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Le rêve du Démiurge - Intégrale tome 1 sur 3
EAN : 9791091146173
451 pages
Dystopia (01/11/2015)
4.37/5   19 notes
Résumé :
« Par-delà sa conception soignée, Le Rêve du démiurge se révèle à de nombreux égards audacieux et d’une très grande richesse. La profusion de personnages qui se croisent et se retrouvent d’un volume à l’autre ne fait que mieux mettre en valeur les figures les plus fortes de son univers. Les manifestations fantastiques montrent une imagination fertile et une constante originalité d’inspiration. […] Les drames familiaux d’ampleur exceptionnelle abondent ; leurs protag... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Le rêve du démiurge Intégrale 1 de Francis Berthelot
Recevoir un livre via une masse critique est toujours un plaisir, je vais commencer cet avis en remerciant Babelio et Dystopia pour l'envoi de cet intégral regroupant les trois premiers tomes de la série fantastique le rêve du démiurge de Francis Berthelot.

Recevoir un livre via une masse critique c'est toujours aussi un peu la loterie, l'occasion de sortir quelque peu de ses sentiers battus, de découvrir des titres que l'on n'aurait pas forcément achetés ou empruntés. Parfois cela conduit à des déceptions, d'autres fois à de belles découvertes et je dois dire que le rêve du démiurge en fut assurément une. de tous les genres de l'imaginaire, le fantastique est celui que je lis le moins, c'est un tort sans doute car il y a visiblement de très bons écrits fantastiques et cette série en fait partie même si je me suis un peu forcé à finir ce premier intégral.

Non qu'il soit mauvais bien au contraire, j'ai même adoré le dernier tome mais parce que cette lecture ne correspond tout simplement pas à ce que je veux lire en ce moment. Je voudrais quelque chose de léger et les trois romans qui constituent cet intégrale ne le sont pas. J'aurais bien aimé le poser pour le reprendre plus tard mais j'ai sur ma page d'accueil indiqué aujourd'hui “Vous avez 0 jours de retard sur la publication de votre chronique”. Je me suis donc dépêché notamment hier durant une partie de ma journée de finir le dernier tome dont j'ai lu les dernières pages ce matin afin d'écrire ce petit avis dans les temps.

Parler de cet intégrale n'est pas évident et j'en suis d'autant plus admiratif de la préface écrite par Samuel Minne sur la série dans son ensemble. Je viens de la relire et je me dis qu'elle ne peut que rendre curieux et donner envie de découvrir cette série singulière. La première chose qui m'a frappé quand j'ai commencé ma lecture, c'est la beauté de la plume de Francis Berthelot, ces trois romans sont tous très bien écrits. Avec une plume riche et travaillée, Francis Berthelot a ici écrit des histoires qui ne sont guère gaies mais qui s'avèrent sublimées par son style d'écriture.

Non, le rêve du démiurge n'est pas une lecture où vous allez rire, au contraire je me suis dit lors de ma lecture que cela plombe même quelque peu le moral en cette fin d'année tant il se dégage parfois des textes un mal-être des personnages que nous présente l'auteur. Un mal-être psychologique ou physique, une tristesse de ce qui a été, de ce qui est, du poids du passé, de ces secrets et non-dit, autant de choses à accepter, assimiler pour continuer d'avancer. Pourtant il dégage de la lecture toujours une certaine poésie et une touche d'espoir dans l'avenir de ces personnages que je ne vais pas oublier de sitôt et que j'espère bien retrouver dans les tomes suivants. Ces personnages l'auteur leur a donné une âme. Dans des romans relativement courts il leur a donné une réelle consistance, et réellement humain ils paraissent dans toutes leurs failles et complexités. C'est ici l'un des véritables tours de force de la part de l'auteur qui a plusieurs fois réussi à me toucher lors de ma lecture notamment avec la magnifique fin du tome 2 le Jongleur Interrompu.

