Au plus profond de la forêt

J'avais beaucoup aimé la trilogie du Peuple de l'air, et je pensais que ce livre serait dans la même veine. Malheureusement, la désillusion a été immense.

Dès que j'ai commencé à lire, le doute s'est insinué en moi, je ne suis pas une fervente adoratrice de la plume d'Holly Black, mais l'aspect jeunesse qui s'en dégageait me lançait des alertes. Et ce mauvais pressentiment n'a fait que se confirmer à mesure que les pages défilaient. Hazel – l'héroïne – a un comportement d'une puérilité déconcertante, pendant je ne sais combien de pages, on nous bassine avec les baisers qu'elle donne à tour de bras à des garçons, et qu'elle brise des coeurs. Il n'y a que ça qui l'intéresse, et on ne comprend pas son attitude, pire encore, elle se comporte ainsi depuis ses 12/13 ans, c'est excessivement jeune pour qu'elle soit décrite comme étant aguicheuse. le récit s'articule autour de ces futilités, alors qu'on promettait une histoire avec un mystérieux Fæ cornu, prisonnier d'un sommeil éternel dans un cercueil en verre depuis des siècles. Avec en toile de fond, le récit sur la vie des humains qui vivent à la frontière des Faes, dont Hazel et son frère Ben appartiennent. En définitive, la partie de cette intrigue est survolée, tout du moins, elle met un temps considérable à se mettre en place, car le récit est gangrené de longueurs et de réflexions puériles dont j'ai évoqué la teneur précédemment.

Pour le reste, tout est brouillon, j'ai l'habitude de lire différentes fantasy, ça n'a rien à voir avec un problème d'accessibilité, et l'argument de « c'est à destination d'un jeune public » n'est pas acceptable. Il y a quantité d'excellents livres jeunesse. Non, ici, le souci est tout autre, il est rare que je l'affirme avec tant d'aplomb, mais l'exécution de la trame narrative est objectivement mauvaise. L'autrice aborde ses personnages principaux (Hazel, Ben et Jack, le changeling) d'un âge à un autre, on les suit quand ils sont enfants, puis on retourne dans le présent où ils sont adolescents dans des scènes qui n'ont RIEN à voir avec l'intrigue (notamment en pleine fête, ou au lycée, où l'autrice se perd en nous présentant une galerie vertigineuse de protagonistes, qui ne servent à rien si ce n'est à contribuer à ce fouillis…), puis on repart dans le présent, mais cette fois-ci pour suivre la trame principale autour du fameux Fæ. Ce schéma se répète inlassablement, sans repères pour les lecteurs, on doit se débrouiller à comprendre qu'on bascule d'un âge à un autre, d'une scène à une autre... c'était indigeste et décousu au possible, difficile de suivre un tel rythme avec des idées aussi désordonnées. Je me demande si l'autrice suivait un plan.
Quant aux personnages, j'ai eu grande peine à m'y attacher, aucun n'a réussi à avoir ma sympathie, ils m'ont tous laissée de marbre. J'ai trouvé très dérangeant cette sorte de compétition amoureuse entre Hazel et Ben (avec l'ancien petit-ami de ce dernier, puis le Fæ cornu qu'ils convoitent tous les deux…) c'est juste cringe. Les romances ne m'ont pas emballée non plus, elles m'ont paru fades, tombées de nulle part, et leurs places trop centrales. C'est d'autant plus étonnant venant d'Holly Black, qui n'a pas pour habitude de placer la romance au coeur de ses livres.

En toute franchise, je me suis forcée de tout mon être à le finir parce que je l'ai acheté et je me suis dit que si je m'arrêtais en cours de route, jamais je ne serais capable de le reprendre tant mon ennui et mon agacement avaient atteint une phase critique. le seul point positif ce sont les 100/150 dernières pages dans lesquelles les enjeux démarrent enfin et les rebondissements deviennent intéressants. C'est à ce moment-là que j'ai reconnu une esquisse de la Holly Black que j'ai tant aimée dans le Peuple de l'air, et quel dommage que ça arrive aussi tard. Si l'intégralité du roman avait été écrit à la manière de ces 150 dernières pages, le livre aurait été incroyable. Mais ce regain arrive bien trop tard pour atténuer les défauts et ma déception.

J'ai conscience que cette chronique est rude, mais excepté la trame que je considère objectivement mal construite, cet avis n'engage que moi. Libre à chacun d'aimer, ou encore de se forger sa propre opinion (et je ne peux qu'aller dans ce sens, compte tenu des nombreux avis qui divergent d'une personne à une autre). Pour ma part, ni les personnages, ni l'univers, ni l'intrigue n'ont su me tenir en haleine et devoir attendre la fin pour ressentir un semblant d'intérêt n'est pas suffisant. J'en garde un goût amer.

