La pauvreté pousse des gens désemparés à accomplir des actes égoïstes alors qu'ils sont inspirés des meilleurs intentions : celle d'un avenir meilleur pour leurs enfants.
Si j'ai porté un jugement parfois dur sur certains personnages, je suis obligée de reconnaître que je suis en mauvaise posture pour émettre la moindre critique. Je n'ai jamais connu la misère que Luz, Esteban et José ont connus, ainsi que les décisions douloureuses qu'elles impliquent.
Si j'ai un peu souffert d'une ou deux incohérences scénaristiques et de passages parfois trop simplistes, j'en comprends toutefois la motivation.
Ce n'est pas un spoil d'annoncer que le petit Esteban et Louis sont liés, on le devine dès la lecture du synopsis. En revanche, ce qu'on ignore, c'est le «comment ?» et
Eva B. sème avec brio les indices jusqu'à la surprenante vérité (c'est malheureusement là que le récit a perdu pour moi en crédibilité… dont je ne peux rien révéler sans gâcher l'intrigue).
Les lecteurs aguerris sont toujours plus exigeants : ils veulent être émus et être pris au dépourvu.
En dépit de ma critique mi-figue mi-raisin, vous aurez remarqué que je l'ai noté 4 étoiles… ce qui prouve que j'ai aimé cette histoire (qu'elle m'a surprise et émue à certains moments) et ce malgré ses petits défauts qui n'occultent en rien les thèmes universels de ce roman à savoir : la bonté, le courage, l'espoir… mais aussi et peut-être surtout, le pardon.
C'est une histoire touchante grâce à ses personnages. Leur vulnérabilité, leur courage pour certains. le drame et les espoirs qu'on avait forgés pour d'autres…
C'est un premier roman, il m'a manqué une syntaxe et un vocabulaire peut-être plus variés, plus riche. La force de ce roman est dans son récit plus que dans sa forme, c'est un fait. Mais c'est pour qu'une histoire nous emporte que nous aimons lire… Et
Eva Binamé m'a embarquée jusqu'à la dernière page.