Je me rends compte que je ne vous ai pas fait de résumé de ces trois histoires pouvant se lire de manière indépendante mais dont le tome 3 rassemble des personnages des deux premiers. Je ne ressens à vrai dire ni l'envie ni le besoin d'en dire plus. Je vais tout simplement finir cet avis en vous conseillant cette lecture, ne serait-ce que pour la beauté de la plume de l'auteur mais aussi pour découvrir l'univers et l'atmosphère riche et travaillée qui se dégage au fil de ces trois tomes qui ne devraient pas vous laisser indifférents. Pour moi une chose est sûre, je me pencherai l'année prochaine sur la suite de cette série étant très curieux de découvrir ce que l'auteur y raconte.
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Je viens de terminer le rêve du démiurge, et je suis toute émue...
J'ai découvert un univers, une atmosphère, des personnages, une plume magnifiques.

Ce tome 1 de l'intégrale rassemble 3 romans. 3 histoires différentes, à des époques différentes.

L'ombre du soldat commence en 1953, dans un petit village du sud, profondément marqué par la guerre. Olivier est le fils des aubergistes, une mère solaire, un père porté sur la bouteille. C'est en recevant un cadeau de noël, un pantin de bois habillé en hussard, que tout va basculer.

Le jongleur interrompu se situe dans un village de Bretagne en 1966. Un cirque s'installe pour quelques jours et bouleverse la vie de Petrel, le marginal de Lesquirec.

Paris, 1968. Melusath, le génie du théâtre, projette son ombre et sa sagesse sur une petite troupe de théâtre qui joue sa dernière chance.

Le poids du secret, la mélancolie, la fatalité, la mère, la filiation, la guerre, le malheur, la culpabilité, l'oubli... Des thèmes récurrents qui marquent ce premier tome, servis par une écriture imagée, délicate, toute en finesse. Quelques éléments fantastiques amènent rêve et fantaisie dans ces récits sombres mais porteurs d'espoir. Les personnages sont ciselés, profonds. Francis Berthelot nous offre un univers tourmenté et poétique.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Dystopia pour cette très belle découverte.



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Pour ma deuxième participation à la Masse critique de Babelio, parmi ma liste de livres sélectionnés, figurait « Le rêve du démiurge » intégrale 1 de Francis Berthelot édité chez Dystopia.
Auteur contemporain, j'avais entendu son nom circuler sur les forums plutôt spécialisés dans les littératures de l'imaginaire. J'avais également débuté son cycle Khanaor (cycle de fantasy sorti dans les années 80) assez prometteur, dont j'appréciais style et ambiance.
Le cycle « le Rêve du démiurge » est lui même sorti courant des années 90 et 2000.
Après la lecture d'une préface instructive écrite par Samuel Minne, j'ai eu envie d'en découvrir un peu plus sur l'auteur et j'ai découvert un artiste, scientifique de formation, compositeur de musique, et surtout (c'est ce qui va nous intéresser le plus dans cette chronique) un auteur qui explore le rapport du réel et du surnaturel ainsi que la zone où les deux se rencontrent.
Dans le cycle « Le rêve du Démiurge », à partir du troisième tome de cette intégrale, une touche d'imaginaire vient s'entremêler au récit réaliste, où vont se croiser des personnages des deux premiers romans.
Si les romans peuvent se lire indépendamment, je suis heureuse de les avoir découvert dans cette intégrale, me contraignant à un ordre chronologique cohérent, qui prend toute sa signification dans le troisième tome. Lire le troisième tome « Mélusath » sans avoir lu les précédents, serait se priver de toute une continuité d'ordre chronologique pour le récit, mais aussi de toute une richesse d'interprétation et de compréhension des personnages.
Le deux premiers tomes se classent dans la littérature blanche. Des thèmes communs, fils conducteurs donnent une cohésion à l'intégrale. Ainsi, dans ces deux premiers récits, on découvre des personnages principaux présentant des similarités : des garçons solitaires (une solitude involontaire et parfois refuge bienvenu), victimes de harcèlement, proies de traumatismes d'enfance liés aux secrets, aux non-dits et aux rapports familiaux conflictuels. Ce sont également deux personnages gays qui ne vivent pas forcément bien leur situation, et logiquement pas au grand jour (un secret de plus à garder), puisque l'action se déroule dans les années 50-60. Ce deux artistes s'avèrent également adeptes, à leur manière, du trompe l'oeil (art que l'on retrouve dans les tomes 2 et 3). 
De plus, même si ce sont deux romans réalistes, on y décèle des atmosphères propres à l'imaginaire, fantasmagories de l'enfance ou étrangetés à peine perceptibles, accessibles aux rêveurs et aux artistes.