Y a un monstre dans nos bois
Et c'est pour toi qu'il viendra
Te punir si t'es pas sage
T'attirer sous les branchages
Réduit à un os ronge, à un pauvre petit tas,
C'est pas la peine d'espérer retourner un jour chez...

L'HISTOIRE: Solclair est une petite ville presque normale… si l'on omet le garçon cornu qui dort dans un cercueil de verre dans la forêt et les touristes trop curieux qui disparaissent ou périssent à la haute saison. Hazel et benjamin sont frères et soeurs et vivent dans cette étrange ville à l'oree de la forêt et du pays des faes. Tous deux ont toujours été fascinés par le garçon du cercueil, ils l'aiment depuis toujours comme on aime le prince des contes de fées. Ils ont souvent inventé des histoires à son sujet, les lui ont racontées. Alors, quand un matin le garçon cornu disparaît et que son cercueil a volé en éclats, Hazel et Ben sont bien décidés à retrouver leur prince.

AVIS: J'ai honte d'avoir gardé ce nouveau Holly Black dans ma PAL si longtemps alors que je suis une fan absolue de la saga du peuple de l'air ! Mais, pour ma défense je trouve la première de couverture, comment dire… franchement laide. cependant le charme a, de nouveau, opéré et je me suis plongée avec passion dans ce one-shot ! Je l'ai littéralement lu en une après-midi et j'ai adoré. L'aspect qui m'a le plus plu réside en cette cohabitation du monde humain avec celui des faes, de cette étrange ville où l'on va en cours avec un ami changelin et où l'on fait des selfies avec un garçon cornu endormi. L‘héroïne, Hazel est super méga trop cool comme tous les personnages féminins d'holly black. Hazel hérite ainsi des talents à l'épée de Mallory Grace et de la détermination de Jude. Benjamin, son grand frère, est aussi un personnage agréable mais la narration fait qu'on s'attache moins à lui. Mon seul petit regret quant aux personnages est l'absence véritable de rôle accordé au garçon cornu (non n'essayez pas de me convaincre, je ne révèlerai pas son nom !) qui selon moi est plus un fil de la narration qu'un personnage véritablement développé. C'est d'ailleurs, pour cette raison que malgré mon enthousiasme je ne lui mets pas la note parfaite. Je suis un brin restée sur Ma faim pour ce qui est des créatures féeriques. Cela ne m'empêche pas de vous recommander cette lecture à 100% ! de la fantasy, un lien familial puissant, une romance justement dosée, Alors, vite, foncez !

📚 Chronique et mise en scène photographique à retrouver sur @harper.a.lu.chat 📚

J'ai beaucoup aimé plonger dans l'univers qu'Holly Black nous propose ici. Je voulais plonger dans la saga du Peuple de l'Air et découvrir cet univers de fantasy depuis un moment... L'occasion rêvée s'est présentée avec ce one-shot !

Et... j'ai beaucoup aimé ! On se plonge très facilement dans ce roman et son univers proche du notre où les légendes faes et autres créatures fantastiques sont bien réelles, le choix de suivre le point de vue des humains plus particulièrement de Hazel m'a embarqué. L'écriture est fluide, le rythme est agréable, j'ai été happée et n'ai pas vu passer les quelques 400 pages de ce roman. Les personnages ne sont pas manichéens que ce soit Hazel qui rêve de devenir chevaleresse, son frère Ben et son rapport à la musique (don et fardeau), le changelin Jack et son rapport à ses deux famille de sang et d'adoption ou Severin et la cours du Roi des Aulnes....
Les personnages sont contrastés, l'univers est riche sans pour autant que l'on s'y perde.

Pour ceux qui auraient plus de mal avec des univers fantasy : le fait que l'intrigue se passe dans une ville que l'on pourrait visiter le tout ancré dans un monde que l'on connait et proche de nous, serait peut être l'occasion de vous laisser tenter... Qui sait ?... Vous voudrez peut-être, comme moi, continuer à découvrir cet univers et vous lancer dans la saga du Peuple de l'Air ou dans un autre univers féerique dans la foulée...

Merci à Rageot et à NetGalley France de m'avoir permis de découvrir ce roman en version numérique !

Il était une fois, un prince d'une beauté féerique était endormi depuis des siècles dans un cercueil de cristal, au coeur de la forêt. Hazel et son frère vivaient plus ou moins paisiblement dans le petit village juste à côté, Fairfold, où les habitants prenaient garde de ne pas irriter leurs voisins venus d'un autre monde. Mais ce que la légende du prince endormi ne disait pas, c'est que le jour où il se réveillera, le chaos se déchaînera sur Fairfold.


