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EAN : 978B0847LSKWT
820 pages
(01/02/2020)
4.58/5   12 notes
Résumé :
Pour Florent, avoir seize ans consiste à faire partie de l'ombre. Un soir d'extrême lucidité, il décide de quitter ce monde, mais ce suicide raté amènera ce lycéen parisien à tirer un enseignement de cet échec et à devenir plus à l'écoute de ce que le monde a à lui dire. Et c'est grâce à une rencontre inespérée, celle de Calliste, un nouvel élève auréolé de mystère et de lumière que les choses se révèlent. Les deux jeunes hommes connaîtront alors une relation inédit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Quand ta vie ne mène à rien.
Quand a 16 ans, âge pourtant si jeune, tu te sens totalement effacé, incomplet, inadapté que seule la mort t'apparait comme la solution. Délivrance tant espérée.


Ça, c'est le prologue de la vie de Florent.
Jeune homme malheureux qui ne trouve sa place nulle part, d'apparence décrite comme quelconque, frêle garçon brun, qu'on voit pour oublier l'instant suivant.
Au cours d'une soirée trop arrosée, bar où il était venu pour faire plaisir à une amie et non par envie, il va se laisser draguer par un homme. Poussé par la soi-disant copine, dans un perpétuel besoin de plaire et ne jamais contredire, comme un automate anesthésié par l'alcool, il le suivra jusque dans un hôtel pour lui offrir sa première fois.
Cette expérience immonde et dégradante, cette première fois qui le ravagera au plus profond de sa chair, finira d'achever sa conscience. C'est plus que jamais seul avec lui-même, face à un gouffre béant, qu'il décidera d'en finir.
Après une boîte de somnifères, il se laisse porter par un sommeil qu'il espère libérateur. Définitif.
Le lendemain il se réveille vaseux. Dans son lit, dans sa chambre. Mais vivant !
De cette tentative loupée il va réaliser certaines choses.
Il doit se battre. La vie mène forcément à quelque chose, il veut croire en une voix métaphysique ou peut-être spirituelle mais en tout cas il veut croire.
Et surtout ne plus être spectateur, cette vie est la sienne, il en sera désormais l'acteur.
Évidemment on ne passe pas d'une personne effacée à quelqu'un qui s'assume juste par envie, ce serait merveilleux même si c'est impossible.
Mais cette rencontre avec le nouveau, Calliste, ce jeune en tout son opposé, physiquement comme mentalement, va lui laisser entendre qu'en profondeur il cache davantage de point commun qu'il ne laisse imaginer. C'est dans sa logique implaccable que Calliste va instaurer des règles à leur amitié naissante. La première, elle n'aura lieux qu'en dehors du lycée, exactement comme a son image, pour Calliste les autres ne pourraient comprendre qu'il ne soit pas uniquement ce qu'il laisse paraître. Quant à la seconde, tout ce qui se trouve entre la porte d'entrée et sa chambre ne seront jamais évoqués. Fin de la discussion.


Un être bien mystérieux Calliste. J'ai passé toute ma lecture à m'interroger sur lui. Pourquoi un tel comportement, est-il sincère avec Florent ? Est-ce un piège ?
Pourtant quand ils sont ensemble, loin des regards et du superflu, ils refont le monde. Entre psychologie, poème, musique et j'en passe, ils mettent des mots sur des souvenirs, des émotions que eux seuls comprennent. Ils ont une telle symbiose.
Et puis ce parfait devient malsain, l'ange se change en monstre fourbe qui use de son emprise pour manipuler Florent et j'avoue qu'à ces moments j'ai ressenti énormément de malaise.