Dans le premier tome « L'ombre d'un soldat », Olivier est un petit garçon perturbé. En effet, enfant de l'après guerre (deuxième guerre mondiale), il souffre des non-dit omniprésents dans sa maison, dans son village... Ce sont des attitudes d'adultes parfois déroutantes, des mots lancés avec fausse désinvolture, des reproches, de la colère, des disputes et un sujet commun : la grande guerre.
Du haut de ses six ans, Olivier comprend que quelque chose de terrible s'est passé au sein de sa famille, de son village et que sa mère y joue un rôle primordial. Une mère qu'il place sur un piédestal, belle, gentille et douce, présente et chaleureuse, aux antipodes d'un père bourru et bien souvent alcoolisé.
Quand, secrets et non-dit deviennent trop lourds à porter, Olivier accompagné d'un pantin hussard à la langue bien pendue, poussé par une curiosité presque malsaine et obsessionnelle se met en quête de vérité. Pourtant, le pauvre garçon est loin d'être préparé à ce qu'il va apprendre.
La vérité, c'est celle de la guerre et des actes odieux qu'on exécute en son nom, celle d'une résistance courageuse, celle de l'amour et de la rédemption, celle de la haine qui suit les heures noires de celle ci, même quand elle s'est arrêtée.
Les méfaits effroyables de la guerre et sa stupidité odieuse sont donc dénoncés avec virulence... ainsi que les traces indélébiles, qu'elle laisse et se transmettent à la génération suivante, laissant des enfants innocents marqués par les traumas de leurs parents.
Ce récit s'est imposé à moi, sombre, intense et juste, bouleversant. Je me suis pris une claque à la lecture et c'est le tome que je préfère dans cette intégrale, même si j'ai également beaucoup apprécié les suivants.

Dans le deuxième tome « Le jongleur interrompu », Petrel jeune garçon peu considéré par les habitants de son village portuaire breton, mène une existence solitaire, sans famille si ce n'est la femme qui l'a recueillit et un grand père qui le hait.
Petrel, épileptique, en proie à de nombreuses crises, qui le laissent, le plus souvent, inconscient, souillé et honteux, encaisse au quotidien hostilité ou railleries. Il s'enferme dans sa solitude et dans son atelier d'empaillage, où il fait des merveilles. Il possède le talent de rendre « vivants » les animaux après leur trépas, par son souci du détail et un souffle d'illusion, comme une technique savante de trompe l'oeil appliquée à son art.
Quand le cirque s'installe dans le village il voue au jongleur une fascination sensuelle et amoureuse.
Dans ce tome, on découvre l'évolution de Pétrel après l'arrivée des forains : entre amitiés qui se nouent, secrets qui se dévoilent, le jeune homme se libère.
Le jongleur Constentin suit le chemin contraire, se détériore, faisant face à une maladie qui le délite peu à peu.
La maladie prend donc, une place importante dans ce récit parallèlement aux thèmes déjà abordés dans le « l'ombre d'un soldat », tel le trauma de l'enfance, les non dits et le harcèlement.

