Un remarquable travail sur les littératures africaines contemporaines et sur leurs appareils critiques.
Enseignant les littératures africaines à l'université Laval (Québec), Justin K. Bisanswa publie en 2009 cet essai d'une rare finesse critique sur la fiction contemporaine en Afrique (principalement francophone, mais aussi au Nigeria et en Afrique du Sud, la littérature lusophone étant volontairement laissée de côté).
Si le prisme structuraliste et les influences de Barthes et de Genette sont parfois un rien trop insistantes, le parcours proposé vaut vraiment le déplacement, à travers un panorama général et des analyses plus détaillées des oeuvres de
Georges Ngal,
Sony Labou Tansi, Valentin Y. Mudimbe,
Boubacar Boris Diop ou encore
Henri Lopes.
L'analyse de l'émergence d'un nouveau discours critique à partir de 1980 environ, largement conduit par les auteurs eux-mêmes et leur investissement dans le paratexte, via de copieuses préfaces comme via leur investissement personnel dans le monde universitaire, est particulièrement intéressante.