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Julien Bétan (Directeur de publication)
EAN : 9782361830373
308 pages
Les Moutons Electriques (19/08/2010)
4.33/5   6 notes
Résumé :

Figure devenue incontournable de l'imaginaire contemporain, l'écrivain et scénariste Alan Moore est l'auteur de titres-phares tels que "Watchmen", "V pour Vendetta", "From Hell" ou "La Ligue des gentlemen extraordinaires". Il est parvenu à imposer sa relecture radicale et critique des comic books, de l'écriture et du rôle de l'artiste dans la cité. Le grand talent de ce magicien postmoderne, passé maître dans l'art ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Alan Moore tisser l'invisible.... Ou le bouquin pour approfondir après lecture, pasque sinon bonjour le spoile !

Bon Alan Moore, un scénariste de comics plutôt important... très important même. Qui a fait évoluer le comics, amener de nouvelles problématiques, oser des trucs, des sujets. le gars qui essaie des trucs, fou de narration et de comment amener de nouvelle façon de faire. Une pierre angulaire dans l'histoire du comics, si.
Oui un livre pour comprendre, pour approfondir, plein d'entretien, plein de références voire d'explications du pourquoi ou du comment.
Où l'on revient sur ses grands titres, Watchmen, V pour Vendetta, Killing Joke ( j'ai appris qu'il ne l'aime pas trop, une déception pour lui... ah c'est pas si mauvais que ça Killing Joke... mais bon, c'est lui l'auteur après tout..^^), Filles perdues etc....

Des illustrations, des couvs mais tout en noir et blanc...
Un petit bouquin bien sympa où t'apprends des trucs, et c'est toujours bien d'apprendre des trucs...
Mais qui te donne aussi envie d'acheter plein de livre, bd, comics et ça c'est moins bien... enfin quand les picaillons manquent. ^^
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Une fois de plus, la Bibliothèque des Miroirs et les éditions du Mouton Electrique nous offrent un titre de référence.
Premier ouvrage d'analyse sur l'incontournable auteur de graphic novel contemporain, Alan Moore, cet opus s'ouvre sur un panorama de l'oeuvre particulièrement détaillé et complet : cent pages pour survoler la production de Moore.
Suivent ensuite onze articles analytiques abordant les grands thèmes de son oeuvre : de la redéfinition du super-héros à la poétique de la ville, en passant par les références littéraires, l'érotisme, ou des questions plus techniques comme l'élaboration d'un scénario.
Le tout entrecoupé d'entretiens au cours desquels Moore lui-même commente sa création artistique.