Dans le troisième tome, « Melusath », le trompe l'oeil devient un sujet explicite. Gus, artiste des rues, le pratique avec virtuosité et met à profit ses talents pour le théâtre du Dragon et sa troupe d'acteurs. L'art y trouve donc la part belle. Entre ses oeuvres et oeuvres théâtrales, l'artiste donne accidentellement vie à Melusath, le génie du théâtre, qui va s'ingénier à bousculer les personnages, les pousser dans leurs retranchements, au risque de bouleverser leur vie au passage, au nom de l'oeuvre théâtrale et du succès de la pièce à venir.
Ici se mêle donc réel et fantastique qui se matérialise dans ce personnage imaginaire.
Je ne veux pas trop dévoiler ce tome, où on retrouve des personnages des deux tomes précédents, ce avec grand plaisir (je préfère vous en laisser la surprise et ne pas vous spoiler).

Si les thèmes de diversité sont bien abordés (personnages lgbt), ainsi que la maladie, je n'ai qu'un seul bémol à apporter à ce début de cycle : la place des femmes les plus importantes de ces trois tomes.
Certes les personnages féminins apparaissent comme courageuses, vulnérables et fortes, indépendantes et libérées, pourtant deux d'entre elles (et non des moindres), la mère d'Olivier, mais surtout Katri, l'actrice vieillissante et sur le déclin de « Melusah », tiennent un rôle toxique dans leur relation avec les hommes des romans. Même Lili Rhum, dans le deuxième tome entretient une relation trouble avec son compagnon.
Leur caractérisation n'en est pas moins réussie et je comprends leur détresse dans le récit. Elles ne sont pas représentées négativement et n'en restent pas moins attachantes. Pourtant, et cela m'a plus perturbée avec Katri, elles freinent les personnages masculins dans leur épanouissement.
Katri a peur de vieillir et réagit en diva. Je le comprends, mais sa réaction excessive envers les deux hommes, qui l'ont ignorée, et qui entretiennent une relation, m'a semblé moins cohérente : surtout dans son entêtement et la culpabilité impactée sur la relation des deux hommes.
(J'aime beaucoup le personnage de Lili Rhum et j'espère la retrouver ultérieurement dans le cycle.)

Pour ce qui concerne l'écriture, la plume de Francis Berthelot est immersive. Elle m'a scotchée dès le début du livre et j'ai découvert un style riche, foisonnant, très plaisant. L'auteur s'impose en conteur, il nous livre une histoire, certes, mais remplie de vie, de secrets, de fantasmagories. Il nous emporte au fil des pages et je l'ai suivi avec une certaine fascination. Les récits sont vivants, les villages et les villageois décrits avec un précision et une cohérence qui apportent un aspect concret et crédible à la narration, ainsi prête à accueillir la note surnaturelle tant attendue. Celle ci apparaît avec un dosage équilibré, sans excès.

En conclusion, vous l'aurez compris, j'ai adoré ma lecture de cette première intégrale du cycle « Le rêve du démiurge". Et je me suis posé une seule et unique question au fil des pages : pourquoi ne l'ai-je pas lu avant ?!!!
C'est une pépite sombre, au récit parfois violent, mais sensible et pertinent, intense et troublant, où les personnages se retrouvent confrontés à leur part de ténèbres.
A découvrir absolument. Évidemment, je compte bien découvrir la suite du cycle et d'autres ouvraiges de l'auteur...
Je remercie Babelio et les éditions Dystopia pour leur confiance et Francis Berthelot pour cette excellente lecture.

Lien : https://karinemalka.blogspot..
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J'ai reçu ce livre grâce à la Masse critique Babelio d'octobre, merci pour cette lecture 🙂

Tome 1: L'Ombre du Soldat. 139 pages. 1995.

1952. Dans un petit village du Sud de la France, le petit Olivier est le souffre-douleur de ses camarades et le témoin de la mésentente entre ses parents. En grandissant, il va découvrir les secrets des adultes, liés à l'Occupation.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en ouvrant ce livre et la lecture de la préface m'avait laissée un peu perplexe. J'ai vite compris pourquoi il était difficile de parler de ce roman.