Malgré tout je reste sur ce même sentiment et ce à plus de la moitié de ma lecture.
D'un côté la frustation d'avancer dans l'histoire sans savoir où je vais, sans la moindre idée de la finalité de l'auteur et je dois avouer que c'est certainement ce qui me fascine le plus.
D'un autre, je suis intriguée par tout ce mystère. Même ce qui m'est apparu comme des longueurs, leurs interminables pensées philosophiques, théologiques quant à leurs visions de la vie, la couleur bleue... etc
Je n'ai pas pu lâcher mon livre.
Je voulais savoir.
Savoir qui était Calliste, son comportement, les secrets de cet être à la beauté surréaliste. J'avais besoin de percer les mystères qui l'entourent.
Et plus que tout, je voulais savoir Florent heureux. le quitter enfin en paix et serein.
Ce jeune jamais à sa place, son silence permanent qui font de lui une victime consentante, même avec ses quelques amis. J'avais ce sentiment d'abus perpétuel. Toujours à se taire puis subir. Passer inaperçu. Effacé.


Je n'ai donc rien lâché et j'ai terminé cette histoire. Et absolument TOUT en valait la peine.
C'est une lecture si singulière. Je pense n'avoir jamais rien lu de tel.
Une philosophie de vie qui je l'avoue m'a dépassé par moment, mais quand les choses prennent du sens tout apparaît clairement. Je ne sais pas pour vous ce qu'il en sera, j'ai le sentiment qu'il fait parti de ces livres qui pourrait être lu par dix ou cent personnes, chacun aura une interprétation différente, mais si comme moi certains passages vous mettent mal à l'aise, vous répugnent, ou vous dérangent, n'oubliez pas qu'à la fin vous aurez des réponses, vous ne cautionnerez sûrement pas, mais vous comprendrez.
Tout est nécessaire et il faut passer par tous ces stades d'émotions pour prendre la pleine mesure de ce roman.
Une histoire stupéfiante ! Je ne suis pas prête de l'oublier.