Passionnant.
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La somme critique en français à propos d'Alan Moore.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/01/20/note-de-lecture-alan-moore-tisser-linvisible-sous-la-direction-de-julien-betan/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
L’un des aspects les plus frappants du génie singulier d’Alan Moore est qu’il use indistinctement de références fictionnelles (pour l’essentiel d’emprunts à un canon de littérature écrite centré sur les mondes imaginaires) et de références factuelles (principalement scientifiques, occultisantes et historiques), pour les ordonner dans les structures cristallines qui caractérisent son œuvre. Nous allons ici aborder cette indistinction entre références fictives et références factuelles, la vision de la planète Mars et la vision du monstre criminel victorien. Nous exploiterons pour ceci trois œuvres, The League of Extraordinary Gentlemen, From Hell et Watchmen. (…)
La difficulté qu’on peut pressentir dans une telle entreprise de remploi indistinct de fiction et de réalité, c’est que le réel se plie moins facilement que la fiction aux desseins du scénariste. Les auteurs de romans historiques ont l’habitude de faire subir au référent qu’ils convoquent les déformations qui sont nécessitées par la fiction (depuis les romans de Walter Scott, les personnages des romans historiques rencontrent d’autres personnages qui normalement devraient être morts ; des événements qui, dans la réalité, sont séparés par plusieurs décennies, sont décrits comme contemporains, etc.). Mais précisément, Moore ne se soucie pas d’écrire du roman historique. (…) Ce n’est donc pas la mise en fiction d’un matériau événementiel préexistant (la transformation de l’Histoire en histoire) qui pose problème, puisque Moore n’en fait qu’à sa tête. La difficulté apparaît au niveau de la structuration interne de l’univers fictionnel obtenu à partir d’un référent historique. L’art d’Alan Moore consiste à créer ce que nous appelons plus haut des structures cristallines, c’est-à-dire des structures fictionnelles où les motifs se reflètent les uns dans les autres et qui, lorsqu’on les considère dans leur totalité, se caractérisent par la symétrie de leur organisation.
Cependant, ce qui fonctionne comme l’organisation d’un monde fictionnel cohérent quand Moore convoque et jointoie des univers fictionnels divers semble fonctionner différemment quand il utilise à ses fins des fragments de réalité. L’œuvre tend alors vers une juxtaposition de symboles et l’événement tend à disparaître derrière l’interprétation que lui donne l’auteur. Autrement dit, Moore excelle à concrétiser, à incarner des mythes littéraires, à leur donner force et épaisseur, mais quand il part de la réalité (…), il obtient le résultat inverse : les personnages et les événements se dissolvent dans le rêve. La structure qui est mise en place est une structure abstraite, de type gnostique. (Harry Morgan & Manuel Hirtz, « Jack l’Éventreur dans la planète Mars »)
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Inversement, avec Watchmen, Moore se livre à un questionnement des effets sociétaux de l’existence de surhommes – en fait, d’un seul surhomme, ce qui est déjà bien suffisant – dans un monde préoccupé par la possibilité d’une apocalypse nucléaire, comme pouvait l’être l’Occident des années 1980. L’auteur a d’ailleurs plusieurs fois affirmé son opposition à l’Amérique reaganienne sûre d’elle-même et de sa puissance de feu.
La structure narrative de Watchmen a également contribué à la renommée de ce travail : toute en rappels, visuels ou textuels, en boucles et symétries, dotée d’une mise en abyme par l’inclusion d’une terrifiante BD de pirates reflétant les événements de l’histoire principale, cette structure d’une grande complexité reste une des grandes preuves de la spécificité de la bande dessinée en tant que moyen d’expression. Mais ce sont bien les thèmes généraux qui traversent l’œuvre qui font qu’elle transcende le genre super-héros. Comme dans Marvelman ou V for Vendetta, la question du statut des « héros », de leur volonté démiurgique se rapprochant d’un « fascisme bienveillant », est abordée de front, et la fin largement ouverte laisse chaque lecteur décider par lui-même.
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À un certain moment, j’ai fait de mon mieux pour essayer de comprendre cette génération de lecteurs de comics apparue depuis que j’avais écrit Watchmen, ce nouveau lectorat qui veut une pleine page toutes les trois planches. Depuis les scénarios inexistants jusqu’aux dessins tape à l’œil, tout cela me semblait plus proche du recueil de pin-up que du comic book. Mais j’ai tout de même essayé de produire ce genre de choses, pour sonder les goûts du public et voir de quelle manière je pouvais y répondre. Je me suis vite aperçu que je faisais fausse route ! Mon travail n’est pas, et n’a jamais été, d’écrire les histoires que les lecteurs attendent. Mon boulot, c’est de leur dire ce que j’ai envie de leur dire. Dans l’affaire, c’est moi qui suis censé savoir ce que je veux. Le public, lui, n’en sait rien et c’est justement pour ça que c’est le public ! [rires] Vous savez, je crois que je donne le meilleur de moi-même quand je fonctionne presque en égoïste. C’est lorsque j’écris pour mon propre plaisir que je finis par intéresser le plus de monde à ce que je fais. (Entretien avec Johan Scipion)
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À mon avis, quand je travaillais sur les Watchmen ou sur Marvelman ou sur Swamp Thing, ou n’importe lequel des autres scénarios de super-héros sur lesquels je travaillais dans les années 1980, le mot-clé, le mot d’ordre était « déconstruction ». Je déconstruisais ces trucs et, comme j’étais très postmoderne, je démontais ces icônes pour voir comment elles fonctionnaient. On parlait beaucoup de déconstruction dans les dernières décennies du XXe siècle, mais pour moi, si c’était nécessaire, c’était en tant que partie d’un processus. Selon moi, aujourd’hui, ça ressemble plus à un procédé alchimique où l’alchimiste parlera de deux principes fondamentaux : solve et coagula. Solve parlant de la dissolution de quelque chose, du fait de le démonter, de le déconstruire, coagula parlant de le remonter, de le reconstruire. Dans un sens, on parle d’analyse : démonter quelque chose et l’examiner et puis le synthétiser, remettre les éléments ensemble d’une manière qui, on peut l’espérer, fonctionnera mieux. (Entretien avec Sara Doke).
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Alan Moore est un artiste constamment en mouvement, qui cherche perpétuellement à se renouveler. Et il nous invite à faire de même. Mieux, il nous met en garde contre le danger qu’il y aurait à ne pas le faire. Parmi ses conseils, on trouve celui-ci : « Si vos histoires reçoivent des critiques favorables pour leur tonalité sombre, qui fait réfléchir, alors il est grand temps de commencer à vous demander si vous ne devriez pas faire quelque chose de plus léger et d’idiot. »
Il nous cite D.H. Lawrence, qui conseillait de s’immerger dans l’élément le moins attirant, et de commencer à nager !
Et nous invite à nous demander avec Brian Eno : « Que ne feriez-vous pas ? » Et de le faire. Pourquoi ? Parce que : « (…) si vous êtes sûr de pouvoir faire une chose, ça veut dire qu’il n’y a quasiment aucun voire aucun intérêt à la faire. »
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Vidéo de Julien Bétan
L'heure du bilan du mois de juillet a sonné ! Venez découvrir les 9 romans qui m'ont accompagné durant ce mois estival :) Merci d'avoir regardé cette vidéo ! Aimez, partagez, ou abonnez vous ;) ca fait toujours plaisir !Plus de vidéos : http://goo.gl/hCnYmr . Déroulez pour plus d'infos :)
? Livres cités - le livre de l'énigme 2 : Bois d'ombres, de Nathalie Dau - Moutons Electriques - Tout au milieu du monde, de Julien Bétan, Mathieu Rivero et Melchior Ascharide - Moutons Electriques - Shades of Magic T1, de VE Schwab - Lumen Edition - Fuite de fluide, de Li Cam - Organic Edition - Un ado nommé Rimbaud, de Sophie Doudet - Edition Scrineo - La passe miroir T1 : les fiancés de l'hiver, de Christelle Dabos - Editions Gallimard - La guilde des marchands de pluie, T1 de Robin Buisson - Edition Amalthée - Ellana T2 : La voie des marchombres de Lylian (BD) - Edition Glenat - Et j'ai dansé pieds nus dans ma tête, d'Olivia Zeitline - Edition Solar
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