Marie-France Bokassa est la fille de Jean-Bedel Bokassa, ex-empereur autoproclamé de Centrafrique. Il eut en tout cinquante-six enfants nés de dix-sept femmes de divers continents.
Dans cet ouvrage divisé en XXVIII chapitres, elle raconte tout : son enfance avec une partie de sa fratrie, les déplacements en Suisse, Côte d'Ivoire, l'installation dans le château d'Hardricourt, l'emprisonnement de son père en 1986, la vie avec la belle-mère, et puis le chemin vers la liberté…
A travers ce récit poignant on découvre un quotidien difficile à cause d'un père colérique qui interdit aux enfants d'inviter des copains à la maison et qui n'hésite pas à leur infliger des punitions quand il n'aime pas leur comportement.
Mais il y a aussi les bons souvenirs, lorsque le soir il raconte à ses enfants sa jeunesse… (pour Marie-France ce sont des moments privilégiés, malgré les contraintes de l'heure tardive.)
Il y a beaucoup à découvrir dans cette autobiographie. Et en plus elle se lit vite.(125 pages en numérique.)
La chronologie qui se trouve à la fin du livre complète l'ensemble avec des informations sur la vie politique de Jean-Bedel Bokassa.
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On y trouvera plein d'anecdotes, mais aucune émotion. Nulle trace, chez elle, de ces larmes qui coulaient, certains jours, sur les joues du vieux monarque répudié.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
A chaque nouvelle naissance, mon père avait scruté le visage du nouveau-né afin d’y trouver une ressemblance avec ses propres traits. « La petite dernière, c’est la descendance des Bokassa ! » aimait-il répéter. Son ambition consistait à faire prospérer son nom pour les siècles à venir.
1977
Couronnement de Bokassa. Le coût de la cérémonie représente 20% du budget de l’Etat : cinq mille invités, une tenue de sacre avec cape conçue par Pierre Cardin, une couronne d’or fabriquée par Artus Bertrand…. (chronologie)
A force de recevoir des coups pour rien, certains de mes frères avaient fini par faire de vraies sottises, estimant plus juste de se faire corriger pour une bonne raison.
Dans mes souvenirs, je ne l’avais jamais vu travailler…du moins le pensais-je. Il avait gouverné un pays, mais dans mon jeune âge je ne savais pas qu’être un homme politique était un métier.
J’appréciais tant ses confidences ! Je voyais combien son passé lui pesait. Je sentais, derrière cet homme directif et autoritaire, une personne lézardée, fragile. Je le comparais à une tortue, invulnérable sous sa carapace, mais si frêle lorsqu’elle en était dépourvue. (…) Derrière cette armure de conquérant, je décelais l’homme changeant et faillible.
Marie-France Bokassa : "J’ai pardonné l’homme, mais pas le chef d’État"