Holly Black est une auteure dont j'ai énormément entendu parler, surtout dernièrement pour son livre The Cruel Prince. Elle est surtout connue pour ses sagas sur les êtres féeriques, mais je n'avais encore lu d'elle que Magisterium, qu'elle écrit en collaboration avec Cassandra Clare, elle-même mon auteure préférée. Je n'ai jamais lu que des avis positifs sur ses bouquins, et c'est donc pour cela que même si je n'avais jamais entendu parlé de The Darkest Part of the Forest, lorsque j'ai vu la version numérique à un prix dérisoire, je n'ai pas hésité une seule seconde.

Le plus gros problème avec The Darkest Part of the Forest est le point par lequel je vais commencer : ce livre était trop court. Il y avait clairement le potentiel pour une histoire un peu plus longue, car elle n'était en aucun cas ennuyeuse, et surtout, j'aurais aimé que les personnages soient plus approfondis et que je puisse passer plus de temps avec eux. Hazel, Ben, Severin et les autres étaient très intéressant, mais je ne leur ai pas trouvé assez de reliefs pour m'y attacher vraiment, car l'auteure ne s'est pas laissée assez de temps pour les travailler. C'est donc très dommage, de mon point de vue.

L'histoire était très intéressante. Il y a des inspirations très explicite puisées dans les contes les plus connus, comme on s'en rend déjà compte à la lecture du résumé, mais aussi d'autres plus obscures. le folklore a une très grande part dans ce récit, ce que j'ai vraiment apprécié, car je n'ai vu le thème des fées traitées de cette manière que dans les Chroniques des Chasseurs d'Ombre de Cassandra Clare, et approfondir ma culture de ce côté-là était en partie ce que je recherchais en ouvrant ce livre.

Une autre chose que je souhaitais en commencant The Darkest Part of the Forest était de découvrir un peu mieux la plume d'Holly Black, en dehors de ses livres écrits à quatre mains, et je n'ai pas été déçue. J'ai beaucoup aimé son style, bien qu'il ne soit pas très spécialement remarquable, et encore une fois, que ce soit pour l'addictivité, la simplicité toute en poésie et tout le reste, je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement avec Cassandra Clare. Je pense que tout lecteur appréciant The Mortal Instruments trouvera également son bonheur en lisant un livre d'Holly Black, comme je l'ai fais moi-même.

Enfin, j'ai apprécié que la romance, bien que bien développée et pas niaise, soit mise légèrement sur le côté au profit d'un peu d'action. Malheureusement, pour cette dernière, il n'y en avait pas assez à mon goût, mais je m'en suis satisfaite. Je n'ai pas trouvé qu'il y avait une apothéose, une espèce de bouquet final, comme on pourrait pourtant s'y attendre quand il s'agit d'un one-shot.

En conclusion, The Darkest Part of the Forest a été pour moi une très bonne lecture, avec des personnages sympathiques bien que manquant de reliefs à cause de la brièveté du livre, et un folklore développé et très intéressant. Je le recommande pour les fans de Cassandra Clare, surtout si vous appréciez sa vision du Petit Peuple. J'ai très hâte de lire The Cruel Prince lorsque je l'aurais enfin entre les mains !
Lien : https://entreleslivresx.blog..

Ayant une pile à lire gigantesque, il ne faudrait pas que je m'aventure dans les librairies. Malheureusement je ne sais pas faire! Et lorsque par hasard je m'arrête devant les rayons de fantaisie jeunesse mes yeux en tombent devant de si beaux livres… Je n'ai pu résister à l'appel de la forêt avec ce titre. le roman est magnifique! Et l'histoire enchanteresse.

Apparemment l'auteure est assez connue dans ce genre et je la découvre. L'imaginaire ou fantaisie jeunesse est pour moi un grand moment d'évasion. Lorsque je suis dans le livre je suis ailleurs.

Nous nous trouvons à Solclair, petite ville connue pour son cercueil de verre, où repose un jeune garçon aux oreilles pointues, au plus profond de la forêt. Celui-ci attire non seulement les habitants de ce lieu qui y font la fête ou s'y recueillent et les touristes de passage. Une aubaine pour ce village.

Le roman a sa propre histoire avec Hazel, Ben et leurs amis mais aussi avec un mélange et des clins d'oeil pour certains contes connus. Il y a les humains dans la ville et les Fæs dans la forêt et ce cercueil qui pour Hazel renferme son prince… il y a de l'aventure, de l'amitié, de l'amour mais aussi des batailles, de la trahison et bien sûr une menace qui pèse sur Solclair…

"Dans l'univers de Domelfe et de Terrafæ, Holly Black reprend nombre d'éléments du folklore anglo-saxon, qu'elle réinterprète en leur donnant une nouvelle réalité…"

Amateurs du genre je vous conseille ce titre, ne connaissant pas la précédente trilogie!

Lien : https://passionlectureannick..