On est rapidement plongé-e dans une ambiance qui oscille entre le drame historique et le fantastique (au sens littéraire du terme: on ne sait pas s'il y a réellement un élément surnaturel ou si c'est l'imagination du protagoniste qui travaille). Les évènements sont assez violents, surtout que le personnage principal est un enfant. le contexte historique est délicat à traiter, mais l'auteur s'en sort avec brio. On sent les tensions dans le village, les secrets se dévoilent peu à peu sous les yeux d'Olivier.

Tome 2: le Jongleur interrompu. 150 pages. 1996.

Bretagne, 1966. Pétrel, un adolescent vivant en marge de la société rigide de son village, voit son quotidien bouleversé par l'arrivée d'un cirque. Il est rapidement fasciné par Constantin, un jongleur mourant.

Je ne pensais pas aimer ce roman, quand j'ai vu qu'il se déroulait dans le milieu du cirque. Contrairement à beaucoup de lecteur-ice-s, c'est un contexte qui ne me fait absolument pas rêver, voire qui me rebute un peu. Finalement j'ai été extrêmement surprise par ce récit, qui a été mon préféré de cette Intégrale.

Il faut dire qu'on s'attarde assez peu sur le cirque en lui-même, même s'il a son importance. Ce sont les personnages et les relations qui se nouent entre eux, leur évolution au contact les uns des autres et de leur environnement, ce coin de Bretagne battu par la mer et par les vents, qui font tout l'intérêt de l'histoire.

Tome 3: Mélusath. 255 pages. 1999.

Une troupe de théâtre au bord de la faillite s'efforce de monter une pièce malgré les nombreuses difficultés qu'elle rencontre. Arrive dans le groupe Gus, un peintre amnésique et halluciné, chargé de créer les décors et une fresque qui aura des propriétés assez inhabituelles.

Avec ce roman, situé quatre après le précédent, on fait le lien entre les deux premiers tomes, qui ne semblaient pas appartenir à la même série. On entre également de plein pied dans le surnaturel.

Je n'ai pas complètement adhéré à ce tome, même si globalement ç'a été une bonne lecture. C'est en partie dû aux circonstances: s'agissant d'une Intégrale reçue grâce à la Masse critique, j'ai dû enchaîner la lecture des trois romans assez rapidement, alors que j'aurais préféré faire des pauses plus longues entre chaque. Vu les sujets abordés et le traitement assez cruel, en particulier dans Mélusath, qui en est fait, c'était assez lourd. En plus, pendant la lecture de ce tome-ci, j'ai constamment été dérangée et n'ai jamais pu me concentrer très longtemps, lire plus de quelques pages à la suite, alors que j'avais dévoré les autres chacun d'une traite. Bref, mon ressenti en a pâti.

D'autre part, si j'avais pu éprouver de l'empathie pour les personnages des premiers tomes, ça n'a pas été le cas ici. le contexte du théâtre et de la peinture m'ont beaucoup plu, mais je n'ai pas apprécié les personnages et du coup j'avais juste hâte d'arriver à la fin pour voir comment l'auteur allait les sortir des problèmes où il les avait plongés. Je pense que l'élément surnaturel n'a pas aidé, j'aurais préféré qu'on reste dans l'incertitude sur ce point, comme avec le tome 1.

Au final, l'ensemble de cette lecture a été surprenante, tant sur le fond que sur la forme. Les thèmes abordés étaient super intéressants et l'auteur a choisi des angles d'attaque inattendus. La plume est agréable, assez particulière. On nous propose des images et métaphores originales, pour traiter des sujets difficiles. le seul reproche que j'aurais à faire est qu'on a souvent des généralisations sur les femmes, genre des choses dont « les femmes » auraient le secret ou des comportements qui s'expliquent par le fait que les personnages sont « des femmes »…

