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Qui aurait pu dire que derrière ce paisible archiviste de San Francisco
se cachait un personnage au parcours romanesque qui a vécu une vie de vagabond, de voleur de grands chemins, de casseur de coffres, filant dans les trains de marchandises et les fumeries d'opium...
Le travail des honnêtes gens, ce n'était pas son truc, c'est ce que Jack Black (rien à voir avec l'acteur de kung Fu Panda) raconte dans ses mémoires qui m'ont scotchées de bout en bout. Entre ses multiples arnaques, ses braquages , ses allers en retour en prison et ses évasions des plus grands pénitenciers d'Amérique et du Canada, on est plongé en plein western. Un coup dans la jungle des hobos et des Jacksons, des vagabonds au grand coeur, de l'autre dans le film Papillon avec sa grande évasion de la prison de Folsom. (J'ai la musique de Johnny Cash dans la tête).
Dans sa vie de cavale, il a fait la connaissance de plus de 500 hors la loi, ce qui lui donne une petite idée du système carcéral qu'il relate.
Personne ne gagne est devenu le livre de chevet, oups de chemin de l'autre Jack ...Kerouac. Et l'on comprend pourquoi.
Cette biographie se lit comme un grand livre d'aventure,
un peu comme le Vaurien de Jim Thompson.
Galopez pour l'acheter ou volez le !
Moi, je l'ai emprunté...
Ce Jack Black, c'est mon Jackpot !
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Titre : Personne ne gagne
Auteur : Jack Black
Editeur : Monsieur Toussaint Louverture
Année : 2017
Résumé : Jack Black est un bandit, un cambrioleur, un perceur de coffres forts. Il partage sa vie entre trains de marchandises, prisons, fumeries d'opium et saloons miteux. Toujours à l'affut, souvent en fuite, le jeune homme fait partie de la communauté des yeggs, ces voleurs qui sillonnent l'Amérique en cette fin de XIX ème siècle. 
Mon humble avis : Auréolé d'une réputation élogieuse ce livre de Thomas Callaghan alias Jack black a fortement influencé les écrivains de la Beat Generation, (Burroughs notamment). Plus qu'un roman personne ne gagne est un témoignage sur la vie des hobos , ces marginaux se déplaçant de ville en ville cachés dans des trains de marchandises. Bandit avec un solide code de l'honneur, Black passera la moitié de sa vie en prison, il en tire une réflexion pertinente sur le système judiciaire et carcérale américain mais aussi canadien puisqu'il commettra des méfaits des deux côtés de la frontière. Avide de liberté, mal à l'aise avec les codes qui régissent la société, l'auteur choisit sciemment une vie en marge, une existence affranchie des obligations quitte à en payer le prix fort. Plus qu'un roman nous avons affaire ici à un témoignage sur le quotidien d'un homme au destin chaotique. C'est précis, énergique,puissant et jamais larmoyant même dans les moments les plus durs de l'existence de Callaghan. Emprisonné, roué de coup, torturé, notre héros assumera ses choix jusqu'à la rédemption finale sans éprouver de ressentiment envers une société qui n'a eu de cesse de le réprimer. Ecrit d'une plume précise ce témoignage nous révèle un héros contradictoire tout à la fois bandit de grand chemin et homme de parole dont la droiture fera l'admiration de ses condisciples. Au-delà de ses aventures parfois rocambolesques Personne ne gagne est surtout le portrait d'un homme complexe, réfléchi, un homme passionnant ayant choisi un destin ô combien marginal. Si d'aucun pourront regretter l'aspect parfois répétitif des pérégrinations de Black ( repérage, cambriolage, fuite, arrestation, prison) il se dégage de ce texte un charme indéniable, peut-être celui de l'Amérique à l'aube du XX ème siècle. Une lecture marquante et un excellent roman d'aventure.
J'achète ? : Oui indéniablement, ce roman brasse de nombreux thèmes: de l'addiction à l'opium à la soif de liberté, d'une critique froide des sociétés répressives au quotidien des laissés pour compte du rêve américain, un vrai plaisir de lecture.
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Si Personne ne gagne était un roman, je vous dirais : bof, sans plus. le style n'a rien d'exceptionnel, l'action est plutôt répétitive et linéaire (un vagabond vole, se fait arrêter, va en prison, est libéré, vole à nouveau, retourne en prison, s'évade, etc etc etc.)

