Voici à nouveau un écrivain qui a grandement marqué le début du XX° siècle. Également journaliste parcourant le monde afin de nourrir sa création littéraire, il chasse l'interview avec les personnalités charismatiques marquantes de l'époque : le Négus, Atatürk, Mussolini, Goering, etc. … Académicien fortement influencé par
Maurice BARRES et Charles MAURAS, il représente le roman d'aventure et l'exotisme certes mais aussi le conservatisme catholique à la
Joseph de Maistre. Grand témoin du changement de siècle, ses écrits empreints de monarchisme duquel il ne se cache point, cette Hermione chargée de romantisme dont il est le capitaine vient mouiller sur les berges des Trente glorieuses de la modernité et de la consommation à outrance.
JAMROSE n'est pas son meilleur cru, en 1948 la France sort de l'épuration et de ses décapitations de têtes culturelles. Il est interdit de publication alors qu'il n'a pas vraiment collaboré. Sauvé par son talent et
Aragon, il sera rayé des listes de l'épuration à ce moment-là.
Très accablé par un traitement jugé sévère, il écrit ce roman comme s'il était exilé à l'Isle Maurice où il fait cohabiter des familles françaises et britanniques, issues des occupations alternées qui ont marqué le territoire stratégique, à l'aube du changement de siècle.
Les générations se suivent et un siècle plus tard la mémoire de la bataille opposant la marine napoléonienne à la perfide Albion pour la conquête de l'Ile de France reste présente dans les esprits a tel point qu'un mariage entre familles de part et d'autre semble impossible.
Mais c'est mal connaître l'auteur, homme à femmes, toujours en quête d'aventures amoureuses malgré la désapprobation d'un public catholique. Il ne manque pas de glisser un peu de sensibilité érotiques au milieu de discours grandiloquents pour rompre cette impossibilité. Style très littéraire, pesant fortement sur le récit par son manque de dynamique nous met dans l'ambiance Mauricienne, saveur de punch afin de ralentir le temps.