Un ensemble de romans très atypique, que ce soit par les thèmes abordés ou leur traitement. A ne pas lire à un moment où vous seriez déprimé-e ou angoissé-e, par contre, c'est assez anxiogène. Raison pour laquelle je ne parle pas d'une « excellente lecture », ce serait cruel envers les personnages, mais ç'a été une très chouette découverte.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Tout d'abord je tiens à remercier Babelio et les administrateurs pour leur patience, car oui, j'ai bien tardé à poster cette critique de livre, 19 jours de retard exactement... Car j'étais en panne d'internet pendant tout ce temps et plus encore, car je n'avais plus aucun accès au net depuis le 15 avril... Free est mon fournisseur, qui dépend de France Télécom... Ceci explique cela. Fi ! C'est résolu ce jour à l'instant, et je m'empresse de poster ma critique écrite depuis belle lurette, mais impostable pour les raisons citées ci-dessus. OUf, merci de votre attention. Allez, on passe aux choses "sérieuses". Voici ma critique.
Reçu ce livre dans le cadre d'un Masse Critique – je remercie d'ailleurs Babelio et Dystopia Workshop, éditeur expéditeur de cet ouvrage – je ne m'attendais pas du tout à ce genre d'histoires… Je m'attendais à un récit et un style de genre fantastique et étrange, mais non, enfin si, mais non, mais en fait si… Hum… bon, crache le morceau !
C'est en fait 3 récits qui se suivent sans se suivre. Trois époques, trois « voyages », et de multiples personnages qui ne se croiseront pas ou peut-être que si…
Je suis entrée sans problèmes dans la première histoire, celle d'un enfant malheureux qui cherche à comprendre d'où il vient, celle d'une femme amoureuse qui a beaucoup souffert par cet amour, une histoire de revanche plus que de vengeance, une histoire forte et triste qui se passe après guerre en milieu rural. Puis tout soudain, on est à l'océan, du côté de la Bretagne, à une époque pas très située, peut-être les années 70/80. le monde circacien se révèle à nous, ainsi que des rancoeurs encore, et des secrets lourds et poisseux. Là, le Démiurge commence à me perdre, pas dans l'histoire, qui est très cohérente, ou si ce n'est cohérente, qui me semble facile à suivre, mais dans les personnages je me perds, personnages dont je ne me sens pas proche, avec lesquels je n'arrive pas à créer l'empathie ressentie avec le premier récit. Je m'ennuie un peu. J'en suis navrée, mais c'est ainsi. Cette quête triste et perdue d'avance me semble-t-il, me laisse un goût amer à chaque fois que je reprends la lecture. Et puis vient la 3ème histoire, et là, le Démiurge m'a complètement perdue, je n'ai plus envie de continuer, cette histoire de théâtre me laisse complètement vide. Aucune émotion pour moi, je n'aime déjà pas tellement le cirque, et le théâtre, encore moins, et là, il est question d'un drame grec qui m'est hermétique, j'y suis et reste fermée. Impossible de continuer ma lecture, pourtant j'ai essayé, mais rien à faire. Là, le Démiurge m'a perdue pour de bon, réfractaire que je suis au théâtre dans le théâtre, la tragi-comédie ne prend pas sur moi.
En somme, je n'ai ni aimé ni détesté ce livre, il me laisse indifférente. Je reconnais une belle écriture, un style riche et poétique, mais je bloque. Je ne ressens rien pour ces personnages ni pour leur histoire.
Alors j'avoue, j'abandonne au début de la 3ème histoire, car d'autres livres m'attendent, qui eux, me font envie. Encore désolée, mais le rêve du Démiurge n'était pas le mien. Peut-être, certainement même, l'est-il et le sera-t-il pour d'autres lecteurs, je n'en doute pas. En tout cas, continuons de rêver et d'aimer les rêves des autres, c'est vital par les temps qui courent.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Haut-le-cœur. Tangage. Haut-le-cœur. Voilà les vagues du dégoût qui déferlent, emportant le chocolat, le lait, la sueur. Des lames de fond incontrôlables qui retournent les entrailles du gamin, et inondent la table et le carrelage. Des giclées de bile. Des giclées de désespoir. Ce qu’il a entendu, pensé, compris. Les mots chuchotés. Les images entrevues. Les souvenirs des uns. Les mensonges des autres…
