Les califes sont plus rapaces que des vautours, plus affamés que des hyènes, ils tueraient Dieu s'ils le rencontraient. Les cohortes démoniaiques traquent les peuples. Leurs tueurs se prennent pour des rédempteurs , leurs financiers pour des messies. Ils écorchent la terre, plantent des bornes, élèvent barrières et tours.
Il y aurait de l'immodestie à prendre fin ce qui n'est que l'échec d'une génération. Avoir vingt ans et être arabe, c'est peut-être aussi croire qu'il n'y a pas de fatalité dans le malheur.
J'ai rassemblé le malheur des hommes : esclaves, paysans, ouvriers, Bédouins, contre un souverain inique, maître du royaume et de la foi, propriétaire de la terre et des âmes.
Ce n'est pas de prophètes que le monde a besoin désormais , mais de califes vautrés à table, de présidents corrompus, de généraux assassins.
Comment parler de ces hommes qui ne se parlaient guère entre eux ?