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EAN : 9782221089682
225 pages
Robert Laffont (23/06/1999)
3.44/5   42 notes
Résumé :
Quand Rémi a rencontré Martine, il y a huit ans, elle avait une petite fille, Marion, d'un mariage raté avec un certain Charly. Et cette enfant, Rémi l'a "assumée", comme on dit, lui le tendre, le paumé, le fou de musique qui gagne sa vie - mal - comme pianiste d'ambiance dans un restaurant...
Aujourd'hui, Martine vient de mourir dans un accident, et il ne -reste plus que deux naufragés dans la tourmente: un homme de trente ans et une fille de quatorze ans. C... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je cherchais du subversif, je cherchais une histoire qui choque. Je pense bien que je l'ai trouvée, mon histoire malsaine… Tout est écrit avec délicatesse et poésie. Tout est amené de manière à ce que le lecteur se dise "mon dieu, pauvre homme, c'est terrible de tomber amoureux de l'enfant qu'on a élevé, enfant qui déploie des trésors de séduction pour y arriver". On arrive même à se dire des choses du style "ils n'ont pas d'ADN commun, ils sont juste tombés dans la mauvaise vie au mauvais moment, comment résister au grand amour même avec une différence d'âge…". Mais non, stop. Je n'arrive tout simplement pas à concevoir un attrait physique pour l'enfant qu'on a emmené jouer au parc, qu'on bordait tous les soirs et dont la peur la plus profonde était de perdre son doudou !

Il y a aussi certains moments où on se demande si, un jour, des gens se sont réellement comportés comme ça (et je ne parle pas que de la relation à haute tension, héroïne de l'histoire). Mais bon, je suppose que c'est pas mal parfois de se faire bousculer dans sa petite vie tranquille, donc, ces passages sont vite oubliés pour se concentrer sur l'essentiel.

Grâce à l'écriture très maligne de l'auteur, on est compatissant. Et ce n'est qu'à la toute fin que l'électrochoc se produit. Trois lignes avant le mot "FIN", se produit quelque chose qui me dépasse. ET LÀ, on prend tout le roman d'un angle différent, ET LÀ, on se rend compte que le beau-père a clairement un truc qui cloche. Je me suis sentie dégoutée d'avoir eu de l'empathie pour le héros, juste parce que les mots étaient jolis. C'est affreux.
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J'aime beaucoup les films de Bertrand Blier, son esprit subversif, la subtilité de son propos. Il n'associe pas toujours la délicatesse à cette subtilité et c'est ce qui donne beaucoup de charme à ses films. C'est donc attiré par le nom de l'auteur que je me suis lancé dans la lecture de ce roman, le second de Blier après l'inoubliable "Les valseuses". Blier comme souvent, prend comme sujet un tabou et va au fond des choses. Il dérange, fait réfléchir, provoque la pensée. C'est très bon. Dans ce livre, c'est une histoire d'amour qu'il évoque, celle d'une jeune fille de quatorze ans et de son beau-père après le décès de la mère. Ici, l'auteur à usé de délicatesse car le sujet en lui même suffit à la provocation. C'est une vraie histoire d'amour, mais qui permet d'aborder de nombreux sujets. le plus important c'est bien sûr le passage à l'âge adulte, avec cette jeune fille qui perd sa mère et évolue de façon fulgurante. Il n'y a qu'à lire ses réflexions, qui ne sont pas celles d'un enfant mais d'une vraie femme. La mort de cette mère, c'est aussi celle de la femme du beau-père. Celui-ci qui n'est jamais sorti vraiment de l'enfance va se laisser porter par les évènements, comme d'habitude semble-t'il, et se laisser séduire par sa belle-fille, malgré une résistance louable. Cette belle fille va tenter et presque réussir à le soigner de cette enfance, à le rendre plus mature, plus adulte, avant qu'il ne tombe de nouveau amoureux d'une autre femme. Et c'est le recommencement... Un boucle qui semble infernale et infinie... La psychologie des personnages est ainsi disséquée avec virtuosité par Blier, leur donnant une vraie épaisseur et donc un côté attachant pas évident au départ. La fin je vous la laisse, c'est la boucle, le bouquet final... le roman est rédigé dans un style clair et une ambiance mélancolique envoutante. C'est une jolie réussite.
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Un livre que j'ai trouvé dans la bibliothèque de ma mère, neuf, jamais lu !
J'avais entendu parler du film qui en a été tiré et j'ai donc débuté cette histoire sans apriori. Il faut ramener cette histoire à son époque et on découvre alors un beau livre, plein d'amour et de sensualité.
Le seul souci est que l'histoire d'amour se passe entre un homme qui va avoir 30 ans et une gamine de 14 ans !
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N'ayant jamais vu le film, je me suis dit "pourquoi pas, c'est toujours mieux de lire avant de voir le film".