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Rarement un auteur avait été en mesure de peindre, avec tant de virtuosité et de précision, la subtilité des émotions d'un adolescent à la recherche de lui-même, si ce n'est peut-être Herman Hesse et son Demian...
Il est difficile de croire que ce livre est l'oeuvre d'un jeune auteur, tant sa plume reflète l'esprit et le coeur de quelqu'un qui a tant vécu, qui a tellement été creuser jusqu'au plus profond de lui qu'il est en mesure d'évoquer les plus délicates et les plus métaphysiques des interrogations et des émotions humaines. Et d'un jeune homme plus particulièrement.
Comment l'auteur parvient-il à se souvenir, et à rappeler à la vie ces sensations si pures et pourtant si lointaines que seul l'enfant connait quand il s'unit au monde pour ne faire plus qu'un avec lui ? de quelle manière s'y prend-il pour nous amener à ressentir ces merveilles oubliées dont notre passé est tissé ?
Suivre l'histoire et la quête de Florent, c'est revenir à la source de soi, cette partie enfouie et magique qu'on passe une vie à tenter de réanimer, sans même savoir que c'est cela qu'on fait...
Les thèmes abordés dans Celui qui regardait le ciel constituent la problématique de chaque adolescent, et surtout de chaque être humain. Nous sommes ici en face d'une oeuvre dont la portée va bien au-delà du simple roman ou du simple récit initiatique.
Il s'agit d'une oeuvre nécessaire, que chacun devrait lire, à tout age, pour ne pas perdre cette fameuse unité de la conscience qui s'unit à l'univers, ou au contraire pour s'en souvenir, et parvenir enfin à la faire revivre, rejaillir en soi, et dans sa vie. Et trouver enfin sa lumière, le guide de son existence. La voix unique qui existe en nous.
Conte philosophique, roman poétique, aventure initiatique, ce livre est tout à la fois, et ce jeune auteur a un immense avenir devant lui.
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Ce roman est une magnifique découverte.
Les garçons dérangés T1( Celui qui regardait le ciel).
Flo ( Florent ) est un garçon timide, introverti, à la recherche de lui-même…
Un soir tout bascule, il décide de mettre fin à son mal être, mais rate ce suicide et se réveille vaseux le lendemain matin.
À partir de ce moment, il restera plus ouvert et attentif à son environnement !
Flo rencontre Calliste Au lycée, ce garçon a l'aura Exceptionnel, lumineux, entouré d'amis est tout le contraire de Flo…
Pourtant contre toute attente Calliste Aborde Flo et l'invite à des rendez-vous secrets insistant sur le faite qu'eux seuls Seront au courant et qu'en dehors de leurs rendez-vous ils s'évitent au lycée…
Flo accepte les clauses de Calliste son « Ange blond » comme il l'appelle ! À partir de cet instant, une relation étrange tout autant qu'unique, dont Calliste est l'initiateur s'installe entre eux ! .
Ils s'enferment à chaque rencontre dans une bulle émotionnelle , fusionnel , fascinante !
Les échanges de musique lors de ces instants sont capitales, des citations littéraires également et la recherche de ce bleu, but ultime !
Beaucoup d'échanges et de réflexions lors de leurs rencontres , une connexion surprenante!
Pourtant très vite ,on voit Calliste manipulateur , ses agissements sont déstabilisants , Calliste semble avoir des secrets et un but mystérieux, lequel ? Ses dérives envers Flo nous indignent souvent et l'abnégation de Flo est bouleversante.
Histoire complexe du passage de l'adolescence à l'âge adulte où les émotions sont décuplées.
Une quête de soi, comment quitter cette adolescence et ses blessures vers un futur qu'on appréhende…
Trouver son chemin vers la lumière est-ce possible ?
N'oublions pas l'ami de Flo, fidèle, lumineuse et prévenante, Madrissa, qui sera toujours présente pour Flo, lors de ses déprimes! J'avoue que la fin de ce premier tome nous dirige impatiemment vers le second tome Afin de retrouver nos deux héros !
Ce roman est philosophiquement poétique, la plume de Frédéric bleumalt est une merveille d'écriture, un grand talent un très très gros coup de coeur.
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J'ai beaucoup aimé ce roman. C'est surtout la relation entre les 2 garçons qui m'a énormément plu : c'est assez complexe et on ne peut pas vraiment mettre de mot sur ce lien puisqu'ils ne sont pas amis, mais pas non plus inconnus...La construction des personnages est hallucinantes aussi, surtout concernant Calliste qui passe d'un être parfait, un "ange", à quelqu'un de manipulateur, presque malsain : On passe de l'admiration de l'image qu'il donne, à la colère de ses actes le concernant et le fait qu'il ne soit ni tout blanc, ni tout noir le rend d'autant plus humain. Florent n'est pas en reste. J'ai le sentiment qu'au fil du roman, il s'affirme, il grandit, et il parvient de mieux en mieux à placer des mots sur ce qu'il est et sur ce qu'il ressent. Il passe de quelqu'un d'effacé dans " l'ombre" et pour qui la mort semble être une bonne option, à quelqu'un qui se bat pour sa vie et qui en comprend même l'importance (notamment après sa noyade puis son sauvetage où il évoque le fait de n'avoir jamais voulu autant vivre).
L'histoire est loin d'être cliché. Pour le coup, le lien qui s'est formé entre les personnages m'a surprise dans un bon sens, surtout le fait que ce soit quelque chose de caché, comme un secret, et qu'ils ne se parlent réellement que quand ils sont tous les deux seuls : ça crée une bulle, une symbiose entre ces personnages que tout opposait au premier abord (le populaire et le quelconque).
J'ai aussi aimé le côté très poétique et philosophique de leurs conversations, et toute la dimension du "bleu". Je trouve que ça reflète bien le fait que ce sont des adolescents à la recherche d'eux-mêmes.
La fin m'a un peu frustrée (je voulais qu'ils finissent ensemble :( ), cependant j'ai l'impression que c'est à cet instant que Calliste se "lâche" un peu plus. Il a retrouvé son bleu et je pense aussi qu'il prend aussi enfin conscience de ses actes ( surtout vu comme il a paniqué en voyant Florent "mort")
En bref, j'ai adoré ce livre et j'attend le tome 2 avec grande impatience.
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C'est l'histoire d'une naissance. D'une incarnation. D'une traversée. C'est l'histoire de Florent, de Calliste, et puis c'est aussi mon histoire, la vôtre aussi peut-être, et celle de tous les enfants bleus.
C'est une histoire qui a été écrite avec les cinq sens. On tourne les pages, et les mots ont une odeur, une saveur, ils brillent et caressent et chantent… L'auteur réussit ici un tour de maître, celui de décrire un voyage intérieur, une évolution, une révolution aussi, sans doute, sans jamais se perdre. Ce n'est jamais trop long, ou trop court. C'est magnifiquement, somptueusement écrit. Chaque mot choisi, chaque phrase, est d'une précision folle, d'une magnifique justesse. le chemin initiatique du personnage est pavé de références, d'images et de musiques qui nous transportent, et de toutes les nuances de bleu. Avec Florent, on découvre, on se perd, on croit, on espère, on aime éperdument, on souffre à s'en faire des bleus à l'âme, et quand le dernier chapitre arrive, imperceptiblement, on ralentit notre vitesse de lecture, parce qu'on sait qu'il sera difficile de laisser partir cet univers, et ces personnages. Ce qu'on ne sait pas encore, c'est que cet univers ne nous quittera jamais vraiment. Il y a des livres qui façonnent, qui élèvent, et cette oeuvre en fait partie. Il y a une expression anglaise qui dit « You made my day ». Pour ces lignes-là, je dirais plutôt « You made each and every day to come ».