Devant ses parents pétrifiés, il vomit tout cela à corps perdu. Comme il les vomirait l’un et l’autre s’il le pouvait. Comme il se vomirait lui-même, à la fin, pour échapper au monde affreux des adultes.
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Loin de cette sombre piété du Sud, moitié péché moitié-mort, qui lui glaçait le sang, rayonne une foi joyeuse dont la candeur éclate en volutes de marbres, en draperie de fausse dentelle, en bouquets de stuc, ourlés, ciselés, meringués, pâte-d'amandifiés. Dans chaque pilier s'ouvrent quatre niches, habitées par des évêques rutilants, des saintes en extase, tout ce monde fleuri, chamarré, peinturluré, doré au petit poil. Sous les auteurs encadrant des vierges en pourpre, en strass, en soie pistache, s'élancent de fines colonnes, dont les torsades, façon malachite ou sucre d'orge, sont couronnées de frontons d'albâtre, de porphyre, de crème fouettée. Là, ultimes fruits confits de l'âme, s'abattent des angelots polychromes. Et tout en haut resplendit un lustre de conte de fées, semé de grappes de raisin en glace mauve, avec des branches émeraude qui étincellent des milles cristaux de Noël.
(L'Ombre du soldat)
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Il n'a brandi aucune baguette magique. Lancé aucun abracadabra. Rien... Juste accepté que - si le sort le veut - l'impossible se produise. Et pourtant, sous son regard, l'ombre commence à respirer. L'air de rien, la voilà qui palpite, prend vie, se déploie, comme les figures mystérieuses qui naissent des nuages. A croire qu'elle puise sa substance dans ce fatras d'objets assoupis ; et son énergie dans des esquisses qui n'intéressent que la poussière.
(Mélusath)
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En quelques semaines à peine a jailli entre elles une amitié toute simple, comme les femmes en ont le secret. Est-ce l'admiration de chacune d'elles pour la talent de l'autre - un talent d'autant plus appréciable qu'il ne la menace pas ? Sans doute. Mais, surtout, un de ces obscurs accords de l'âme faits d'impressions, de regards, de silences, qui s'inscrivent sans heurt dans le cours des choses et auxquels il est bien inutile de chercher un nom.
(Mélusath)
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A ses côtés, comme née d'une bulle de savon, vient de surgir sa partenaire, Lily-Rhum. Une sorcière de poche, le visage passé au blanc de clown, les cheveux roussâtres en bataille. Vêtue d'un collant bleu nuit, elle adresse au public un sourire du même bleu. Et celui-ci, déconcerté, se demande un instant s'il s'agit d'une petite fille, d'une naine, ou d'une vieille dame.
(Le Jongleur interrompu)
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Videos de Francis Berthelot (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Francis Berthelot
Après deux mois de repos, la chaîne Youtube du Bélial' reprend le rythme irrégulier de ses émissions, par une rencontre avec Francis Berthelot. Écrivain ayant surtout oeuvré en science-fiction au début de sa carrière littéraire, Francis Berthelot a entrepris au cours des années 90 et 2000 la rédaction d'un cycle de merveilleux sombre, le « Rêve du Démiurge ». Ce cycle fascinant à l'histoire éditoriale compliquée a trouvé son achèvement en 2015 avec la parution conjointe du dernier volet, Abîme du rêve, et de l'intégrale en trois volumes (co-édition Bélial'/Dystopia). Cette rencontre sera l'occasion de revenir sur le « Rêve du Démiurge » en compagnie de son créateur, d'évoquer les transfictions et les projets musicaux qui occupent désormais Francis Berthelot. Animation : Pierre Constantin, des éditions Dystopia, et Erwann Perchoc Illustration : Laurent Rivelaygue
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