SAUF QUE ! Ce n'est PAS un roman ! Et là, ça devient bigrement intéressant, carrément géant même ! Parce qu'un gars qui vous raconte une vie pareille (avec un certain talent de conteur quand même), ça ne se trouve pas à chaque coin de rue, d'autant plus que Jack Black a vécu au début du vingtième siècle aux Etats-Unis. L'époque dont il parle est complètement révolue, à part à Hollywood.

Et vu sous cet angle, il se passe quelque chose d'extraordinaire pendant la lecture. Comme le dit Thomas Vinau dans la préface, on redevient un gosse qui s'assied et écoute avec la bouche ouverte et les yeux comme des soucoupes. 

Alors, si gamin, vous aviez un faible pour Jessie James, les bandits de grand chemin, les voleurs de bijoux, les perceurs de coffre-fort, vous allez forcément vous immerger dans cette aventure. Vous allez vous mettre à la place de ce gamin de 15 ans, orphelin de mère, délaissé par son père et qui devient voleur, simplement par goût de l'aventure, de la liberté sans avoir conscience que voler, c'est mal. 

Personnellement, comme j'avais un intérêt moyen pour les jeux de cow boy étant petite, j'ai plutôt été marquée par l'honnêteté intellectuelle de son récit, le recul qu'il a par rapport aux événements, sa manière humble de se raconter et son combat pour l'amélioration des conditions de détention.

Merci à celle qui m'a offert ce bel objet pour Noël et je vais encore me répéter .... merci aux Editions Monsieur Toussaint Louverture pour leur magnifique et "aventureuse publication". J'adore toujours autant qu'un éditeur marque un "merci" à côté du prix et du code-barres. ça me donne envie de lui faire plaisir.
Lien : https://belettedusud.wixsite..
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L'époque où le voleur était loyal et avait des valeurs (si, si). Autobiographie d'un ‘hobo' comme il ne se fait plus (écrit en 1926). Jack Black (de son vrai nom Thomas Callaghan) a parcouru les Etats-Unis et le Canada à la recherche de coffres-forts, trains et autres, passant une partie de sa vie en prison. Des détails croustillants sur le vol qui devait faire usage de manuel technique pour ceux, qui comme lui, étaient hors-la-loi. L'écriture donne l'impression d'avoir le bonhomme à côté de soi et qu'il nous confie ses aventures. Alors on est subjugué, en totale immersion sans voir le temps qui passe. Il correspond aux écrivains qui me touchent : sincère et libre, loin du marketing qui les font devenir tous pareils. En plus de nous offrir des pépites, l'objet est beau et soigné. Félicitations aux éditions MONSIEUR TOUSSAINT LOUVERTURE
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Une réédition chez Toussaint Louverture suffit généralement à me faire acheter un bouquin les yeux fermés. le livre de Jack Black ne fait pas exception et décrit un parcours extraordinaire : le sien !

Jack Black fut un hobo, un bandit de grand chemin, un baroudeur, un taulard et un toxico mais il fut surtout l'aventurier de sa propre vie. Ici point d'évocation d'un deus ex machina, de la fatalité ou du destin pour expliquer ou excuser son parcours. Jack black aima la vie, la sienne et fit le choix de l'accepter comme elle venait et de la vivre comme il voulait. Il en accepta le prix et ne consentit jamais à brader sa liberté pour la changer.

Sans colère, sans remords ni regrets. A quoi bon puisqu'au final... personne ne gagne.
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Férue de la Beat Generation, il m'était plus que nécessaire de lire le témoignage de Jack Black, source d'inspiration fondamentale au même titre que le fut Jack London, plus encore quant à un mode de vie d'ailleurs qu'à un style d'écriture.

Ce récit de vie, qui débute de manière on ne peut plus conventionnelle par une évocation de l'enfance et de l'adolescence de notre protagoniste (relations avec son père, les études, les premiers petits boulots…), suit très rapidement un autre versant, qui se retrouvera dans son écriture même, celui de l'émancipation et de la liberté. Devenu voleur, notamment de coffres, Jack Black parcourra les Etats-Unis en long, en large et en travers pour assouvir son désir de liberté, seul maître de son existence auquel il ne peut qu'obéir avec frénésie.

Car, en effet, celui qui se fait appeler Jack Black par ses acolytes hobos rencontrés au fil de ses cheminements, va alors nous raconter, avec beaucoup de précision, toutes ses aventures, qui le mèneront notamment à plusieurs reprises en prison, sans pour autant suivre une ligne chronologique toute tracée, mais plutôt en laissant libre cours à l'errance de ses souvenirs qui réapparaissent par associations d'idées. Braquages de coffres, rencontres en tous genres, réunions de hobos, mésaventures qui lui coûteront parfois beaucoup, mais aussi coups de chance qui vont au contraire lui permettre de se refaire – même si moins nombreux -, tout est décrit dans le moindre détail, permettant au lecteur de saisir au plus près l'existence de ces vagabonds américains par choix qui sillonnaient les Etats-Unis.