Et j'ai bien fait, car en lisant le livre, ça m'a donné envie de voir le film.
Durant tout le livre, a travers les lignes, j'ai retrouvé Patrick Dewaere dans les trais de Rémi.
Ce coté looser, perdu, n'arrivant à rien, ça m'a vraiment rappeler Dewaere.

L'histoire quant a elle est vraiment moins trash que l'histoire précédente de Bertrand Blier dans les Valseuses. C'est plus clame et posé même s'il y a un moment pédophile avec Marion.

Mais on comprends que Rémi est dépassé par les événements qui l'entoure et ne sait plus quoi faire, alors il se laisse aller par Marion, Charly et ses propriétaire.

En soit, j'ai passé un bon moment en lisant même si certains passages sont gênant, cela reste un livre plutôt fluide à suivre. L'écriture est vraiment plaisante, c'est simple et fort à la fois.

Je recommande, et pour information, ça n'a rien avoir avec Les Valseuses.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Un bon conseil : quand vous êtes bien malheureux, n'essayez pas de lutter contre votre tristesse. Au contraire : laissez-vous glisser, laissez-vous envahir, c'est comme un courant froid qui vous emporte vers le large. Mettez-vous, par exemple, une musique bien nostalgique, bien déprimante, pour vous enfoncer davantage, si possible, dans votre désespoir. Il faut aller jusqu'à plus soif, jusqu'à saturation du malheur, si vous voulez vous en sortir un jour.
C'était ce que je m' apprêtais à faire. J'avais trouvé, dans ma collection, le disque le plus apte à décupler mon bourdon. Il s'agissait, vous vous en doutez, d'un vieux Bud Powell imparable : "Willow Weep for me", avec George Duvivier à la basse et Art Taylor à la batterie. Déjà la platine tournait, les premiers sillons, pleins de poussière grésillaient, et j'attendais, confortablement installé, que le piano attaque, que la mélodie s'empare de moi, que les doigts du pauvre Bud me tricotent ce fameux cafard dont lui seul avait le secret... lorsque la sonnette a retenti.
C'était foutu. Fallait tout arrêter. On pouvait même pas crever en paix.
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Ca doit être formidable, je me disais, d'être un mec stable, qui perd jamais son sang-froid, qui réfléchit avant d'agir et qui agit à bon escient, sans jamais faire de mal à personne. Pourquoi tous ces kilomètres ? Et comment font les autres pour vivre ?
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Il me restait plus qu'à remonter chez moi et prendre la vie du bon côté. J'avais perdu ma femme, mon boulot, ma bagnole et une petite fille. J'avais pas un rond en poche. Coup de bol : j'étais pas malade, ni infirme ni tout à fait dingue encore.
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Ca doit être formidable, je me disais, d'être un mec stable, qui perd jamais son sang-froid, qui réfléchit avant d'agir et qui agit à bon escient, sans jamais faire de mal à personne.
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– Salut, me dit le mec.
– Salut, je lui réponds.
C'est dans ce genre de situation qu'on regrette de ne pas porter de chapeau. Ca serait tellement élégant à soulever. Et aussi une canne. Ca ferait tellement de bien de la briser sur les reins d'un voyou.
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