Ce livre est de ces histoires qu'on lit, et qui nous déchiffrent en même temps, et nous laissent nu, et un peu perdu, un peu orphelin quand la dernière ligne monte finalement au ciel.
Il est de ces histoires qui font le réel paraître un peu trop serré, comme un vieux T shirt, pour autant de lumière.

Ce livre, présomptueusement, c'est comme un petit morceau de moi. Un fragment de chemin. Un tesson de sensation. Cette couleur, c'est la mienne depuis si longtemps, depuis que j'ai su la nommer et peut-être même avant cela, et j'ai découvert dans ces lignes aux allures de conte philosophique que je l'avais pas encore entièrement percée à jour. Cette histoire touche bien plus qu'une peau ne peut le faire. L'auteur ne s'adresse pas seulement à toi qui tient ce livre, mais aussi au toi que tu étais et qui y croyait encore, et surtout à celui que tu pourrais redevenir si tu laissais entrer un peu de bleu dans ta vie, si tu acceptais de descendre un moment du train pour prendre le temps de regarder le ciel.

Cette histoire, c'est ça. Des mots qui passent sous la peau et vont fouiller les hématomes du coeur, et puis de la lumière qui coule et rentre par la fissure laissée jusqu'à ce qu'on s'immerge.

Et quand on referme le livre, on prend une grande respiration, et on le voit, et on le sent.

Ça sent la fleur d'oranger et les petits matins devant la mer.

Alors merci.
Pour cette traversée.

Merci
Lien : https://lesrevesdessouslemas..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Quitter la vie, ce devait être un acte soigné, préparé : un acte sensé en somme. Il pensa même à l'expression anglaise qui faisait qu'en parlant d'un suicidé, on disait volontiers : He took his life. Littéralement : il a pris sa vie. Prendre sa vie, n'était-ce pas se l'approprier, enfin ?
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Je suis la couleur bleue qui s'ignore et ne connaît rien d'elle-même, désireuse de pénétrer son propre secret, de se révéler jusqu'à se résoudre et se dissoudre, sans fin.
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Il a des rêves qui papillonent sur le bout des lèvres.
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