De plus, comme dans nombre de récits mémoriels, la simple évocation des faits vécus n'est qu'un préalable à la prise de conscience des tenants et aboutissants de ces faits : au fil du récit apparaissent de plus en plus souvent des remarques et commentaires de l'auteur sur ses comportements, sur ce qu'il considère, grâce à son regard rétrospectif d'homme désormais bien plus expérimenté, comme positif ou négatif. le désir impérieux de liberté et d'émancipation laisse ainsi parfois place à des pointes de regret, regret d'avoir finalement voulu parfois faire autrement pour éviter certains coups durs. Cela le mène d'ailleurs à une réflexion somme toute intéressante, pour finir, sur les changements nécessaires à l'éducation des enfants dans une société qu'il considère comme inhumaine car aliénante.

J'ai suivi Jack Black bien volontiers dans sa vie erratique, ma lecture ne m'ayant pris que quelques soirées. Une belle découverte en somme, dans laquelle, en effet, l'on voit bien que source d'inspiration il y a eu pour la Beat Generation, notamment Kerouac, Burroughs ou Cassady.
Lien : https://lartetletreblog.word..
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Personne ne gagne est une autobiographie passionnante, une grande aventure !

J'avais lu et adoré le roman (et le film) L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, et en lisant le livre de Jack Black j'ai eu l'impression de retrouver le même univers et pour cause : Jesse James est une des idoles de Jack Black, une des raisons l'amenant à rejoindre la route. J'ai trouvé cette histoire d'autant plus fascinante que c'est la vérité. L'auteur nous conte sa vie, ses choix et malgré le fait qu'il soit un yegg (un voleur) on ne peut s'empêcher d'apprécier cet homme comme si nous étions des enfants admiratifs des grands bandits de western.

Grâce à une plume assurée, ingénieuse et fluide, je suis tout de suite rentrée dans cette lecture, oubliant mon quotidien et partant sur les chemins en quête de gloire, d'affranchissement et d'adrénaline. Il n'y a pas une explication pour justifier le choix de vie de Jack, il n'y a pas une forme de regret de cette décision, pas une seule volonté de retourner en arrière : toujours continuer et voir ce que l'existence lui réserve, un seul moteur : une émancipation face aux codes imposés par la société, une recherche de la liberté.

La grande aventure est parsemée de dangers, de crimes et de rencontres. J'ai particulièrement adoré la faculté de l'auteur à mettre en lumière chacun de ses compagnons de route, d'en faire un portrait réaliste. Il est impressionnant de voir qu'à l'époque la mort était monnaie courante, cela faisait partie de l'ensemble et il faut être prêt à voir certains nous quitter alors que l'on vient juste de faire connaissance et de les apprécier. Ce roman est donc un vibrant portrait d'une époque, d'une communauté, d'un homme, d'un criminel, d'un aventurier des temps modernes.

En définitive, j'ai adoré cette lecture et j'en profite pour saluer l'excellent travail des éditions Monsieur Toussaint Louverture pour envelopper ce très beau texte dans un magnifique écrin.

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Après avoir adoré ‘Personne ne gagne', j'ai voulu lire autre chose de Jack Black (de son vrai nom Thomas Callaghan). Les deux sont autobiographiques, dans deux éditions différentes. Bien sûr, en le commençant, je me suis aperçue qu'il parlait des mêmes scènes que j'ai déjà savourées. Eh bien, une fois de plus, je me suis fais prendre par l'écriture et la vie trépignante de cet amoureux de la liberté, ce hors-la-loi vagabond. 30 ans (dont 15 en prison) pour vol dans train, boutiques, maisons, bureaux de poste, fumeur d'opium. Publié en 1926 (et pas une ride !), époque où le voleur était loyal et avait des valeurs. Gros coup de coeur.

