur sans distance possible pour échapper à la brutalité des faits. Elle décrit la marche forcée vers les exécutions sommaires et les massacres, elle prend la réalité pour ce qu'elle est, c'est-à-dire effrayante, en plongeant ses personnages dans un piège suffocant. Une guerre fratricide où les voisins deviennent les bourreaux. Face à cela, on se sent bien impuissant, la naïveté de Jean-Patrick et de quelques autres est glaçante d'effroi car Nous, nous savons ce qui va se produire.
On lit ainsi le récit l'estomac noué. Pas seulement en raison de la tension grandissante. Mais aussi parce qu'on est comme envoûté par une étrange poésie et une émotion qui, au coeur de la barbarie, donnent à lire un texte épuré, tout ensemble radieux et ténébreux. Naomi Benaron use d'une écriture pleine de grâce et de sensualité pour dire la folie des hommes et raconter une tragédie où vie et mort fusionnent de manière bouleversante.
Roman magnifique qui prouve une fois encore que parfois la fiction en dit bien plus sur la réalité qu'un long discours ou une enquête journalistique.

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Quand la fiction permet de mieux comprendre L Histoire, en s'attachant au destin individuel de quelques uns. le sujet peut rebuter (le génocide des Tutsis au Rwanda) et pourtant ce roman est plein de vie (certains passages comportent même de l'humour) et évite l'écueil de montrer la violence de manière crue. L'auteur est américaine, certes, mais elle a réussi à écrire son ouvrage, bien documenté, comme un roman africain et cela décrit superbement la vie au Rwanda et la beauté de ce pays. L'écriture est mêlée de mots en kinyarwanda, ce qui vaut mieux que de longues descriptions. Les informations politiques et historiques sont distillées dans l'histoire et ne constituent donc pas de longueur dans le rythme. Les personnages sont extrêmement attachants et humains. Et ô combien proches de nous. On suit 15 ans de la vie de Jean-Patrick, le héros, de son enfance à l'âge adulte, ses rêves olympiques, ses études, ses amis, sa famille et son histoire d'amour. Ce roman n'est jamais pesant (en dépit de son sujet) ni moralisateur. "Courir sur la faille" est à lire, conseiller et offrir !
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