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Michel Desforges (Traducteur)
EAN : 9782868696588
131 pages
Actes Sud (10/08/1993)
3.33/5   6 notes
Résumé :
On ne saurait mieux redécouvrir Amelia B. Edwards qu'en lisant Monsieur Maurice, la plus exemplaire de ses œuvres. En cent vingt pages, en effet, on trouve là l'indéfectible alliage de romantisme et de fantastique qu'affectionnait cette femme de lettres anglaise du siècle dernier. On y découvre, surtout, un émouvant portrait : celui d'une petite fille de dix ans devenue l'amie de " monsieur Maurice ", le prisonnier dont son père a la garde au château de Bruhl. Dans ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Au XIXe siècle, Marguerite vit depuis quelques temps avec son père dans son château. Un jour, son père reçoit l'ordre de surveiller un prisonnier, Monsieur Maurice. La petite Marguerite s'attache à lui. Mais apparemment, quelqu'un en veut à Monsieur Maurice qui est toujours sauvé de façon mystérieuse…
Une jolie histoire fantastique racontée avec beaucoup d'émotions et de sentiments de la petite fille. Des descriptions détaillées des lieux, des scènes très simples nous mettent immédiatement dans l'action. Ca manque cependant de rebondissements pour être véritablement intéressant.
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Ce court roman de 1873, entre romantisme et littérature gothique, est d'une fluidité tout à fait remarquable. le style ampoulé et lourd que l'on pourrait craindre est absent de cet ouvrage, et par conséquent sa lecture en est limpide.

Tout comme le fil rouge. Cette histoire se déroule sans accroc. L'éternel sujet gothique des événements qui possèdent deux lectures: une rationnelle et une fantastique.

Le truc en plus, c'est que tout est vu au travers des yeux d'une enfant, mais que l'histoire est racontée 50 ans après. Cet artifice du temps qui passe est bien commode et n'ajoute en fait rien au récit. Sauf pour marquer l"esprit du lecteur et affirmer d'emblée que les faits racontés sont marquants et empreints de solennité.

Le rapport à l'enfance, noble de surcroît, est bien rendu. La rigidité allemande de l'époque aussi. le romantisme déroule son manteau sobrement quand même.

On termine rapidement par le mélande réel/fantastique. L'auteure n'en fait pas des tonnes, ce qui arrive souvent. Et on referme le livre avec des étincelles dans les yeux, en se disant qu'on n'a vraiment pas perdu son temps.
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Un premier amour ne s'oublie pas et jamais la narratrice n'a oublié monsieur Maurice. N'allez pas croire qu'il se soit passé quoi que ce soit de scabreux entre ce jeune homme et la jeune narratrice âgée de dix ans. Pourtant, c'est bien de l'amour qu'elle a éprouvé pour cet homme, retenu prisonnier sur ordre du roi de Prusse. Pourquoi emprisonner ce français, qui serait bien mieux rendu à son pays ? Nous sommes dans les premières années de la Restauration, et le souvenir de Napoléon est encore bien vivace, tout comme la menace qu'il a exercée sur l'Europe. Monsieur Maurice (nous ne saurons jamais sa véritable identité) était bonapartiste, peut-être même l'a-t-il aidé après son évasion de l'île d'Elbe. Là non plus, nous ne saurons pas.
Ce que nous saurons, et c'est largement suffisant, est que le prisonnier, tout comme son geolier involontaire, est un homme d'honneur mais aussi un homme à la santé fragile qui ne supporte pas l'enfermement. Vous vous attendez à un affrontement entre le prisonnier et son geolier ? Il n'y en aura pas. le père de la narratrice se retrouve lui aussi prisonnier des conditions de plus en plus drastiques d'enfermement du prisonnier, conditions qui cachent elles aussi un mystère.
Ce court roman met en scène des personnages aux prises à des forces et à des intérêts qui les dépassent. Dans toute autre oeuvre, l'issu aurait été tragique, dramatique. le tour de force d'Amélia Edwards est d'utiliser les ressorts du fantastique pour nous amener vers une fin qui, si elle n'est pas complètement heureuse, est du moins fort émouvante. Certains diront peut-être "niaise", ou alors "pas crédible".Le fantastique n'a pas à être crédible, mais à maintenir le doute. Il n'a pas non plus à être tragique.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
L'hiver s'attarda longtemps, mais le printemps arriva enfin dans un éclat de soleil. Les brumes grises furent arrachées comme par magie. Les couleurs froides disparurent du paysage. La terre devient fraîcheur; l'air chaleur; le ciel lumière. [...] Jamais plus, durant toutes les années qui se sont écoulées depuis, je n'ai vu de transition aussi étonnante.
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Ce garde, si tu le lui demandais, te dirait qu'il est libre. Il me plaint peut-être d'être prisonnier. Pourtant il est encore moins libre que moi. Il est esclave de la discipline. (p.73)
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C'était un sombre après-midi - un de ces après-midi lugubres qui semblent pour le moins cruels de venir au milieu du printemps. (p.87)
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Est-ce qu'une telle fidélité peut vraiment survivre par-delà la tombe ?
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C'était quelque chose d'autre que l'amour: c'était de l'adoration. Etre avec lui était une satisfaction sans bornes - être éloignée de lui ressemblait au désespoir. (p. 86)
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