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PERSONNE NE GAGNE de JACK BLACK
Archiviste dans un journal à San Francisco, le narrateur se souvient de son enfance, la perte de sa mère quand il a dix ans, l'hôtel où il déménage avec son père qui travaille, les bonnes soeurs bienveillantes puis le départ pour Kansas City avec son père. Il découvre Jessie James qui devient son héros, arrête l'école et commence à travailler. Il part vers l'Ouest, se fait arrêter pour vagabondage puis va rencontrer des « hobos », des SDF qui circulent dans les trains sans payer et sont souvent de petits voleurs. de ses rencontres il apprendra à voler, calmera ses angoisses en fumant de l'opium, passera une quinzaine d'années en prison et trouvera finalement sur sa route un homme qui changera sa vie.
Écrit à la première personne, ce récit autobiographique est envoûtant par sa simplicité, son style direct qui ne cherche pas à émouvoir ou à démontrer, uniquement les faits, des rencontres de toutes sortes du meilleur comme du pire. Les années passées en prison ont nourri une profonde réflexion sur l'univers carcéral et cette quête de liberté, de vie sans contrainte semble avoir inspiré des écrivains comme Burroughs ou Kerouac. Un livre témoignage écrit par un homme qui n'est pas un écrivain professionnel donc un récit non dénué de défauts dont pas mal de répétitions. Néanmoins, c'est encore une belle trouvaille de Monsieur Toussaint Louverture, que ce récit paru à l'origine au début du 20 ème siècle
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Thomas Callagan, alias Jack Black, serait né en 1871 et mort en 1932 après une vie à bourlinguer de la Californie au Canada. Vagabond et cambrioleur à ses heures, il a eu l'occasion de découvrir de l'intérieur bien des prisons, postes de police et tribunaux de cette partie de l'Amérique du nord. Son autobiographie est éditée pour la première fois aux États-Unis en 1926. Dès 1932, elle était disponible en France, publiée par Gallimard sous le titre « Rien à faire » avec en sous-titre : Souvenirs d'un cambrioleur américain. Depuis elle a connu deux autres éditions en français : Yegg : Autoportrait d'un honorable hors-la-loi en 2007 aux éditons Les fondeurs de briques et Personne ne gagne aux éditions Monsieur Toussain Louverture en 2017. Ces deux dernières ont le même traducteur. On peut donc supposer que c'est la même traduction.

Moi qui aime les vieux livres, je me retrouve en possession d'un tirage de 2017. Mais l'honneur est sauf ! Je l'ai acheté d'occasion.

Décrivons l'objet. Déjà, le tarif : 11,50 € [1]. Certains éditeurs devraient prendre exemple. À ce prix-là vous avez entre les mains un gentil livre format poche de 480 pages d'un papier crème pas trop épais — ni trop fin. vous ne voyez pas l'autre côté au travers — et très robuste. La couverture souple est noire avec une silhouette de cerf blanche. Elle masquée par une jaquette fantaisie (qui est la couverture visible sur tous les sites de vente et les blogs de lecteurs) à dos muet orné de la même silhouette de cerf. Cette jaquette est noir et argent.

Je vais pouvoir maintenant passer au contenu.

Époustouflant ! Voilà une autobiographie qui dépote. Jack Black nous résume en 450 pages l'essentiel de sa vie d'adulte. Comment, victime d'une erreur de police initiale, il se retrouve à s'enliser dans la délinquance, enchaînant les cambriolages, les passages en prison, les rencontres plus ou moins amicales. Sa descente dans l'enfer de la surconsommation de drogues... pour oublier la médiocrité de sa vie, la dureté des prisons.

Mais heureusement pour lui, il quitte ce milieu avilissant et, faisant le point sur sa vie, arrive à la conclusion qu'il aurait mieux fait de vivre une vie normal, peut-être pas reluisante, de simple commis de bureau plutôt de n'enchaîner des séjours dans des prisons toutes plus dures les unes que les autres. Son récit se termine sur une note d'espoir : Si les prisons étaient moins dures et si les peines d'emprisonnement étaient des menaces en cas de récidives plutôt que d'être à la limite d'une peine de mort, les personnes sur la mauvaise pente seraient sans doute plus nombreuses à s'en sortir. Certains diront que, près d'un siècle après les choses n'ont pas vraiment changé. Il y a toujours autant de monde dans les prisons. Pourtant, n'oublions pas que dans le même intervalle de temps la population mondiale a été multipliée par 74. Et France par exemple, le nombre de détenus est resté à peu près stable. Ce qui donnerait plutôt raison à Jack Black.

En bref : Un récit passionnant qui se lit comme un roman. Un peu lent peut-être. Mais l'auteur n'a pas eu une vie de héros de block-buster américain. Simplement une vie de citoyen lambda que les circonstances de la vie ont envoyé dans une direction plus qu'une autre.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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